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Jean Contrucci

Jean Contrucci
Jean Contrucci est né à Marseille en 1939, journaliste pour Le Provençal et Le Soir, critique littéraire pour La Provence, il est le correspondant du Monde pendant vingt ans. Auteur de polars plusieurs fois primés, il démarre sa série « Les Mystères de Marseille » chez Lattès en 2002, dont il a s... Voir plus
Jean Contrucci est né à Marseille en 1939, journaliste pour Le Provençal et Le Soir, critique littéraire pour La Provence, il est le correspondant du Monde pendant vingt ans. Auteur de polars plusieurs fois primés, il démarre sa série « Les Mystères de Marseille » chez Lattès en 2002, dont il a signé le dernier en 2018. Figure culturelle de Marseille, il est reconnu pour ses romans historiques. Le Printemps des maudits, N'oublie pas de te souvenir et La Ville des Tempêtes ont connu un beau succès en librairie. Les Voleurs de mémoire est son dernier roman.

Avis sur cet auteur (15)

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    Couverture du livre « Les voleurs de mémoire » de Jean Contrucci aux éditions Herve Chopin

    Morgane Maelou sur Les voleurs de mémoire de Jean Contrucci

    Le bonheur et l'innocence de l'enfance : Pierre est un enfant de 5 ans élevé par ses grands parents maternels dans la banlieue de Marseille pendant la seconde guerre mondiale. Les Boches, il connait mais il n'en a jamais vu...et il en verra peu tout au long de la guerre. Mais celle-ci n'est pas...
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    Le bonheur et l'innocence de l'enfance : Pierre est un enfant de 5 ans élevé par ses grands parents maternels dans la banlieue de Marseille pendant la seconde guerre mondiale. Les Boches, il connait mais il n'en a jamais vu...et il en verra peu tout au long de la guerre. Mais celle-ci n'est pas loin. Elle retient son père, parti combattre et sa mère, réquisitionnée par son employeur. Ses parents lui manquent mais il s'amuse à la campagne. Il attend sagement leur retour, choyé et protégé par tous.

    Devenu adulte et journaliste à Marseille dans les années quatre-vingt, il hérite de la maison de ses grands-parents.
    Alors qu'il décide d'y entreprendre quelques travaux, il tombe sur une malle dont le contenu va changer le cours de sa vie. Son père n'est peut-être pas le héros mort au combat qu'il croyait être et sa mère n'a pas non plus disparu dans les bombardements... Qui sont-ils vraiment ?
    L'adulte au cœur d'enfant se lance dans une enquête difficile pour découvrir les événements marseillais à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Ce roman a un pouvoir explosif. Il parle de secrets de famille et du comportement des français pendant l'occupation allemande et à la libération. Un pan de l'Histoire française très peu abordé par les écrivains.
    L'auteur exprime, avec pudeur et talent, le désarroi d'un adulte/enfant vivant un conflit de loyauté vis à vis de ceux qui l'ont éduqué. Les chapitres sur l'enfance décrivent l'atmosphère complice et lumineuse qui règne dans la maison des grands parents. L'enquête qui se déroule dans les années 80 révèle un aspect plus sombre. Les grands parents vivaient comme tout le monde, et pourtant ils n'étaient comme personne.

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    Couverture du livre « N'oublie pas de te souvenir » de Jean Contrucci aux éditions Herve Chopin

    Philippe G sur N'oublie pas de te souvenir de Jean Contrucci

    Un roman, néanmoins des info sur la résistance marseillaise et les conditions de vie durant la période d'occupation de la deuxième guerre mondiale.

    Un roman, néanmoins des info sur la résistance marseillaise et les conditions de vie durant la période d'occupation de la deuxième guerre mondiale.

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    Couverture du livre « Rendez-vous au moulin du diable » de Jean Contrucci aux éditions Le Livre De Poche

    jml38 sur Rendez-vous au moulin du diable de Jean Contrucci

    Dans la salle de rédaction du « Petit Provençal », où Raoul Signoret exerce ses talents de journaliste, l'ambiance est plutôt à la morosité à l'heure de boucler l'édition du lendemain tant l'information se fait frileuse. Ce qui oblige l'équipe à « faire suer les pierres », ce qui veut dire en...
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    Dans la salle de rédaction du « Petit Provençal », où Raoul Signoret exerce ses talents de journaliste, l'ambiance est plutôt à la morosité à l'heure de boucler l'édition du lendemain tant l'information se fait frileuse. Ce qui oblige l'équipe à « faire suer les pierres », ce qui veut dire en jargon du métier tenter de transformer des faits anodins en nouvelles sensationnelles.

    Une règle bien établie dans le monde de la presse, « le malheur des uns fait le bonheur des journalistes », se vérifie à l'annonce de l'enlèvement spectaculaire du petit Paul, deux ans, fils de Marius Gauffridy, un des plus gros entrepreneurs de Marseille.

    C'est du coup l'effervescence au journal, mais également à « l'Évêché », siège de la police marseillaise où Eugène Baruteau, l'oncle de Raoul, est commissaire central.

