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Gael Aymon

Gael Aymon
Gaël Aymon est scénariste et producteur de profession, il n'écrivait jusque-là que pour son plaisir. Il a publié un premier album, La princesse Rose-Praline, chez Talents Hauts en octobre 2010.

Avis sur cet auteur (12)

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    Couverture du livre « Une nuit de mon enfance » de Gael Aymon aux éditions Nathan

    Cassy59 sur Une nuit de mon enfance de Gael Aymon

    Ce roman est le deuxième que je lis de Gaël Aymon, le premier étant Ma réputation, sur la thématique du harcèlement scolaire.

    Dans Une nuit de mon enfance, le lecteur rencontre Aurore, une adolescente de dix-sept ans, émancipée et qui occupe un poste de surveillante dans une école. Dès les...
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    Ce roman est le deuxième que je lis de Gaël Aymon, le premier étant Ma réputation, sur la thématique du harcèlement scolaire.

    Dans Une nuit de mon enfance, le lecteur rencontre Aurore, une adolescente de dix-sept ans, émancipée et qui occupe un poste de surveillante dans une école. Dès les premières lignes, on découvre qu’elle a vécu un événement tragique dans son enfance, dont elle ne s’est jamais remise. Elle s’est éloignée de sa famille, a arrêté les études, s’est totalement coupée de son ancienne vie. Si Aurore souhaite avancer, elle n’aura d’autre choix que celui d’affronter ses vieux démons.

    Pour commencer, elle va retrouver Trevor, un jeune anglais qui a séjourné avec ses parents dans le gite de la famille d’Aurore, pour les vacances. C’est durant ces vacances que le monde d’Aurore s’est écroulé. Revoir le jeune homme est l’occasion pour elle de pouvoir parler, obtenir des réponses et se délester de la culpabilité qui habite l’héroïne. Mais rien ne se passera comme prévu et Aurore n’est pas au bout de ses surprises.

    J’ai profondément été touchée par le personnage principal du récit. Aurore est mal dans sa peau, en échec et devenue presque marginale. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, sans plaisirs dans la vie ni projets d’avenir. J’ai moins été convaincue par les personnages secondaires, Trevor qui est un jeune homme complexe, torturé et dont on ne sait finalement pas grand chose en refermant le roman. De même pour Célia, la sœur aînée d’Aurore, comment a-t-elle vécu l’événement ? Ce roman est trop court pour que ces deux personnages soient suffisamment développés. De ce fait, l’intrigue en pâti car le déroulé est trop rapide. Malgré quelques points négatifs, j’ai été conquise par le style d’écriture et par l’univers marin, très présent.

    Un roman à la fois thriller, conte contemporain et roman pour adolescents que je conseille de lire à partir de 14 ans.

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    Couverture du livre « Une nuit de mon enfance » de Gael Aymon aux éditions Nathan

