Vous cherchez que lire ? Suivez le conseil des écrivains !
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Il va falloir se jeter très vite sur les livres de Laura Kasischke pour prétendre avoir fait partie de ceux qui l’ont découvert. Car la renommée est en train de gagner cette auteure américaine à la vitesse d’une marée du Mont Saint-Michel. Laura Kasischke est aujourd’hui à la littérature ce que Jim Harrison ou Paul Auster ont été, avant que, d’un coup, les projecteurs se braquent sur eux et fassent de ces deux grands écrivains des écrivains célèbres.
Si Katharina Hagena, écrivain quasiment inconnue, a vendu 325 000 exemplaires du Goût des pépins de pomme, c’est bien qu’il y a quelques chose comme une grâce dans ce livre aux apparences toutes simples, mais dont l’histoire empoigne sans le lâcher son lecteur.
Je n'ai pas réussi à le terminer. C'est indigeste. Il y a des listes d'onomatopées, de gens... Des conversations sans but, des conversations dans la tête de l'auteur, des bruits...
Non, je n'ai pas réussi à voir en quoi c'était une oeuvre, je n'en vois pas du tout le côté littéraire si élevé dont beaucoup parlent.
J'ai essayé en français, en anglais, en audio... toujours aussi indigeste.
James Joyce. Combien de fois ai-je pu entendre un critique, un écrivain ou un lecteur averti vanter l'écriture de l'auteur d'"Ulysse" ? Sans doute trop souvent étant donné le nombre d'années qu'il m'a fallu avant de tenter l'aventure. Lorsqu'un écrivain fait autant l'unanimité et qu'il est auréolé du sceau du "sacré" décerné par le petit monde des Lettres, je trouve toujours cela intimidant.
Comme pour Hugo, il m'a donc semblé judicieux de m'imprégner des effluves créatifs de l'Irlandais, de humer le parfum de ses métaphores avant de plonger tête baissée dans "Ulysse". Et quelle meilleure fragrance plumitive pour introduire un grand homme dans son antre de lecteur qu'un recueil de nouvelles ?
"Gens de Dublin" ou "Dublinois" est un recueil de nouvelles paru à Londres en 1914 qui a connu quelques péripéties avant d'arriver jusqu'à son lectorat. James Joyce n'ayant pas pris la peine de modifier la topographie, les noms des commerçants et les opinions de certains notables du Dublin de l'époque, la parution initiale du recueil en 1907 n'a donné lieu qu'à un seul et unique exemplaire remis à James Joyce. En effet, la légende raconte que l'ensemble des ouvrages a été acheté puis brûlé par un inconnu dont jamais personne n'a découvert l'identité.
Peut-être est-ce ce mystère ou simplement le style qui me rappelait fortement Maupassant qui m'a placé en de bonnes dispositions, quoi qu'il en soit j'ai savouré chaque mot de "Dublinois" avec délectation.
Pour les apprécier comme il se doit, il faut replacer ces nouvelles dans le contexte de l'époque et mentionner le fait qu'un mouvement littéraire appelé "Renaissance Irlandaise" a vu le jour en 1896 et qu'il a pour but de revaloriser la littérature irlandaise traditionnelle tout comme la culture du pays. Chacun des protagonistes de ces quinze nouvelles évolue donc dans une époque de profonds changements, de questionnements qui divisent les mœurs et les aspirations de cette bourgeoisie irlandaise dont James Joyce nous propose quelques tranches de vie.
Chaque histoire se suit, sans se ressembler, introduisant à chaque fois de nouveaux personnages tout en convoquant des thèmes récurrents comme la religion, la position sociale, la musique, l'identité irlandaise, l'insouciance de la jeunesse sans oublier les mondanités inhérentes à toute capitale digne de ce nom.
Au premier abord, James Joyce semble couler sa plume dans un encrier naturaliste. La puissance évocatrice de ses descriptions, la psychologie de ses personnages et cette façon, toujours subtile, de se moquer de ses créatures évoque Maupassant. Pourtant, chemin faisant, nouvelle après nouvelle, il se dégage de ces métaphores, de ces fulgurances narratives une certaine forme de lyrisme à l'image de "Les morts", la plus aboutie et la plus touchante de toutes. Il ressort également de cette lecture une sensation étrange, celle d'avoir lu une œuvre classique dont la construction des récits, la langue et le rapport au corps surprennent toutefois par leur modernité.
Si ce recueil n'est pas exempt de quelques longueurs et que certaines nouvelles souffrent de la comparaison avec d'autres, James Joyce parvient quasiment à chaque fois à emporter le lecteur dès les premières phrases et à susciter un attachement immédiat pour les personnages, allant parfois jusqu'à nous faire regretter que l'un ou l'autre n'ait eu droit à plus d'égards, en l'occurence un roman à lui seul.
Je suis, pour ma part, complètement conquis par ce que j'ai lu et je terminerai donc ce billet en vous donnant le nom des quatre nouvelles qui m'ont le plus marqué, si d'aventure vous vous trouviez en présence de l'une d'elles : "Une rencontre" au cours de laquelle deux adolescents qui font l'école buissonnière vont faire une étrange rencontre, "Après la course" qui exalte l'insouciance et la soif de vie d'une jeunesse aisée, "Une mère" qui témoigne de la force des personnages féminins de James Joyce et, "Les morts" qui ne laissera aucun lecteur indemne et qui justifie à elle seule la lecture de "Dublinois".
Je viens d'aller voir le film Les Traducteurs de Regis Roinsard avec Lambert Wilson, Alex Lawther,Olga Kurylenko, Eduardo Noriega, Frédéric Chau entre autres.
Afin que la sortie du dernier tome du "Roman du siècle" (qui a pour titre Dédalus comme le roman de Joyce), ait lieu le même jour dans le monde entier, l'éditeur réunit neuf traducteurs. Soumis au secret tant l'enjeu est grand ils seront enfermés dans un bunker sans aucun moyen de communication tout le temps de la traduction. Pourtant, les dix premières pages du livre sont publiées sur internet. D'où vient la fuite ?
Il y a tout dans ce film: du suspens, l'amour des livres et de la littérature, des références à de grands auteurs (dont James Joyce!) une réflexion sur le rôle des traducteurs mal reconnus, des luttes d'ego. J'ai trouvé ce film fabuleux.
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