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Jean-Baptiste Ferrero

Jean-Baptiste Ferrero
Jean-Baptiste Ferrero est romancier. S'il a écrit plusieurs romans policiers mettant en scène son personnage fétiche, Thomas Fiera, il se consacre également à d'autre types de romans, à la lisière du réalisme magique et de la fable philosophique, comme Animus publié chez Ramsay. Comme la vie, se... Voir plus
Jean-Baptiste Ferrero est romancier. S'il a écrit plusieurs romans policiers mettant en scène son personnage fétiche, Thomas Fiera, il se consacre également à d'autre types de romans, à la lisière du réalisme magique et de la fable philosophique, comme Animus publié chez Ramsay. Comme la vie, ses romans mêlent souvent le rire et les larmes, la farce et le tragique, le fantastique et le réalisme le plus cru. Ancien Directeur général de JPG Conseil, il est Directeur de la communication au SYAGE depuis 2012.

Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Vengeance : une enquête acide de Thomas Fiera » de Jean-Baptiste Ferrero aux éditions Lajouanie

    BOULOU sur Vengeance : une enquête acide de Thomas Fiera de Jean-Baptiste Ferrero

    C’est le retour de Thomas Fiera et sa « bande » ; Manu, Fred, Richard et Adélaïde. Quand Katia la petite amie de l’un deux est sauvagement assassiné tous sont sous le choc. C’est le commandant Vernier qui leur a appris la nouvelle et qui l’air de rien les gardera à l’œil car tous font corps à la...
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    C’est le retour de Thomas Fiera et sa « bande » ; Manu, Fred, Richard et Adélaïde. Quand Katia la petite amie de l’un deux est sauvagement assassiné tous sont sous le choc. C’est le commandant Vernier qui leur a appris la nouvelle et qui l’air de rien les gardera à l’œil car tous font corps à la recherche des assassins. Les éléments de la scène de crime laissant penser à l’extrême droite, Fiera foncera tête baissée au sens propre et au figuré mettant l’enquête en péril. En parallèle, il est contacté par une jeune fille Héloïse pour lui venir en aide, celle-ci trouvera la mort dans les mêmes circonstances que Katia. Et quand Fiera rencontre de très près des paires de rangers qu’affectionnent les skins et autres crétins de ce style qui le laisse sur le carreau, la vengeance se met en place…
    Vengeance est un concentré d’adrénaline mâtiné de violence, de rire, de larmes, et d’humour noir. (mention spéciale à Madame Bloch). L’auteur exploite la personnalité de ses personnages, leur fragilité et leur force les animant par une unité qui fait leur force. Son tour de force est ce mélange subtil et savamment dosé servi par une écriture maîtrisée mais attention intrigue, suspens et brutalité sont bien présents !
    Après l’excellent Animus, je retrouve la plume aussi emportée que jubilatoire de Jean-Baptiste Ferrero dans ce polar finement ciselé à la noirceur incisive avec une fin des plus surprenante !
    Pour toutes ces raisons et plus, je vous conseille ce polar à la superbe couverture !

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    Couverture du livre « Animus » de Jean-Baptiste Ferrero aux éditions Ramsay

    BOULOU sur Animus de Jean-Baptiste Ferrero

    Mon coup de coeur 2020! Tout d’abord Merci à Ramsay et Jean-Baptiste Ferrero pour ce cadeau.
    C’est un coup de coeur car dès les première pages on entre dans une histoire peu commune avec une narration étonnante. Tout commence par les horreurs de la guerre avec des jeunes envoyés au front, le...
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    Mon coup de coeur 2020! Tout d’abord Merci à Ramsay et Jean-Baptiste Ferrero pour ce cadeau.
    C’est un coup de coeur car dès les première pages on entre dans une histoire peu commune avec une narration étonnante. Tout commence par les horreurs de la guerre avec des jeunes envoyés au front, le journal de Pierre et les coupures de journaux relatant l’attentat de Sarajevo et la déclaration de guerre.
    Le bandeau avec les fantassins met en avant la grande guerre celle de 14/18, mais il n’y pas pas que cela dans cette histoire. Il y a cette touche de fantastique qui se glisse dans le décor via l’âme voyageuse de Pierre Tallandier.
    Dans les tranchées Pierre fauché par les tueuses d’abeilles n’est plus qu’un morceau de corps dont seul le cerveau reste en activité. Il en est réduit à regarder le plafond pendant que ses pensées tournent sans répit comme un manège un jour de fête foraine.
    Privé de liberté, d’identité, il entre dans le corps d’un autre et découvre ce pouvoir extraordinaire… revivre à travers un autre! Il va pouvoir exister en laissant son moi initial végéter. Il va expérimenter tour à tour des personnalités différentes allant du beau, du féminin, du raffiné jusqu’à la laideur voire l’ immonde. Il se fera amour, amant, homme, femme, fêtard, assassin, justicier allant jusqu’à vouloir changer le cours des évènements.

