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Joyce Carol Oates

Joyce Carol Oates
Joyce Carol Oates est née en 1938 à l'ouest du lac Erié. Son enfance est placée sous l'étoile de la solitude : un père travailleur, souvent absent et une soeur autiste l'incitent à grandir vite. Elle déménage pour Détroit dans les années 1960, où elle découvre la réalité de la violence à travers ... Voir plus
Joyce Carol Oates est née en 1938 à l'ouest du lac Erié. Son enfance est placée sous l'étoile de la solitude : un père travailleur, souvent absent et une soeur autiste l'incitent à grandir vite. Elle déménage pour Détroit dans les années 1960, où elle découvre la réalité de la violence à travers les conflits sociaux et raciaux. Devenue professeur de littérature à l'université de Princeton, elle poursuit la plus prolifique des carrières littéraires (une trentaine de romans mais aussi des essais, des nouvelles, des pièces de théâtre, de la poésie). Oates a aussi écrit plusieurs romans policiers sous le pseudonyme de Rosamond Smith ainsi que sous le nom de Lauren Kelly. Trois de ses romans ont été sélectionnés comme finalistes au prix Pulitzer. En 1970, elle a reçu le prix du National Book pour son roman Eux. En 1992, son livre Reflets en eaux troubles est à son tour sélectionné pour le prix Pulitzer, et Les chutes, publié en 2005, a récompensé le prix Femina. Elle est membre de l’Académie Américaine et de l’institut des Arts et Lettres.Elle est mariée, continue d'enseigner à Princeton où elle vit avec son époux qui dirige une revue littéraire, la Ontario Review.

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Avis sur cet auteur (186)

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    Couverture du livre « Respire... » de Joyce Carol Oates aux éditions Philippe Rey

    Laurelyn13 sur Respire... de Joyce Carol Oates

    Un roman qui m'a happée, suffocant, Respire... ce sont les mots dits à son mari pour qu'il vive encore. "Respire, ne cesse jamais"
    Ce roman a une écriture très directe à la deuxième personne, je me suis sentie prise dans l'histoire au plus près du mari. "Ce soupir, tu ne l'oublieras jamais"...
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    Un roman qui m'a happée, suffocant, Respire... ce sont les mots dits à son mari pour qu'il vive encore. "Respire, ne cesse jamais"
    Ce roman a une écriture très directe à la deuxième personne, je me suis sentie prise dans l'histoire au plus près du mari. "Ce soupir, tu ne l'oublieras jamais" très émue, bouleversée parfois tant le ton et les mots sont justes. Le chagrin suite au deuil, cet amour pour son mari qu'elle va voir partout l'entraine dans la folie, les rêves, les cauchemars entre réalité et déclin. J'ai beaucoup apprécié cette lecture vive addictive profonde sur le deuil et l'amour. Un roman Puissant.

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    Couverture du livre « La nuit. le sommeil. la mort. les étoiles. » de Joyce Carol Oates aux éditions Philippe Rey

    Anita Millot sur La nuit. le sommeil. la mort. les étoiles. de Joyce Carol Oates

    Le 18 octobre 2010, John Earle « Whitey » McClaren (soixante-sept ans) ancien maire de Hammond (New-York) – et donateur des bonnes oeuvres de la police – est victime d’une violence aveugle (notamment à l’aide d’un taser …) de la part de deux policiers. Pris pour cible, après avoir voulu défendre...
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    Le 18 octobre 2010, John Earle « Whitey » McClaren (soixante-sept ans) ancien maire de Hammond (New-York) – et donateur des bonnes oeuvres de la police – est victime d’une violence aveugle (notamment à l’aide d’un taser …) de la part de deux policiers. Pris pour cible, après avoir voulu défendre le Docteur Azim Murthy (d’origine indienne) médecin à l’hôpital pour enfants de Saint-Vincent, lui-même agressé tout à fait gratuitement. Un homme coupable d’avoir une peau un peu trop « foncée », au goût de policiers racistes … John Earle McClaren décèdera le 29 octobre (onze jours plus tard) alors qu’on le croyait pourtant sorti d’affaire …

