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Un second opus avec Paul Kessler après l'aigle noir, une intrigue indépendante du précèdent tome, Kessler par à la recherche du Piqueur un serial Killer. Un récit bien ficelé complexe, sombre mais Kessler est attachant, charismatique et humain. Une ambiance sombre, une traque, des fausses pistes, du suspense, des indices semés. Une lecture palpitante qui nous garde en haleine, un rythme effréné.
"La mère ferma les paupières et serra le poing tandis que le père réprimait un vif mouvement d’humeur. À cet instant, Paul sentit qu’il se rapprochait de quelque chose.
— Vous saviez donc que votre fille était membre de ce groupe ?
— Oui, mais nous l’avons découvert tardivement. Je l’ai surprise un après-midi. C’était au printemps, je crois. J’étais rentré plus tôt que d’habitude du boulot. Elle s’était absentée dans le jardin et n’avait pas eu la prudence de se déconnecter. Quand je suis tombé là-dessus…
— Comment avez-vous réagi ?
— J’ai d’abord songé à lui interdire d’aller sur le Web. Et puis nous avons discuté, Séverine et moi, et nous nous sommes dit que ce n’était peut-être pas la meilleure solution. Alors nous avons expliqué à notre fille tout ce que ce contenu pouvait avoir de dérangeant, et nous l’avons inscrite dans un club de sports d’Yzeron pour qu’elle prenne l’air plutôt que de passer des heures devant un écran."
Encore un bon roman de Jacques Saussey avec son nouvel enquêteur rencontré dans "L’aigle noir" sur l’île de La Réunion. Désormais à la retraite il rejoint la région de son dernier poste pour participer clandestinement à une enquête.
Toujours des chapitres courts, un rythme soutenu, une lecture fluide.
Attention, amis des animaux s'abstenir, bien qu'il n'y ait pas trop de descriptions précises.
Paul Kessler, un ancien commandant désormais à la retraite, voit sa vie basculer lorsqu'un incendie criminel réduit en cendres sa maison et tous ses souvenirs. Derrière cet acte désespéré se cache Laurence Dumas, mère de la victime d'une enquête qu'il avait dirigée, il y a dix ans. Elle est persuadée que l'homme condamné pour le meurtre de sa fille, Margaux, n'est pas le bon coupable et accuse Paul d'avoir commis une erreur judiciaire. Cette confrontation pousse Paul à rouvrir le dossier et à se confronter à ses propres doutes.
Saussey a ce talent rare de créer une atmosphère de tension dès les premières lignes. Les chapitres courts, qui s'achèvent toujours sur une note de suspense, m'ont fait tourner les pages frénétiquement. On suit Paul, en quête de vérité, qui doit affronter son ancienne équipe de la Crim, peu encline à rouvrir l'affaire. Seule Zoé une jeune recrue, discrète mais perspicace, l'écoute et tente de faire entendre ses soupçons. Parallèlement, l'auteur ajoute une deuxième intrigue : un tueur en série s'en prend à des jeunes femmes, semant le doute sur un lien possible avec l'affaire Margaux.
J'ai particulièrement apprécié la profondeur des personnages. Paul, brisé par les événements, tente de reconstruire sa vie loin de Lyon, mais son retour l'entraîne dans une spirale de doutes et de remords. Chaque protagoniste, même secondaire, bénéficie d'un soin psychologique qui les rend authentiques et attachants. Zoé, l'une des nouvelles venues, m'a particulièrement marquée par sa singularité et son courage discret.
Avec son style fluide et des fausses pistes habilement tissées, Saussey m'a plongée dans une enquête haletante où le passé et le présent s'entrecroisent. Le suspense est maintenu avec brio jusqu'à la fin, offrant des révélations inattendues. Un roman noir captivant, qui confirme Jacques Saussey comme une référence incontournable du genre.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/09/le-seul-coupable.html
Alice Pernelle, jeune étudiante en médecine de dix-neuf ans découvre en faisant son jogging au bord de la Cure, rivière qui traverse son petit village natal, un corps écartelé grouillant de vers. Hantée par sa macabre découverte, elle décide, de retour à Paris, de se renseigner sur cette femme assassinée, une DRH qui semblerait avoir été redoutable, impitoyable et à l’origine de plusieurs suicides. Est-ce une raison pour s’être ainsi acharné avec tant de haine sur le corps ?
Avec ce thriller à plusieurs voix, l’auteur donne alternativement le point de vue de l’assassin, des gendarmes et policiers en charge de l’enquête et de la victime Cela permet d’appréhender différents éléments qu’une lecture linéaire ne monterait pas et donne ainsi une orientation multiple au récit en passant du criminel, aux policiers, à la victime. De même, le fait de remonter dans le passé explique bien que l’impact des évènements passés est majeur au moment de la narration de l’histoire et, par un effet papillon crée le drame.
La haine est souvent le sentiment central des thrillers. Ici l’auteur prend le parti de la prendre à l’envers afin que son lecteur change d’avis ou de ressenti sur les deux personnages principaux que sont la victime et le criminel. La victime, n’ayons pas peur des mots, est une ordure. Au fils des chapitres, on perçoit le ressenti du meurtrier lui-même dans le but de nous amener à entrer en empathie avec lui et à nous poser les questions de savoir où on en est, ce qu’on aurait fait à sa place. D’autant plus que la personnalité de ce criminel ne va pas manquer de nous percuter. Se mêlent aussi les histoires de petits villages donc les racines peuvent véhiculer la haine de génération en génération et se transmettre tel un virus.
La description du meurtre est véritablement époustouflante, âmes sensibles s’abstenir car elle vient hanter votre sommeil.
Jacques Saussey signe ici un thriller addictif dont la trame nous aspire et nous surprend du début à la fin.
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