Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Marguerite a 27 ans, elle vit en couple et travaille pour une grande entreprise, dans un boulot qu'elle n'aime pas, mais il faut bien vivre... Mais Marguerite est différente : elle ne supporte pas les bruits, la foule, les cris, ne se sent jamais aussi bien que chez elle devant un bon livre avec son chien et ses chats. Très ritualisée, elle part tous les jours à la même heure pour rejoindre le bureau, fait le même trajet. Incapable de mentir, elle est "cash" et si elle trouve un pull moche, elle dit qu'il est moche et tant pis pour la porteuse du-dit pull.
Fatiguée de ne jamais se sentir à sa place, de faire des efforts considérables pour tenter de faire bonne figure, un jour, elle fait des recherches et découvre l'autisme Asperger. Et si c'était cela ?
Marguerite -alias Julie Dachez qui scénarise- est joliment dessinée par Mademoiselle Caroline, en noir et blanc au début, ce qui montre bien les répétitions de ses journées, sa relative transparence aux yeux de certains qui la trouvent folle, complètement barrée ou au mieux bizarre, étrange. Quelques touches de rouge dans les bavardages des collègues et de la couleur enfin, lorsqu'elle sait qu'elle est Asperger. Un soulagement de savoir qu'elle est juste différente, de pouvoir mettre un mot sur cette différence, que l'entourage comprenne, même si au vu des remarques, c'est loin d'être gagné.
Cette bande dessinée est un très bon moyen de comprendre comment vivent les autistes, comment pour eux, l’interaction avec les autres est difficile et leur demande des efforts, comment le bruit leur est physiquement insupportable... C'est aussi un album qui parle de la tolérance et de l'acceptation des us et habitudes de tous ; ce n'est pas parce qu'untel ne vient pas aux soirées, qu'il n'a que peu de conversation qu'il n'est pas digne d'intérêt et qu'il n'a pas une vie remplie, il n'est pas forcément autiste, puisque l'autisme ne se limite pas à une certaine asociabilité -même importante.
Julie Dachez a une chaîne Youtube sur laquelle elle parle de l'autisme mais pas seulement.
A travers cette BD nous apprenons à connaître les personnes atteintes d'autisme Asperger, notamment les femmes et à respecter leur comportement afin qu'elles s'intègrent dans notre environnement qui leur est parfois hostile (difficultés sociales, intérêts spécifiques, hypersensibilité.
Une bonne leçon face aux autres différents.
Une bd qui parle d'un syndrome peu connu pour les femmes, le syndrome d'Asperger. À partir de la vraie histoire de Marguerite, une collaboration avec une illustratrice est née. Permettant de relater ce que vit Marguerite et ce qui est compliqué pour elle à vivre. Didactique et réaliste, j'ai bien aimé l'approche sous forme de bd, qui permet d aborder un sujet important de façon pédagogue et douce. Cela permet aussi de lever des idées reçues.
Marguerite est différente Elle le sait, elle le sent au fond d’elle. Mais cette différence est inexpliquée, elle ne peut la nommer. Un jour un mot tombe : ASPERGER.
A travers son parcours, le lecteur voit se briser tous les clichés sur l’autisme. Oui, on peut vivre une vie « normale » en étant autiste. Non, l’autisme n’est pas une maladie qui disparait avec quelques pilules.
Les dessins de Mademoiselle Caroline se joignent parfaitement au scénario de Julie Dachez, qui livre ici sa propre histoire. Ils retranscrivent au plus près les émotions et ressentis de cette jeune femme hypersensible et mal à l’ais en société.
La différence invisible est une BD à dévorer si on a une envie frénétique de tolérance, de courage et d’acceptation de soi…
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