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Hemley Boum

Hemley Boum

Née au Cameroun, Hemley Boum possède une formation et un parcours professionnel qui la mènent tout droit à l'écriture. De l'anthropologie au commerce international et enrichie par une expérience intense de l'Afrique, elle cristallise dans ses romans urbanité, tradition et Histoire, saisies dans l...

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Née au Cameroun, Hemley Boum possède une formation et un parcours professionnel qui la mènent tout droit à l'écriture. De l'anthropologie au commerce international et enrichie par une expérience intense de l'Afrique, elle cristallise dans ses romans urbanité, tradition et Histoire, saisies dans le quotidien de relations familiales et amicales qui touchent tout un chacun. Elle donne à voir et à penser de l'intérieur une Afrique loin des poncifs.

Avis sur cet auteur (12)

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    Couverture du livre « Le rêve du pêcheur » de Hemley Boum aux éditions Gallimard

    yves MONTMARTIN sur Le rêve du pêcheur de Hemley Boum

    Au Cameroun, Zacharias est pêcheur comme son père et tous les hommes de sa famille. Dorothée sa fille, s'est perdue, elle s'est enfuie, elle est devenue alcoolique et se prostitue, son corps est sa seule monnaie d'échange pour survivre et élever son fils.

    Hemley Boum nous raconte les...
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    Au Cameroun, Zacharias est pêcheur comme son père et tous les hommes de sa famille. Dorothée sa fille, s'est perdue, elle s'est enfuie, elle est devenue alcoolique et se prostitue, son corps est sa seule monnaie d'échange pour survivre et élever son fils.

    Hemley Boum nous raconte les destinées d'une famille camerounaise sur trois générations. Récit d'un déracinement, de la perte des cultures ancestrales, de la recherche de son identité sur fond de colonialisme et de racisme latent. Ce récit décrit la fragilité des hommes face à la force des femmes. D'une génération à l'autre, d'un continent à l'autre un roman d'amitié et d'amour. Lorsque le récit quitte les rives où le fleuve épouse l'océan, il perd de son intensité et de sa poésie. Heureusement Zack revient sur la terre de ses ancêtres pour un final éblouissant, où s'expriment Mbombo Yala, Mama Do' et Nelly, les voix de toutes ces femmes et de leur amour inconditionnel pour leurs enfants. Une fois de plus, je suis tombé sous le charme de la plume d'un auteur africain.

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    Couverture du livre « Le rêve du pêcheur » de Hemley Boum aux éditions Gallimard

    Aa67 sur Le rêve du pêcheur de Hemley Boum

    Coup de coeur tant pour l’écriture et le style, que pour l’histoire sur l’exil joyeux.

    Cinquième roman pour cette camerounaise habitant Paris et diplômée en anthropologie mais aussi en marketing. Même si son premier prix littéraire n’était que discret, il se pourrait bien qu’elle s’avance...
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    Coup de coeur tant pour l’écriture et le style, que pour l’histoire sur l’exil joyeux.

    Cinquième roman pour cette camerounaise habitant Paris et diplômée en anthropologie mais aussi en marketing. Même si son premier prix littéraire n’était que discret, il se pourrait bien qu’elle s’avance vers du plus lourd. Ce livre sera un tremplin, je n’en doute guère. La maturité de l’écriture et la maitrise du récit sont en place.

    Les thèmes du livre sont essentiels dans une vie : la liberté, l’amour, l’émerveillement, l’identité, la perte, la transmission et finalement la vie.
    Comme disait Musset « d’abord il y a la liberté, après l’amour, après la vie et en dernier la fortune.

