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Jerome Ferrari

Jerome Ferrari
Né à Paris en 1968, Jérôme Ferrari, après avoir enseigné en Algérie puis en Corse, occupe désormais un poste à Abou Dhabi (Émirats arabes unis). Chez Actes Sud, il est l'auteur de cinq romans : Dans le secret (2007 ; Babel n° 1022), Balco Atlantico (2008), Un dieu un animal (2009, prix Landerneau... Voir plus
Né à Paris en 1968, Jérôme Ferrari, après avoir enseigné en Algérie puis en Corse, occupe désormais un poste à Abou Dhabi (Émirats arabes unis). Chez Actes Sud, il est l'auteur de cinq romans : Dans le secret (2007 ; Babel n° 1022), Balco Atlantico (2008), Un dieu un animal (2009, prix Landerneau ; Babel n° 1113), Où j'ai laissé mon âme (2010, prix roman France Télévisions, prix Initiales, prix Larbaud, grand prix Poncetton de la SGDL), Le Sermon sur la chute de Rome (2012).

Vidéos relatives à l'auteur

Articles en lien avec Jerome Ferrari (2)

Avis sur cet auteur (76)

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    Couverture du livre « Le principe » de Jerome Ferrari aux éditions Actes Sud

    Dominique Jouanne sur Le principe de Jerome Ferrari

    Belle prose de Jérôme Ferrari, étudiant en philosophie et narrateur, pour relater l’histoire des découvertes nucléaires faites en l’entre-deux guerres jusqu’à l’invention de la bombe atomique par l’Américain Robert Oppenheimer le 16 juillet 1945 qui après ses essais dans le désert d’Alamogordo,...
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    Belle prose de Jérôme Ferrari, étudiant en philosophie et narrateur, pour relater l’histoire des découvertes nucléaires faites en l’entre-deux guerres jusqu’à l’invention de la bombe atomique par l’Américain Robert Oppenheimer le 16 juillet 1945 qui après ses essais dans le désert d’Alamogordo, explosera à Hiroshima le 6 août 1945 sous le nom de « Little boy » et le 9 août sur Nagasaki sous le nom de « Fat man » mettant ainsi fin à toute velléité concernant la reprise des combats qui dévastèrent le monde.

    Pourtant parmi les maillons de cette grande chaine de chercheurs travaillant sur le nucléaire, Jérôme Ferrari va lancer son dévolu non pas sur Einstein, Oppenheimer ou autres sommité savante comme Otto Hahn découvreur de l’énergie nucléaire avec la « fission des noyaux lourds » en 1938 à Berlin, mais sur Werner Heisenberg, physicien allemand fondateur de la ‘mécanique quantique’ qui inventa le « principe d’incertitude » en révélant qu’une particule élémentaire ne peut avoir simultanément une position et une vitesse ce qui lui créa une mise en désaccord et controverses avec Einstein mais lui valut aussi le Prix Nobel de physique en 1932.

    Quand arriva la guerre, la plupart des physiciens s’expatrièrent pour que leurs travaux ne soient pas récupérés par les Nazis mais Heisenberg décida de rester en Allemagne ce qui reste être une polémique. Tous savaient les dangers de leurs recherches si elles aboutissaient à l’arme nucléaire…
    Pacifiques, aucuns ne voulaient admettre que cela fusse une fin en espérant comme Niels Bohr prouver que sa fabrication est théoriquement impossible. Et pourtant cela fut.

    « Hitler était la proie d’une haine délirante et morbide qui l’avait totalement coupé de la réalité. La catastrophe était inévitable et rien ne pourrait l’empêcher, pas même le sacrifice. Pour ceux qui, comme vous, n’étaient pas juifs et ne soutenaient pas le régime, il n’y avait qu’une alternative sérieuse : émigrer ou rester en Allemagne. (…) Mais Planck a suggéré que vous restiez en Allemagne pour y créer ce qu’il appelle des « îlots de stabilité » à partir desquels on pourrait, après la catastrophe, reconstruire ce qui a d’ores et déjà commencé d’être détruit et qui le serait alors bien davantage.(…) Rester c’est se condamner à des compromissions inévitables (…) »

    Alors Heisenberg a-t-il feint de ne pas être en capacité de créer une telle arme pour éviter qu’Hitler s’en empare ?
    Aurait-il aimé une Allemagne dotée d’un tel pouvoir sur le monde mais n’en a-t-il simplement pas eu les moyens dans une ère de pénurie ?
    Ou simplement tenait-il à continuer sa vie tranquille dans un confort intellectuel et bourgeois comme il en a joui depuis son enfance ?

