Voilà qui donne envie de relire toute l'œuvre de l'auteur de "La Comédie humaine" !
Voilà qui donne envie de relire toute l'œuvre de l'auteur de "La Comédie humaine" !
Premier tome de la comédie humaine. 51 tomes en tout dont les 27 premiers correspondent à la saga Scènes de la vie privée, les 10 suivants correspondent à la saga Scènes de la vie de Province et enfin les 14 derniers à la saga Scènes de la vie parisienne. Je n'ai donc pas fini de le lire !! Mais comme avec Zola et sa saga des Rougon-Macquart, je prends le temps ! S'il me faut 10 ans pour tous les lire, je mettrai 10 ans ! Le principal est d'y prendre du plaisir ... Les deux premiers sont très court, celui-ci fait à peine 95 pages. Je trouve ça super pour commencer une telle fresque historique et familiale ! Grâce à cette "nouvelle" je sais où je vais et je m'habitue à la plume de l'auteur qui n'est pas toujours simple ... Il m'est arrivé, au début, de relire plusieurs fois une même phrase pour bien la comprendre mais une fois familiarisée, le texte se comprend facilement ! Dans ce livre, nous découvrons la famille Guillaume : Mr et Mme propriétaire d'une draperie avec leurs 3 commis et leurs 2 filles Virginie l'aînée (28 ans) et Augustine la cadette (18ans). Pour faire simple, je résumerai en disant que l'une fera un mariage d'amour-passion avec un jeune peintre nommé Théodore De Sommervieux et l'autre fera un mariage de raison avec le plus âgé des commis de la maison, Joseph Lebas. Lequel de ces 2 mariages sera une réussite ? à vous de le découvrir en lisant ce livre. C'est hyper intéressant ! Sans pour autant vous lancer dans cette saga, je vous conseille cette petite histoire qui vous mettra l'eau à la bouche (ou pas) pour continuer ! Pour l'instant, vous l'aurez compris, je continue et j'entame de suite le deuxième opus tout aussi court ... Au troisième, on passe aux choses sérieuses avec Mémoires de deux jeunes mariées qui comptent 504 pages ! Mais rien que le titre me fait penser à l'histoire de ce premier tome que je viens de vous résumer en une phrase ! Je devrais donc beaucoup aimé ce roman à venir !
Ayant entendu que dans cet ouvrage, on retrouvait, les prémisses du genre « roman policier », j’ai eu envie d’aller le vérifier ! Hélas, le style, les descriptions très longues et fastidieuses des personnes, des lieux et du contexte multipliées par un grand nombre de protagonistes offrent rapidement un méli mélo incompréhensible qui n’incite pas à poursuivre la lecture pour découvrir une enquête qui n’a pas encore pointé son nez après un tiers du bouquin !
La vieille Fille d’Honoré de Balzac nous emmène à Alençon, en 1816.
Rose Cormon n’est toujours pas mariée. Elle représente pourtant un parti tout à fait intéressant car elle appartient à un milieu bourgeois aisé ; certes, elle n’est pas belle, sujette à l’embonpoint, et pas très intelligente non plus mais elle a, par le passé, écarté des prétendants… Son état de « vieille fille » est connu de toute la ville et alimente les conversations.
Trouver un mari, à quarante ans, devient pour elle une véritable urgence.
Autour de Rose gravitent trois personnages, attirés par sa position sociale et sa fortune : le jeune Athanase de Granson, et deux vieux garçons, Du Bousquier, un ancien révolutionnaire ruiné, et le chevalier de Valois, un aristocrate.
Le roman, construit autour de l’éventuel mariage de Rose Cormon, est aussi un récit politique et social grâce aux personnalités de Du Bousquier et de De Valois car les rivalités privées se superposent aux antagonismes publics. L’un pense que le mariage avec Rose le propulserait à la tête de la mairie d’Alençon tandis que l’autre aspire à la Paierie. Athanase est un peu « hors concours » ; d’ailleurs, il se suicidera de désespoir.
Balzac nous donne aussi à lire une fable sur le mariage avec une morale à la fin. Pour ce défenseur de la famille, le mariage doit être fécond. Ici, au vu de l’âge des intéressés, l’union sera stérile, réduite à une association d’intérêts. D’abord tentée par le célibat, Rose est ensuite punie de s’être montrée trop difficile.