    A l’extrême sud du Cameroun, nous allons suivre la vie d’une famille sur trois générations. Le début du roman nous plonge dans la première génération. Elle est incarnée par Zacharias le pécheur qui est marié à Yalana. Ils ont deux filles, Dorothée - prénom de la mère de Zack et à laquelle il voue un amour immodéré - et Myriam. « En état de veille ou de sommeil, les siens l’habitaient ».
    Ayant été orphelin de père à l’âge de cinq ans, et ensuite (dé)laissé par sa mère. Il sera élevé dans la famille d’un oncle et ne n’aura connu qu’une vie très simple voire affectivement rugueuse. La rudesse, il l’a donc bien connue et s’en contenterait.
    Lorsque qu’une société forestière s’installe dans sa région, il va profiter de l’occasion pour essayer d’avoir une vie plus facile, donner une meilleure vie à ses trois femmes. "J'essayais de devenir quelqu'un d'autre, mais je ne savais pas qui, ni comment faire. »
    Dès le début du livre on est plongé dans une luxurieuse nature entre torrents, cascades, mangrove, forêts, palétuviers, sable et Océan Atlantique.
    Cette génération est celle qui m’a le plus touchée.

    Puis l’autrice laisse tout cela en plan et nous embarque aux pieds des Champs Elysées. Nous nous retrouvons aux côtés de Zach, le petit-fils qui a voulu sentir ce qu’est une authentique liberté, celle où personne ne vous connait, où vous pouvez laisser couler vos émotions dans vos veines. Là encore on a un enfant qui adule sa mère, une mère qui était pourtant alcoolique et prostituée. Cette mère c’est Dorothée la fille du pêcheur. Elle n’a pas eu une vie facile après son immigration en ville mais cela n’empêche pas Zach / Zacharias de l’aimer par-dessus tout. Elle est son monde.

    Les vies sont enchevêtrées par une formidable maîtrise de la construction. On vit avec eux des impressions ambivalentes ; à la fois celle de se sentir au bord d’un abime par la perte de l’ancrage mais aussi celle de l’émerveillement de la liberté.
    J’ai trouvé une force dans chacun des personnages dépeints par Hemley Boum.
    On éprouve leurs émotions un peu comme un effet miroir ; effet de l’autrice a certainement recherché. Malgré l’âpreté de leur quotidien, ils ont cette intime conviction que la liberté et l’amour sont au bout du tunnel. En perdront-ils leur ancrage ? Que transmettons-nous aux générations suivantes ? L’autrice y répondra à sa manière, et quelle belle manière !

    Citations :
    « J’avais appris à reconnaitre la vague de nausée, le tremblement intérieur qui annonçaient les assauts de ma mémoire, quelque chose en moi se recroquevillait d’avance. »
    Concernant de Dorothée sa mère « Un jour, en rentrant de l’école, je l’aperçus marchant dans la rue. Le contraste entre sa silhouette évanescente, l’indolence de son pas et la foule excitée me sauta aux yeux. Elle rentrait chez nous bien sûr, elle était sur le chemin de la maison, pourtant on aurait dit quelqu’un qui va à reculons vers nulle part. Je m’approchai et la hélai doucement :
    Ma’a
    Elle se t’orna vers moi, une lumière s’alluma dans son regard, une onde d’énergie. Par le miracle unique de ma présence, ma mère s’éveilla au temps, à l’espace, à l’instant. 
    Rien en Dorothée n’était solide, pérenne. ..Elle marchait, parlait lentement, toujours un peu ailleurs. Elle veillait sur moi, elle m’aimait, je n’avais aucun doute là-dessus, mais je pris conscience qu’elle pouvait m’égarer moi aussi : je devais veiller à ce que cela ne se produise pas. »
    « Le jour qui suivit le trajet de l’école avec un Achille inquisitorial, après la crise de larmes de Dorothée la veille au soir, je me convainquis que cela ne faisait rien si ma mère était tout ce que mon ami disait et que je ne comprenais pas bien. Puisqu’elle traversait la vie telle une ombre, je serais là pour rallumer la flamme en soufflant tant qu’il fallait sur les cendres. Cela ne faisait rien si elle avait perdu tous ceux qu’elle aimait, elle m’avait gardé moi, c’était tout ce qui comptait.»

