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Frantz Duchazeau

Frantz Duchazeau

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    Couverture du livre « Les derniers jours de Robert Johnson » de Frantz Duchazeau aux éditions Sarbacane

    BD APRÈS BD sur Les derniers jours de Robert Johnson de Frantz Duchazeau

    En 1938, Robert Johnson à vingt-sept ans, à mi-chemin entre l'errance du vagabond et l'élégance du dandy, il arpenta en costume rayé les routes poussiéreuses du Mississippi avec sa guitare et une bouteille de Bourbon.

    « Ma route est aussi noire que la nuit »

    L'histoire nous plonge dans le...
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    En 1938, Robert Johnson à vingt-sept ans, à mi-chemin entre l'errance du vagabond et l'élégance du dandy, il arpenta en costume rayé les routes poussiéreuses du Mississippi avec sa guitare et une bouteille de Bourbon.

    « Ma route est aussi noire que la nuit »

    L'histoire nous plonge dans le voyage intérieur d'un homme marqué par la douleur et le tourment, portant en lui les cicatrices d'un passé douloureux, tandis que le musicien est espéré sur la scène du Carnegie Hall à New York. Distillant sa musique un peu partout dans les villes du Sud, les flash-back nous ramènent à une enfance marquée par l'abandon paternel, la violence d'un beau-père, les champs de coton, et plus tard, la perte de sa femme.

    « Je suis mort. Ce n'est pas la première fois. Mon pauvre Bob, tu es mort depuis longtemps. Souviens-toi de cette petite lumière. Elle s'est éteinte trop vite. La première fois, c'est lorsque tu m'as abandonné Mama. »

    Ce récit, construit comme une course contre la montre, peut parfois nous égarer dans ses détours temporels. Entre les routes poussiéreuses et les lieux où résonne le blues, Robert Johnson s'enivre d'alcool et s'abandonne dans les bras de ses rencontres féminines pour tenter d'éloigner un instant les fantômes de sa vie. La musique, la tristesse, le doute, la poussière, la pauvreté, le racisme, la mélancolie, l'alcool, l'autodestruction et le fatalisme imprègnent les pages de l'album.

    Les illustrations, saisissantes en noir et blanc, charbonneuse, captivent par leur détail, leur finesse et leur puissance. Les paysages sont magnifiquement rendus, les visages expriment toute une palette d'émotions, les décors dépeignent une poésie envoûtante, les scènes sont vivantes et les ambiances sublimes.

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    Couverture du livre « Les derniers jours de Robert Johnson » de Frantz Duchazeau aux éditions Sarbacane

    bulle.noire sur Les derniers jours de Robert Johnson de Frantz Duchazeau

    Août 1938, Robert Johnson meurt. Lui qui a passé sa vie à la saborder, qui a pleuré sa mère, sa femme morte en couches avec leur bébé, lui qui a cherché son vrai paternel, lui qui a vu dans la musique, l'harmonica puis la guitare, le moyen de mettre de la lumière autour de lui...lui qui disait...
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    Août 1938, Robert Johnson meurt. Lui qui a passé sa vie à la saborder, qui a pleuré sa mère, sa femme morte en couches avec leur bébé, lui qui a cherché son vrai paternel, lui qui a vu dans la musique, l'harmonica puis la guitare, le moyen de mettre de la lumière autour de lui...lui qui disait avoir passé un pacte avec le diable arrive au bout de sa route.

    Une route bien accidentée, pleine d'alcool, de souffrances et d'errances entre bagarres et aventures féminines. Après "Le rêve de Meteor Slim" paru en 2008, Frantz Duchazeau retrouve le blues et narre le parcours chaotique d'un des meilleurs guitaristes du genre. Un album que l'on savoure d'autant plus que les 222 planches avaient disparu (pour ceux qui se souviennent de l'appel lancé par Frantz Duchazeau sur les réseaux).

    Et c'est vrai qu'elles sont magnifiques ces planches en noir et blanc, au trait charbonneux, plantant bien le décor sudiste des Etats-Unis et exprimant fortement la douleur d'un homme perpetuellement en mouvement. Pour New-York et espérer aller en studio, jouer au Carnegie Hall, pour trouver son père, pour éviter la misère...

    Ce très beau livre tombe idéalement pour raviver la mémoire et tracer le parcours d'un musicien à la carrière courte mais qui reste une référence pour beaucoup. Il tente également d'éclaircir une mort qui reste mystérieuse... une très belle lecture !

