Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
C’est avec une émotion anticipée que j’ai ouvert « Les tilleuls de Lautenbach
» Le film, en cassette, je l’ai vu et revu et adoré à chaque fois. A mon grand désespoir, je ne l’ai pas trouvé en DVD.
Et bien, le livre est tout aussi bien, mais tellement plus complet. Et, grâce au film, un visage correspondait à chaque personnage :
Le Changui ou le Changala (Jean), l’auteur lui-même
L’oncle Fuchs
L’oncle Nicolas
Le père, Joseph (Seppi, comme mon grand-père.)
Tous ces alsaciens si bien décrits m’ont replongée dans mon enfance où j’allais en vacances chez ma douce Mémère Mulhouse.
Et les mots entendus ressurgissent au fil des pages :
« Muttala, hamala, seihala », disait-elle en me berçant
« Gottverdami », s’exclamait parfois mon grand-père
et je me faisais traiter de Schnokelor lorsque j’étais insatisfaite.
Ah ! Le bonheur de ces séjours annuels en Alsace ! Merci infiniment à Jean Egen de m’avoir permis de les revivre.
Comme il a bien su décrire la situation si inconfortable des Alsaciens pris entre deux nations, mais aussi leur immense chaleur dont j’ai toujours la nostalgie.
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