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Gouzel Iakhina

Gouzel Iakhina
Gouzel Iakhina est née en 1977 à Kazan, au Tatarstan (Russie). Elle a étudié l'anglais et l'allemand à l'université de Kazan, puis a suivi une école de cinéma à Moscou, se spécialisant dans l'écriture de scénarios. Son premier roman, Zouleikha ouvre les yeux, est immédiatement devenu un best-sell... Voir plus
Gouzel Iakhina est née en 1977 à Kazan, au Tatarstan (Russie). Elle a étudié l'anglais et l'allemand à l'université de Kazan, puis a suivi une école de cinéma à Moscou, se spécialisant dans l'écriture de scénarios. Son premier roman, Zouleikha ouvre les yeux, est immédiatement devenu un best-seller en Russie à sa parution en 2015. Il a été traduit dans plus de trente langues et a reçu de grands prix littéraires, dont les prestigieux Bolchaïa Kniga et Iasnaïa Poliana 2015. Gouzel Iakhina vit aujourd'hui à Moscou. Les Enfants de la Volga est son deuxième roman.

Articles en lien avec Gouzel Iakhina (1)

Avis sur cet auteur (26)

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    Couverture du livre « Les enfants de la Volga » de Gouzel Iakhina aux éditions Noir Sur Blanc

    Ally sur Les enfants de la Volga de Gouzel Iakhina

    Le premier roman de Gouzel Iakhina intitulé « Zuleikha ouvre les yeux » a été un grand coup de cœur pour moi. Aussi, c’est avec un grand enthousiasme que j’ai découvert ce second roman, impatiente de retrouver sa plume et anxieuse de savoir si le même ressenti allait s’imposer à moi.

    Dans ce...
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    Le premier roman de Gouzel Iakhina intitulé « Zuleikha ouvre les yeux » a été un grand coup de cœur pour moi. Aussi, c’est avec un grand enthousiasme que j’ai découvert ce second roman, impatiente de retrouver sa plume et anxieuse de savoir si le même ressenti allait s’imposer à moi.

    Dans ce second roman, l’autrice nous entraîne dans les pas des allemands de la Volga. À l’invitation de Catherine la grande, des colons allemands se sont installés dans cette région « vide » de la Russie. 

    L’histoire se déroule quelques siècles plus tard, à la veille de la révolution qui renversa le tsarisme, et nous entraîne à la suite d’un instituteur, Bach, appelé par un homme mystérieux pour donner des cours à sa fille, Klara. 

    Pour l’instituteur célibataire commence un travail certes, stimulant mais dans des drôles de conditions : il ne doit pas voir le visage de son élève. Peu importe, l’amour naît entre eux. 

    Cependant le bonheur est de courte durée. L’impossibilité d’avoir un enfant, le viol puis la mort de sa femme bien-aimée. Bach se retrouve alors seul, pour élever la fille de Klara, la jeune Anna, isolés des tourments de la vie extérieure.

    Ce livre oscille entre conte et roman. Les éléments historiques se mêlent à des éléments fantastiques. Une maison mystérieuse devient ainsi un refuge, caché aux yeux du monde…ce qui confère une incroyable poésie au récit, offrant au lecteur le choix de se laisser porter par les événements ou de chercher les significations cachées au fil des pages. 

    Ce roman est aussi une belle illustration de l’apprentissage de la parentalité. Bach apprend la peur, puis l’osmose, la difficulté de laisser grandir ses enfants et de les voir se détacher, la peur qui taraude à l’idée de ce qui pourrait leur arriver. Ces passages sont empreints d’une grande émotion.

    Pourtant quelques longueurs émaillent à mon sens ce récit, notamment dans le milieu du texte. Pour autant, il ne faut pas se laisser décourager car la fin est de toute beauté.

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    Couverture du livre « Les enfants de la Volga » de Gouzel Iakhina aux éditions Noir Sur Blanc

    voyages au fil des pages sur Les enfants de la Volga de Gouzel Iakhina

    Il était une fois, vers 1920, un instituteur qui s’escrimait, en vain, à initier ses petits élèves à la poésie allemande, dans le petit village de Gnadenthal, sur les bords de la Volga.

    A cette époque, Gnadenthal et ses alentours sont peuplés par une communauté d’Allemands, qui se perpétue...
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    Il était une fois, vers 1920, un instituteur qui s’escrimait, en vain, à initier ses petits élèves à la poésie allemande, dans le petit village de Gnadenthal, sur les bords de la Volga.