    Ghislaine Degache sur Une nuit de mon enfance de Gael Aymon

    Les souvenirs d’une nuit de cauchemar que la narratrice avait cru ensevelir à jamais refont surface, les souvenirs d’une nuit de son enfance.
    La vie d’Aurore a basculé quand, à l’âge de 6 ans, elle a provoqué accidentellement la noyade d’un père de famille, Mark Seddon, qui avait loué le gîte à...
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    Les souvenirs d’une nuit de cauchemar que la narratrice avait cru ensevelir à jamais refont surface, les souvenirs d’une nuit de son enfance.
    La vie d’Aurore a basculé quand, à l’âge de 6 ans, elle a provoqué accidentellement la noyade d’un père de famille, Mark Seddon, qui avait loué le gîte à ses parents. Depuis cet événement dramatique qui a brisé une famille, privé un fils de son père et obligé ses parents à vendre le gîte, elle est incapable d’avancer et de dépasser sa culpabilité.
    À 17 ans, émancipée et sans diplôme si ce n’est le BAFA, elle a néanmoins trouvé un poste d’animatrice à la Petite École internationale, un boulot qui pour elle est la planque parfaite. Elle s’y sent invisible et c’est tout ce qu’elle demande. Pour elle, « une horde d’enfants privilégiés ne sera jamais aussi indomptable que mes cauchemars. »
    Après un dîner raté avec sa sœur Célia, elle décide de retrouver Trevor Seddon, le fils de ce couple de touristes anglais lié comme elle à ce drame et au lac de son enfance.
    Elle découvre de terribles secrets…
    Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ?
    Tout le talent de Gaël Aymon consiste à nous amener, par brefs retours en arrière sur cette fameuse nuit, à une réponse complètement inattendue et bouleversante.
    Une nuit de mon enfance est un thriller psychologique prenant et captivant de bout en bout.
    L’écriture tranchante et vive, claire et concise de Gaël Aymon décrit à merveille, toujours avec finesse et sensibilité des personnages forts, aux sentiments complexes. Ceux de l’héroïne, Aurore, sont particulièrement bien analysés et décryptés, notamment ce sentiment de culpabilité qui la traverse de façon récurrente et ne la quitte pour ainsi dire jamais, étant à la source de tous ses tourments. Trevor, devenu baryton-basse, va s’avérer un personnage plus compliqué qu’il n’y paraît au premier abord et difficile à cerner. Il faudra bien attendre la fin du récit pour comprendre qui est qui.
    C’est justement la montée en tension qui se fait crescendo qui apporte toute sa saveur à cette lecture.
    Cette nuit de cauchemar avec ce terrible accident que Aurore pense avoir provoqué met en avant plusieurs thèmes violents tels le viol et l’inceste mais l’auteur sait les aborder de façon très juste, avec beaucoup de délicatesse et de sobriété.
    Gaël Aymon met aussi l’accent sur le poids que peuvent avoir les mots. Des mots dont les parents n’ont parfois pas conscience de la portée qu’ils peuvent avoir sur de jeunes enfants. Des mots prononcés sans penser qu’ils peuvent être entendus par des oreilles aux aguets.
    En effet, si les mots peuvent donner des ailes et aider les enfants à se développer, ils peuvent aussi gangrener l'estime de soi jusqu'à l'âge adulte. C’est entre autre ce qui s’est passé pour Aurore qui a entendu par mégarde des propos dévalorisants sur son physique…
    Une nuit de mon enfance, de Gaël Aymon, même s’il est au départ un bouquin pour ados plaira à tout lecteur amateur de thriller psychologique se terminant en conte moderne.
    Pour ma part, l’auteur a su m’emporter dans cette enquête où drame, action, paranoïa mais aussi entraide sont au rendez-vous, le tout rehaussé par quelques petits traits d’humour.
    Merci aux éditions Nathan et à Babelio qui m’ont offert, avec Une nuit de mon enfance de Gaël Aymon, de belles heures de lecture.
    Chronique illustrée à retrouver sur https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/06/gael-aymon-une-nuit-de-mon-enfance.html

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    Couverture du livre « Ma réputation » de Gael Aymon aux éditions Actes Sud Junior

    Cassy59 sur Ma réputation de Gael Aymon

    Ce qui différencie Laura, quinze ans, des autres adolescentes de son âge, c’est peut-être le fait de traîner avec les garçons. Elle a plus d’affinités avec eux qu’avec les filles. Quand Sofiane, qui fait partie de sa bande, tente de l’embrasser et que Laura repousse ses avances, son monde...
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    Ce qui différencie Laura, quinze ans, des autres adolescentes de son âge, c’est peut-être le fait de traîner avec les garçons. Elle a plus d’affinités avec eux qu’avec les filles. Quand Sofiane, qui fait partie de sa bande, tente de l’embrasser et que Laura repousse ses avances, son monde s’écroule. Sa bande d’amis la rejette et Sofiane répand des rumeurs terribles sur elle. Très rapidement, elle devient la risée de tous et une véritable paria au sein de son lycée. Elle se retrouve complètement seule, moquée et insultée au quotidien. Et quand d’autres rumeurs apparaissent sur les réseaux sociaux, la situation devient rapidement incontrôlable. Chaque lycéen peut être confronté de près ou de loin au harcèlement scolaire. Ce roman, très court, en parle de manière concrète. On s’identifie aisément à Laura et ce qu’elle vit nous serre le cœur. Elle m’a fait beaucoup de peine et j’ai été touchée par le fait qu’elle ne parvient pas à parler à ses parents ni à ses professeurs. Gaël Aymon cerne bien les différentes catégories d’élèves confrontés aux problèmes : les harceleurs, les victimes et les lâches qui préfèrent se rallier aux harceleurs pour ne pas être harcelés. Un roman coup de poing qui dénonce le harcèlement scolaire !

