Pour les petits ou les ados, des lectures qui font la part belle aux merveilles du monde et à des récits palpitants
Troisième livre de Graham Greene que je découvre, toujours dans la collection Pavillons Poche que j'adore, et encore une fois très différent des deux autres romans, à savoir "Voyages avec ma tante" et "Le fond du problème". Ici, l'auteur nous entraîne à la rencontre du troisième homme, très mystérieux. Pour ceux qui voudraient un peu de surprise au cours de leur lecture, évitez de lire la quatrième de couverture...
L'Europe sort tout juste de la seconde guerre mondiale. Le monde est à reconstruire, mais la mort étrange d'Harry Limes pousse son vieil ami Rollo Martins a se pencher sur la question, mais le mystère est difficile à percer, à moins que ce troisième homme qui semble être davantage une ombre que réel connaisse la vérité sur cette affaire.
C'est une lecture délicate pour le lecteur qui n'a jamais vu le film pour lequel ce livre a été écrit. En effet, Graham Greene à travers ces lignes présente un scénario sur lequel va s'appuyer Carol Reed pour réaliser le film dont il découle. Ce dernier a reçu rien de moins que le grand prix du film de Cannes en 1949. Cependant, le manque de profondeur du roman, et l'évocation superficielle de la psychologie des personnages sont pour le moins frustrants lorsque l'on connaît la plume de cet auteur.
En seconde partie du livre, se trouve un autre scénario écrit et réalisé par le duo Greene/ Reed, intitulé "Première désillusion". Le lecteur y fait la connaissance d'un jeune garçon, Philippe, laissé par ses parents à la charge du majordome de la maison familiale et de sa femme. Le mariage de ces derniers n'est plus aussi solide. Rapidement une certaine complicité s'installe entre les deux personnages, et le jeune garçon va découvrir que la jeune femme que Baines fait passer pour sa nièce, est en fait sa maîtresse. Mais les choses vont se corser car Madame Baines n'est pas la dupe de cette histoire... (...)
http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2020/05/09/38275404.html
De sa plume d'écrivain virtuose, Graham Greene met en scène une tragédie humaine au sein d’un comptoir colonial anglais et puritain, installé en 1942, sur une zone portuaire en Sierra Leone.
Scobie, chef de la police est un personnage intègre qui va, par amour, basculer graduellement dans le mensonge et la corruption. Trafic en tout genre, complots, traitrise, pouvoir de l’argent, soumissions, combat entre honnêteté et intérêts, duel entre foi et athéisme, description du pays suant de vérité avec ses riches commerçants syriens imposant le pouvoir d’une mafia intouchable, les petits boys noirs incrédules qui répondent effrayés à la loi du plus fort, ce roman en 3 livres, prend de la puissance au fil des pages. On pourrait croire que son récit date un peu mais on se rend vite compte que l’âme humaine reste la même.
J’ai adoré ce livre comme tous ses autres romans. J’ai été très triste le jour où la radio avait annoncé la mort de Graham Greene, un des plus grands écrivains voyageurs anglais du XXème siècle.
Maurice Bendrix retrouve Henry, le mari Sarah, la femme avec qui il a eu une liaison peu d'années auparavant. Petit à petit, l'histoire de cette liaison va se révéler à nous, avec ce qu'elle a entraîné comme trouble pour Maurice et Sarah. Surtout que Henry a des doutes sur la fidélité de sa femme: il en parle à Maurice qui décide d'engager un détective privé pour faire suivre son ancienne maîtresse. Cependant, les absences de Sarah n'ont rien de rendez-vous vaudevillesques...
Ce livre est fait de trois partie. La première où l'histoire se révèle à nous, l'histoire de cette liaison amoureuse, de la jalousie de Maurice qui décide de savoir si son ex-maîtresse a ou non un amant... puis vient la seconde partie ou Maurice lit le journal intime de Sarah et découvre quels sont ses véritables sentiments. Vient ensuite la troisième partie, peut-être plus confuse, où les interrogations habituelles de Graham Greene sur le catholicisme se dévoilent.
Un livre intéressant même si ce n'est pas le meilleur ou le plus connu de Greene. Un livre écrit au début des années 50 et où une femme qui aime les hommes n'est pas décrite comme une femme de mauvaise vie (beau modernisme Mr Greene!). Néanmoins, j'ai été moins convaincu et séduit par la troisième partie, très greenienne dans ses interrogations et ses doutes. Mais Greene reste Greene et sa lecture reste toujours un bon moment de lecture.
« Je rencontrai ma tante Augusta pour la première fois en plus d’un demi-siècle aux obsèques de ma mère. J’ai toujours mené une existence paisible ; sauf un penchant pour les dahlias, je n’ai pas de violon d’Ingres. Autant de raisons qui ajoutaient aux obsèques de ma mère un brin de piquant nullement déplaisant…
Le service avait lieu dans un crématorium fort connu. L’assistance était assez maigre mais on la sentait aux aguets, parcourue de ce léger frémissement d’expectative que l’on n’éprouve jamais au bord d’une tombe. Et si les portes du four allaient refuser de s’ouvrir ? Le cercueil se coincer sur le chemin de la fournaise ? Derrière moi, j’entendis une voix, distinctement claire et vieille dire : « une fois, j’ai assisté à une incinération prématurée ».
C’était ma tante Augusta, arrivée en retard et vêtue assez comme notre chère et regrettée reine Mary se fût peut-être habillée, si elle eût été encore de ce monde et eût tant soit peu sacrifié à la mode actuelle.
_ C’est sûrement toi Henry, dit Tante Augusta
_ Oui, dis-je et c’est sûrement vous Tante Augusta
_ Cela fait bien longtemps que je n’avais eu signe de vie de ta mère. J’espère qu’elle a eu une mort facile.
_ Mon Dieu, oui, vous savez, à cet âge…le cœur s’arrête. C’est tout. Elle est morte de vieillesse.
_ De vieillesse ? Elle n’avait que douze ans de plus que moi ! se récria Tante Augusta d’un ton accusateur.»
Les deux premières pages du roman ne sont pas terminées que le lecteur hésitant abandonne toute réticence pour plonger avec délice dans ce bijou d’humour british.
Après un passage assez hilarant où il est question des cendres de la défunte (comment ne pas penser que les frères Cohen y ont emprunté une des scènes cultes du fameux The Big Lebowski ?), notre banquier à la retraite va délaisser ses chers dahlias et une existence aussi morne qu’un dimanche après-midi pluvieux devant un pub fermé pour suivre les aventures excentriques de sa tante ; elles le conduiront de Boulogne à Istambul et de Buenos Aires à Asuncion où il comprendra enfin, ce que le lecteur avisé avait pressenti un peu avant lui, qui est vraiment cette tante qu’il découvre tardivement si attachante.
Les réflexions sur la vieillesse, l’ennui (l’auteur en a beaucoup souffert dans sa jeunesse), l’attrait des voyages et le charme des activités illicites sans oublier une pincée du complexe d’infériorité de beaucoup de britanniques vis-à-vis des Américains sont toujours habilement dissimulées derrière les minauderies de la tante et la naïveté ravie du neveu dont le conformisme vole en éclats au fil des pages.
Lecture pleine d’ un humour qui fait mouche à tous les coups ; l’auteur s’est amusé, paraît-il… moi aussi !
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