    A cette époque, Gnadenthal et ses alentours sont peuplés par une communauté d’Allemands, qui se perpétue sur les rives du fleuve depuis environ 1750, lorsque la tsarine Catherine II de Russie les a invités à s’y installer pour en cultiver la terre. La communauté, repliée sur elle-même, a conservé au fil des siècles sa langue, sa religion, ses coutumes. Et comme la plupart des minorités, elle finira par être persécutée, en l’occurrence par le pouvoir bolchevique et en particulier par Staline au début de la Seconde Guerre Mondiale, qui craignait que les Allemands de la Volga ne s’érigent en un ennemi intérieur, alliés de l’Allemagne nazie qui venait d’envahir l’URSS. Mais nous n’en sommes pas là, reprenons depuis le début.

    Vers 1920, donc, la vie tranquille de Jakob Bach, le jeune instituteur un peu étrange de Gnadenthal, va être bousculée de fond en comble. Un beau jour, il reçoit une mystérieuse offre d’emploi d’un certain Udo Grimm, riche fermier vivant sur l’autre rive de la Volga. Celui-ci invite Bach à donner des cours à sa fille Klara… derrière un paravent, sans jamais se voir. Evidemment cela n’empêche pas les deux jeunes gens de tomber amoureux, mais le reste de l’histoire est loin de n’être qu’un conte de fées. D’abord séparés par le père de Klara, ils se retrouvent après quelques péripéties et s’installent tous deux dans la ferme isolée, en se gardant de tout contact avec « le vaste monde ». Qui se rappelle bientôt à eux sous la forme de trois intrus malintentionnés, qui violent Klara. Celle-ci meurt neuf mois plus tard en donnant naissance à une petite fille, Anntche. Bach, déjà traumatisé par le viol de sa bien-aimée, se replie encore plus sur lui-même, jusqu’à en perdre l’usage de la parole. Malgré son abattement, il veut préserver par-dessus tout Anntche, son innocence, sa pureté, et la garder près de lui comme un trésor, quitte à en faire une sauvageonne, pour empêcher la cruauté du monde de l’atteindre. Bien entendu, le « vaste monde » ne l’entend pas ainsi et rattrape tous ceux qui s’opposent ou essaient d’échapper à sa marche infernale et impitoyable.

    Curieux mélange de genres que ces « Enfants de la Volga ». Il y a principalement un conte, avec des personnages qui vivent dans une sorte de monde enchanté édénique, avec quelques incursions dans la réalité étriquée de la communauté de Gnadenthal, elle-même assez peu informée et concernée par l’Histoire en marche. Et puis, imbriqués dans cette linéarité, il y a les épisodes historiques qui secouent la Russie à la même époque, autant de jalons concrets (quoique souvent imprégnés d’onirisme) pour nous faire revenir à la « vraie vie ». On comprend alors qu’au fur et à mesure de la pression, de l’oppression subies par les Allemands de la Volga de la part du pouvoir bolchevique, c’est le petit monde merveilleux de Bach qui se délite.

    « Les enfants de la Volga » montrent la pureté et l’innocence fracassées par la barbarie de la guerre, l’impossibilité de vivre à la marge d’une société totalitaire qui vous uniformise ou vous tue, la dévoration d’une communauté paisible et minoritaire par l’Ogre du stalinisme.

    Violente critique du communisme, ce roman entre deux rives brouillées, celles du conte et de la réalité, me laisse perplexe : des personnages complexes au point que je ne suis pas arrivée à m’y attacher, ni à leurs histoires ; un style qui ne m’a pas convaincue non plus, poétique certes, mais qui m’a semblé indigeste à force de longueurs et d’énumérations sans fin. Reste le contexte historico-politique, qui m’a fait découvrir l’histoire (dont j’ignorais tout) de ces Allemands de la Volga.

    En partenariat avec les Editions Noir sur Blanc.

    #LesenfantsdelaVolga #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Zouleikha ouvre les yeux » de Gouzel Iakhina aux éditions Noir Sur Blanc

    Anita Millot sur Zouleikha ouvre les yeux de Gouzel Iakhina

    Lorsque cette histoire débute, Zouleikha a trente ans et vit dans le village de Ioulbach. Elle est l’épouse de Mourtaza (déjà âgé de quarante cinq ans au moment de leur mariage, alors qu’elle en avait tout juste quinze …) Le couple a eu quatre filles, entre 1917 et 1926, dont aucune n’a survécu...
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    Lorsque cette histoire débute, Zouleikha a trente ans et vit dans le village de Ioulbach. Elle est l’épouse de Mourtaza (déjà âgé de quarante cinq ans au moment de leur mariage, alors qu’elle en avait tout juste quinze …) Le couple a eu quatre filles, entre 1917 et 1926, dont aucune n’a survécu … Zouleikha déteste (autant qu’elle l’a craint) sa méchante belle-mère. Elle la surnomme : « la Goule » et – fort heureusement – celle-ci ne partage pas la même isba qu’eux (même si la sienne se trouve pratiquement collée à la leur …) La Goule a eu son fils Mourtaza « sur le tard » (il est également son seul enfant à avoir survécu) et d’après ses calculs, elle n’est pas très loin d’être centenaire, ce qui n’a guère adouci son caractère … Et dans le coeur du vieux Mourtaza, il y a bien trop d’amour pour sa mère pour qu’il demeure la moindre place pour sa femme … Zouleikha, ignorante et soumise ne se permet pas de juger le comportement de son mari : à ses yeux, il la protège et la nourrit, elle lui doit donc reconnaissance et obéissance …

    Gouzel Iakhina n’est pas avare en description et nous dresse un incroyable tableau de la vie (très rude) des habitants de cette région et du quotidien de cette famille musulmane. Mais en 1930, l’individualisme est un crime pour les Soviets, plus personne n’a le droit de posséder sa propre vache ou son cheval : c’est le bien de la collectivité (et les coupables propriétaires sont sévèrement punis ! Il faut l’accepter ou mourir …)

    Dans ce cruel récit (où le peuple a hélas subi autant d’atrocités que certaines communautés – rejetées et irrémédiablement condamnées – quelques années plus tard par le nazisme …) l’auteure nous dépeint – sans concession – une URSS martyrisée par une bande de criminels sans foi ni loi, ne remettant pas en question un seul instant le bien fondé de leurs actes ! Zouleikha, femme effacée, va lentement se réveiller et ne vivra plus alors que pour le petit Youssouf (ce fils qui lui est venu par « miracle ») et son profond désir de lui offrir la liberté … Mais avant tout, il lui faudra affronter et vaincre la souffrance d’une existence en Sibérie …

    Un très beau roman où il m’a tout d’abord fallu « apprivoiser » l’écriture très épurée (due – ou pas ? – à la traduction …) avant une immersion totale dans cette intrigue particulièrement enrichissante.

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    Couverture du livre « Zouleikha ouvre les yeux » de Gouzel Iakhina aux éditions Noir Sur Blanc

    Alex-Mot-à-Mots sur Zouleikha ouvre les yeux de Gouzel Iakhina

    Zouleikha est une femme tatare musulmane, mais surtout une koulak.

    Cette lecture m’a fait réviser mon vocabulaire socialiste : dékoulakisation, menchévique, GPU, et j’en passe.

    Je connaissais vaguement une région nommée Tatarstan, en bas à gauche de la grande URSS, mais j’ignorais que le...
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    Zouleikha est une femme tatare musulmane, mais surtout une koulak.

    Cette lecture m’a fait réviser mon vocabulaire socialiste : dékoulakisation, menchévique, GPU, et j’en passe.

    Je connaissais vaguement une région nommée Tatarstan, en bas à gauche de la grande URSS, mais j’ignorais que le peuple tatar était musulman.

    Le roman s’ouvre sur la pauvre vie de Zouleikha coincée entre son mari ivrogne et sa belle-mère qui ne la lâche pas d’une semelle. Elle a accouchée de 4 filles mortes peu après leur naissance.

    Zouleikha vit dans la peur de sa belle-mère et de sa religion aux multiples esprits qu’il faut satisfaire.

    Etrangement, la déportation au goulag lui sera bénéfique, comme au vieux professeur de médecine Leibe qui bizarrement retrouve toute sa tête en déportation…

    J’ai eu de la pitié pour leur gardien en chef Ignatov qui, s’il se montre cruel au départ, fini par voir les visages derrière les noms de ses listes et fait tout pour que ses prisonniers ne meurent pas de faim et de froid.

    J’ai été étonnée que ce roman montre que chacun pouvait s’épanouir au goulag : peindre, cuisiner, s’instruire. L’auteur se gardant bien de montrer les travaux de force qui faisaient mourir les prisonniers par centaines.

    Mais j’ai aimé le leitmotiv de Zouleikha qui ouvre les yeux sur le monde qui l’entoure et sorte de ses peurs.

    L’image que je retiendrai :

    Celles de cuillères fabriquées avec des ustensiles de fortune mais dont dépend le bonheur de chacun.

    https://alexmotamots.fr/zouleikha-ouvre-les-yeux-gouzel-iakhina/

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