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Jadd Hilal

Jadd Hilal

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Avis sur cet auteur (7)

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    Couverture du livre « Une baignoire dans le desert » de Jadd Hilal aux éditions Elyzad

    Evlyne Léraut sur Une baignoire dans le desert de Jadd Hilal

    Absolu, initiatique, un grand texte révélateur, qui nous lie à l’éternité.
    Au pouvoir intrinsèque de réussir à surmonter les épreuves de la vie.
    L’évocation des jours à hauteur d’enfant, grandissant au fil des pages.
    Ce qui reste de gravé dans le temps et dont on retient le salvateur.
    Adel...
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    Absolu, initiatique, un grand texte révélateur, qui nous lie à l’éternité.
    Au pouvoir intrinsèque de réussir à surmonter les épreuves de la vie.
    L’évocation des jours à hauteur d’enfant, grandissant au fil des pages.
    Ce qui reste de gravé dans le temps et dont on retient le salvateur.
    Adel est un enfant de la guerre, de toutes emmêlées. Solitaire, dans le silence d’une maison, l’absence des parents, la tragédie d’un imaginaire dont Adel cohabite grâce à ses deux insectes, amis et complices devenus, invisibles pour nos yeux. Ils ne sont que fantasme et mystère, pouvoir de résistance. Adel est replié dans l’immobilité. Rien n’advient à part ses conversations avec ses insectes. Il habite dans une maison agréable où règne une baignoire, celle des riches. On ressent le poids lourd d’un advenir qui va compromettre son élan. Poétique et superbe, l’oralité est une porte ouverte sur le désert. Il parle aux insectes, Darwin et sa sagesse, l’écho d’un enseignement ésotérique, tout en symbole.
    « C’était un miracle que mes monologues avec Darwin échappent à la mère et à mon père… Il s’est approché et s’est penché à mon oreille. -On ne change que pour soi, Adel. »
    Tardigrade et Darwin déambulent dans l’espace trouble des songes enfantins. Ils ne sont que consolations, soupirs et écoutes. Des voix qui plongent Adel en résistance. Ses parents divorcés, la guerre qui va tout bousculer. Adel est pris au piège. Dans un camp de réfugiés, seul encore. La société des hommes est une muraille.
    « Quelqu’un me portait sur le dos. Je me souviens des grains de sable qui crissaient sous mes pieds. Je me souviens des maisons qui n’avaient pas de fenêtres et pas de porte. »
    « Une baignoire dans le désert », métaphore d’une transmutation. Apprendre la vie par le malheur. La folie immonde des turbulences. L’énigme du mal dans le grand jour et dans le pâle des souvenirs.
    « Je me suis réveillé en sursaut. Le cheikh m’avait jeté un sac de plastique à la tête. Il y avait des haricots à l’intérieur. Équeutez-les. À partir de maintenant, c’est vous qui serez en charge de votre nourriture.-Mais… -Et je ne vous écouterai pas tant que vous jouerez au petit gamin innocent. -Comment avez-vous appris à équeuter les haricots aussi vite ? -Ma mère me….Les mains sur le plastique, je n’ai pas réussi à m’empêcher de pleurer. »
    Les insectes sont des sages, des contre-feux. Les paroles ne s’effacent pas, elles comblent sa mémoire. « -Adel, vous m’avez pas à le montrer. Vous n’avez pas à montrer quoi que ce soit. »
    L’enfant est pris en tenaille sous le joug du cheikh.
    « Comment pouvais-je espérer que le cheikh me libère si je ne le satisfaisais pas ? Mon père. J’aurais voulu sentir sa main me caresser les cheveux. »
    Cet immense récit de Jadd Hilal, est l’apprentissage des survivances. Un lâcher-prise psychologique. Adel qui vaincra (peut-être) de ses ennemis intérieurs et véritables. La cicatrice rebelle qui ne se refermera que dans le sublime des pages finales. « Ils se sont vus à travers l’autre. Il faut parfois jouer longtemps avant de pouvoir jouer comme soi-même. » Miles Davis.
    « Une baignoire dans le désert » est un récit miraculeux, indispensable, empreint de virtuosité. Bouleversant et stupéfiant de tendresse, significatif, il est universel. Le chemin parcouru dans le noble de ce livre est une ode à l’éveil, au courage d’affronter les contradictions de notre monde en faillite. La beauté est l’innocence et sa force, l’Alcazar. Publié par les majeures Éditions Elyzad.