    Le fait d’alterner le journal de l’un ou l’autre, les coupures de presse, l’histoire racontée par différents personnages donnent un ton différent appuyé par le pas d’écriture différent à chaque fois. L’écriture est plus que maîtrisée j’ai eu recours au dico! Le personnage central de l’histoire est complexe il combat ou prend le dessus sur ce pouvoir allant jusqu’à l’apprivoiser et l’on s’y attache.
    Mon ressenti est que Jean-Baptiste s’est investi dans ce roman qu’il a poussé à l’extrême. Il a abandonné les aventures de Fiera pour nous offrir une histoire percutante qui mêle histoire, nazisme, fantastique, aventure, amour et surtout le questionnement sur notre existence. Notre propension à faire le bien, le mal ou à se laisser porter par les évènements. Peut-on s’emparer de l’identité, de la pensée, des sensations, du corps ou de l’âme d’un autre être sans aucun impact sur soi? Lisez vous saurez….

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    Couverture du livre « Banlieue Est » de Jean-Baptiste Ferrero aux éditions Lajouanie

    jeanmid sur Banlieue Est de Jean-Baptiste Ferrero

    « Banlieue Est » ça d'abord été pour moi une belle tranche de rigolade offerte par la verve et la truculence de l'auteur - un élève sans conteste du grand Audiard - à travers son héros , Thomas Fiera . Un détective privé , que l'on pourrait croire un peu dilettante, mais qui a un surprenant don...
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    « Banlieue Est » ça d'abord été pour moi une belle tranche de rigolade offerte par la verve et la truculence de l'auteur - un élève sans conteste du grand Audiard - à travers son héros , Thomas Fiera . Un détective privé , que l'on pourrait croire un peu dilettante, mais qui a un surprenant don d'adaptation aux situations les plus délicates . Pour autant ce roman n'a rien d'une comédie mais d'un polar pur jus où la mort rode dans les rues sombres de cette ville de banlieue abandonnée à la corruption , aux trafics en tous genres et à la violence la plus extrême . de véritables drames qui se jouent donc sur fond de déliquescence , de perversion et de radicalisation .
    Pour Thomas , cette banlieue , c'est comme un retour aux sources , cette ville là où il a grandit et où il a appris à allier les gestes à la parole pour se faire respecter . Mais elle a bien évoluée depuis . Plus laide . Plus fripée . Un vrai repoussoir . C'est ce constat qu'il fait alors qu'il vient de participer à la mise en terre d'un ancien copain d'école , Patrick , qu'il n'a pas revu depuis plusieurs dizaines d'années . Patrick , lui n'a jamais passé le périphérique ; il y est toujours resté comme son ami Philippe , responsable d'une association locale , qui tente de créer du lien grâce à la culture entre les différentes communautés que compte la cité des Myosotis , où Thomas et Philippe ont grandi . Une cité qui s'est bien délabrée , livrée aux caïds et aux trafiquants de tout poil . Thomas ne le sait pas encore mais il n'en n'a pas encore fini avec son ancienne cité , où les meurtres les plus sordides ne vont pas tarder à faire leur apparition , prétexte pour lui et sa fine équipe à une enquête ou plutôt une expédition qui sait ne pas faire de quartier quand il s'agit de débusquer les coupables de ces atrocités .


