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Gilbert Bordes

Gilbert Bordes
Gilbert Bordes a été instituteur, puis journaliste, avant de se consacrer à l'écriture et à la musique. Il mène aujourd'hui une double vie : écrivain le matin, luthier l'après-midi. Membre de l'école de Brive, il a obtenu le prix RTL Grand Public avec La Nuit des hulottes, et le prix des Maisons... Voir plus
Gilbert Bordes a été instituteur, puis journaliste, avant de se consacrer à l'écriture et à la musique. Il mène aujourd'hui une double vie : écrivain le matin, luthier l'après-midi. Membre de l'école de Brive, il a obtenu le prix RTL Grand Public avec La Nuit des hulottes, et le prix des Maisons de la Presse avec Le Porteur de destin. La Maison des Houches, Le Chant du papillon, Le Cri du Goéland et La Tour de Malvent, tous parus chez Belfond, ont été des succès.

Avis sur cet auteur (26)

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    Couverture du livre « Docteur Mouche » de Gilbert Bordes aux éditions Presses De La Cite

    Les Lectures de Cannetille sur Docteur Mouche de Gilbert Bordes

    Renouant avec sa Corrèze natale sur fond de nature, de pêche et de musique, Gilbert Bordes fait jouer toutes ses cordes sensibles dans une nouvelle histoire de terroir, tendue de vieux secrets autour d’un faux coupable et d’un vrai meurtrier.

    Lorsqu’une douzaine d’années après la mort de sa...
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    Renouant avec sa Corrèze natale sur fond de nature, de pêche et de musique, Gilbert Bordes fait jouer toutes ses cordes sensibles dans une nouvelle histoire de terroir, tendue de vieux secrets autour d’un faux coupable et d’un vrai meurtrier.

    Lorsqu’une douzaine d’années après la mort de sa mère, assassinée en bord de rivière, Louis revient à Saint-Martin-sur-Vézère où il est nommé instituteur, il n’est pas vraiment le bienvenu. C’est qu’au village, l’on a déjà bien assez de l’épave alcoolisée qu’est devenu l’ancien maire et médecin pour rappeler un drame que l’on préfèrerait oublier. Sa peine purgée après avoir été jugé coupable sans preuve véritable, le notable déchu pèse de toute sa présence titubante sur la conscience des villageois, assaillis malgré eux par le doute. Contre toute attente, le jeune homme et celui qui, entre ses cuites, a conservé sa passion pour la pêche au point de devenir pour tous « docteur Mouche », deviennent bientôt inséparables, bien décidés à faire enfin à eux deux toute la lumière sur l’affaire faussement élucidée.

    Curieux du véritable coupable en même temps que sous le charme d’un cadre encore préservé – creuset de la nostalgie de l’auteur pour les valeurs simples, en harmonie avec la nature et transpirant une authentique humanité –, le lecteur parcourt fort agréablement cette histoire bon enfant, d’une grande fluidité, dont la jolie originalité de son idée maîtresse en fait volontiers oublier la relative improbabilité. En fin observateur, Gilbert Bordes croque comme à son habitude ses personnages d’un oeil sûr, et, cette fois encore, l’on n’a aucune peine à les imaginer s’animer sur l’écran d’un téléfilm grand public.

    Un roman du terroir doublé d’une enquête policière qui ravira les amateurs du genre, pour un moment de divertissement en toute simplicité.