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    Couverture du livre « Le caprice de vivre » de Jadd Hilal aux éditions Elyzad

    Evlyne Léraut sur Le caprice de vivre de Jadd Hilal

    « Le caprice de vivre » pourrait être une pièce de théâtre mélodramatique et contemporaine. Tant ce récit dans la complexité des émotions, de bruit et de fureur, de claquements de porte, de passions amoureuses, de ce désir violent est irrépressible et magistral.
    Magnétique, sensuel, dans cette...
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    « Le caprice de vivre » pourrait être une pièce de théâtre mélodramatique et contemporaine. Tant ce récit dans la complexité des émotions, de bruit et de fureur, de claquements de porte, de passions amoureuses, de ce désir violent est irrépressible et magistral.
    Magnétique, sensuel, dans cette éclosion de trois trentenaires, deux hommes et une femme, « Le caprice de vivre » est un triptyque de prodigalité.
    Vibrant, le cri de la vie, la quête d’un existentialisme qui se tisse au fil des pages.
    Ici, nous sommes dans une scène de rage, politique et sociologique.
    L’écriture de Jadd Hilal est signifiante, posée au plus juste, avec une maturité majeure pour la compréhension de notre monde. Des diktats migratoires, l’identité comme gouvernail. L’écriture tisse une trame qui nous revient à la figure comme un boomerang. Il sait. N’impose rien. Parle en son nom et aux peuples qui bordent ses lèvres.
    C’est un livre intuitif, qui dévore les a priori. On pénètre la scène de ce trio qui vit ensemble dans un appartement à Paris depuis quinze ans. Jusqu’au jour où les chaises vont voler en éclat. Où les luttes et les évènements, les changements de cap seront le baisser de rideau.
    Houmam est le narrateur, écrivain, dont ses romans « Hors-Sol » et « Jamais la nuit » eut un succès pour le moins discret. » On ressent le double cornélien de Jadd Hilal. Houmam est palestinien, bouleversé par son arabité. S’émanciper de cet étau, atteindre la rive de l’universalité. Lui, brillant, vif, intelligent, qui rassemble les fils et tisse en homme qui cherche l’air, le tracé de son advenir. Nous sommes dans une géopolitique visible à l’œil nu. Dans le grondement d’un migrant qui veut donner la preuve de ce qui est juste et vrai. Son appartenance à lui-même et au rythme d’un pas européen. On aime ses rages, ses larmes aux yeux, son amour viscéral pour Warda, « Rose des sables ». Ses silences et ses frustrations et la narration formidablement dressée comme une toile de maître, mature et profonde.
    « Pourquoi Phoriche venait-il de me refuser mon dernier manuscrit en alléguant qu’il n’était pas assez dramatique et « donc » arabe ? »
    « Vous écrivez : Ce n’est pas que les pays n’existent pas, c’est que les œuvres nous les font parfois oublier. Ces œuvres, il faut les attraper au vol. »
    Warda est un feu follet. Ravageuse, entière et engagée, dans une aura sublimée. Elle est grand reporter. Elle travaille pour le journal Le Monde. «  Ses reportages sur l’EI lui avaient valu en 2016 le prix Albert-Londres pour la presse écrite. »
    Elle déambule dans l’appartement en petite culotte. La pudeur oubliée, libre et désirable.
    Elle vit une relation physique avec Souleymane. L’exutoire de ses reportages risqués. Elle évacue un trop plein d’adrénaline en gestuelles assumées.
    Souleymane est lisse et flegmatique. Il est ami avec Houmam depuis toujours. Il passe ses journées sur le canapé devant son ordinateur. Il enquête sur les chameaux de course et les violences infligées à ces derniers. Warda, elle revient d’Irak. Elle est troublée par ce qu’elle a découvert. Son grand-père aurait fauté.
    « Que, quoi, Houmam Basara ? Comment dois-je te le dire, que c’est moi qui décide ? Que ce n’est pas ton problème ? Que rendre justice à ces Juifs, attester la vérité envers et contre tout, c’est ce que je veux faire et c’est ce que je ferai ? -Mais… -Je n’attends pas de toi que tu me comprennes. »
    Houmam et Warda vont être le symbole des diktats, des influences des origines. La séparation mentale et les déchirures des incompréhensions. Il devine le délitement de ce triangle entre les sentiments inavoués et les blessures incommensurables.
    Comme s’ils étaient la cartographie des généalogies. Les identités floutées par les religions, par les disparités. Mais ils sont le libre-arbitre et la citadelle de leurs convictions.
    « Il sait que la violence voyage, sur le dos des générations. » « Le chemin que nous n’emprunterions pas ensemble mais dont la terre, le sol, était identique. » « Je sais les conséquences qu’aurait ta révélation sur ce qu’on imagine de nous, de nous les Arabes, alors je me tais là-dessus. » « Rien ne m’est plus « étranger » que le sentiment de venir d’un lieu. »
    « Le caprice de vivre » est un feu qui brusque l’entendu. Un livre de renaissance et une fresque de batailles et d’espérances. Ici, tout sonne vrai. Les tragédies pour atteindre la liberté de conscience. Les êtres écorchés vifs par les doutes et les peurs. La volonté d’atteindre les résiliences comme un pardon à soi-même. Les croisements des destinées : « Survivre ou faire survivre ? »
    Le macrocosme qui brise les faux-semblants. Un livre brûlant et brillant. Comme la vie.
    Publié par les majeures Éditions Elyzad.