    Ses cinq enfants (Thom, Beverley, Sophia, Virgil et Lorene) vont spontanément se rendre dans la maison familiale (au 99 Old Farm Road) auprès de leur mère (Jessalyn) une femme âgée de soixante ans, totalement effondrée …

    La version officielle des forces de l’ordre : « un AVC au volant de sa voiture. Heureusement, les deux policiers se trouvaient (comme par miracle !) présents sur la bande d’urgence où Whitey s’est arrêté … Ils ont ainsi pu alerter les secours, lui sauvant (momentanément) la vie … » Justice sera-t-elle rendue à ce brave père de famille, mort prématurément suite à un tabassage en bonne et due forme ? …

    Lors de la succession, la division en parts égales entre chaque enfant de la fortune de John McClaren va provoquer jalousie et rancoeur chez les trois ainés, persuadés d’avoir plus de droit (?!…) que leur deux cadets. Une fratrie désunie, dont chaque membre a ses démons (et ses faiblesses cachées …) L’auteure nous livre une étude – et une analyse – des habituels « non-dit » patriarcaux fort pertinentes. De la régulière difficulté à faire accepter son droit à la différence par ses proches, à la relation (trop souvent destructrice) au sein d’une cellule familiale quasi dévorante … De la souffrance des blessures (non refermées) de l’enfance, à la légitimité du droit au bonheur – ou à un nouvel amour – après un deuil douloureux … Du respect (justifié) de tous les jardins secrets … En un mot comme en cent : de l’inextricable complexité des rapports entre des individus issus d’une même « couvée » …

    Une sublime « comédie humaine » intimiste et contemporaine, brillamment orchestrée par la non moins fabuleuse Joyce Carol Oates ! Un roman foisonnant (901 pages) et une écriture d’une justesse éblouissante !

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    Couverture du livre « Respire... » de Joyce Carol Oates aux éditions Philippe Rey

    Regine Zephirine sur Respire... de Joyce Carol Oates

    J’aime beaucoup la plume de l’écrivaine américaine, Joyce Carol Oates, qui sait si bien raconter les soubresauts humains mais j’avoue avoir eu du mal à lire Respire.
    Le thème de la perte d’un époux lui a été inspiré par la mort de son second mari et, sans doute, y a-t-il une part...
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    J’aime beaucoup la plume de l’écrivaine américaine, Joyce Carol Oates, qui sait si bien raconter les soubresauts humains mais j’avoue avoir eu du mal à lire Respire.
    Le thème de la perte d’un époux lui a été inspiré par la mort de son second mari et, sans doute, y a-t-il une part autobiographique dans ce roman.
    Sur 400 pages, on suit l’évolution de Michaela entre le moment où son mari est admis à l’hôpital, condamné par un cancer, et la période après la mort où son esprit divague.

    Gérard et Michaela forment un couple uni et fusionnel. Leur complicité intellectuelle cimente leur union. Exilés un temps au Nouveau Mexique, loin des amis et de la famille, ils vont devoir affronter la maladie. Respire ! dit Michaela à son mari qui étouffe sous son respirateur. C’est poignant car on assiste à l’impuissance d’une épouse qui ne peut imaginer la vie sans son époux.
    Lorsque la mort survient, Michaela continue de faire vivre Gérard. Il l’accompagne partout, ou bien elle le retrouve sur des sites touristiques qu’elle s’oblige à visiter car elle croit qu’il l’attend afin de passer de l’autre côté de la vie avec elle.

