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Hee-Kyung Eun

Hee-Kyung Eun

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Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « Secrets » de Hee-Kyung Eun aux éditions Picquier

    Sandrine Fernandez sur Secrets de Hee-Kyung Eun

    Réalisateur solitaire et taciturne, Yeongjun est originaire de K., une ville de l'ouest, sans attraits, sans reliefs, trop éloignée de Séoul qu'il a fuie très jeune pour ne plus jamais y remettre les pieds. A la mort de leur père, son frère cadet, Yeongu, lui apprend que, selon les dernières...
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    Réalisateur solitaire et taciturne, Yeongjun est originaire de K., une ville de l'ouest, sans attraits, sans reliefs, trop éloignée de Séoul qu'il a fuie très jeune pour ne plus jamais y remettre les pieds. A la mort de leur père, son frère cadet, Yeongu, lui apprend que, selon les dernières volontés du défunt, la maison familiale doit être vendue et l'argent versé à une inconnue, une certaine Myeongseon. Or, cette maison, ils avaient dû la quitter en catimini après la faillite de l'entreprise de travaux publics paternelle. En tant qu'aîné, Yeongjun est censé s'acquitter de cette tâche, mais il est en plein tournage, prétexte tout trouvé pour sans cesse remettre, pour ne pas s'investir, pour éviter de penser à l'époque où il vivait à K. et aux secrets que son père a laissés derrière lui.

    Avec Secrets, Hee-kyung Eun nous plonge dans l'histoire d'une famille, d'une ville, d'un pays.
    La famille, ce sont les Jeong qui vivent à K. depuis des trois générations. Le grand-père Seongil, un fin lettré, notable de la ville a établi les bases de la lignée. Son fils Jeonguk, entrepreneur en travaux publics a contribué à l'expansion de K. en construisant routes, ponts et bâtiments. Cela ne s'est pas fait sans heurts, il a dû verser quantités de pots-de-vin et damer le pion aux Choe, une famille rivale et belliqueuse. Ruiné, il n'a rien laissé à ses fils, Yeongu le fugueur, le rebelle, et Yeongjun, l'enfant sage et studieux, si ce n'est une détestation réciproque forgée dans la discipline et l'esprit de compétition qu'il leur imposait.
    La ville, c'est K. Une cité banale, rurale, coincée par les montagnes qui l'entourent, rêvant de grandeur mais éternelle provinciale.
    Et le pays, c'est la Corée. Un pays divisé par une guerre fratricide mais qui à force de pugnacité s'est développé en puissance économique. Pugnacité mais aussi abandon de ses valeurs...La glorification des érudits, le respect des aînés, le monde agricole ont été sacrifiés sur l'autel de la productivité, du capitalisme, de la modernisation à tout-va.
    Allant et venant entre les époques, Eun ne se soucie ni de la linéarité, ni des dialogues. Elle crée un puzzle de sensations, de sentiments, de réflexions, difficile à assembler mais qui forme le visage de son pays, avec ses fractures, ses contrastes, ses erreurs et ses réussites aussi.
    Un roman exigeant, difficile, mais de toute beauté.

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    Couverture du livre « Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps ? » de Hee-Kyung Eun aux éditions Decrescenzo

    Yv Pol sur Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps ? de Hee-Kyung Eun

    Trois nouvelles composent ce petit recueil. Des histoires sur la difficulté de vivre en Corée, sur le quotidien, sur les rapports familiaux et sociaux.
    - Il ne neige plus au pays natal : un jeune homme bègue, mal dans sa peau et mal accepté par les autres quitte son village d'enfance avec sa...
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    Trois nouvelles composent ce petit recueil. Des histoires sur la difficulté de vivre en Corée, sur le quotidien, sur les rapports familiaux et sociaux.
    - Il ne neige plus au pays natal : un jeune homme bègue, mal dans sa peau et mal accepté par les autres quitte son village d'enfance avec sa mère pour s'installer dans une plus grande ville. Il commence à fréquenter des voyous et raconte son parcours jusqu'à la prison. Le début :
    "Les gens croyaient que je naîtrais en juin. Ils ignoraient que ma mère était déjà enceinte de deux mois le jour de son mariage. Mes parents avaient calculé que je verrais le jour en avril, et ils comptaient prétendre que je naissais avec deux mois d'avance. Je les ai mis dans l'embarras en déjouant leurs prévisions : je suis venu au monde en février. Effectivement au bout de sept mois" (p.6)

    - Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps ? : La vie d'une femme, d'abord jeune fille, élevée dans les carcans de la bonne société coréenne qui tentera de les rejeter sans y parvenir réellement. Définitivement seule.
    "Sora n'était pas une fillette d'une beauté remarquable. Elle était pourtant très différente des gamins de la campagne qui parcouraient dix ou vingt kilomètres pour se rendre à l'école, leurs affaires sanglées sur la hanche, la semelle de leurs chaussures de caoutchouc tachée de boue rougeâtre." (p.36)

    - L'héritage : un homme d'affaires, victime d'un cancer tente de cacher ses déboires financiers à sa femme, son fils et sa fille depuis longtemps éloignés de lui, qui les a négligés.
    "Un soir, il annonça à sa femme, avec laquelle il ne s'entendait plus depuis déjà longtemps, qu'il avait un cancer. Il l'avait lui-même appris à la suite d'une endoscopie à laquelle il s'était soumis sur le conseil d'un jeune médecin, membre de son club de golf." (p.84)

    La première n'est pas la nouvelle qui m'a le plus inspiré, d'abord parce qu'elle est emplie de retours en arrière, d'ellipses et ensuite, parce que je l'ai commencée juste avant mon week-end Huit Plumes et que je ne l'ai reprise qu'au vol retour (et bon, disons gentiment que je ne suis pas un grand fan des transports, même si finalement le voyage fut bon), la tête encore pleine des rencontres amicales. Pas facile pour reprendre le cours de l'histoire et pas envie de tout recommencer. Les deux autres, lues plus sereinement sont plus linéaires, pleines de détails de la vie quotidienne. L'écriture de HK Eun oscille entre le langage le plus policé possible, fleuri et imagé pour décrire une vie villageoise champêtre, bucolique et une langue crue, directe voire violente lorsqu'elle parle de la vie en prison. Les personnages sont tous mal en point, tant Sora la femme qui traverse sa vie sans la vivre, qui a le don de se faire détester en ne voulant que se faire aimer, que J et N les enfants de l'homme d'affaires en fin de vie, qui ne se sont jamais vraiment sentis aimés et respectés.
    Une belle découverte que ces histoires pour moi qui ne connaît rien de la littérature coréenne du sud évidemment, parce que celle du nord doit être inconnue quasiment de tous. L'éditeur, lui est spécialisé en la matière, voyez son site ici. En plus, le bouquin est très beau : mise en pages, couverture réussie, papier épais de bonne qualité et titre on ne peut plus poétique et franchement attirant ; je ne connais pas le coréen, mais si c'est une traduction littérale du titre original, je peux dire que les Coréens ont le sens de la concision, puisqu'il est "Sangsok" !

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    Couverture du livre « Les boîtes de ma femme » de Hee-Kyung Eun aux éditions Zulma

    Emmanuelle matoussowsky sur Les boîtes de ma femme de Hee-Kyung Eun

    Un recueil de nouvelles qui fait pénétrer le lecteur dans l'intimité conjugale des familles coréennes... et qui laisse une impression de malaise : en tous cas, une certitude lorsqu'on referme ce livre, la Corée ne semble pas le meilleur endroit où épanouir son couple...

    Un recueil de nouvelles qui fait pénétrer le lecteur dans l'intimité conjugale des familles coréennes... et qui laisse une impression de malaise : en tous cas, une certitude lorsqu'on referme ce livre, la Corée ne semble pas le meilleur endroit où épanouir son couple...

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