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    Couverture du livre « La dernière nuit de Pompéi » de Gilbert Bordes aux éditions Xo

    evergreen13 sur La dernière nuit de Pompéi de Gilbert Bordes

    Dernières heures à Pompéi
    Merci à NetGalley France et aux éditions XO pour m’avoir fait découvrir ce roman qui nous fait vivre les dernières heures de Pompéi (#LadernièrenuitdePompéi #NetGalleyFrance).
    En l’an 79, Pompéi est une ville prospère bien que régulièrement secouée par de petits...
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    Dernières heures à Pompéi
    Merci à NetGalley France et aux éditions XO pour m’avoir fait découvrir ce roman qui nous fait vivre les dernières heures de Pompéi (#LadernièrenuitdePompéi #NetGalleyFrance).
    En l’an 79, Pompéi est une ville prospère bien que régulièrement secouée par de petits tremblements de terre. D’ailleurs en 62, un séisme avait causé de gros dégâts et provoqué la fuite de certains habitants (les plus aisés) vers Naples ou Rome. C’est le cas de Marcus Flavius Pansa, un patricien, qui a perdu toute sa famille dans la catastrophe de 62 : son épouse et ses trois enfants. Pourtant si le corps de sa femme avait été découvert dans les décombres de sa belle villa, ceux de son fils Julius, 6 ans, et des jumeaux Stephanus et Cellia 2 ans n’avaient pu être retrouvés. Aujourd’hui, en ce 21 octobre 79, Marcus revient à Pompéi car une voyante lui a affirmé que ses enfants étaient vivants ! Marcus peine à reconnaître la cité paisible qu’il a quittée dix-sept ans plus tôt : Pompéi grouille d’une population bigarrée, riches parvenus, esclaves affranchis, commerçants enrichis, banquiers véreux… Des élections doivent avoir lieu prochainement et le forum bruisse de discours politiques enflammés, sans compter les adeptes de Jésus qui prêchent la nouvelle religion… Personne ne le sait, mais Pompéi n’a plus que 75 heures à vivre, un peu plus de trois jours avant que l’éruption du Vésuve anéantisse la ville.
    Gilbert Bordes en excellent conteur nous fait vivre les dernières heures de Pompéi à travers plusieurs personnages. Marcus qui cherche ses enfants aidé par son amis Massimus un affranchi converti à la religion chrétienne, Rectina son amour de jeunesse qu’il espère reconquérir mais aussi toute foule de protagonistes représentatifs de la population de Pompéi : Aulus un érudit qui s’est constitué avec son compagnon Clopurnius une inestimable bibliothèque de papyrus, Caelus un affranchi enrichi qui a tout fait pour oublier (et faire oublier) ses origines, tourné vers la politique et prêt à toutes les bassesses pour réussir, Julius le gladiateur, les esclaves dont certains avaient encore moins de valeur qu’un animal domestique… La force de ce roman est de nous plonger dans l’atmosphère de Pompéi, on se promène dans les rues continuellement en travaux (on réparait encore les dégâts des séismes précédents, notamment sur le système de distribution d’eau), on fait du commerce rue de l’Abondance, on assiste aux discussions au forum, on prépare avec les gladiateurs les jeux d’automne, on découvre l’envers du décors avec les esclaves (certaines scènes, à la boulangerie ou à la blanchisserie, sont particulièrement dures)… Les secousses telluriques se font de plus en plus ressentir, les signes avant coureurs de la catastrophe sont nombreux (les animaux pris de folie, les oiseaux qui ont déserté, les fumerolles, l’odeur de souffre, les « geysers » d’eau brulante qui surgissent au beau milieu des routes, les failles qui s’ouvrent dans les jardins…) mais personne, ou presque, ne semble en prendre la mesure. Lorsque le Vésuve entre en éruption le 24 octobre 79, il est midi : chacun vaque à ses occupations. Les Pompéiens voient avec curiosité l’impressionnante colonne noire qui s’élève à des centaines de mètres au dessus du volcan (décrit par Pline le Jeune comme «Un nuage d'une taille et d'un aspect inhabituel… Sa forme rappelait celle d'un arbre et, plus exactement, celle d'un pin. Il se dressait comme un tronc gigantesque et s'élargissait dans les airs en rameaux. »), puis subissent implacablement la chute des scories volcaniques (pierres ponces, rochers) avant d’être balayés par les nuées ardentes… Peu sont parvenus à fuir et à s’en sortir.
    Une lecture instructive, très documentée, que je recommande aux passionnés d’Histoire mais également de romanesque.
    La visite des sites archéologiques de Pompéi et d’Herculanum (à Herculanum il y a moins de monde qu’à Pompéi et les vestiges sont magnifiques) est un incontournable du tourisme de la région napolitaine et suscite beaucoup d’émotions.
    Aujourd’hui la région de Naples est toujours dominée par l’impressionnant volcan et sous la menace d’une nouvelle éruption, le volcan étant toujours actif. Naples et ses environs, c’est quatre millions de personnes… Mais bien pire que l’éruption du Vésuve, c’est le réveil d’un autre volcan de la région qui inquiète les spécialistes, un volcan caché : les champs Phlégréens…
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/volcan-activite-volcanique-italie-pres-de-naples-un-supervolcan-se-reveille-doucement