    « Un fait curieux : une partie de toi croit que (probablement, presque certainement) Gérard t’attend quelque part sur le sentier du canyon mais en même temps tu sais que Gérard est mort, que Gérard est devenu de (simples) cendres, déjà rangées dans l’une des grandes valises et tendrement enveloppes de tes propres mains dans le peignoir éponge de Gérard pour les protéger de tout accident. »

    La confusion de Michaela est poignante, elle tient à poursuivre ses ateliers d’écriture avec ses étudiants, s’intéresse à eux, et cela lui permet de maintenir la douleur à distance. Mais cette souffrance de la perte de l’être aimé la poursuit, au point qu’elle devient confuse.
    Elle est veuve. Ce mot revient souvent, façon de l’apprivoiser et d’accepter d’entrer dans le deuil. Mais son corps résiste.
    Il y a l’hôpital aseptisé, et la chaleur accablante du Mexique, et ces figures grotesques de figures de dieux qui décorent la maison, tout cela contribue au malaise de Michaela. Elle songe même au suicide.

    « Malade de culpabilité, de honte.
    Le premier devoir de la veuve est de rejoindre son mari.
    Nous sommes sur terre pour adoucir mutuellement notre solitude.
    Rien de plus solitaire que la mort.
    Tu sens ta tête s’alléger comme un ballon rempli d’hélium. Tu es prise d’une soudaine griserie. Bientôt, cette épreuve sera terminée ! »

    Joyce Carol Oates a pris le parti de dire tantôt « tu », tantôt « elle » en parlant de son héroïne et cela illustre bien cette confusion dans la tête de Michaela qui, par moment, perd pied.
    Ses pensées sont parfois en italique tandis que de nombreux mots se retrouvent entre parenthèse, et j’ai trouvé que cela ralentissait ma lecture.
    Malgré une lecture complexe et certaines longueurs, j’ai été touchée par ce récit sur le deuil et sur la fragilité de l’héroïne.

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    Couverture du livre « BABYSITTER » de Joyce Carol Oates aux éditions Harper Collins Uk

    Catherine Giry-Deloison sur BABYSITTER de Joyce Carol Oates

    Dix ans après les émeutes raciales de 1967 à Detroit, il fait bon vivre à Fair Hills, banlieue chic et tranquille de la capitale de l'automobile.
    Pourtant Hannah s'ennuie ferme dans sa vaste maison entourée d'un immense parc l'abritant du regard des voisins.
    La presque quadragénaire mère de...
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    Dix ans après les émeutes raciales de 1967 à Detroit, il fait bon vivre à Fair Hills, banlieue chic et tranquille de la capitale de l'automobile.
    Pourtant Hannah s'ennuie ferme dans sa vaste maison entourée d'un immense parc l'abritant du regard des voisins.
    La presque quadragénaire mère de deux jeunes enfants est mariée à Wes, un époux bien occupé par ses affaires et qui ne la regarde plus malgré tous ses efforts pour être encore séduisante.
    Pour se conformer à ce qu'on attend d'une femme au foyer de son rang, elle s'investit dans des associations caritatives. C'est lors d'une soirée destinée à récolter des fonds pour ses bonnes œuvres qu'un homme lui effleure le poignet.
    Ce premier contact sera suivi de nombreux autres dans un hôtel. Malgré la violence des relations sexuelles que Y. lui inflige, elle se sent vivante. L'implacable engrenage s'installe pour faire plonger cette « desperate housewife » puissance dix...
    Pendant ce temps, un violeur et assassin d'enfants blancs surnommé « Babysitter » sévit dans les quartiers huppés de la ville où la panique et la paranoïa gagnent les habitants qui pensaient être à l'abri de la brutalité du monde.
    En empruntant les codes du thriller, Joyce Carol Oates nous entraîne en même temps que son « héroïne » au cœur des abîmes où le mal sous-jacent surgit pour mieux broyer les innocents.
    Avec son style tentaculaire qui parvient si bien à envelopper le lecteur dans un brouillard délétère, la prolifique autrice américaine écrit une nouvelle page sur les travers qui rongent son pays : la violence et le racisme intrinsèques, l'hypocrisie des bien-pensants, le pouvoir de l'argent et des apparences, la femme comme objet exclusif de désir...

    https://papivore.net/litterature-anglophone/critique-babysitter-joyce-carol-oates-philippe-rey/