Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Il y a quelques temps, je découvrais la collection « D'UNE SEULE VOIX » chez Actes Sud Junior avec BOOM de Julien Dufresne-Lamy qui m'avait complètement bouleversé !
Une collection de textes courts, qui frappent en pleine tête. Qui marquent le lecteur. Qui traitent de sujets contemporains, souvent douloureux. Des textes qui se lisent d'une traite, sans reprendre son souffle. Une collection destinée au ados mais d'une telle richesse que je ne peux que la conseiller aux « adultes » !
J'ai plongé mon nez dans les rayons de ma librairie et me suis procuré divers exemplaires de cette collection qui m'est devenue indispensable ! Des romans courts, percutants, témoignages de notre époque !
Ici, Irène Cohen-Janca, nous présente Samuel et ses dix-sept ans. A l'heure où se pose la question de la première fois, des premiers amours, voilà qu'il ne reconnaît plus sa mère. Elle commence à collectionner les post-it, comme une mauvaise blague, qui va venir détruire le quotidien de cet ado comme les autres …
Cette chanson de William Sheller, bouleversante, qui traverse le livre, m'a ébranlé. Je ne l'écouterai plus de la même façon.
« Maman est folle On n'y peut rien Mais ce qui nous console C'est qu'elle nous aime bien … »
Un livre, comme une porte qui claque, un grand cri d'amour face à l'injustice. Ce dégueulasse d'Alzheimer. Un texte court sur la détresse de voir s'abîmer un être cher, sur la jeunesse qui s'en va voir ailleurs d'un seul coup. Un livre sur l'injustice.
Le style est haché, percutant, comme une déflagration. En peu de mots, l'auteure dépeint une détresse infinie, comme un grand cri d'amour.
« le toubib a dit que tu oublierais tout. Même nos noms. J'AIME MIEUX QUE TU CREVES AVANT D'OUBLIER MON NOM. »
Petit roman de 61 pages qui nous raconte la place que peut prendre une peluche dans la vie d'une enfant de 10 ans. Le récit met en évidence l'impact des changements, des maladresses et des non-dits au sein d'une famille.
J'ai beaucoup aimé la narration: sans filtre et ronde de tendresse.
"Le 29 novembre 1940, 170 enfants juifs marchent dans les rues de Varsovie. Le coeur serré mais la tête haute, conduits par le grand docteur Korczak, ils quittent leur bel orphelinat de la rue Krochmalna pour rejoindre le ghetto de Varsovie. Leur nouvelle maison est beaucoup plus petite, et le ghetto ressemble à une prison où sont enfermés les Juifs, chaque jour plus nombreux. Heureusement, le docteur Korczak veille sur eux. Il les accompagnera jusque dans leur dernier voyage... L'histoire vraie de l'homme dont les idées ont largement inspiré la Convention internationale des droits de l'enfant."
J'ai découvert ce livre à la bibliothèque, dans la section jeunesse "albums pour grands". J'aime beaucoup la littérature d'Irene Cohen-Janca. Les illustrations de Maurizio A. C. Quarello accompagnent ses mots magnifiquement. Je recommande aux adultes de lire ce livre avant de le confier aux enfants et d'en discuter avec eux à l'issue de la lecture, ce récit pouvant engendrer des questionnements et peut-être un peu de tristesse.
" Dans les villes de poussière et de bruit, je suis celui qui le premier annonce la venue du printemps. "
Cette phrase poétique semble introduire un récit de fantaisie. Pourtant, ce marronnier, témoin de 150 ans de bonheur et de chagrin va nous raconter une histoire qui a, malheureusement, réellement existé.
Dans cet album, l'auteur aborde la seconde guerre mondiale et le journal d'Anne Frank avec pédagogie.
L'écriture est délicate et les illustrations sont magnifiques .
Je conseille la lecture de ce livre à partir de 9 ans.
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