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Gerd Brantenberg

Gerd Brantenberg

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Avis sur cet auteur (11)

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    Couverture du livre « Les filles d'Egalie » de Gerd Brantenberg aux éditions Zulma

    Sophie Scuto sur Les filles d'Egalie de Gerd Brantenberg

    « Les filles d’Égalie » de Gerd Brantenberg est une dystopie, sortie en 1977 en norvégien et en 2021 en français.
    L’Égalie est une société inversée (d’après nos standards) ; les femmes occupent les métiers de direction, ce sont elles qui procréent donc elles ont le pouvoir, et les hommes...
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    « Les filles d’Égalie » de Gerd Brantenberg est une dystopie, sortie en 1977 en norvégien et en 2021 en français.
    L’Égalie est une société inversée (d’après nos standards) ; les femmes occupent les métiers de direction, ce sont elles qui procréent donc elles ont le pouvoir, et les hommes s’occupent des enfants et de la maison, les métiers les plus pénibles parce qu’ils ont la force.

    Ce livre est très déstabilisant, perturbant, dans sa façon d’aborder les choses et son écriture ; tout est écrit au féminin : Qu’elle fait bon vivre en Égalie !

    À mettre entre toutes les mains…

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    Couverture du livre « Les filles d'Egalie » de Gerd Brantenberg aux éditions Zulma

    ziggy sur Les filles d'Egalie de Gerd Brantenberg

    Les filles d’Egalie est une satire de notre société. C’est une société imaginaire et inversée par rapport à la nôtre, un matriarcat où les femmes détiennent le pouvoir , oppriment les hommes qui sont le sexe vulnérable et les dominent jusque dans la langue. Elles utilisent des arguments...
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    Les filles d’Egalie est une satire de notre société. C’est une société imaginaire et inversée par rapport à la nôtre, un matriarcat où les femmes détiennent le pouvoir , oppriment les hommes qui sont le sexe vulnérable et les dominent jusque dans la langue. Elles utilisent des arguments biologiques pour assoir leur « maîtressise » sur les hommes. Etant donné qu’ ils sont plus forts qu’elles, leur sont assignées les tâches les plus pénibles comme la garde des enfants et toutes les tâches ménagères. Les femmes sont ,quant à elles, mieux adaptées aux travaux non physiques comme gouverner le pays ou occuper des postes de décision.
    Les hommes minaudent et se pomponnent afin d’obtenir des femmes un PPP ( Pacte de Protège Paternité) qui fait d’eux les esclaves de leur épouse mais leur assure une vie confortable à l’abri du besoin. Ils doivent pointer tous les mois au planning paternel et avaler leur pilule contraceptive sous la surveillance de deux femmes fonctionnaires.
    Imaginer un monde où des jeunes hommes sont obligés de porter un soutiv (soutien verge) et d’attendre patiemment, au bal des débutants, qu’une jeune fille daigne les inviter à danser. Un monde où les garçons qui veulent devenir « marines pêcheuses » ont l’obligation de rester à la maison pour élever les enfants et répondre aux moindres désirs de leur femme quand elle rentre du travail.
    C’est le cas de Pétronius, le fils de Ruth Brame, Directrice du « Directriçoire » de la société coopérative d’Etat et de Kristoffer, que nous allons suivre. Il a quinze ans au début du roman et s’apprête à faire son entrée dans le monde au bal des débutants et rêve de se libérer de sa condition « d’homme objet ». Il va mener un mouvement de révolte et de contestation contre cette société qui ne laisse aucune place à ses semblables.
    « Les filles d’Egalie » est un roman un peu déstabilisant à lire au début mais , somme toute, agréable, malgré quelques longueurs en seconde partie. L’auteure est allée jusqu’à jouer sur la langue pour inverser tous les cas où le masculin l’emporte, tels : « Elle était une fois », « si elle vous plait » pour s’il vous plait, les « fumains » pour humains, le « reinaume » pour royaume, « Oh ma Déesse » pour « Oh mon Dieu », tous les métiers sont au féminin. L’ouvrage relève des défis considérables de traduction. Une fois les nouveaux codes acceptés, on comprend à quel point la langue est le reflet et le moteur de la pensée et quel est son impact sur la société.
    Malgré sa première parution en 1977, ce livre n’a pas pris une ride et arrive à point nommé dans une société où les débats linguistiques et les revendications féministes sont légion .
    Une belle découverte que ce roman culte Norvégien écrit 45 ans plutôt, traduit dans le monde entier et enfin arrivé chez nous en 2022.

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    Couverture du livre « Les filles d'Egalie » de Gerd Brantenberg aux éditions Zulma