    Belle découverte que la prose de Jean-Baptiste Ferrero . Rien à voir ici avec les dîners de l'ambassadeur et la saveur délicate des sucreries . Thomas Fiera et son équipe de charme et de choc n'hésitent pas à défourailler pour se faire entendre ou à balancer quelques coups bien placés afin que leurs adversaires puissent efficacement changer d'octave dans l'instant. Comme ses personnages à la gouaille et à l'énergie débordante , l'auteur à le rythme qui le démange , voire à fleur de peau . Allié à un style détonnant où les bons mots se démultiplient à l'envie ,l'addition est autant corrosive que jouissive . Mais rien de gratuit ici , pas d'ironie facile car la fiction que nous propose l'auteur peut sans aucun problème ressembler à une situation réelle et terriblement actuelle - allez voir « Les Misérables » vous serez bluffés - qui font le succès de certains journaux à sensation .
    500 pages qui passent à la vitesse grand V sans que l'on s'en rende compte , tellement happé par les événements qui s'enchainent et par les surprises , aussi dramatiques et émouvantes soient-elles , ingrédients indispensables d'un très bon roman policier ….mais pas que .

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    Couverture du livre « Mourir en août » de Jean-Baptiste Ferrero aux éditions Editions Du 38

    Bernard Viallet sur Mourir en août de Jean-Baptiste Ferrero

    Ancien universitaire devenu détective et conseiller pour les entreprises, Thomas Fiera est contacté par un inconnu qui lui recommande de refuser toute enquête sur la société MC4 qui pourrait lui être proposée par un ami. Quelques minutes plus tard, il reçoit un appel de son ami Fabrice...
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    Ancien universitaire devenu détective et conseiller pour les entreprises, Thomas Fiera est contacté par un inconnu qui lui recommande de refuser toute enquête sur la société MC4 qui pourrait lui être proposée par un ami. Quelques minutes plus tard, il reçoit un appel de son ami Fabrice Pontecorvo qui lui propose justement de s'intéresser à une histoire de cadre de la MC4 qui balancerait toutes sortes de révélations gênantes à un journal local. Bien doté en matière d'esprit de contradiction et très motivé par un compte en banque dans le rouge, Fiera, en bon « paratonnerre à emmerdements » qu'il est, accepte une mission qui va l'amener à se confronter à une fausse secte druidique, vraie mafia néo-nazie assez peu philanthropique. Mais heureusement pour lui, il pourra compter sur l'appui d'une équipe de marginaux tout ce qu'il y a de motivée.
    « Mourir en août » est un roman noir et même très noir où les morts s'accumulent autant sinon plus que dans les meilleurs thrillers américains. Il faut dire que Thomas Fiera et sa fine équipe de pirates décarpilleurs n'y vont pas par quatre chemins ! Les « faux druides, vrais fachos, authentiques tarés » et autres « ramollis du bulbe » n'ont qu'à bien se tenir ! Le temps d'une lecture qui se pratique au galop (impossible de lâcher le bouquin...), ils sont réduits en bouillie, éclatés, dégommés, quasiment transformés en pâtée pour chats. L'intérêt de ce polar fort divertissant ne tient pas trop à son intrigue plutôt basique et reposant sur « un malentendu, un incident, un carambolage » mais plutôt au style particulier de l'auteur, émule des très grands et très regrettés Boudard, Audiard et Dard. Même gouaille, même truculence, même ton décalé, même humour (très noir) et même maîtrise de l'argot et des expressions imagées voire choquantes (parfois un peu scato...) Et que dire de la galerie de personnages improbables voire caricaturaux sans déflorer cette histoire totalement ébouriffante ? Le plus représentatif en est le héros, Thomas Fiera, (avatar de l'auteur ?), maniaco-dépressif aussi pleurnichard qu'arrogant, à la fois déplaisant car hyper violent et bardé de certitudes et en même temps émouvant car fragile psychologiquement, attaché à jamais à une femme qui n'en finit pas de mourir et capable de bosser pour la gloire et les grands principes. Plus pétri d'humanité que ça, tu meurs ! Allez, il faut lire Fiera pour Ferrero à moins que ce ne soit Ferrero pour Fiera. Dans quelque sens qu'on le prenne, on ne regrettera pas le détour !