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Jean-Michel Delacomptee

Jean-Michel Delacomptee

Après des études de lettres, Jean-Michel Delacomptée a occupé les postes d'enseignant à l'Institut français de Kyoto puis de conseiller culturel à Jérusalem avant de remplir différentes fonctions au ministère des Affaires étrangères. Maître de conférences habilité en littérature française, il a e...

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Après des études de lettres, Jean-Michel Delacomptée a occupé les postes d'enseignant à l'Institut français de Kyoto puis de conseiller culturel à Jérusalem avant de remplir différentes fonctions au ministère des Affaires étrangères. Maître de conférences habilité en littérature française, il a ensuite enseigné à l'université. Il dirige désormais la collection « Nos vies » créée en 2015 aux éditions Gallimard. Sa production d'écrivain consiste principalement en des portraits de personnages historiques et de gens de lettres, principalement chez Gallimard dans la collection L'un et l'autre (Madame la cour la mort, Et qu'un seul soit l'ami, Le Roi miniature, Racine en majesté - Flammarion -, Je ne serai peintre que pour elle, Ambroise Paré, la main savante, Langue morte Bossuet, La Grandeur Saint-Simon, puis Adieu Montaigne en 2015 chez Fayard). Mais il a également publié un Petit éloge des amoureux du silence (Folio), deux romans (Jalousies, La Vie de bureau), une analyse de La Princesse de Clèves, Passions, chez Arléa (2012), et, chez Gallimard, un livre en partie autobiographique, Écrire pour quelqu'un (2014).

 

crédit photo Jean-Michel Delacomptée. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

Articles en lien avec Jean-Michel Delacomptee (3)

Avis sur cet auteur (8)

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    Couverture du livre « Jean de La Fontaine : portrait d'un pommier en fleurs » de Jean-Michel Delacomptee aux éditions Cherche Midi

    Evlyne Léraut sur Jean de La Fontaine : portrait d'un pommier en fleurs de Jean-Michel Delacomptee

