Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Disons-le tout de suite, le roman ne correspond pas vraiment à la quatrième de couverture, qui parle d’un officier allemand et d’une jeune femme juive, amoureux des arts et amoureux tout courts. Alors certes, l’histoire d’amour de Werner et Claire, et les œuvres d’art convoitées par Goering sont une composante du livre, mais ce n’est pas le cœur du sujet. Le personnage principal est Werner, que l’on suit de 1938 à 1946: ce jeune Allemand de mère française, historien de l’art, va devenir un officier de premier plan, sans pour autant adhérer à l’idéologie nazie, et être pris dans la tourmente de la guerre, tout comme sa soeur Hildi, traductrice. La fresque est riche en péripéties, en détails, en personnages, en nationalités, en pays traversés. Avec Werner et Hildi, on évoque différentes facettes de la guerre, avec notamment toute une partie du récit qui se déroule en Italie, autour du comte Ciano, gendre de Mussolini, figure que je connaissais mal.
C’est assez romanesque et foisonnant , mais très intéressant et agréable à lire, avec une multitude d’informations historiques au gré du récit. Un très bon moment de lecture !
Dans un Paris occupé, où Goering pille voracement les œuvres d'art pour sa collection personnelle, un couple entre en résistance...
Claire est la fille d'un marchand d'art juif, Werner un officier allemand. Ensemble, ces amants aussi improbables que rebelles sauront-ils protéger la collection familiale ? Survivront-ils à un régime dont personne n'aurait pu imaginer la barbarie ?
De Paris à Berlin en passant par Milan et New York, les passions, les haines et les ambitions s'entrecroisent violemment.
Cette intrigue romanesque repose sur des faits historiques extrêmement bien documentés. Du quotidien d'un jeune officier allemand, loyal à son armée mais peu enclin à adhérer à l'idéologie du parti nazi, à l'intimité d'un galériste juif hébété par l'impensable, de l'engagement désintéressé d'un prestigieux faussaire à la cupidité de redoutables membres du gouvernement allemand : Suivre le combat de personnages fictifs, pendant huit années historiquement mouvementées, est remarquablement addictif.
J'affirme que l'auteur est un écrivain talentueux puisqu'il fait de l'Histoire un conte merveilleux
Un fabuleux roman historique qui débute en 1938 et se termine par au moment du procès de Nuremberg en 1946. Une période qui marqua à jamais les esprits, la Seconde guerre mondiale et l'avènement des nazis en Allemagne, des fascistes en Italie, bouleverseront à jamais la trajectoire des pays occupés et particulièrement des juifs. Un couple fort mal assorti pour l’époque, Claire est juive et Werner est militaire allemand, ils s'aiment et sont réunis par une passion commune : l'art. Hildi la sœur de Werner, interprète de profession, va évoluer dans des sphères de plus en plus proche du pouvoir. Il y a une galerie de personnage importante, l'entourage de Mussolini en Italie, certains personnages clés de la collaboration française, Hitler et sa cour de généraux. On ne peut qu’être impressionné par la maîtrise narrative de l'auteur et la qualité de ses recherches historiques approfondies. J'ai vraiment apprécié l'intrigue du scénario où les forces nazies ( Goering en tête) ont pillé des milliers d'œuvres d'art appartenant à des particuliers et des musées et comment certains se sont mobilisés pour la sauvegarde de ce patrimoine. Alors certes on pourrait émettre quelques critiques sur la représentation romancée des événements réels mais je ne bouderais pas mon plaisir de lectrice. Je pense aussi que cela contribue à sensibiliser le grand public à l'importance de la préservation du patrimoine culturel. En suivant le parcours de Werner, on comprend aussi toute la difficulté a être un bon soldat tout en étant contre le régime nazi. Le passage qui reprend les derniers jours d'Hitler avant la prise de Berlin par les forces alliées était très réaliste. La fin tragique des Goebbels symbolise la chute imminente du régime nazi et annonce le début de la débâcle et de la fuite pour d'autres. Un magnifique roman historique, avec de beaux personnages qui nous font revivre des temps troublés où les passions sont exacerbées. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/06/07/39931431.html
Vérone, 1915. Lorenzo Mori, jeune officier de bonne famille, s’engage sur le front de Trieste après un duel malheureux qui a vu mourir le tout nouveau mari de Julia, la jeune fille qu’il aime. Lors d’une permission, il l’épouse secrètement et quelques mois plus tard, elle met au monde une petite Laura. Sa joie est de courte durée. Julia décède huit jours après, laissant Lorenzo fou de chagrin.
La même année à Castellàccio, petit village de Sicile, Nino s’enrôle dans l’armée après un crime d’honneur. Il laisse derrière lui la belle Carmela dont il vient de tuer l’oncle pour venger la mort de son père. Ses deux meilleurs amis l’accompagnent dans cette funeste aventure où leur jeunesse et leur origine les désignent comme de la chair à canon que les officiers sacrifient sans vergogne. Après la mort de ses deux compagnons, Nino n’a plus goût à la vie et ne souhaite plus qu’une chose, mourir au combat.
Liés par ce même désir d’en finir avec la vie, Lorenzo et Nino s’engagent chez les arditi, une compagnie d’élite de soldats intrépides. Le téméraire Véronais et le Sicilien Taiseux vont former un binôme hors du commun, des frères d’armes collectionnant faits d’armes, honneurs et décorations.
Quand ils sont démobilisés, leurs chemins se séparent. A Vérone, comme dans toute l’Italie, on veut oublier la Grande guerre et on vilipende les soldats qui ont combattu pour quoi ? pour qui ? Lorenzo se rapproche alors de Benito Mussolini, rencontré dans les tranchées et adhère à sa thèse d’une Italie unie, fière et conquérante.
En Sicile, Nino a tout perdu jusqu’à son nom qui figure en bonne place sur le monument aux morts. Défiguré par une bombe, celui qu’on appelait le beau Nino met son avenir entre les mains d’un parrain de la mafia dont il devient le garde du corps. Carmela, certaine de sa mort, a épousé un écrivain en vue qui a même reconnu son fils. Sans existence légale, il devient l’ange de la mort de Cosa Nostra.
Quel superbe roman ! Une fresque historique qui raconte le fascisme italien de ses prémisses à sa chute à travers le destin de personnages réels et fictifs. Presque mille pages mais pas un mot de trop. C’est instructif sans être ennuyeux, documenté sans être pédant. C’est aussi romanesque sans être mièvre, foisonnant sans être brouillon.
On voyage de Vérone à la Sicile, de Trieste à Rome, de l’Ethiopie à l’URSS, de l’Allemagne au lac de Garde. On croise des mafieux, des notables, des fascistes, des communistes, des traîtres et des hommes d’honneur.
Portée par des personnages forts et attachants, faits de chair et d’os, de convictions et de sentiments, cette rhapsodie italienne explique et détaille la montée du fascisme en Italie, son apogée et sa chute inéluctable. A dévorer !
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Faites votre choix parmi les 20 romans en lice !
Tentez vite votre chance pour gagner l'une des 15 bandes dessinées sélectionnées par le jury
Une interview des auteurs, un défi écriture et des livres à gagner !