    Le 3 juillet 1945, les Britanniques l’arrêtent avec 9 autres savants engagés dans le programme nucléaire allemand et les mettent au secret dans le confortable cottage de Farm Hall truffé de micros, où ils vont tenir conférence, discuter, jouer du piano, profiter de l’endroit comme d’un lieu de villégiature.

    Ils sont à mille lieux de se sentir coupables de quoique ce soit et en fait, ils ne sont coupables de rien sinon faire leur métier de physiciens et faire des découvertes jusqu’au jour où ils apprennent l’horreur survenue au Japon et, hypocritement ? sincèrement ? jalousement ? sont outragés de comprendre qu’une telle arme ait pu voir le jour ou qu’un savant, Oppenheimer en l’occurrence, ait pu remettre le résultat de sa recherche au service d’une armée.

    Par le biais d’une recherche érudite tout en s’inspirant de l’autobiographie de Werner Heisenberg, Jérôme Ferrari écrit un roman passionnant avec une plume de qualité qui va poser question sur la fragilité de notre monde sous l’apparence enthousiasmante du progrès aux algorithmes qui nous échappent et à nos constructions éphémères.

    « Vous pensiez qu’une cause qui n’est défendue que par la violence, le mensonge et la calomnie fait ainsi l’aveu de sa propre faiblesse, et vous aviez raison —mais vous n’imaginiez pas le pouvoir de la faiblesse, de l’humiliation, du ressentiment et des peurs abjectes. »

    Que d'incertitudes...

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    Couverture du livre « À son image » de Jerome Ferrari aux éditions Actes Sud

    Sevlipp sur À son image de Jerome Ferrari

    J'ai un peu de mal à donner mon sentiment sur " A son image".
    Antonia, photographe maintenant de mariages mais avant de guerre, vient de mourir.
    Son parrain-oncle pétri de douleur doit célébrer l'office funèbre.
    Par ses pensées, il va nous raconter la vie, le destin d'Antonia ; sa difficulté...
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    J'ai un peu de mal à donner mon sentiment sur " A son image".
    Antonia, photographe maintenant de mariages mais avant de guerre, vient de mourir.
    Son parrain-oncle pétri de douleur doit célébrer l'office funèbre.
    Par ses pensées, il va nous raconter la vie, le destin d'Antonia ; sa difficulté surtout à être heureuse, à faire les bonnes rencontres, à savoir sortir de son cercle familial et amical.
    C'est formidablement bien écrit et Antonia est une sorte d'héroïne car elle se rebelle à sa façon.
    C'est un pamphlet sur la guerre, le nationalisme (le FLNC en prends pour son grade), l'entre-soi.
    Chaque page donne à réfléchir mais malgré tout il y a des longueurs qui m'ont parfois perdue.

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    Couverture du livre « Le sermon sur la chute de Rome » de Jerome Ferrari aux éditions Actes Sud