    Une déambulation apprenante et de haute voltige.
    Le printemps en apogée « Jean de La Fontaine » « Portrait d’un pommier en fleur » est une biographie originale et nuancée. Entre le portrait d’un illustre homme de lettres, les anecdotes, points d’appui et références, ce livre est un outil pour...
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    Une déambulation apprenante et de haute voltige.
    Le printemps en apogée « Jean de La Fontaine » « Portrait d’un pommier en fleur » est une biographie originale et nuancée. Entre le portrait d’un illustre homme de lettres, les anecdotes, points d’appui et références, ce livre est un outil pour les étudiants (es) en littérature et les lecteurs qui lisent par plaisir, passion, un Jean de la Fontaine dont plus aucun secret n’est ignoré.
    Entrelacs de vulgarisation, d’érudition aussi, ce texte est un sacre.
    Il faut dire que Jean-Michel Delacomptée est un habitué pour rassembler l’épars. De nombreux ouvrages et des portraits de personnages historiques et littéraires ornent son palmarès de biographe de renom : La Boétie, François II, Ambroise Paré, etc.
    Ici, nous côtoyons Jean de La Fontaine. Nous connaissons tous les fables de ce poète-fabuliste. Perce dans cet ouvrage, la main d’un écrivain, un homme qui dévorait des yeux le monde, les habitus et les diktats sociologiques. La morale à fleur de peau et l’esprit acéré aux images d’anthropomorphisme alloué.
    Né en 1621 à Château-Thierry, une ville-antre jusqu’à ses cinquante ans.
    Il était lunaire, souvent les yeux fixes, sans que l’on sache où son rêve le glissait. « Le fablier et le pommier » :Jean de La Fontaine disait lui-même que ses fables naissaient d’elles-mêmes dans son cerveau, et s’y trouvaient faites sans méditation de sa part, ainsi que les pommes sur le pommier : tant il paraissait n’être bon à rien, et n’avoir pas la moindre étincelle de ce feu divin qui fait les grands poètes ».
    Perfectionniste, observateur, le regard tiré au cordeau, « la perfection ne s’obtient pas comme un fruit qui tombe de l’arbre ».
    Il écrit à s’épuiser. Déchire et recommence inlassablement. « Je mourrais d’ennui si je ne composais plus. »
    Intègre, humaniste et solidaire, « en plus d’être loyal, Jean exaltait la gratitude, auxiliaire de l’entraide. Ce qu’elle a de gratuit en même temps d’utile, témoin « Le Lion et le Rat ». Elle conditionne l’harmonie au sein du monde sauvage. Sans elle, pas de salut ».
    « Les hommes vivent d’illusions. En devenant un maître fabuliste, La Fontaine a opéré un choix extraordinaire : il a enchanté ses contemporains, et il continue d’enchanter. Magistrale réussite. Pourtant ce n’est pas ce qu’il voulait, du moins pas au début. »
    Il aurait aimé être comble de littérature. Écrire des tragédies, des romans, être cet homme d’écriture magistrale et parfaite. Mais les frustrations ont sans doute offert une force à ses fables. Une fable sans fin.
    « Dans « Les Deux pigeons », il s’inquiète et l’on sent la tristesse : « Ai-je passé le temps d’aimer ? ».
    Jean de La Fontaine : l’ Homère des français selon Racine. Quel bel éloge !
    Les fables de La Fontaine ont fait (et encore) le tour du monde.
    Dans « Le Tour de la France par deux enfants » au chapitre 109, André et Julien rencontrent les hommes célèbres, dont La Fontaine. Cinq cents rééditions depuis 1877, et toujours en vente.
    Cet essai riche et sérieux est un hommage à la langue française. Pour un poète-fabuliste dont on aime le chant des fables et des mots. Un flambeau qui ne s’éteindra jamais. À l’instar de Victor Hugo « Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire ».
    Un portrait fronton, le plus beau verger littéraire. Un homme qui écrivait l’enfance sans aimer les enfants. Et pourtant ! Quel passeur ! Quel admirable écrivain, lui dont les enfants apprennent les fables par cœur. Un joli pied de nez à l’adversité du temps qui passe.
    Il était mutique et flamboyant. Mais ses écrits perdurent, de nos jours l’écho joyeux des fables qui enchantent les grammaires et l’amour du verbe.
    Publié par les majeures Éditions Le Cherche Midi.

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    Couverture du livre « Cabale à la cour » de Jean-Michel Delacomptee aux éditions Robert Laffont

    Domi Mots sur Cabale à la cour de Jean-Michel Delacomptee

    L’auteur reconstitue d’après les mémoires de St Simon, un dialogue entre ce dernier et Philippe d’Orléans, neveu de Louis xiv, connu pour ses débauches et son caractère volatile.
    Saint Simon, son ami fidèle et lucide, veut le prévenir d’une menace d’exil et surtout le convaincre de changer...
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    L’auteur reconstitue d’après les mémoires de St Simon, un dialogue entre ce dernier et Philippe d’Orléans, neveu de Louis xiv, connu pour ses débauches et son caractère volatile.
    Saint Simon, son ami fidèle et lucide, veut le prévenir d’une menace d’exil et surtout le convaincre de changer d’attitude et de maîtresse.

    Il s’agit donc d’un huit clos, d’un dialogue entre les deux hommes, à l’image d’une pièce de théâtre.
    Sauf que….
    Être auteur de théâtre ne s’improvise pas, et les dialogues sont particulièrement plats…