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    Couverture du livre « Le caprice de vivre » de Jadd Hilal aux éditions Elyzad

    Henri-Charles Dahlem sur Le caprice de vivre de Jadd Hilal

    Un trio d’amour et d’amitié

    Dans son nouveau roman, Jadd Hilal rassemble un ostéopathe, une journaliste et un écrivain qui peine à publier dans un appartement parisien. Ces colocataires vont tenter de se trouver un avenir entre recherche identitaire, amours contrariées et histoire familiale...
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    Un trio d’amour et d’amitié

    Dans son nouveau roman, Jadd Hilal rassemble un ostéopathe, une journaliste et un écrivain qui peine à publier dans un appartement parisien. Ces colocataires vont tenter de se trouver un avenir entre recherche identitaire, amours contrariées et histoire familiale troublée. Une quête intranquille.

    Warda, Souleymane et Houmam, le narrateur, vivent en colocation dans un appartement parisien. Souleymane est ostéopathe, mais il s'intéresse de très près à la cause animale. Au moment où s'ouvre le récit, il effectue des recherches sur les mauvais traitements causés aux chameaux, notamment ceux qui sont entraînés pour les courses dans les pays arabes. Warda, quant à elle, est grand reporter. Elle revient d'Irak où elle a effectué une série de reportages, notamment pour Le Monde. Finalement, le moins bien loti est Houmam. Après avoir publié un premier roman qui ne s'est guère vendu, il a vu son éditrice refuser tous ses manuscrits. Et si la dure réalité, à savoir la quasi-impossibilité de vivre de sa plume pour l'écrasante majorité des écrivains en France, il ne se voit pas faire autre chose. Alors, il écrit leur histoire, celle du «trio d'amour et d'amitié» qui pourtant ne va pas fort, Warda ayant choisi de congédier Houmam qui se refuse à elle. Voilà sa «rose des sables qu'il aime à en crever la bouche ouverte» prendre de la distance.
    Le malaise qui s'installe tient aussi à l'histoire familiale, à ce sentiment de culpabilité qui habite Houmam qui a choisi de ne pas suivre les siens en Palestine. Alors chaque fois qu'on s'en prend aux arabes, il se révolte, s'imagine que ce sujet est tabou car il ne fait que renforcer les préjugés, souligner leur sauvagerie.
    Une position qui va très vite l'opposer à ses colocataires et en particulier à sa rose des sables partie en quête de vérité sur le rôle joué par un ancêtre au passé trouble.
    Jadd Hilal raconte avec beaucoup de justesse cette relation d'amour-haine, faite d’élans amoureux suivie de rejets tout aussi intenses. Cette version actuelle de Jules et Jim, d’une femme entre deux hommes, montre aussi combien il est difficile d’aimer tant que l’on n’a pas résolu sa propre quête d’identité. Un mal-être que le sexe et l’humour ne peuvent que dissimuler quelques instants.
    Si la femme libre qu’est Warda nous rapproche des personnages de Des ailes au loin, le premier roman de l’auteur, on retrouve aussi dans les questions existentielles de Houmam les problématiques de l’exil qui sont aussi au centre de son second roman Une baignoire dans le désert où on voit le jeune Adel fuir dans le désert suite au divorce de ses parents. Avec moins de candeur, Houmam pourrait être un Adel qui a pris de la bouteille.
    https://urlz.fr/onJO

