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Francois Mauriac

Francois Mauriac

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Avis sur cet auteur (31)

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    Couverture du livre « Thérèse Desqueyroux » de Francois Mauriac aux éditions Le Livre De Poche

    Cécile Dou sur Thérèse Desqueyroux de Francois Mauriac

    Lorsque j’avais 16 ans, j’avais à lire ce roman pour mon cours de français et j’ai un souvenir d’ennui profond. Je n’avais pas été touchée par ce roman, peut-être justement parce que je n’avais pas cette vision d’adulte et que les conventions sociales ont bien évoluées depuis la publication du...
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    Lorsque j’avais 16 ans, j’avais à lire ce roman pour mon cours de français et j’ai un souvenir d’ennui profond. Je n’avais pas été touchée par ce roman, peut-être justement parce que je n’avais pas cette vision d’adulte et que les conventions sociales ont bien évoluées depuis la publication du roman.

    C’est avec mes yeux d’adultes que j’ai relu ce roman et j’en ai une toute autre interprétation. Bien sûr, les conventions sociales ont évolué et la place de la femme a grandement évolué depuis l’écriture du roman. Le recours au mariage arrangé n’est plus systématique, loin de là et le recours au divorce est légion de nos jours. Thérèse Desqueyroux de nos jours aurait pu éviter d’en venir à tenter d’empoisonner son mari pour se débarrasser de lui.

    Ce qui reste probable de nos jours, c’est que le paraître et la réputation familiale à tenir face à autrui sont toujours d’actualité. Et ce sont bien là 2 aspects qui sont tenaces et qui peuvent amener à de terribles situations.

    Thérèse Desqueyroux s’est mariée par convenance parce qu’il le fallait et qu’elle s’est résignée à suivre ce qu’on attendait d’elle. Mais très vite, elle s’aperçoit que cette situation ne lui plaît pas car son mari semble ne pas s’enquérir de son bonheur et considère Thérèse comme un faire valoir.

    Elle a toujours été un peu en recul de ce qui lui arrivait, même avant son mariage. Elle semble ne pas vivre pleinement sa vie et la vivre tout du moins par procuration, du point de vue de sa meilleure amie, Anne. Celle-ci rêve de rencontrer l’amour et se marier mais elle aussi va devoir se ranger et finit par se marier, sans amour.

    Thérèse finit par tenter d’empoisonner son mari, qui n’y succombera pas. En revanche, Thérèse est arrêtée et pour sauver les apparences et la réputation familiale, notamment le père de Thérèse, son mari va témoigner en faveur de sa femme. Elle va donc être libéré.

    Loin de reconnaître ses torts, son mari ne va pas prendre le parti de reconsidérer la situation et de prendre sa part de responsabilité.

    J’ai du mal à reconnaître les torts de Thérèse, même si bien évidemment, en venir à ces extrémités, c’est loin d’être anodin. Néanmoins, l’auteur arrive tellement à nous rendre compte de la prison dans laquelle s’est enfermée Thérèse au sein de sa famille, que j’ai du mal à lui donner tous les torts. Thérèse est à la fois victime et coupable en même temps de s’être laissée enfermée, car elle ne s’est pas révoltée, ou tout au moins, elle ne semble pas avoir voulu réellement faire comprendre à son mari son mal-être. On a comme l’impression que son mari finirait par le comprendre et qu’il en tirerait lui-même les conséquences.

    C’est donc un roman sombre, oppressant et en même temps terriblement réaliste. La pression monte, le lecteur se demande comment cette histoire peut se terminer. Les descriptions rajoutent à cette ambiance terrible, notamment lorsque Thérèse est libérée par le juge et qu’elle se remémore son passé, qu’elle prépare son discours face à son mari pour se justifier de son acte. J’ai beaucoup aimé ce roman et cette fin est parfaite. A lire !

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    Couverture du livre « Le sagouin » de Francois Mauriac aux éditions Pocket

    Les Lectures de Cannetille sur Le sagouin de Francois Mauriac

    Très occupé de journalisme politique pendant et après la seconde guerre mondiale, l’académicien girondin François Mauriac ne renoue avec le roman qu’au tournant des années cinquante, peu de temps avant son obtention du prix Nobel de littérature. Poursuivant sa peinture des turpitudes cachées des...
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    Très occupé de journalisme politique pendant et après la seconde guerre mondiale, l’académicien girondin François Mauriac ne renoue avec le roman qu’au tournant des années cinquante, peu de temps avant son obtention du prix Nobel de littérature. Poursuivant sa peinture des turpitudes cachées des familles bourgeoises, il signe avec Le Sagouin, entre nouvelle et court roman, un récit glaçant et désespérément noir.

