Je ne connaissais pas du tout ce livre ni son auteur avant, et j'étais très curieuse de le découvrir. Surtout que l'histoire est annoncée comme étant un monde féminin, je suis toujours curieuse de voir comment un auteur masculin s'empare de la vie de femmes dans son roman.
Je ne ressors pas du tout déçue de cette lecture, je n'ai pas eu l'impression que l'histoire était écrite par un homme tellement le caractère des femmes est bien travaillé. J'ai aimé aussi le dépaysement que m'a offert ce livre, puisqu'il m'a emmenée sur une île bretonne, l'île des Maures, qui n'existe pas mais qui peut rappeler des îles existantes. J'y ai rencontré des personnages très forts. L'héroïne de ce roman qui porte son nom, c'est Scarlette. Elle tient un bar tabac, où tous les habitants de l'île vont et viennent. Scarlette est une femme au caractère bien trempé, qui n'a pas sa langue dans sa poche, elle aime son île, son travail, elle est célibataire, n'a jamais eu de chance en amour, le dernier en date fait de la prison. Sa vie est rythmée par le bar et les allées et venues des clients. Elle a une fille, Morgane, qui fait ses études à Nantes, et qui revient rarement voir sa mère, ne supportant pas la vie sur l'île. Et puis, il y a les clientes qui deviennent des amies. Notamment Solange. Une femme qui est arrivée sur l'île deux ans auparavant. Elle vivait à Paris, était universitaire, et a choisi de venir vivre sur cette île en la choisissant au hasard sur une carte. Elle est malade mais n'en parle à personne. Et il y a les autres femmes qui gravitent autour du bar tabac, Phanie, la jeune policière qui vient de rompre avec Vanessa, Debbie, l'agricultrice, Brigitte, la postière, Armande, l'hôtelière, et Marina, la médecin d'origine roumaine. Tout ce petit monde va évoluer sur cette île. Bien sûr, la gente masculine est présente, beaucoup moins que les femmes, mais j'ai beaucoup aimé aussi Pierrot, l'ancien gardien de phare, et Baptiste, musicien, venu sur l'île.
Mais comme partout, la vie n'est pas non plus un long fleuve tranquille sur cette île, et il faut s'adapter et vivre selon les aléas météorologiques. Scarlette va en faire les frais, enfin surtout son bar-tabac. Elle pourra compter sur ses relations pour l'aider à traverser les épreuves.
On suit ainsi tout ce petit monde dans cet univers, avec leurs histoires de vie, avec leurs joies et leurs peines, leurs doutes. J'ai trouvé dans ce roman de belles amitiés, de l'entraide entre les habitants, du soutien. Hervé Bellec décrit très bien la vie sur une île, secouée par les vents et les marées, par les catastrophes. Il rend aussi un très bel hommage à tous les marins, aux pêcheurs, à leur dur métier. Il parsème la vie de ses personnages de faits historiques ayant existé. Cela ancre bien le récit et donne une touche de réalisme qui fait que j'ai vraiment cru que cette île et ses occupants existaient réellement. Je me suis vue avec eux, dans le café de Scarlette, autour du juke-box, à écouter les vieilles chansons.
Les personnages sont attachants, et parfois énervants, ils ont du caractère et sont entiers. Le choix narratif de l'auteur à la troisième personne du singulier fait que j'ai pu garder une certaine distance avec eux, ce qui n'est pas négligeable et qui m'a permis de me protéger face à leurs émotions. Le rythme de lecture est plutôt lent, avec des moments plus intenses et rapides. Je l'ai trouvé très naturel, comme ce que la vie peut offrir. Des moments agités et d'autres plus calmes où on a presque l'impression de s'ennuyer. Ce livre ressemble à cela. Les chapitres alternent entre les différents personnages, et c'est ce qui donne le plus de rythme à la lecture. J'aime bien, car cela permet d'avoir des points de vue différents sur une même situation. Selon les personnes, le vécu n'est pas le même et c'est très intéressant de voir les différentes réactions sur une même idée de base.