    Sofiert sur Les filles d'Egalie de Gerd Brantenberg

    " La fumanite. Ma déesse. Les vignes de la Seigneuresse. Soutien-verge. Depuceaute. Une coureuse de calecons. Se cypriner. Clitocrate. Bloody Marius. Elle fait beau. Matriotisme. Les gouins. Le reinaume animal. Karla Amaryx."
    Voici quelques exemples savoureux des créations linguistiques de...
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    " La fumanite. Ma déesse. Les vignes de la Seigneuresse. Soutien-verge. Depuceaute. Une coureuse de calecons. Se cypriner. Clitocrate. Bloody Marius. Elle fait beau. Matriotisme. Les gouins. Le reinaume animal. Karla Amaryx."
    Voici quelques exemples savoureux des créations linguistiques de Gerd Brantenberg dans sa dystopie matriarcale parue en 1977 en Norvège.
    Dans ce roman, elle présente une société où les femmes ont toujours eu le pouvoir, y compris dans la langue. Non comme une victoire féministe mais comme un état de fait, induit par la biologie. Ce sont les femmes qui mettent les enfants au monde, qui assurent la survie de l'humanité. Il est donc logique qu'elles exercent tous les pouvoirs. Elles cultivent la terre et les océans puisqu'elles incarnent la fécondité, elles occupent tous les postes à responsabilité puisque les hommes sont frivoles et s'épanouissent dans la paternité. La contraception est prise en charge par les hommes puisque ce sont eux qui produisent les spermatozoïdes.
    L'éducation des garçons est centrée sur les travaux ménagers et l'éducation des enfants, les sports leur sont déconseillés et on leur apprend à se mettre en valeur pour plaire aux femmes.
    L'auteure décline tous les codes politiques, économiques, sociologiques, historiques et scientifiques qui attestent de la supériorité des femmes, de la même manière que notre histoire patriarcale le fait depuis des siècles.
    Ce miroir inversé met ainsi l'accent sur toutes les supercheries qui ont jalonné l'histoire des femmes en utilisant l'effet comique pour en démontrer l'injustice.

    Dès que ces codes sont posés , en commençant le roman par un cocasse bal des débutants où de jeunes garçons empotés font tapisserie, on comprend rapidement à quel point la langue influe sur la pensée et  impacte le fonctionnement de la société.
    Lorsque la grammaire se met au diapason du féminin, lorsque celle-ci l'emporte dans toutes les circonstances, le système de domination s'inverse. De la même manière, les garçons obligés de porter un soutiv ( soutien-verge) inconfortable alors que les filles vont seins nus, et les contraintes corporelles de genre sont ridiculisées.

    "Ce sont les femmes qui décident de ce qui est essentiel et de ce qui est accessoire. Ce sont les femmes qui écrivent l'histoire."
    Il fallait donc ici aussi introduire un mouvement de protestation dans cette pseudo-démocratie, puisqu'il s'agit d'une satire de notre société. L'apparition des masculinistes, en miroir des féministes et non en référence au mouvement actuel, reprend toutes les pérégrinations, les débats et les courants de l'histoire du mouvement. Avec ce constat implacable :
    " Le problème, c'est que nous n'entendons pas ou peu parler de ces révoltes et de ces sociétés patriarcales parce que nous vivons dans une société matriarcale. Les historiennes sont des femmes. Les anthropologues n'écrivent pas sur le sujet. Et les anthropologues sont elles aussi des femmes. "

    Il faut saluer l'inventivité de l'écriture, l'intelligence de la satire et le comique du roman, même si l'histoire n'est pas toujours à la hauteur des enjeux politiques.

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    Couverture du livre « Les filles d'Egalie » de Gerd Brantenberg aux éditions Zulma

    clementine.litteraire sur Les filles d'Egalie de Gerd Brantenberg

    Et si on réinventait les codes? Imaginez une société dominée par les femmes depuis des millénaires. Une société matriarcale où les hommes ne seraient plus des sujets et où ils auraient peur de se promener tard dans les rues. Une société où il ferait bon vivre pour les femmes et… un peu moins...
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    Et si on réinventait les codes? Imaginez une société dominée par les femmes depuis des millénaires. Une société matriarcale où les hommes ne seraient plus des sujets et où ils auraient peur de se promener tard dans les rues. Une société où il ferait bon vivre pour les femmes et… un peu moins pour les hommes. C’est ce que fait l’autrice norvégienne Gerd Brantenberg dans cette dystopie jubilatoire.

    Pétronius, quinze ans, va faire son entrée dans le monde d’Egalie avec une tradition vieille comme le monde, le bal des débutants. Peu sûr de lui et rêvant d’émancipation, il va se confronter à la violence et aux idées reçues d’une société matriarcale où les femmes dominent tout et ne voient pas où est le problème. Grâce à sa soif de liberté et des rencontres déterminantes, il réussira à trouver sa propre voie.

    Ce roman est une merveille d’intelligence et d’humour. Sur ce thème délicat qui aurait vite pu tourner à la caricature, Gerd Brantenberg crée une fable subtile et brûlante d’actualité qui ne peut que faire réfléchir. Les personnages sont très réussis, loin d’être manichéens et apportent tous quelque chose à l’intrigue. C’est un roman très bien construit et véritablement passionnant. Il montre à quel point le patriarcat impacte tous les pans de la société. C’est une manière très pertinente de montrer que les qualités qu’on attribue généralement aux femmes dans notre société (soumission, coquetterie,..) ou aux hommes (esprit d’initiative, rationalité,...) ne sont absolument pas innées et résultent uniquement de la manière dont est pensée notre société.

    Un roman passionnant et édifiant. A mettre entre toutes les mains !

    Ce roman qui a été publiée pour la première fois en Norvège en 1977 n’avait encore jamais été traduit en français. Heureusement que les éditions zulma ont réparé cette erreur !
    Il faut également noter l’excellente traduction de Jean-Baptise Coursaud car la langue elle-même est un instrument de domination féminine à Egalie et certains termes ont dû être très difficiles à adapter en français.

Bibliographie de Gerd Brantenberg (1)

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