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« Les dames de Rome » de Françoise Chandernagor. Elle aussi est une auteure que j’aime beaucoup. Ce roman est la suite des « enfants d’Alexandrie » Nous partageons l’enfance de Séléné, fille de Cléopâtre et de Marc-Antoine, de ses dix à ses vingt ans. C’est une histoire très violente. J’ai eu du mal à entrer dans cette Histoire. Ce que j’ai préféré lire, fut les notes de l’auteur en fin d’ouvrage où elle reprend son roman en trente pages, mais sous l’angle historique pur, références et état des connaissances actuelles sur le sujet. J’aurais très certainement dû commencer par cela.
Elles sont quatre filles.
Katia, Vera, Sonia et Lisa.
Quatre filles autour d'une agonie. Leur mère, paupières hermétiquement closes par choix, se meurt lentement dans l'unité de soins palliatifs.
Autour de ces deniers instants, se cristallisent tous les souvenirs, les rancoeurs, les ratés, les secrets mal gardés, les tendresses et les silences protecteurs.
C'est une véritable introspection que nous propose l'auteure. En tant que fille, soeur et mere. En tant que femme. Comment elles se sont construites, face aux abus maternels, même les plus bienveillants. Et comment les choses anodines de l'enfance impactent à perpétuité.
Et puis la grande inconnue. Ce soi-meme face à la mort. Quand l'euthanasie est encore un sujet controversée. La part de culpabilité des proches, leur part d'abandon. de temps et d'émotions.
C'est un livre intelligent, sensible, sans concession, sans fausse pudeur. J'ai beaucoup aimé.
Ce roman est une biographie romancée de l'histoire de Mme de Maintenon. Françoise Chandernagor nous plonge au coeur de la Cour de Louis XIV avec son faste, ses rivalités, ses intrigues. L'autrice a choisi d'entrer dans la peau d'une Mme de Maintenon de 77 ans qui raconterait ce qu'elle a vécu aux côtés du Roi Soleil pendant près de quarante ans en employant un style littéraire proche de la façon d'écrire de l'époque ce qui ajoute à l'authenticité du récit mais gêne parfois un peu la lecture.
C’est avec une sérieuse documentation et un esprit érudit toujours soucieux de rester au plus proche de la réalité et de la probabilité, que Françoise Chandernagor va nous faire découvrir la vie de Jude frère de Jésus, mais aussi celle de ses autres frères.
Ecrivaine brillante, cherchant à rendre justice à ces personnages oubliés, c'est avec une plume maîtrisée que l'auteure va nous transporter avec son livre dans la Jérusalem d’il y a deux mille ans aux côtés des frères de Jésus, au temps du balbutiement du christianisme (même si l’on remarque assez vite que fonder une nouvelle religion n’était pas le premier but ), tout en nous immergeant à côté de cela dans cette région instable, et en nous faisant vivre la vie sous l’occupation romaine, le siège de Jérusalem, les coutumes et les rites religieux judaïques qui rythmaient la vie des juifs en ce temps-là, - et qui feront à eux seuls une bonne partie du décor et de l’ambiance du livre.
Cependant si pour le décor, l'ambiance, l'histoire, l'auteure est restée au plus proche des réalités, côté personnage là par contre Françoise Chandernagor a donné plus libre court à son imagination. Bien sûr Jacques, Simon, José, Jude, sont des personnages réellement historiques et ils étaient vraisemblablement les frères de chair et de sang de Jésus, par conséquent il ne faudra pas être étonné de la position de l’auteure à ce sujet ; mais comme les informations sont très succinctes à leur propos (sauf Jacques où on en sait un peu plus) l’auteure a laissé parler avant tout sa sensibilité et ses désirs pour donner corps aux personnages de ce roman, tout en gardant quand même une logique par rapport à ce que l’on sait. Et personnellement c'est une démarche que j'ai particulièrement appréciée, car si elle garde une certaine base elle en n’en a pas fait des mystiques pour autant - excepté Jésus bien sûr - mais plutôt des humains avec leurs doutes, leurs questions... Même s'il faut admettre que ça ne leur enlève pas leur côté naïf. (Désolée, je n’ai pas pu m’en empêcher de penser cela.)
Néanmoins le problème à ceci, c’est que l’on ne sait jamais trop comment se placer vis-à-vis de ces derniers. Qu’est-ce qui est fiction, qu’est-ce qui est réalité ? En effet, les deux sont tellement bien mélangés que, voilà, on ne sait pas trop sur quel pied danser.
Heureusement quand même qu’à la fin, soit après la lecture du roman, dans « L’atelier de l’auteur » (la partie que j’ai le plus préférée peut-être) Françoise Chandernagor resitue les choses pour le lecteur, mais bon pour l’atteindre il faut accepter de ne pas pouvoir être clairement positionné sur le récit pendant la lecture. (Oui on ne lit pas un livre en commençant par la fin. ^^)
Pour finir je voudrais dire que c’est un roman qui se lit facilement et qui possède un charme certain, Jérusalem c’est aussi fascinant que la Rome antique. Cela étant le récit peut parfois être un peu long, enfin sur un passage en particulier quand l’auteure parle de Paul, mais excepté cela je n’ai rien à dire de négatif sur ce livre. C’est un très bon roman aux accents de vérité.
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2015/05/22/32090180.html
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