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    Couverture du livre « La dernière nuit de Pompéi » de Gilbert Bordes aux éditions Xo

    Les Lectures de Cannetille sur La dernière nuit de Pompéi de Gilbert Bordes

    Octobre 79. Les signes se multiplient, notamment de nombreux petits tremblements de terre et des perturbations hydrauliques – puits et cours d’eau asséchés –, mais à Pompéi et tout autour du Vésuve, réputé éteint depuis deux millénaires, personne ne s’inquiète. Il faut dire que, comparées au...
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    Octobre 79. Les signes se multiplient, notamment de nombreux petits tremblements de terre et des perturbations hydrauliques – puits et cours d’eau asséchés –, mais à Pompéi et tout autour du Vésuve, réputé éteint depuis deux millénaires, personne ne s’inquiète. Il faut dire que, comparées au puissant séisme qui dix-sept ans plus tôt a ravagé la région, occasionnant de nombreuses victimes et des dégâts matériels encore visibles, ces dernières anomalies paraissent bien mineures. Et pourtant…

    En un inéluctable compte à rebours qui n’empêche pas, avec un certain suspense, l’espoir du lecteur pour la survie d’au moins quelques personnages, la narration s’enclenche trois jours avant la catastrophe. La vie va son train ordinaire, nous donnant l’occasion d'une plongée dans le quotidien d’une ville romaine, par bien des aspects du récit assez moderne si l’on fait abstraction de l’esclavage, des jeux du cirque et de la répression à l’encontre des tout nouveaux Chrétiens. Le récent séisme ayant fait fuir bon nombre de patriciens – comme Marcus enfin de retour avec l’espoir de retrouver ses enfants et son ancien amour –, la cité encore en reconstruction s’est aussi réorganisée socialement. Parmi les nouveaux riches, l’esclave affranchi Caelus entend bien préserver coûte que coûte ses récents acquis, tandis que d’autres, ruinés ou toujours asservis, tendent une oreille de plus en plus dissidente aux paroles d’égalité chrétienne.

    Dans la nuit du 24 octobre, le Vésuve entre pour de bon en éruption, d’abord en presque une journée d’accumulation de lave à l’intérieur du volcan, engendrant, à cause de la pression, une pluie de pierres ponces aussi destructrice et meurtrière qu’un bombardement, puis, le lendemain, finissant par exploser et cracher des nuées ardentes qui ensevelissent Pompéi et les villes alentours, tuant tout le monde au passage. Ainsi, la ville de Pompéi ne meurt pas en un instant, saisie avec ses habitants dans les postures du quotidien. Tués dans des éboulis ou par la chute des pierres projetées par le volcan, asphyxiés ou soufflés par la première déferlante ardente, les Pompéiens ont pour beaucoup essayé de fuir vers la mer et les navires venus tenter de les sauver sous le commandement de Pline l’Ancien. La narration a donc le temps de nous faire partager leur panique, les scènes de pillage et d’empoignades, les tentatives éperdues pour s’échapper tournant à la certitude d’être pris au piège.