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    Couverture du livre « Des ailes au loin » de Jadd Hilal aux éditions Elyzad

    Colette LORBAT sur Des ailes au loin de Jadd Hilal

    Naïma. Ema. Dara. Lila, quatre générations de femmes d’une même famille libano-palestiniennes, quatre destins, quatre voix féminines qui racontent leurs vies, quatre exils.

    Naïma par qui l’histoire existe vit à Haïfa, « capitale de la Palestine . Haïfa le fjord méditerranéen ». Sa meilleure...
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    Naïma. Ema. Dara. Lila, quatre générations de femmes d’une même famille libano-palestiniennes, quatre destins, quatre voix féminines qui racontent leurs vies, quatre exils.

    Naïma par qui l’histoire existe vit à Haïfa, « capitale de la Palestine . Haïfa le fjord méditerranéen ». Sa meilleure amie, son double Haava est juive, « Nous mangions, chantions,dansions ensemble. Comme eux, nous habitions un tout petit appartement « . L’attentat de 1938 change la donne et l’exil commence « Ma mère, mon grand-frère, mes deux sœurs et moi avons quitté Haïfa après l’attentat de 1938 ». Le père est resté sur place. elle épouse, à douze ans, Jahid qui devient l’abu (le père) de ses enfants. Ainsi commence une vie d’exils, de retours, de fuites qui perdure au fil des générations

    De mère en fille, une chaîne familiale se construit des fois en pointillés, à cause des guerres. Elles racontent l’exil, leurs forces, les mariages arrangés ou d’amour, la lâcheté, l’infidélité de leurs époux.

    Dans un style sobre, lumineux, direct Jadd Hilal semble écouter ces femmes qui verbalisent l’exil toujours si difficile à vivre et les générations suivantes qui n’ont pas connu les mêmes lieux, les souffrances. L’exil se transmet de génération en génération dans ce coin du monde où la guerre règne en maître depuis si longtemps. Elles semblent raconter la même histoire, trop souvent recommencée tout en gardant leurs différences. Chaque mot, chaque phrase est importante, pas de déchets. Certaines reçoivent l’amour en héritage, d’autres l’exil.

    La souffrance, le mal du pays sont toujours présents, cette famille Palestinienne porte l’exil en bandoulière, Leurs vies est une carte de géographie de l’exil, les enfants, petit-enfants sont les ponts qui leur permettent de se rejoindre. Ces femmes se sont transmis le combat, le courage pour survivre. J’ai aimé ces femmes-courages, elles plient mais ne rompent pas et relèvent l’échine pour mieux repartir, elles ont charge d’âme, charge de transmettre.

    Ce premier livre est prometteur. Promesse tenue avec son second livre « Une baignoire dans le désert » et aimé, autre approche de la guerre.
    https://zazymut.over-blog.com/2022/05/jadd-hilal-des-ailes-au-loin.html

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