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    Couverture du livre « Debout les morts : fantaisie macabre » de Frantz Duchazeau aux éditions Sarbacane

    Lionel Arnould sur Debout les morts : fantaisie macabre de Frantz Duchazeau

    Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net


    C’est la deuxième BD en quelques mois, à ma connaissance du moins, qui sort sur ce thème de la fameuse Fête des morts au Mexique. Mais attention, pas n’importe quel Mexique, le Mexique colonial des années 1920 où, malgré la récente...
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    Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net


    C’est la deuxième BD en quelques mois, à ma connaissance du moins, qui sort sur ce thème de la fameuse Fête des morts au Mexique. Mais attention, pas n’importe quel Mexique, le Mexique colonial des années 1920 où, malgré la récente Revolución de 1910, les grands propriétaires terriens d’origine espagnole font encore la loi. Dépeints ici comme d’odieux personnages (ce serait compliqué de faire autrement), ces derniers ont ici à faire avec une nouvelle armée révolutionnaire constituée principalement des paysans révolutionnaires ayant perdu la vie dans le récent conflit intérieur.

    Alors, certes, on assiste à de joyeux massacres de nauséabonds colons blancs racistes ou l’humour permet de dédramatiser un peu la chose, mais je reste tout de même perplexe devant le dessin de Frantz Duchazeau. En effet, autant je trouve qu’il peut nous pondre des cases vraiment superbes, tout en nuances et avec un trait parfaitement assuré, autant certaines cases, voire certaines pages, me donnent une impression de fouillis un peu brouillon. C’est notamment le cas justement pour les scènes de massacres collectifs, avec des proportions totalement décalées chez les personnages (hypertrophie de la tête bien souvent, rappelant les gravures caricaturales des XVIIIe et XIXe siècles). Alors, c’est peut-être fait exprès, mais ajouté à cela un trait beaucoup plus approximatif, le ressenti est plutôt brouillon et je trouve cela dommage.

    Pour le reste, le scénario est intéressant et met le doigt sur les ignobles relations de dominations qui se sont installées dans le « Nouveau Monde » pendant les siècles qui ont suivi l’arrivée de Christophe Colomb ou même Hernán Cortés, et c’est tout à son honneur.

    Bref, une lecture assez sympathique mais qui aurait peut-être mérité un traitement graphique parfois plus abouti.

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    Couverture du livre « Le peintre hors-la-loi » de Frantz Duchazeau aux éditions Casterman

    Francinemv sur Le peintre hors-la-loi de Frantz Duchazeau

    Frantz Duchazeau a laissé Mozart à Paris pour suivre les traces de Lazare Bruandet dans la forêt de Fontainebleau. Alors Mozart, tout le monde connaît, mais Bruandet ? Un nom découvert lors de recherches concernant la peinture du XVIIIe siècle qui a fait tilt, un peintre paysagiste dont on sait...
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    Frantz Duchazeau a laissé Mozart à Paris pour suivre les traces de Lazare Bruandet dans la forêt de Fontainebleau. Alors Mozart, tout le monde connaît, mais Bruandet ? Un nom découvert lors de recherches concernant la peinture du XVIIIe siècle qui a fait tilt, un peintre paysagiste dont on sait peu de choses si ce n’est que, révolutionnaire de 89 désabusé, il était porté sur la dive bouteille, prenait facilement la mouche, sortait son épée à la moindre escarmouche et fut contraint de se terrer en forêt pour échapper à la maréchaussée. Il n’en fallait pas plus pour enflammer l’imagination de Frantz Duchazeau qui, dans l’album Le peintre hors-la-loi paru aux Éditions Casterman, comble les vides et nous dresse avec panache le portrait romancé de cet homme hors norme qui n’aimait rien tant que peindre hors les murs.

    « Ils ont raccourci l’cochon !... » Nous sommes le 21 janvier 1793 et l’cochon n’est autre que le roi. Indifférent aux clameurs qui montent de la rue, Bruandet quitte précipitamment la couche de sa maîtresse, pris d’une pulsion irrésistible d’aller peindre. Semblant ignorer le déchaînement de violence qui l’entoure, il foule le pavé à grandes enjambées quand au détour d’une rue il rencontre son ami Jean Duplessis-Bertaux et tous deux vont se rincer le gosier au « Petit Don Quichotte », la taverne du coin. Après de vives discussions bien arrosées mêlant considérations sur la peinture et narration d’actes révolutionnaires révolus, c’est un Bruandet en pétard la bouteille à la main qui quitte l’endroit. « Que faire quand le ciel n’est plus à la hauteur de vos rêves ? Que faire d’autre en ce monde à part s’enivrer ?! Peindre, jusqu’à en crever!! ». Et c’est là qu’il aperçoit sa concubine en galante compagnie. Il la suit jusqu’à l’appartement et dans un accès de rage la défenestre. Fuyant la gendarmerie nationale tout juste née, il se réfugie dans la forêt de son enfance non sans avoir récupéré au passage son matériel de peintre. Son seul désir ? Peindre, encore et toujours, peindre le plus fidèlement possible cette nature si belle et rien d’autre. Mais la campagne n’est pas aussi paisible qu’on pourrait le croire au premier abord. On y croise brigands, milices citoyennes et soldats se livrant à toutes sortes d’exactions. Les villageois tout comme les moines qui l’ont accueilli aspirent à se défendre. Ajoutons à cela les souvenirs et traumatismes de l’enfance qui remontent à la surface par vagues successives et la rencontre d’Hollandine, la fille d’un aubergiste. Autant dire que, à son grand dam, notre peintre se verra souvent contraint de délaisser le pinceau au profit de l’épée voire du pistolet ...