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    Couverture du livre « Grim, fils du marais » de Gael Aymon et Violaine Leroy aux éditions Nathan

    Sophie Gauthier sur Grim, fils du marais de Gael Aymon - Violaine Leroy

    Je garde une impression assez mitigée après la lecture du livre de Gaël Aymon. En effet, si j'ai été absolument épatée par la richesse et l'inventivité de l'univers dans lequel évoluent les personnages, j'ai parfois eu du mal à me représenter le fonctionnement de cette société où règne la...
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    Je garde une impression assez mitigée après la lecture du livre de Gaël Aymon. En effet, si j'ai été absolument épatée par la richesse et l'inventivité de l'univers dans lequel évoluent les personnages, j'ai parfois eu du mal à me représenter le fonctionnement de cette société où règne la prédétermination.

    Cela tient probablement au fait que le récit soit construit autour du seul point de vue de Grim, un enfant justement prédestiné à tout ignorer et, au début, incapable de communiquer avec les autres. Si bien que tous les repères du lecteur disparaissent et qu'il lui faut accepter de ne se laisser porter que par la narration. Par exemple, le vocabulaire désignant les lieux et les fonctions se réfère, au début, à la société des abeilles (la Ruche, le grand nid, le couvain, la Reine...) et il m'a été difficile de m'imaginer les personnages comme des humains. De plus, les rôles de chaque "caste" de cette société ne prennent sens que très tardivement dans le récit : que sont les Damoiseaux et Damoiselles ? Quelle est leur origine ? Sont-ils enfants des Dames et des Sieurs des Haras, comme les chapitres 7 et 8 le laissent entendre ? Ou bien sont-ils enfants de la Reine comme le raconte Ukim (p. 308) "C'étaient des bébés minuscules, qui étaient envoyés par les quatre tunnels dans les quatre zones du Palais : une pour les enfants Auxiliants, une pour les Servants, une pour les Combattants, et une autre pour vous, mes Damoiselles et mes Damoiseaux !" ?

    La fin du roman apporte, certes, beaucoup de réponses et si les principes de cette société deviennent plus clairs, un certain flou a continué, pour moi, de baigner tout ce qui amène l'issue du récit. Le foisonnement de cet univers le rend complexe à appréhender dans le détail, en tout cas lors d'une première lecture. Les difficultés de compréhension viennent également, me semble-t-il, du style de la narration. Pris en charge par Grim, enfant muet, ayant grandi hors la société où il se trouve projeté, le récit est conduit dans un registre familier oralisé (absence de marques de négation, ellipses syntaxiques, pas toujours de concordance des temps). Ce qu'il voit est, pour lui, incompréhensible car il ne possède pas les codes régissant cette organisation sociale. Le lecteur est donc dans la même situation, ce qui permet l'identification, le suspense et la crainte. La cohérence de ces choix narratifs est indiscutable, mais il n'en reste pas moins que cette écriture ajoute, à mon avis, une difficulté de compréhension. Mais peut-être que des lecteurs plus jeunes y seront moins sensibles que moi !

    Ce qui m'apparaît, en revanche, extrêmement stimulant et fécond ce sont les thématiques portées par ce roman étonnant. Que ce soit les résonances avec notre société actuelle, le respect des différences, les significations philosophique, politique, sociale, du "vivre ensemble", la définition de la rébellion, la cruauté d'un monde fondé sur l'apparence, ou les risques des manipulations génétiques, les sujets de réflexion ne manquent pas ! En ce sens, le roman de Gaël Aymon ouvre tout un champ d'interprétations d'une richesse considérable et permet de prolonger l'aventure de Grim par de multiples débats tant littéraires que philosophiques.