Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Charlie, adolescent, nous raconte son étrange vie, les séismes qui s'y sont produits, lui qui depuis toujours se projetait dans l'image de son père. La génétique ayant fait de lui le petit clone de cet homme, en tout point de vue, il se construisait avec ce père comme modèle. Jusqu'au jour des mots étranges sont apparus au sein du foyer : dysphorie de genre, transidentité, non-congruence de genre. le père de Charlie a depuis toujours l'intime conviction que la nature s'est trompée en l'enfermant dans le mauvais corps. Et donc Charlie nous raconte l'instant présent, de l'hôpital où sont père se fait opérer, et nous emmène dans ses souvenirs, assister à la métamorphose de cet homme qu'il s'est parfois mis à détester, voire mépriser.
L'écriture est très belle et retranscrit tellement bien ce que peut ressentir un ado dont la vie bascule dans autre chose, dans une sorte de deuil inattendu et très douloureux. Je me suis imaginée à la place de Charlie et j'ai compris ce qu'il ressentait, comme si la terre s'ouvrait sous ses pieds. Pourtant que faire ? Comment réagir ? Ce n'est de la faute de personne. Ce n'est même pas une faute.
Et la mère dans tout ça ? Elle fait figure de fantôme dans un premier temps. Vraiment. À la même vitesse que le père s'épanouit, la mère et Charlie s'étiolent. La chenille devient papillon pendant que les deux autres humains de cette famille deviennent zombies.
Tout est si bien décrit, la peur de beaucoup de choses, de l'inconnu notamment, de la cruauté du monde, de la bêtise humaine, de la souffrance liée au rejet et aux moqueries, de l'homophobie (oui, oui), de la transphobie, et du harcèlement. Les crachats et les insultes. Les langues de vipère, au travail, dans le voisinage, au supermarché. Car les gens aiment se moquer, blesser, rejeter, mais se rendent-t-ils compte qu'en faisant cela ils abîment une personne dans son estime de soi et rendent sa vie beaucoup moins belle ?
Il y a beaucoup de moments douloureux car changer de genre doit véritablement être un séisme de magnitude XXL et c'est réellement un parcours du combattant pour toute la famille, mais énormément d'amour et d'abnégation s'affirment au fil du temps.
J'ai adoré cette histoire, et vraiment, j'ai trouvé le style de Julien Dufresne-Lamy sublime, souvent métaphorique et toujours poétique, et parfois je me demande comment font certains auteurs pour mettre autant de beauté dans un récit. Car ce parcours de vie, qui raconte une transition douloureuse pour toute la famille mais un espoir absolu pour le père et finalement de l'amour encore et toujours, est superbement raconté, avec parfois un aspect onirique. Chaque mot est le bon, chaque tournure de phrase est parfaite. Je me suis tout de même demandé si on appelle toujours Papa son père devenue femme.
Ce livre nous montre aussi qu'on ne vit pas le monde de la même façon, qu'on soit homme ou femme, avec ou sans transition.
Énorme coup de cœur pour ce roman extrêmement intelligent, âpre et soyeux à la fois.
Ce roman c’est l’histoire de Marius, Thomas, Maléna, Arthur, Romain et tant d’autres que Julien Dufresne-Lamy aurait voulu décrire. Ces enfants « bienheureux » sont des enfants atypiques atteints du syndrome de Williams et Beuren. Ce roman nous raconte leur histoire et la vie avec la maladie au travers des rencontres de l’écrivain avec ces enfants et leurs proches. Vivre avec ce syndrome est un combat du quotidien pour les enfants mais également pour les parents qui les accompagnent et qui vivent eux-aussi ce combat et font tout ce qui est en leur pouvoir pour rendre le quotidien de leur enfant le plus « normal » et agréable possible. Vivre avec les symptômes de la maladie tels que les troubles du sommeil, les difficultés d’alimentation, les troubles digestifs, le déficit intellectuel, l’hyperacousie ou encore l’anxiété n’est pas leur seul combat, ils doivent également affronter le regard des autres, ceux qui ne savent pas, et leurs préjugés voire même leur froideur ou leur indifférence.
Mais ces enfants ont tous un point commun en dehors de la maladie…leur immense sourire qui ne les quitte jamais et leur amour de l’autre, immense et sans limite, qui les pousse à aller au-devant des inconnus et à s’intéresser à tous ceux qui croisent leur route avec ce désir toujours intense de créer du lien coûte que coûte.
Un magnifique roman bouleversant qui témoigne du quotidien de ces familles face à la maladie, de leur volonté farouche de faire avancer leurs enfants le plus loin possible et le mieux possible et de leurs sacrifices personnels pour y parvenir. Au fil des pages on découvre les portraits et les prénoms de ces enfants qui malgré des traits communs dû au syndrome ont chacun une personnalité bien à eux et sont tous plus attachants les uns que les autres. Et comment ne pas être bouleversés par les témoignages des papas, des mamans, des frères et sœurs qui mettent leurs vies entre parenthèses pour les aider, les accompagner lors des innombrables rendez-vous médicaux, les encourager, les rassurer et bien sûr les aimer, d’un amour invincible qui déplace les montagnes.
Un roman qui s’adresse aux adolescents mais aussi à tous ceux qui l’ont été un jour.
Ceux qui me connaissent savent à quel point j’aime l’écriture et les propos de Julien Dufresne- Lamy, que ce soit pour ses essais, ses romans, et ses romans jeunesse.
Mon troisième livre de la rentrée littéraire où un auteur emploie le « tu » pour narrer une histoire.
On plonge ici dans le monde de Sasha, 15 ans, et de sa mère Nelly, dans une dérive inévitable vers la grande précarité. Nous allons vivre trois ans de la vie de Sasha, ses études, ses premiers émois, son apprentissage de la vie, ses amitiés, son rapport à l’argent.
Julien Dufresne Lamy aborde ici des thèmes forts avec une immense sensibilité ; il nous sensibilise à un monde que nous cotoyons sans le connaitre et nous délivre ici une grande leçon de vie et d’espoir.
C’est un roman à mettre entre toutes les mains, celles de plus jeunes et de leurs parents. C’est un roman clairvoyant et plein d’optimisme, une lumière sur le monde de la précarité, le portrait d’un adolescent attachant auquel vous voudrez tous tendre la main.
En allant à la maternité, alors qu'elle a des contractions, Clémentine renverse une femme aux cheveux gris.
Quelques jours après la naissance de son fils Barnabé, elle apprend la mort de Pina Bausch, une danseuse et chorégraphe connue . Elle fait immédiatement le rapprochement et se persuade que c'est elle qui l'a tué.
Commence alors une réelle obsession pour Pina Bausch.
Un roman entre la vie, la mort, la maternité et la danse où l’on jongle entre la vie de Clémentine et celle de la célèbre chorégraphe.
J'ai beaucoup aimé le mélange danse et maternité.
Un roman sombre et original qui m’a permis de découvrir Pina Baush. Un bon moment de lecture.
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Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron