"Je voulais écouter du rap opaque, dans des bras déraisonnables ».
Un sujet passionnant et effrayant : la théorie de l'homme pur et les thèses eugéniques en application et dont le danger rôde encore et toujours dans l'histoire.
Le sujet est bien traité et nous entrons rapidement dans l'action car le rythme et les enchainements utilisés sont vus et revus. A ce stade cela relève d'une méthode qui doit être enseignée à beaucoup de nos écrivains!?
J’ai lu tous les romans de la série du Département V de Jussi Adler-Olsen, aussi quand ai-je vu ce roman en librairie, j’ai tenu à le lire tout en sachant que ce n’était pas un roman policier et que l’intrigue se déroulait pendant la Seconde guerre mondiale, du moins pendant la première partie du livre. Deux pilotes anglais, amis depuis l’enfance, voient leur avion abattu au cours d’une mission au-dessus du territoire allemand en 1944. Pour éviter d’être tués par les quelques soldats qui les poursuivent, ils parviennent à grimper dans un train sanitaire qui ramène en Allemagne des soldats, des officiers nazis traumatisés par les horreurs vécues sur le front de l’Est. Quand les deux amis décident de prendre l’identité de deux hommes, ils ignorent qu’ils vont basculer en enfer. En effet, ils sont dirigés dans une unité qui se fait fort, par des traitements de choc, de remettre d’aplomb ces soldats pour les renvoyer combattre. Selon la conception nazie, il ne peut pas y avoir d’hommes faibles. Bryan et James se retrouvent pris au piège dont seul Bryan parviendra à se sortir. Presque 30 ans plus tard, Bryan, obsédé par l’idée qu’il a abandonné son ami, jamais revenu de guerre, part en Allemagne à sa recherche. Mais il ne fait pas bon remuer le passé.
J’ai aimé ce roman en général même si j’ai préféré la première partie, celle qui se déroule dans l’Unité Alphabet. L’auteur parvient à instiller une atmosphère d’angoisse et de paranoïa et on tremble pour Bryan et James. On a peur que les équipes médicales comprennent qu’elles ont affaire non seulement à des simulateurs mais encore à des anglais. Parce que, rapidement, James comme Bryan comprennent qu’il y a d’autres hommes parmi eux, qui jouent la maladie et qui sont prêts à tout pour que leur secret soit bien gardé, y compris à tuer. On souffre pour eux car les deux amis subissent des traitements de chocs qui peu à peu les font sombrer dans un état d’abrutissement tel qu’évoquer même l’idée d’une évasion est impossible. Et pourtant Bryan s’enfuit mais cette expérience et surtout le sentiment d’avoir abandonné son meilleur ami, le poursuivent et imprègnent son retour à la vie civile. La deuxième partie qui se déroule au début des années 70 en Allemagne m’a moins convaincue ne serait-ce qu’à cause du rôle joué par James. Sans dévoiler quoi que ce soit, J’ai eu du mal à croire à ce qu’il fait dans cette intrigue. Comment est-ce possible ? Je vous laisse découvrir ce roman bien écrit, au rythme un peu lent (mais le rythme est toujours lent dans ces romans) et qui dévoile un pan d’histoire méconnu jusqu’ici.
Je mets 4 chats
C'est le premier roman de Jussi Adler-Olsen que je lis et j'adore ! Une équipe de 3 policiers au caractère bien trempé, ne manquant pas d'humour et d'humanité, diverses intrigues qui s' entrecroisent, une peinture sociale du Danemark. Il est vrai que c'est un peu trop manichéen mais ne boudons pas notre plaisir, voici un bon polar à lire sous la couette par un temps pluvieux.
Ma critique sur Babelio : Incapable de terminer une enquête vieille de près de vingt ans, le policier Christian Habersaat se suicide. Se laissant forcer la main par son équipe du Département V, le commissaire Carl Mork reprend en main l'affaire : retrouver le responsable de la mort d'Alberte, une jeune femme ; crime ou accident avec délit de fuite ? L'enquête conduira l'équipe dans le monde de l'ésotérisme et des sectes, pour déboucher sur un coup de théâtre et la mise en évidence de nombreux meurtres...
Pour dire la vérité, ce sixième tome des enquêtes du département V m'a déçu.
Autant j'ai apprécié le rythme de l'opus précédent, "L'effet papillon", que j'ai beaucoup aimé, autant j'ai trouvé que "Promesse" traînait en longueur : rythme trop lent, trop peu de rebondissements, sauf sur la fin, peu ou pas d'action. Même l'alternance des points de vue, entre celui des enquêteurs et celui de celle qui ferait une coupable idéale, ne convainc pas...
On ne présente plus les protagonistes du département V et leurs extrêmes singularités. L'arrivée d'un quatrième membre, Gordon, tout aussi atypique, semble fragiliser leur crédibilité. Les prouesses d'Assad en deviennent un peu irréelles. On croit davantage dans les autres protagonistes de l'intrigue, tous plus ou moins tombés sous le charme de Frank/Atu, le gourou.
Même l'écriture semble moins énergique, moins vivace, plus molle. Elle peine a donner du rythme à l'histoire, à épargner l'ennui.
Dommage !
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