    Le Sagouin est un garçon d’une dizaine d’années, enfant chétif et craintif dont la furie de mère, la main lourde et le verbe injurieux, ne supporte pas le physique ingrat et l’esprit attardé hérités de son père, ce « dégénéré » qu’elle s’emploie de toutes ses forces à exécrer depuis qu’elle l'a épousé pour devenir baronne. Renvoyé par les Jésuites après deux tentatives d’intégration en pensionnat, interdit de précepteur depuis de troubles commérages qui ont provoqué la mutation du curé, de trop bonne famille enfin pour fréquenter les bancs de l’école communale, il ne lui reste qu’une dernière chance pour espérer sortir un tant soit peu du cloaque familial : que ce « rouge » d’instituteur accepte de le recevoir pour des leçons particulières. C’est sans compter les convictions idéologiques, qu’après un premier contact pourtant prometteur avec l’enfant, le maître d’école décide de faire passer avant sa vocation éducative. Pour le garçon et son père, le contre-coup s’avèrera terrible…

    Quelques traits suffisent à l’écrivain pour nouer le drame autour du pauvre Guillou, innocent sacrifié sur l’autel des ambitions égoïstes et jalouses des adultes qui l’entourent. Dans cette France de 1920 qui voit les conflits sociaux saper l’ordre ancien et la stratification bien établie des classes, chacun des personnages rumine ses frustrations jusqu’à la haine et, barricadé dans ses principes, s’enferme dans une rigidité propice aux antagonismes aveugles. Issue de la bourgeoisie bordelaise, la mère qui rêvait tant de noblesse vit dans un dépit haineux le mépris de sa belle-mère, méchamment obstinée à lui faire payer la mésalliance de son fils et à défendre le prestige vacillant d’une famille habituée à dominer le village des hauteurs de son château et de ses privilèges. A l’opposé, l’instituteur, fier de ses idées socialistes et laïques, se refuse à pactiser avec un quelconque représentant de la noblesse, en fut-il le malheureux et impuissant rejeton, stigmatisé comme idiot par les siens et par tous les enfants du village, en réalité un enfant sensible, capable de lire et de comprendre, mais miné par la peur et par un profond sentiment d’insécurité.

    Dans ce jeu de frictions entre adultes, mise à part la bonne qui, sans voix au chapitre, est la seule à témoigner quelque affection au garçon, ce sont les femmes qui mènent le bal avec un acharnement à la mesure de leur méchanceté. Fermement rappelé à ses intérêts par son épouse, même l’instituteur achève dans cette histoire d’enterrer ses idéaux pédagogiques, tandis que, simples pions méprisés et bafoués dans le combat pour l’autorité qui oppose la mère et la grand-mère, enfant et mari se retrouvent niés jusque dans leur droit à exister. Le dénouement tragique menant à l’ultime sacrifice du père et du fils, le récit s’achève alors par une sorte de châtiment divin rappelant la ferveur catholique de l’auteur. Aucun des personnages ne l’emportera au paradis.

    Tout l’univers de Mauriac est contenu dans ce récit fulgurant, intense et poignant, caractéristique de son tourment de se trouver si attaché à l’étouffant milieu bourgeois qu’il ne cessa de peindre avec une lucidité sombre et critique. Coup de coeur.

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    Couverture du livre « Les anges noirs » de Francois Mauriac aux éditions Grasset Et Fasquelle

    sylvie adam sur Les anges noirs de Francois Mauriac

    Gabriel a toujours eu une figure d'ange et a su profiter dès son plus jeune âge de son profil. En vieillissant, il a été porté de plus en plus vers le mal. Il a préféré l'argent à l'amour. Il s'est pourtant toujours considéré comme victime de son entourage et jusqu'à la fin de sa vie, il va...
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    Gabriel a toujours eu une figure d'ange et a su profiter dès son plus jeune âge de son profil. En vieillissant, il a été porté de plus en plus vers le mal. Il a préféré l'argent à l'amour. Il s'est pourtant toujours considéré comme victime de son entourage et jusqu'à la fin de sa vie, il va calculer pour récupérer sa liberté. Quant aux personnes qui l'entourent, elles laissent seulement apparaître leurs bonnes âmes mais toutes ont un côté noir.

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    Couverture du livre « Trois récits ; plongées » de Francois Mauriac aux éditions Le Livre De Poche

    sylvie adam sur Trois récits ; plongées de Francois Mauriac

    Pour ma part, je n'ai lu que deux nouvelles extraites de ce recueil : Coups de couteau et Un homme de lettres. Flammarion a édité en effet ces deux nouvelles et il n'y a pas d'isbn...
    Deux nouvelles sur l'ingratitude des hommes face à deux femmes soumises. Les deux sont artistes.
    Le premier...
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    Pour ma part, je n'ai lu que deux nouvelles extraites de ce recueil : Coups de couteau et Un homme de lettres. Flammarion a édité en effet ces deux nouvelles et il n'y a pas d'isbn...
    Deux nouvelles sur l'ingratitude des hommes face à deux femmes soumises. Les deux sont artistes.
    Le premier est peintre et une nuit, il ose avouer son mal être à sa femme. Il est tombé amoureux d'une jeune fille qui ne peut l'aimer autant que lui ne l'aime. Sa femme l'écoute et quand elle lui raconte qu'elle aussi, a été courtisée, il minimise la chose, pendant qu'elle ne peut s'empêcher de tout rapporter à elle-même. de tout façon, cet amour n'est pas semblable au sien et il est impossible qu'elle ait pu vivre une telle aventure...
    Le deuxième est écrivain. Souvent, il délaisse sa compagne pour observer les gens sur le trottoir. Jusqu'au jour où il découche pour vivre avec une autre femme, plus vieille qu'elle et avec des enfants. Sa compagne a tout fait pour qu'il soit dans les meilleures conditions possibles pour écrire. Elle est restée effacée, a consenti à ne pas avoir d'enfants (trop bruyants) et ne comprend pas son départ. Nous, on sait : c'est seulement un égoïste qui ne sait pas ce qu'il veut, mais elle l'aime !!!