    Imaginés à partir des récits comme ceux de Pline le Jeune ou des restes retrouvés lors des fouilles, les personnages fictifs du roman redonnent vie et chair, le temps de trois jours, à la ville pétrifiée avec tous ses habitants. Après avoir frémi de leur inconscience, l’on est emporté avec eux dans des scènes d’apocalypse qui contrastent violemment avec le silence lunaire du décor de cendres grises qui leur succèdent. Les mots de conclusion, retraçant les faits purement historiques dans leur implacable nudité, n’en résonnent que davantage, en un sombre générique sobrement ouvert sur l’inconnu : le prochain réveil du monstre…

    Une fresque impressionnante, qui, l’imagination de l’écrivain recréant la vie et l’émotion au milieu des cendres et des chantiers de fouille, réussit à nous rendre terriblement proches ces hommes et ces femmes dramatiquement disparus il y deux millénaires. Après tout, n’en sommes nous pas aussi aux signes précurseurs de cataclysmes à venir, d’origine climatique ceux-là ?

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    Couverture du livre « Ceux d'en haut » de Gilbert Bordes aux éditions Presses De La Cite

    Les Lectures de Cannetille sur Ceux d'en haut de Gilbert Bordes

    Ça et là piquée des épaves éventrées de vieilles maisons naufragées, une marée de sapins sombres menace d’étrangler la longue route sinueuse qui monte au hameau de Manilhac-le-Haut, sur le plateau désertique des Millevaches. Là, sous la garde austère d’un château fort en ruines peuplé des seuls...
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    Ça et là piquée des épaves éventrées de vieilles maisons naufragées, une marée de sapins sombres menace d’étrangler la longue route sinueuse qui monte au hameau de Manilhac-le-Haut, sur le plateau désertique des Millevaches. Là, sous la garde austère d’un château fort en ruines peuplé des seuls fantasmes d’un trésor oublié, une poignée d’habitants subsistent, serrés dans leur promiscuité mutique, impénétrable à l’étranger.

    C’est en ces lieux d’un autre temps que Laurent Lerault, peintre déserté par le succès, est venu enterrer ses tourments. Jusqu’à ce qu’une nuit d’hiver, il disparaisse mystérieusement, évaporé sur les quelques centaines de mètres séparant le bistrot de son domicile. Peu rassurée par la molle enquête des gendarmes, sa fille Fanny, par ailleurs encore sous le coup d’une rupture sentimentale, quitte la capitale pour venir se faire elle-même une idée de la situation. La voilà très vite aux prises avec les non-dits et les sous-entendus dans lesquels se claquemure le village.

    Gilbert Bordes pimente d’une pincée de suspense et d’un soupçon de romance cette histoire du terroir où se retrouve, comme toujours, beaucoup de lui-même. Lui dont le coeur bat au rythme de ses souvenirs d’enfance limousine et qui n’est jamais plus heureux qu’au contact de ses essentiels : la simplicité et l’authenticité d’une vie au naturel, loin des mirages et des affèteries de la ville, nous propose de passer outre l’âpreté d’un pan de ruralité subsistant à l’écart du monde et de nous plonger, le temps d’une aventure agréablement intrigante, dans l’intimité, pleine de jalousies et de médisances, mais aussi de solidarité et de chaleur humaine, d’une toute petite bourgade attachée à sa tranquillité.

    A son habitude, l’écrivain se montre peu enclin à céder longtemps à la noirceur. Et si les loups – bêtes et humains – viennent ici inquiéter le lecteur au diapason des personnages, ce n’est que pour mieux l’attendrir au contact du désarroi de parents démunis, de la timidité d’un pisciculteur passionné, ou encore de la soif d’amour et de reconnaissance d’un simplet pas si bête.

    Tendre et bienveillant comme les précédents, ce dernier roman rural de l’auteur s’agrémente toutefois de davantage de suspense et se laisse dévorer sans déplaisir.

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