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L'écriture fluide et douce, nous emporte en montage nous y fait voir de magnifiques paysages en toile de fond, la peinture d'un maître, de la passion, des rebondissements jusqu'à la dernier page.
Un bon moment d'évasion
Je découvre cet auteur, je vais découvrir ces autres créations.
Malgré ses compétences indéniables, Jessy Delmass, une trentenaire volontaire, est licenciée de son poste de directrice artistique suite à un changement de direction. Au lieu de s’appesantir sur son sort, elle prend cette adversité comme une occasion pour se reconstruire, changer de vie ; quitter Lyon et se retrouver dans sa bergerie savoyarde. Et reprendre à peindre ! Cette bergerie a une histoire : pendant la deuxième guerre mondiale, le peintre Steffen Witzberg s’est réfugié avant de devoir fuir jusqu’en suisse. Sa traversée des Alpes s’est effectuée avec un adolescent, Raymond Boissenet qui est toujours de ce monde. Il va révéler qu’il possède un tableau de l’artiste. Entre temps, le village de Haute-Savoie est menacé par un projet touristique de grande ampleur, les résidents s’y opposent, un comité se crée mais l’argent manque. Jessy, décidée à jouer toutes les cartes, va tenter d’imiter le style de Witzberg afin de le vendre au meilleur prix. Mais tout ne se déroule pas comme prévu…
Ce roman m’avait principalement interpelé pour son titre « La terre des loups » et pour se dérouler dans les Alpes. Mais point de loup, juste une évocation et, à la place, nous faisons connaissance de braves malamutes. Par contre, la montagne est très présente, narrée aussi bien côté hiver que côté été avec ce souffle indescriptible des sentiers de randonnée et des paysages qui font prendre au moral de la hauteur. Parce que si, en fait, le thème principal est la peinture, ce récit déploie toute une palette de tons, de nuances, de descriptions, tant que votre roman devient une fenêtre ouverte sur la magnificence alpine. S’ajoute le parcours attachant de la protagoniste qui, malgré les incidents de vie, ne se résigne pas et continue la tête haute à suivre ses idéaux et convictions. Ode à la nature et à ceux qui la représentent.
Agréable moment de lecture assuré loin des fracas du monde.
Blog => https://squirelito.blogspot.com/2020/09/une-noisette-unerentree-litteraire-20.html
C'était ma lecture du jour, Cueilleuse de thé de Jeanne-Marie Sauvage-Avit.
Shemla n'a pas eu un début de vie facile, jeune adulte elle va faire de jolies rencontres essentiellement. Elle quitte le Sri Lanka avec ses castes et le "pouvoir" des hommes pour arriver à Londres qui lui semble bien différent mais au fil du temps elle trouvera des similitudes entre les 2 pays. Lecture fort intéressante avec des passages difficiles parfois.
Après le roman "Perline, Clémence, Lucille et les autres...", comment ne pas succomber à Cueilleuse de thé ? J'avais adoré la plume de Jeanne-Marie Sauvage-Avit, une plume historique, douce et addictive. Elle parsème toujours ses récits de romance et d'espoir, des atouts qui ne me laissent pas indifférente. Chaque page se tourne avec une facilité et un plaisir non feint.
C'est donc avec délice que je me suis replongée dans une histoire où les femmes tentent de sortir de leur vie étriquée, dirigée par des hommes en mal de reconnaissance et imbus de leur statut. Cueilleuse de thé dresse le portrait de trois femmes Sri Lankaise et Indiennes, Shemlaheila, Pokonaruya et Mohanty. Celles-ci représentent respectivement trois générations : la jeune femme qui entre dans la vie active et qui souhaite en réchapper, celle mariée de force à un homme, à un "kangani" pour être plus précise, aussi violent qu'ingrat et la jeune enfant qui termine à peine son cursus scolaire, découvrant jour après jour les vicissitudes de la vie. Au fil du récit on découvre non sans étonnement la vie des cueilleuses de thé, le harcèlement et les humiliations qu'elles subissent jour après jour face à des touristes naïfs et en "mal d'exotisme".
Shemlaheila est l'héroïne du récit, reflet de l'immigrée qui va oser sortir des sentiers battus malgré une enfance difficile et une environnement archaïque. Sa naïveté et son passé de cueilleuse vont lui permettre de s'entourer de personnes bienveillantes qui vont lui donner les clés pour réaliser son rêve. Son besoin de liberté ne lui font pas oublier les richesses de son pays et nous découvrons avec elle les clivages entre le monde rural et le monde citadin. Quand l'un présente des paysages verdoyants à l'air pur, l'autre accuse une pollution et une nuisance sonore étonnante. Les personnages rencontrés au fil des chapitres sont tous emprunt d'un charisme et d'une profondeur qui les rendent "humains", aussi révoltant que touchants.
En définitive, Jeanne-Marie Sauvage-Avit signe ici un roman engagée et fluide, qui nous fait passer un moment de détente bienvenu.
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