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    Couverture du livre « Le rêve du pêcheur » de Hemley Boum aux éditions Gallimard

    Blandine sur Le rêve du pêcheur de Hemley Boum

    Par un curieux hasard à quelques jours d'intervalle je lis un livre qui parle d'exil, retour au pays, relation avec la famille. le rêve du Pêcheur, d'Hemley Boum est de la même veine qu'Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie.
    A dix-huit ans Zackary quitte le Cameroun, sa mère, ses amis. Loin...
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    Par un curieux hasard à quelques jours d'intervalle je lis un livre qui parle d'exil, retour au pays, relation avec la famille. le rêve du Pêcheur, d'Hemley Boum est de la même veine qu'Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie.
    A dix-huit ans Zackary quitte le Cameroun, sa mère, ses amis. Loin des siens, il se construit en France. Un déclic provoque le retour au pays. Ce sera l'occasion d'un voyage intérieur. La construction est classique, l'histoire également. Toutefois Hemley Boum retient le lecteur grâce à une grande sensibilité. Ca sonne juste ! Au delà de l'histoire on découvre les difficultés économiques d'un pays, de ses habitants, le poids des traditions.
    le début m'a semblé un peu confus. J'avoue avoir eu un peu de mal à comprendre qui était qui. Mais dés lors qu'il n'y a plus eu cette confusion j'ai plongé dans l'histoire . L'autrice ne se contente pas de nous raconter l'histoire de Zach qui s'expatrie, elle raconte la vie d'une famille sur trois générations. Ses descriptions réalistes nous plongent au coeur du village, du bidonville, on respire le Cameroun, on vit le Cameroun. On se prend d'affection pour toute la famille.
    Vous l'aurez compris j'ai beaucoup aimé ce livre.

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    Couverture du livre « Le rêve du pêcheur » de Hemley Boum aux éditions Gallimard

    Minouchka_books sur Le rêve du pêcheur de Hemley Boum

    L'héritage psychologique familial est au cœur de ce roman. La mémoire qui se transmet de génération en génération et qui est portée sans que l'on réalise que les vies de nos ancêtres jouent un rôle dans la descendance. Cette lecture n'est en rien psychologique mais elle montre le rôle des...
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    L'héritage psychologique familial est au cœur de ce roman. La mémoire qui se transmet de génération en génération et qui est portée sans que l'on réalise que les vies de nos ancêtres jouent un rôle dans la descendance. Cette lecture n'est en rien psychologique mais elle montre le rôle des atavismes familiaux et du lien de la transmission.

    On est sur une double temporalité. Celle contemporaine avec Zach qui vit en France après avoir vécu à Douala au Cameroun jusqu'à l'obtention de son bac. On comprend peu à peu ce qui fait qu'il occulte son passé mais aussi comment il est ancré en lui. A la fois dans sa profession de psychologue qu'il dit ne pas avoir choisi mais qui au final lui correspond assez bien. En parallèle, on a la vie de son grand-père Zacharias qui vit avec sa fille à Combo, petit village de pêcheurs au Cameroun. Il y vit une existence relativement simple et bien entourée. L'arrivée d'une compagnie forestière va bouleverser cet écosystème et convertir ce lieu et ces habitants en sujets capitalistes où l'argent et les biens priment sur tout le reste.

    Zacharias et sa femme vont se retrouver pris au piège lorsqu'un événement va leur arriver. De là, tout va être chamboulé et les liens vont se distendre. Cette chute familiale au temps du grand-père va avoir des conséquences sur ses filles et sur la destinée de Zach en fin de course. Le choix d'un homme dans le passé va marquer la famille sur des décennies et plonger leur vie dans les ténèbres, les non-dits et surtout la volonté de fuir le présent pour ne pas l'affronter.

    Ce parallèle entre les générations est très explicite car il montre que l'ancrage familial ou à une terre est intrinsèquement présent et marquant. Tant que les causes profondes n'ont pas été soignées ou comprises, il est difficile d'avancer.

    Ce roman d'affiliation familiale remet en exergue les sujets importants de la vie. Il montre aussi que le poids d'une identité peut conditionner un individu et sa destinée. Le seul reproche est un trop plein d'informations sur le dernier tiers de la lecture qui font qu'on se perd un peu dans les faits mais l'ensemble de la lecture est très bien amené.

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