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Justine Brabant

Justine Brabant
Justine Brabant est journaliste et chercheuse. Elle travaille actuellement pour le site Arrêt sur images.

Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « Lucha : chronique d'une révolution sans armes au Congo » de Justine Brabant et Annick Kamgang aux éditions La Boite A Bulles

    Serial Lecteur Nyctalope sur Lucha : chronique d'une révolution sans armes au Congo de Justine Brabant - Annick Kamgang

    Des sujets inédits. Voila ce qui caractérise surement le mieux la maison d'édition La boite à bulles. À chaque nouvel album, on découvre très souvent des êtres humains improbables, courageux, en détresse ou en danger. À travers le monde, loin des informations du JT, se trouvent des individus...
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    Des sujets inédits. Voila ce qui caractérise surement le mieux la maison d'édition La boite à bulles. À chaque nouvel album, on découvre très souvent des êtres humains improbables, courageux, en détresse ou en danger. À travers le monde, loin des informations du JT, se trouvent des individus hors du commun, dont on entend que bien peu parler et qui sont à mon sens plus importants que de savoir s'il fait chaud en été et qu'il neige en hiver (breaking news).
    Ici, la lutte sans arme de la Lucha, groupe militant au Congo qui malgré les exactions, continue de prôner l'éducation gratuite (oui là-bas les enseignants sont payés par les parents), ou l'accès à l'eau courante. En suivant les traces de Luther King ou Gandhi, sans l'appui des médias cependant, ce groupe qui a fêté ses dix ans cette année, se mobilise dans la région du Kivu pour lutter contre la corruption qui ronge le Congo et une grande partie du continent.
    Lucha est davantage orienté vers les faits. Intégralement composé de noir et blanc par Justine Brabant et Annick Kamgang, l'album en sept chapitres, déploie l'histoire de ce groupe de manière chronologique avec force et espoir. Si certains membres sont emprisonnés, Luc Nkulula l'une des grandes figures du mouvement est décédé à la suite d'un incendie suspect. Il est clair que la Lucha est une organisation que l'on souhaite faire taire. Leur méthode est citoyenne dans le sens où ils souhaitent mobiliser par la rue. le seul bémol étant que seuls ceux qui sont touchés réagissent, il a fallu ainsi faire preuve d'imagination pour créer des initiatives qui marquent. C'est avec ce genre de lecture que l'on comprend que l'engagement militant peu importe la cause est en expansion, avec peu de chances de réussir totalement mais là n'est pas le plus important. C'est bien cette notion d'engagement pour des causes fortes qui permet à l'Homme de s'accomplir réellement.

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    Couverture du livre « Lucha : chronique d'une révolution sans armes au Congo » de Justine Brabant et Annick Kamgang aux éditions La Boite A Bulles

    Mako sur Lucha : chronique d'une révolution sans armes au Congo de Justine Brabant - Annick Kamgang

    Une bande dessinée particulièrement intéressante sur un mouvement de lutte peu connu de notre côté de l'hémisphère. "Lucha" exprime avec justesse un combat, toujours d'actualité.

    Une bande dessinée particulièrement intéressante sur un mouvement de lutte peu connu de notre côté de l'hémisphère. "Lucha" exprime avec justesse un combat, toujours d'actualité.

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    Couverture du livre « Lucha : chronique d'une révolution sans armes au Congo » de Justine Brabant et Annick Kamgang aux éditions La Boite A Bulles

    JuanGarciaMadero sur Lucha : chronique d'une révolution sans armes au Congo de Justine Brabant - Annick Kamgang

    Tout d’abord, mille mercis à lecteurs.com pour cette bande dessinée !

    En la lisant, j’ai constaté combien elle résonnait avec une autre de mes lectures récentes, le roman Le Chant de la Mission du grand maître John Le Carré. Dans les deux cas, nous sommes plongé dans les affres et les...
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    Tout d’abord, mille mercis à lecteurs.com pour cette bande dessinée !

    En la lisant, j’ai constaté combien elle résonnait avec une autre de mes lectures récentes, le roman Le Chant de la Mission du grand maître John Le Carré. Dans les deux cas, nous sommes plongé dans les affres et les malheurs de la République Démocratique du Congo, et plus particulièrement au Kivu. Chez M. Le Carré c’est de cette province que partira le coup d’état fomenté par des puissances occidentales. Dans la bande dessinée de Mmes Brabant et Kamgang, c’est dans cette même province, à Goma, que naîtra la Lucha, ce groupe de jeunes qui veut par la non-violence changer le cours de l’histoire tumultueuse de son pays, et espère donner une chance meilleure aux générations africaines futures.

    On ne peut qu’être admiratif du courage qu’il faut pour lutter contre la corruption, le clientélisme, les factions armées, et il est beau de voir que, dans cette Afrique plombée par les relents des colonialismes, piégée par le cynisme des capitalistes de toutes nations qui pillent allègrement les ressources du continent, il y a encore une jeunesse fougueuse et rebelle, qui veut changer le système, et sans les éternelles tueries fratricides entre peuples et cultures. Et qu’on peut encore se mobiliser pacifiquement pour se battre pour ses droits, pour pouvoir accéder à l’eau, à l’électricité ou à la chance d’avoir une éducation. Là où le roman de Le Carré était beaucoup plus sombre et pessimiste, montrant la coulisse des manigances de ceux qui ont le pouvoir et qui veulent se partager les richesses de ce Congo, on voit dans Lucha un espoir de changement, et, il faut l’espérer, une inspiration pour d’autres jeunes, qui à leur tour protesteront, jusqu’à qu’un jour le système change pour de bon.

    Un bémol, malgré un dessin attrayant dans un très beau noir et blanc, le côté un peu trop descriptif et factuel fait que l’on a un peu de mal à avoir de l’empathie pour les acteurs de ce formidable mouvement. Les autrices semblent d’ailleurs s’en être un peu rendu compte dans l’épilogue, j’aurais aimé qu’elles aillent encore plus loin dans l’engagement, quitte à être à la limite de l’hagiographie qu’elles redoutent.

    En bref, un album utile et nécessaire pour comprendre les enjeux de la lutte pour les droits humains en RDC, qui m’aurait encore plus plu s’il avait été encore plus loin dans l’hommage aux hommes et aux femmes de la Lucha.

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