Je découvre la plume de Hervé Bellec et je suis plutôt séduite par celle-ci. Il sait donner le ton, décrire sans alourdir le texte. J'ai juste trouvé qu'il manquait une peu de dialogues, ce qui parfois rend la lecture plus longue, mais en même temps, je trouve que cela donne un effet de réflexion, de contemplation à la lecture. Et finalement, cela ne m'a pas dérangée plus que cela. Je me suis laissée porter par l'histoire, au rythme de la vie des personnages, avec le bruit des vagues, avec la pluie qui bat, le souffle du vent. J'ai été dépaysée le temps de la lecture. J'ai aimé les personnages, aimé les suivre. C'est toujours fascinant de voir des personnes au caractère opposé trouver dans l'autre une certaine complémentarité selon les aléas de la vie, et se soutenir quand rien ne va. Hervé Bellec transmet plein de belles valeurs sur l'amitié et les relations humaines au travers de ce livre, avec des héros hauts en couleurs.
J'ai passé un bon moment avec ce livre et avec les personnages, que j'ai quittés à regret, car je m'étais attachée à eux.
Chez Scarlette est un roman qui fait la part belle aux personnages féminins. Il y a tout d’abord Scarlette, le personnage éponyme, qui se démène quotidiennement au bar-tabac La Falaise dont elle est propriétaire. Il y a ensuite Solange avec qui elle s’est liée d’amitié, une parisienne érudite, ancienne professeure à la Sorbonne. Il y a également Phanie, une policière en plein doute sur les plans professionnel et personnel. Il y a aussi Morgane, la fille de Scarlette, ou Marina, la doctoresse… Ce qui les rapproche, c’est l’île des Maures, ce petit bout de terre au large de la Bretagne où elles sont de passage, se sont installées ou sont nées. Quant aux hommes, ils sont minoritaires, mais quelques-uns sont toutefois présents ; les autres sont partis, définitivement, ou sont en mer. Cette galerie de personnages est au cœur du roman et en constitue le sujet principal. Et c’est là que se trouve le problème : il n’y a pas d’action. Le roman a beau se lire facilement, on s’ennuie. Mais vraiment. On est comme sur un banc, à regarder les gens passer et à s’imaginer leur vie. C’est un parti pris, bien sûr, mais auquel je n’ai pas adhéré. Il y a un style indéniable, parfois tendre, parfois caustique, mais l’ensemble est trop « terroir », trop populaire, je ne me suis pas évadée, j’ai parcouru les 400 pages sans plaisir.
Une île en Bretagne, I' île aux Maures, est le décor de ce roman qui nous offre de beaux portraits de femmes. Scarlett, la tenancière du bar, Solange, le parisienne, Phanie, la policière et les autres.
Sur ce caillou breton, perdu entre le ciel et la mer, elles vont se rencontrer, s'entraider, nouer des amitiés et vivre aussi des histoires d'amour.
Si j'ai trouvé par moment, le roman est un peu bavard, il est joliment écrit. L'auteur nous dresse des portraits de femmes pas forcément lisses, il sait les montrer dans leurs failles, leurs faiblesses, leurs forces et leur drôlerie aussi. Scarlett, Solange ne sont plus très jeunes, la vie ne les a pas épargnées mais elles sont pleines de ressources. L'auteur sait aussi nous partager un décor, une île dont on tombe sous le charme à la fois sauvage et rude sous la tempête mais si séduisante comme ses personnages.
Sur l'île des Maures, au large du Finistère vit une petite population.
La majorité des habitants sont des femmes.
Le point de rendez-vous est « Chez Scarlette », le bar de l'île.
De nouveaux venus arrivent.
Une tempête exceptionnelle secoue tout le monde.
Voilà une histoire gentillette, convenablement écrite, mais où il ne se passe pas grand-chose.
Heureusement que la tempête vient mettre un peu d'animation.
J'avoue un peu m'être ennuyée.
Une chose m'a cependant amusée : l'explication de l'expression « en deux coups de cuillère à pot ».
Cela pourrait venir du père d'Henri IV, parlant de sa femme qui venait d'accoucher, qui aurait dit : 'Elle l'a fait en deux coup de cul hier à Pau »
Ceci dit, j'ai un peu eu la sensation de perdre mon temps en lisant ce livre.
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