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Jonathan Dee

Jonathan Dee
Jonathan Dee écrit pour le New York Times Magazine, la revue Harper's et la Paris Review. Il enseigne à l'université de Columbia. Les Privilèges, son premier roman publié en France en 2011, a reçu le prix Fitzgerald. Il a également été désigné comme la découverte étrangère de l'année par le magaz... Voir plus
Jonathan Dee écrit pour le New York Times Magazine, la revue Harper's et la Paris Review. Il enseigne à l'université de Columbia. Les Privilèges, son premier roman publié en France en 2011, a reçu le prix Fitzgerald. Il a également été désigné comme la découverte étrangère de l'année par le magazine Lire et l'un des vingt-cinq meilleurs livres de l'année par Le Point. Avec La Fabrique des illusions, Jonathan Dee continue de dévoiler la palette de ses talents. À rebours de la vogue des romans d'anticipation, il revient sur les pas du monde d'images qui a accouché des désillusions d'aujourd'hui. Cette Amérique-là est la sienne, cette culture est son patrimoine, celle qui baigne toute une génération d'auteurs, de Jeffrey Eugenides à Don DeLillo et Richard Russo.

Avis sur cet auteur (10)

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    Couverture du livre « Sugar street » de Jonathan Dee aux éditions Les Escales

    Fantomas 57 sur Sugar street de Jonathan Dee

    Un livre sur la disparition intentionnelle, le souhait d'un homme dont on ne sait rien de laisser derrière lui sa vie, son histoire,ses blessures. Mais qu'il est difficile de disparaitre dans une Amérique bardée de caméras, d'injonctions à sortir sa carte d'identité à la moindre interaction...
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    Un livre sur la disparition intentionnelle, le souhait d'un homme dont on ne sait rien de laisser derrière lui sa vie, son histoire,ses blessures. Mais qu'il est difficile de disparaitre dans une Amérique bardée de caméras, d'injonctions à sortir sa carte d'identité à la moindre interaction administrative.
    Il livre qui nous interroge sur la notion même de liberté.

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    Couverture du livre « Sugar street » de Jonathan Dee aux éditions Les Escales

    Christlbouquine sur Sugar street de Jonathan Dee

    Un homme, sans nom, en route pour une destination inconnue avec sous le siège de sa voiture une enveloppe remplie de 168 548 dollars. Une ville avec laquelle il n’a aucun lien et dans cette ville, une rue, Sugar Street et une femme, Autumn à qui l’homme va louer un studio. Cette ville, cette...
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    Un homme, sans nom, en route pour une destination inconnue avec sous le siège de sa voiture une enveloppe remplie de 168 548 dollars. Une ville avec laquelle il n’a aucun lien et dans cette ville, une rue, Sugar Street et une femme, Autumn à qui l’homme va louer un studio. Cette ville, cette rue, vont devenir le lieu idéal pour commencer une nouvelle vie et se fondre dans un nouveau décor.

    Dans ce roman de Jonathan Dee, le lecteur apprend très vite que le héros sans identité fuit quelque chose et se cache. L’auteur glissera quelques explications au fil du récit, vraies ou fausses, on ne le sait pas complètement. Mais finalement ce n’est pas ce qui compte.

    L’auteur nous livre surtout ici son analyse de nos sociétés modernes et de la difficulté pour les hommes et les femmes qui la composent de disparaître totalement des radars. Dans notre monde hyper connecté, difficile en effet de ne pas être repéré, suivi, transformé en données. C’est pourtant ce que tente de faire l’homme de ce roman.

    Une fois encore, Jonathan Dee démontre ici tous son talent pour dresser le portrait d’une Amérique de l’exclusion et de l’inégalité avec l’histoire des familles réfugiées dans cette petite ville anonyme. A travers le regard de son personnage principal il étudie au scalpel les dysfonctionnements de la société, les oppositions entre les différentes catégories sociales, les injonctions qui nous sont imposées et la difficulté, finalement, à ne pas être entravé par tout ce qui nous est dicté.

    On ne va toutefois pas se mentir, le personnage que nous décrit Jonathan Dee n’encourage pas une sympathie immédiate. En se tenant loin de tout, en adoptant un comportement qui confine à la paranoïa, en entretenant une relation loin d’être amicale avec la logeuse, il semble parfois bien désagréable à suivre. Mais c’est sans doute là notre esprit social qui prend le dessus et qui juge l’extrême liberté que le personnage souhaite atteindre au risque de se rendre inaccessible aux autres. Car finalement, cette extrême liberté est aussi une extrême solitude.