    Quand Delacomptée reprend le cours du récit, il est nettement plus convaincant. Comme ce tableau du caractère de Ph d’Orléans, fait par sa mère :
    « Sa mère, la princesse Palatine, bien qu’elle l’aime profondément, admirative de ses capacités, ne se méprend pas sur ses failles. Elle le définit joliment comme un conte : toutes les fées ayant été conviées à se pencher sur son berceau, elles l’ont doté de mille talents. Mais on a malheureusement oublié d’inviter une vieille fée qu’on ne voyait plus depuis longtemps. Vexée, la vieille fée s’est vengée : elle l’a doté du talent de rendre inutiles tous ceux qu’il a reçus.
    St Simon évoque couramment ce conte quand il déplore le détachement de son ami envers les exceptionnelles facilités dont Dieu l’a pourvu.
    De là, l’ennui lancinant que traine le prince. Et une forme d’indifférence, satellite de l’apathie qui le plombe, le sentiment qu’il donne que rien ne lui importe, ni ses excès de débauche, ni les occupations moins condamnables auxquelles il se livre, son intérêt pour les sciences par exemple, pour la chimie en particulier. De là également, son caractère changeant, les velléités qui le saisissent, les projets qu’il abandonne sas explications, ses volte-face. »

    J’apprécie beaucoup l’auteur et garde un souvenir inoubliable de « Écrire pour quelqu’un » et « Ambroise Paré, la main savante ».
    Dans un contexte historique toujours bien documenté, il nous fait revivre des personnages historiques avec beaucoup de crédibilité et de consistance.
    La forme est ratée pour celui-ci. Mais le prochain sera une réussite !

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    Couverture du livre « Cabale à la cour » de Jean-Michel Delacomptee aux éditions Robert Laffont

    Les Lectures de Cannetille sur Cabale à la cour de Jean-Michel Delacomptee

    Non content, depuis maintenant dix ans, de bafouer ouvertement son épouse, propre fille du roi, avec sa maîtresse Mme d’Argenton, Philippe d’Orléans, neveu de Louis XIV, s’est fait une ennemie mortelle de Mme de Maintenon au travers d’une mauvaise plaisanterie. Inconscient de la disgrâce et de...
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    Non content, depuis maintenant dix ans, de bafouer ouvertement son épouse, propre fille du roi, avec sa maîtresse Mme d’Argenton, Philippe d’Orléans, neveu de Louis XIV, s’est fait une ennemie mortelle de Mme de Maintenon au travers d’une mauvaise plaisanterie. Inconscient de la disgrâce et de l’exil qui le guettent, il reçoit la visite de son ami Saint-Simon, venu le mettre en garde. Acceptera-t-il de quitter sa maîtresse pour regagner les faveurs royales et conserver sa place à la Cour ?

    Mi-roman historique, mi-pièce de théâtre, ce bref récit s’inspire des Mémoires de Saint-Simon, pour imaginer une conversation entre deux éminents personnages de la cour de Louis XIV. L’un est prince, l’autre duc et pair de France, mais tous deux se retrouvent écartés du pouvoir par un monarque qui préfère cantonner les grands du royaume au rôle de courtisans et gouverner avec des secrétaires d’État roturiers. Une grande amitié lie les deux hommes que pourtant tout oppose : autant Philippe d’Orléans ne pense qu’à ses plaisirs au point d’y avoir gagné une réputation de débauché, autant le vertueux Saint-Simon est ambitieux et se fait un observateur attentif de la vie et de la société de Cour. Leur dialogue tourne ici à l’exercice de rhétorique, tandis que Saint-Simon s’évertue à protéger son ami de ses faux pas de préséance.

    En nous exposant la cabale prête à se déchaîner pour un mot de travers, ce conciliabule entre Saint-Simon et Philippe d’Orléans nous révèle toute la sauvagerie du microcosme de la Cour versaillaise, que Louis XIV tient dans sa main en jouant des rivalités et des conflits d’intérêts. Dans ce Versailles, aucune position n’est acquise, seule la faveur royale fait et défait les existences entre les feux de la Cour et l’obscurité de l’exil, et les complots se multiplient sur la seule base de la rumeur et de la calomnie. L’arme la plus commune est la manipulation, dont cette histoire est un morceau de choix : d’une parole malheureuse au sacrifice d’une femme aimée, il aura suffi de quelques mots glissés dans une ou deux oreilles opportunes pour que la crainte amène le contrevenant à se châtier de lui-même.

