En partenariat avec les éditions JC Lattès, gagnez l'un des 10 exemplaires
Nathalie Iris, de la librairie Mots en Marge organise chaque année en juin "La Nuit Blanche des Livres" à La Garenne Colombes. Dans ce lieu d'échange, les auteurs viennent à la rencontre de leurs lecteurs pour une grande fête du livre joyeuse et...
En partenariat avec les éditions JC Lattès, gagnez l'un des 10 exemplaires
Une librairie éphémère, plus de 40 auteurs, une nuit inoubliable ! La Nuit blanche des Livres.
Histoire largement autobiographique, le narrateur est un ancien photographe reconnu qui décide de tout quitter pour écrire. Son premier métier lui assurait de confortables revenus, le nouveau l'oblige à gagner sa vie au coup par coup. Les petits jobs s'enchainent mais ne suffisent pas au minimum vital et il s'inscrit sur une plateforme en ligne où les gens bradent leurs prestations pour remporter les courses et autres services. Un livre bien écrit, plein autodérision et de recul sur la vie, un bon moment de lecture!
Pourquoi avoir délaissé son métier de photographe international réputé ? Est-ce pour une nouvelle liberté ?
Le narrateur-auteur raconte son parcours : il a arrêté d'être photographe pour se consacrer au métier d’écrivain, perdant ses revenus, son statut social, son lien avec ses enfants. Pour subsister à ses besoins, il va louer ses services sur une platerforme de main d’oeuvre et il va travailler en en tant que manœuvre, homme à tout faire.
Son déclassement social est choisi et le plonge dans la précarité.
A travers ce récit, il met en avant les métiers invisibles, un monde souterrain de travailleurs exploités. Il est dans l'action, vend ses services au meilleur prix, n'hésitant pas à aller au bout de ses forces, cassant son corps pour être rentable.(déménageur, chauffeur, bricoleur, casseur, laveur de vitres,...)
Cette mise en lumière sur ces différents métiers est vraiment intéressante, des ouvriers précaires, sans classe ouvrière, des individus qui donnent de leur personne sans compter, des anonymes sans structure sociale.
De là, peut-être découle une certaine liberté, même si son corps souffre de l'effort et il le paye un peu.
Ce que j'ai moins aimé ce sont les mots et les grands phrases du texte sur les considérations de l'écrivain qui sont un peu ampoulés.
Pourtant le contraste n'est pas si marquant entre le travail de manoeuvre et celui d'écrivain, à part pour les ampoules (sic, je joue avec le mot pour relever qu' il y a quelques moments d'autodérision qui nous arrachent quelques rires jaunes), l'isolement est présent dans les 2 cas.
Un roman différent qui met en lumière le monde des pauvres, de la précarité, et interpelle : éprouvant aussi !
Des nouvelles brillamment simples et simplement brillantes !
Les quatorze nouvelles de cette anthologie sont centrées sur le quotidien de la vie de couples contemporains ordinaires. J’ai, à nouveau, beaucoup aimé cet ouvrage de Franck Courtès. Celui-ci parvient à mettre en lumière le petit détail qui fait sens, à nous rappeler ce qui fait la grandeur et la décadence d’un couple, et parfois juste sa banalité. Chaque lecteur ou lectrice peut se retrouver dans ces pages d’une grande justesse.
La première nouvelle intitulée « La demande en mariage » est une lettre d’une mère à son fils. Il s’agit surtout d’une mise en garde : « On croit toujours aimer pour la vie. On peut s’aimer, s’en faire une fête, s’en vanter, l’afficher, croire qu’on a découvert le secret du bonheur, un jour les rouages se grippent. » Les treize nouvelles suivantes illustrent chacune à leur façon cet avertissement.
Une sensibilité exacerbée de l’écrivain se devine en filigrane, un peu d’amertume aussi. Les nouvelles sont dans l’ensemble assez mélancoliques. Les personnages masculins peinent souvent à exprimer leurs sentiments. Si Franck Courtès n’est plus photographe, il reste un artiste et un artisan à la fois, maniant parfaitement les mots les plus simples pour en faire des compositions très travaillées.
Si la vie de couple est au centre de cette anthologie, d’autres thèmes sont présents : les relations parents-enfants, les relations amicales, la vie à Paris et par contraste celle menée en province, le thème du deuil parfois pathologique, enfin une place est évidemment donnée à la photographie et à l’écriture. N’hésitez pas à découvrir ces nouvelles car comme le dit l’un des personnages : « L’amour, c’est des chemins dont on n’a pas idée. »
C’est l’histoire de Franck Courtès lui-même, ancien photographe devenu manœuvre mais surtout écrivain au pied d’une œuvre dont on n’entend assurément pas assez parler.
La vie d’un écrivain est un vrai parcours du combattant. Pour avoir reçu des auteurs et des autrices dans mes classes, je le savais déjà. Beaucoup ont un autre métier leur permettant de vivre à côté. Franck Courtès a abandonné ses fonctions de photographe et ne veut plus, ou ne peut plus plutôt, l’exercer au grand dam de ses proches qui ne comprennent pas toujours ce choix. Il veut écrire et le faire librement mais pour survivre, il est contraint d’exercer tous les petits boulots ingrats possibles : bricolage, jardinage, évacuation de gravats, lavage de vitres…
Franck Courtès est un fin observateur et son texte est d’une grande justesse. Je me suis dis parfois qu’il était en pleine entreprise d’autodestruction, qu’il était trop jusqu’au-boutiste mais je ne peux pas m’empêcher de penser que sa quête de liberté, sa persévérance à vouloir écrire quel qu’en soit le prix sont surtout pleines de courage. Modeste, il fait preuve de beaucoup d’autodérision, il ne s’apitoie pas sur lui-même, il ne se révolte pas non plus même quand ceux qui l’emploient sont particulièrement injustes. Il se contente de décrire notre société et d’observer notre inhumanité quotidienne et ces simples constats sont plus percutants qu’un coup de poing à la figure.
Une citation : « Un lien unit ma main ouvrière à ma main artistique. Mes mains d’œuvre. Je ne peux épargner l’une sans condamner l’autre. En moi, l’ouvrier nourrit l’artiste et l’artiste contraint l’ouvrier. »
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