Ce roman est assez captivant avec des descriptions d’échanges sociaux très intéressantes. Naturellement, les portraits des personnages sont très travaillés, sur les plans physiques, devenant de véritables physionomies, et sur le plan psychologique ; les manœuvres des prétendants, les atermoiements de Rose, ses maniaqueries, les liens sociaux et les détails de la vie de province donnent lieu à de très belles longueurs balzaciennes dont je ne me lasse jamais… Le personnage de Suzanne, véritable grisette de province, met un peu de dynamisme dans l’intrigue.
C’est parfois drôle, avec des détails savoureux, des jeux de mots, des situations cocasses ; ainsi, par exemple, Rose Cormon est « Présidente de la Société de Maternité » ( !?) … La tonalité générale du livre est tragi-comique, mais il est difficile de s’attacher aux personnages, englués dans une sorte de médiocrité ambiante. Comme tout passe par le prisme des cancans et de la rumeur, le lecteur se retrouve souvent à distance de la véritable intimité de celle et ceux dont les faits et gestes prennent des proportions trop surdimensionnées pour susciter l’émotion.
Un roman de Balzac à connaître.
Cousine, animal au sang froid !
Paris, XIXe siècle dans la famille du Baron Hulot d’Ervy l’effervescence règne il faut marier Hortense. Madame la baronne Adeline effectue des démarches, à contre cœur , auprès de Crevel, ancien commerçant fortuné. La fille de ce dernier est mariée avec Hulot fils. Les Hulot ont besoin de Crevel, car ils sont ruinés par le libertinage du Baron, qui a en commun avec Crevel les mêmes goûts pour les courtisanes, ils sont même en concurrence.
Adeline est toujours une belle femme, une fois établie elle a fait venir auprès d’elle sa cousine Lisbeth surnommée Bette. Celle-ci est une vieille fille laide qui est arrivée illettrée et qui de surcroît a refusé de se marier avec ceux qui lui ont été proposés. Elle a toujours été jalouse de sa cousine et à Paris plus encore. Tout est sujet à l’envie. Mais elle est rusée et machiavélique.
« En 1837, après vingt-sept ans de vie, à moitié payée par la famille Hulot et l’oncle Fischer, la cousine Bette résignée à ne rien être, se laissait traiter sans façon ; elle se refusait elle-même à venir aux grands dîners en préférant l’intimité qui lui permettait d’avoir sa valeur, et d’éviter des souffrances d’amour-propre. Partout, chez le général Hulot, chez Crevel, chez le jeune Hulot, chez Rivet, successeur des Pons avec qui elle s’était raccommodée et qui la fêtait, chez la baronne, elle semblait être de la maison. »
Bette est transparente pour les uns et utile pour les autres, ce qui ne fait que renforcer ce sentiment d’aigreur qui va crescendo.
Tout le livre repose sur cette comédie, sauver les apparences pour les Hulot qui sont aux abois, et la vengeance fomentée par une laissée pour compte.
Balzac a construit ce roman avec des portraits riches, d’une description méticuleuse qui met en place chacun comme sur un échiquier, avec humour aussi. C’est un suspense sur fonds social et psychologique d’une précision et d’une tension digne des meilleurs thrillers. Bette est un animal a sans froid, qui n’a pas la beauté ni la culture mais elle a pour arme son insatiable jalousie, le bon sens paysan et l’art de s’associer. En effet, la laide va s’associer à Valérie Marneffe, redoutable courtisane, jeune, jolie et sans scrupule qui va finir de ruiner Hulot et faire de Crevel également un être manipulé, lui qui se croyait manipulateur.
La scène où le baron Hulot se croit suffisamment aimé pour abandonner tout apparat qui était censé le rajeunir, pour enfin assumer son âge et son apparence est à mourir de rire, tellement Balzac y met de réalisme.
Toutes les descriptions du monde social et politique nous montrent que deux siècles plus tard peu de choses ont changé. Ce sont les mêmes ressorts qui agissent.
Et il y a l’étude de l’âme humaine, la cousine Bette réussira-t-elle ?
Le génie de Balzac éclate dans le dénouement après avoir mené cette intrigue sur un fil tendu à l’extrême.
Un classique qui se lit et se relit avec un plaisir intense. Si vous croyez en lisant les critiques en découvrir trop sur ce roman c’est ne pas compter sur le talent de Balzac qui a chaque ligne vous incite à tourner les pages de façon compulsive et vous découvrirez qu’en fait les critiques ne vous ont pas révélé l’essentiel, cette quintessence balzacienne.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/06/09/la-cousine-bette/
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