    Réussissant le tour de force de nous faire appréhender en quelque cent cinquante pages le nid de vipères que Louis XIV avait fait de la Cour de Versailles pour la tenir à sa main, ce huis clos imaginé avec une grande exactitude historique prend une singulière acuité lorsque l’on pense aujourd’hui à l’explosion de la désinformation, du complotisme et des lynchages médiatiques grâce à internet et aux réseaux sociaux.

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    Couverture du livre « Le sacrifice des dames » de Jean-Michel Delacomptee aux éditions Robert Laffont

    Margot Szablewski sur Le sacrifice des dames de Jean-Michel Delacomptee

    Avis de la page 100 des explorateurs 2017

    L’histoire se déroule au XVI siècle dans le comitat de Paks en Hongrie où les Ottomans menace le royaume.
    L’héroïne s’appelle Judit, fille unique du comte Gabor et de la comtesse Livia.
    Le comte Gabor, amateur d’échecs, offre à sa fille pour ses 13...
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    Avis de la page 100 des explorateurs 2017

    L’histoire se déroule au XVI siècle dans le comitat de Paks en Hongrie où les Ottomans menace le royaume.
    L’héroïne s’appelle Judit, fille unique du comte Gabor et de la comtesse Livia.
    Le comte Gabor, amateur d’échecs, offre à sa fille pour ses 13 ans un jeu d’échecs et lui transmet sa passion pour ce jeu au point que Judit devient une joueuse d’exception.
    Mais ce qu’elle désire plus que tout c’est de prendre la place de son père, dessein qu’elle partage avec sa mère.
    Le style est assez fluide, le jeu d’échec un thème central, on voit poindre stratégies et projets diaboliques…un petit coté rebelle que j’aime bien, alors poursuivons…bien que ce ne soit pas mon genre de prédilection.
    Alors voilà pourquoi je l’ai gardé pour la fin...


    Chronique finale

    Un livre historique !!! Moi qui n’aime pas ce genre de roman me voilà bien lotie, telle a été ma première réaction…alors je l’ai gardé pour la fin, reculant le supplice…mais quelle belle surprise, quelle belle rencontre.
    J’y ai trouvé du machiavélisme, de la cupidité, de la conspiration et surtout une héroïne genre Jeanne D’Arc mais en plus sanglant et bien plus perfide…Sacrée Judit ! Et là je l’ai tout de suite aimée, Judit, une femme comme on en fait plus et heureusement, prête à aller jusqu’au bout de ses ambitions, que rien n’arrête même la mort.
    L’histoire se déroule au XVI siècle dans le comitat de Paks en Hongrie où les Ottomans menacent le royaume.
    Judit est une joueuse d’échecs d’exception, une passion qu’elle tient de son père, le comte Gabor, un brin flegmatique, pas très concerné par ce qui se passe dans son pays et passant ses journées à s’enivrer. Mais Judit nourrit des rêves de pouvoir, elle aimerait que son père lui laisse sa place au gouvernement de Paks, comitats dont il est l’ispan. Ce souhait l’oppose à sa mère, la comtesse Livia, qui désire la même chose.
    Alors nait dans le cœur de Judit spéculations, stratégies, machiavélisme, projets macabres sur fond de jeux d’échecs. Judit fera-t-elle échec et mat face aux Ottomans, qui menacent son pays et ne cessent de progresser à l’intérieur de la Hongrie ?
    Le style du roman est subtil, agréable, accessible, très fournis en détails historiques et en coups stratégiques autour du jeu d’échec. On se laisse porter par l’histoire, on avance comme sur un échiquier, coup par coup. Bien que ce ne soit pas mon genre de prédilection, j’ai trouvé la lecture plaisante, j’ai aimé cette trame de complots qui s’est greffée autour du jeu d’échecs. Une fois le livre refermé, le choix du titre nous apparait comme une évidence et on le comprend mieux : oui il a fallu sacrifier les « dames », telle a été la volonté de Judit pour prendre le pouvoir, sauver son peuple et construire ainsi sa légende.