    Isa Pouteau sur Le sermon sur la chute de Rome de Jerome Ferrari

    Deux générations se partagent ce roman, Marcel, le grand-père qui malgré sa maladie fait tout pour quitter son village corse et s’engager dans l’armée durant la seconde guerre mondiale, et Matthieu et Aurélie, ses petits-enfants, qui choisissent un chemin bien loin de celui que leur destinait...
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    Deux générations se partagent ce roman, Marcel, le grand-père qui malgré sa maladie fait tout pour quitter son village corse et s’engager dans l’armée durant la seconde guerre mondiale, et Matthieu et Aurélie, ses petits-enfants, qui choisissent un chemin bien loin de celui que leur destinait leur vie d’universitaires parisiens.
    Chacun a tenté, à son époque, de sortir de l’inertie d’un destin dont ils ne voulaient pas et tous se sont bercés d’illusions. Rien de ce qu’ils ont construit ne leur a survécu et telle Rome qui fut détruite par les Barbares, l’incompréhension et la déception furent à la mesure de leurs espoirs.
    Mais n’est-ce pas pour mieux rebondir et pour voir s’ouvrir un nouvel avenir ? Pour Rome, ce fut le christianisme, pour cette famille, c’est certainement le retour à leur sol natal. Comme si rien ne pouvait se construire ailleurs que là d’où on vient.
    Au-delà du récit des vies de ces personnages que j’ai trouvé original et intéressant, j’ai été assez hermétique aux conclusions de l’auteur et à la morale chrétienne de ce roman, dictée par la parole de Saint-Augustin, sous forme de ce Sermon qu’il fit en l’an 410.
    Malgré la superbe écriture de Jérôme Ferrari, avec ses phrases belles et interminables, je suis certainement passée à côté de la profondeur de ce roman que je n’ai su prendre, même si c’était avec plaisir, qu’au premier degré.

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    Couverture du livre « Il se passe quelque chose » de Jerome Ferrari aux éditions Actes Sud

    Dominique Jouanne sur Il se passe quelque chose de Jerome Ferrari

    Recueil de 22 chroniques plus que jamais d’actualité.

    Suite à l’ambiance de ressentiment et de peur dans notre société depuis les attentats de 2015, l’auteur accepte de tenir une chronique hebdomadaire proposée par le journal La Croix de janvier à juillet 2016, portant sur l’engagement moral...
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    Recueil de 22 chroniques plus que jamais d’actualité.

    Suite à l’ambiance de ressentiment et de peur dans notre société depuis les attentats de 2015, l’auteur accepte de tenir une chronique hebdomadaire proposée par le journal La Croix de janvier à juillet 2016, portant sur l’engagement moral dans le langage.

    Avec un style qui cogne, Jérôme Ferrari, professeur de philosophie, livre ses réflexions sur différents sujets :
    • La Corse, un amour solide mais compliqué.
    • La réforme de l’orthographe.
    • Les mots de nos politiques.
    • La déchéance de nationalité.
    • Antisémitisme / Antisionisme : synonymes inattendus.
    • La paix en Europe.
    • Le port du voile.
    • La place de la République, symbole du ‘vivre ensemble’.
    • La laïcité.
    • La liberté d’expression.
    • Le terrorisme.
    • Le fascisme.
    • La torture.
    • Le repentir et l’héritage des excuses.
    • L’impact des réseaux sociaux. (Alors qu’ils n’étaient pas sujets à s’en inquiéter outre mesure en 2016, leur évolution anarchique et vertigineuse a quand même, à mon avis, changé la donne depuis…)
    • Responsabilité morale et responsabilité politique.
    • Vibrant hommage à Simone Weil (L’enracinement - 1943).
    • L’invitation de Black M aux commémorations de Verdun.
    • Le développement de l’enseignement de l’Arabe à l’école publique.
    • L’Arabe : langue du monde arabe parlée de Casablanca à Abu Dhabi ou langue communautaire ?
    • Objectif de l’école selon Bruno Le Maire « 100% d’une classe d’âge avec un emploi »
    • Lycéens, profs et baccalauréat.
    • Victoire de la pensée paranoïaque.

    Et d’autres sujets, ceci enrichi de références culturelles, dans un style percutant et caustique, prévenant de l’éloignement des mots du réel et imposant dangereusement et de plus en plus, peur et ressentiment face à la désinformation.

    « Aujourd’hui, faut-il aussi rappeler que l’ignorance n’est pas une vertu, mais qu’elle devient vice que quand on en tire gloire. »

    Sans pour autant être inconditionnelle aux propos de l’auteur, j’ai bien apprécié ces courts textes vifs et dynamiques d’un homme éveillé qui nous invite à nous méfier des éléments de langage, à faire la part des choses, à vérifier la réalité des faits et leurs sources, à nous cultiver et à penser par nous-mêmes.