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    Couverture du livre « Sugar street » de Jonathan Dee aux éditions Les Escales

    Eve Yeshé sur Sugar street de Jonathan Dee

    Un homme a décidé de fuir sa vie, tout quitter famille, travail pour recommencer ailleurs. Pour cela, il décide de ne rien emporter qui permettrait de le « pister » : exit téléphone portable, carte bancaire, tout ce qui permet de retrouver un individu en fuite, et rouler, mettre le plus de...
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    Un homme a décidé de fuir sa vie, tout quitter famille, travail pour recommencer ailleurs. Pour cela, il décide de ne rien emporter qui permettrait de le « pister » : exit téléphone portable, carte bancaire, tout ce qui permet de retrouver un individu en fuite, et rouler, mettre le plus de distance possible, au volant d’une voiture sans GPS, payant toutes les factures en espèces.

    Lorsqu’il arriva à l’endroit (loin de tout) où il a projeté d’aller, il trouve une location miteuse, chez une femme étrange Autumn, qui moyennant six mois de loyers d’avance en liquide de pose pas de question. Bienvenue à Sugar Street !

    Bien sûr, on sait dès le départ qu’il a une grosse somme d’argent dans sa voiture : 168 548 dollars, mais comment peut-il l’utiliser sans attirer l’attention ? est-ce que cela peut vraiment le rendre libre…

    Que fuit-il ? une situation gênante, une famille ? A -t-il commis quelque délit ? Ou se fuit-il lui- même ? A qui peut-on faire confiance ? Comment brouiller les pistes ? C’est ce que l’auteur va tenter de nous expliquer tout au long du livre, dans cette Amérique profonde, raciste où tout étranger est un danger potentiel.

    Ce livre me tentait et m’intriguait à la fois, car qui n’a pas eu envie de tout quitter un jour, pour fuir ce monde cruel ?

    Ce roman est agréable à lire, mais je suis restée sur ma faim, car j’ai eu du mal à éprouver de la sympathie pour le héros. Il est plutôt bien écrit. Je découvre Jonathan Dee avec ce roman et cette lecture va peut-être me décider à sortir « Les privilèges » le premier roman sorti en France et plus si affinités.

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.

    #SugarStreet #NetGalleyFrance !

    https://leslivresdeve.wordpress.com/2023/02/05/sugar-street-de-jonathan-dee/

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    Couverture du livre « Sugar street » de Jonathan Dee aux éditions Les Escales

    Rédactrice sur Sugar street de Jonathan Dee

    La solitude, l'effacement social, la peur, la folie… Il y a un peu de tout ça dans le dernier roman de Jonathan Dee.
    Où peut-on se cacher lorsqu'on fuit sa propre vie, que l'on souhaite effacer chaque trace et ne plus en laisser aucune ?
    Que fait-on aussi de son bagage, de ce que l'on porte...
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    La solitude, l'effacement social, la peur, la folie… Il y a un peu de tout ça dans le dernier roman de Jonathan Dee.
    Où peut-on se cacher lorsqu'on fuit sa propre vie, que l'on souhaite effacer chaque trace et ne plus en laisser aucune ?
    Que fait-on aussi de son bagage, de ce que l'on porte avec soi ?
    Cela peut être de l'argent (car notre protagoniste ne fuit pas les mains vides), mais aussi le deuil de sa vie passée et des personnes qui en faisaient partie.
    Ce livre tourne autour des émotions et actions que suscite cette solitude qui impose un dénuement complet (mais est-ce possible lorsqu'on transporte un butin ?).

    Notre fugitif va donc atterrir à Sugar street pour tourner une page qu'il ne pourra pas vraiment oublier.
    Sugar street semble être le lieu de rencontre de beaucoup de misère humaine. Ceux qui résident ici ne semblent jamais être suffisamment du bon côté, méprisés, ils sont eux aussi les victimes d'un enfermement social (sauf qu'eux, ils ne l'ont pas choisi).

    Et puis, il ne profite même pas de son argent même quand il voudrait faire "le bien" : il ne peut pas le faire puisque chaque pore de sa peau, chaque jour qui passe, il le dédie à cet effacement.
    Il n'est pas sans humanité, sauf que la solitude pousse à la cogitation, et la cogitation à la folie…
    Voilà comment il s'est finalement enfermé dans sa propre cellule.

    Un page-turner américain comme je les aime (et je lui pardonne cette offense en début de roman "Kerouac, toute cette merde…".)