    Le chef suprême de tous les argousins de la ville est dans une humeur exécrable. Il souffre en effet d'une crise de goutte qui décuple sa mauvaise foi proverbiale, et amplifie son irritation contre des collaborateurs dans l'incapacité de trouver une piste pour retrouver l'enfant, sa colère résonnant dans les couloirs de la vénérable institution marseillaise. Son état ne l'empêche cependant pas d'inviter Raoul, qu'il considère comme son fils, à venir déguster en famille le dimanche suivant un des merveilleux plats dont son épouse à le secret, sans en référer bien sûr à son médecin, arguant du fait que ce qu'il lui demande ce sont des ordonnances et pas le menu du dimanche.

    Le couple d'enquêteurs se reforme donc pour faite toute la lumière sur ce rapt dont tout laisse à penser qu'il s'agit d'une classique tentative pour soutirer une rançon auprès d'un des personnages les plus riches de Marseille, ce qui ne convainc pas totalement le journaliste qui n'aime pas se contenter des évidences trop facilement établies.

    C'est l'occasion pour l'auteur de nous proposer une nouvelle image de Marseille et ses environs au début des années 1900, mettant cette fois en exergue toute une industrie de fabrication de tuiles à base de l'argile extraite des carrières des collines avoisinantes.

    L'intrigue est prenante, le plaisir de retrouver le haut en couleur Eugène Baruteau, le fin et perspicace Raoul Signoret, et toute leur petite famille, toujours aussi grand, et le texte, émaillé d'expressions fleurant bon le soleil, le Vieux-Port et la Canebière, toujours aussi coloré.

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    Couverture du livre « N'oublie pas de te souvenir » de Jean Contrucci aux éditions Herve Chopin

    Marie Kirzy sur N'oublie pas de te souvenir de Jean Contrucci

    Ce livre ravira les amateurs de romans historiques de qualité, plus particulièrement ceux férus de récits sur fond de Deuxième Guerre mondiale j'en fais partie ) ou de l'histoire de Marseille. Il s'agit d'un roman, la fiction prend donc une part prépondérante avec de nombreux personnages de pure...
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    Ce livre ravira les amateurs de romans historiques de qualité, plus particulièrement ceux férus de récits sur fond de Deuxième Guerre mondiale j'en fais partie ) ou de l'histoire de Marseille. Il s'agit d'un roman, la fiction prend donc une part prépondérante avec de nombreux personnages de pure invention et des péripéties qui conservent leur liberté d'action.

    Mais le cadre est bien réel : Marseille sous l'Occupation allemande, de 1943 à 1944. Jean Contrucci s'est parfaitement documenté pour mettre en lumière un aspect méconnu de la résistance en France : le rôle majeur joué par les services secrets anglais du SOE ( Special operations executive / Direction des opérations spéciales ) créé par Churchill : 1800 agents britanniques sont parachutés en France auprès d'une centaine de réseaux de résistance locaux afin de les instruire ( en vue de diverses opérations de sabotage ), de les armer et de les entraîner dans les maquis.

    L'auteur s'est inspiré du réseau Monk, situé au n°8 de la rue Mérentié à Marseille : en mars 1944, les trois officiers anglais qui dirigeaient clandestinement ce réseau sont arrêtés par la Gestapo, torturés au 425 rue Paradis puis déportés dans des camps nazis où ils sont exécutés. Leur silence sous la torture a permis de sauver les résistants français sous leurs ordres.

    Comme souvent avec ce genre littéraire, l'écriture s'efface derrière le contexte, les personnages, les événements. Elle se veut sobre, classique, simple, discrète sans apprêt, juste au service du récit. Et ça fonctionne très bien, le récit est fluide, efficace et avec le style très inclusif de Jean Contrucci, on entre dans la peau et la psychologie des personnages : les chapitres alternent deux narrations, les souvenirs des résistants Jean et Marguerite.

    Ce roman est avant tout un très bel hommage à ces héros de l'ombre. Le plus beau des personnages est celui d'Hélène Newman, jeune franco-anglais ayant grandi à Marseille, qui revient dans sa ville natale pour la libérer du joug nazi. Tellement vivante, assoiffée d'action avec une intrépidité têtue empreinte de légèreté malgré les risques encourus. Impossible de ne pas l'aimer, de ne pas être emportée par son désir de liberté.

    Au-delà de ces personnages forts, j'ai particulièrement apprécié la reconstitution de Marseille sous l'Occupation. le roman bruisse de mille anecdotes sur la vie quotidienne : les cartes d'alimentation, les épiceries vides, la faim, le marché noir, les dénonciations, la surveillance de la population, l'omniprésence de la Gestapo allemande et de la Gestapo française pour traquer les résistants. Les descriptions sont précises et permettent aisément au lecteur de se projeter dans la ville.

    Un très bon moment de lecture, instructif et touchant lorsqu'on découvre le sort des trois officiers anglais.