    De la réalité à la fiction
    L’auteur retranscrit parfaitement le climat de violence et de peur qui régnait à Paris comme dans les campagnes durant La terreur. Après la toile de fond, passons au sujet principal de notre histoire.
    Naturaliste avant l’heure, en rupture avec le cadre institutionnel de l’époque, Lazare Bruandet, (1755-1804) était un adepte de la peinture en plein air qu’il pratiquait dans les forêts environnant Paris, s’avérant être un précurseur en ce domaine puisque ce modus operandi alors courant en Italie et les pays flamands n’arrivera qu’une trentaine d’année plus tard en France avec les artistes de l’école de Barbizon. Il défenestra effectivement sa compagne qu’il soupçonnait d’infidélité et alla se mettre au vert dans les ruines d’un ancien prieuré. C’est de cet épisode bien précis qu’il est question dans l’album. Le bédéiste va combler les lacunes de la biographie en imaginant les aventures qui auraient pu lui arriver. Il lui inventera une enfance, faisant ainsi de ce personnage un être complexe, tourmenté, en proie à ses démons et ses souffrances. Quant à l‘amitié imaginaire avec Berteaux (peintre, dessinateur graveur bien réel qui assista effectivement à l’exécution de Louis XVI) elle lui servira à exprimer de façon vivante le point de vue sur l’art de Bruandet, ce fustigeur des salons qui faisait si peu de cas de la postérité.


    Quand un bédéiste portraiture un paysagiste
    Angoumoisin monté à Paris, Frantz Duchazeau a fait ses débuts dans divers journaux et magazines tels Spirou et Mickey. Après avoir produit plusieurs albums scénarisés par d’autres dont Gwen de Bonneval et Fabien Vehlmann, il œuvre désormais en solo. L’art est souvent présent dans l’univers de l’auteur. Avant de s’attaquer à la peinture, il a parcouru le domaine musical à travers Le Rêve de Meteor Slim (2008), Les jumeaux de Conoco Station (2009) Blackface Banjo (2013), tous 3 parus aux éditions Sarbacane, Lomax (2011, Dargaud) et enfin Mozart à Paris publié tout comme Le peintre hors-la-loi chez Casterman. Outre l’éditeur, on peut noter une similitude entre les deux albums dans le traitement graphique, les vues de Paris étant très vite remplacées par celles de la campagne. Mais ici, ce qui frappe avant tout c’est la beauté et le réalisme des compostions représentant la ruralité du XVIIIème siècle. S’il n’a pas reproduit de tableaux de Bruandet (sauf un, selon ses dires), Frantz Duchazeau s’est inspiré de plusieurs paysagistes du XIXe siècle et le résultat est bluffant. Précisons également qu’il utilise une palette graphique extrêmement variée servant à merveille le scénario. Le côté gravure ancienne est particulièrement mis en valeur dans les scènes parisiennes et les paysages de ruines. Les scènes équestres sont de facture plus classique et le rendu est fort élégant. Son trait charbonneux retranscrit à la perfection les tourments du peintre au visage de plus en plus terrifiant, se désagrégeant presque. Le dessinateur étant un pur adepte du noir et blanc, c’est la coloriste Drac qui œuvrera pour la mise en couleur et viendra ainsi apporter une touche finale harmonieuse de toute beauté. Mais toutes ces images ne sont pas que belles : elles sont narration en elles-mêmes et témoignent du formidable talent de conteur, de la très grande maîtrise de la mise en scène et du découpage taillé au cordeau de l’auteur. Planches muettes contemplatives et scènes d’actions rythment ce récit picaresque. La qualité et la profondeur du texte viennent parachever le tout.

    Formidable récit hors-air-du-temps que ce peintre hors-la-loi !. Avec un tel personnage, on est loin du politiquement correct. Qu’est ce que ça fait du bien !!!

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