En partenariat avec les éditions JC Lattès, gagnez l'un des 10 exemplaires
Nathalie Iris, de la librairie Mots en Marge organise chaque année en juin "La Nuit Blanche des Livres" à La Garenne Colombes. Dans ce lieu d'échange, les auteurs viennent à la rencontre de leurs lecteurs pour une grande fête du livre joyeuse et...
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Une librairie éphémère, plus de 40 auteurs, une nuit inoubliable ! La Nuit blanche des Livres.
Mireille et ses deux enfants Mathis et Vinciane tentent de se reconstruire après le décès brutal du père dans un accident de voiture.
Chacun va inventer ses propres subterfuges pour simplement continuer à vivre.
Vinciane s’enfuit à l’étranger pour poursuivre sa carrière, Mireille vit dans le passé et le reconstruit à son idée quant à Mathis il pense devoir poursuivre la carrière de séducteur de son père et enchaine les conquêtes féminines sans lendemain.
Mathis va se saouler dans un tourbillon de femmes, de fêtes, d’abus et arrivé au point culminant de cette vie mal assumée réaliser qu’il doit se refaire une virginité et renaitre pour pouvoir être enfin lui même et faire la paix avec ses fantômes.
Une écriture très touchante mêlant le roman et l’autobiographie, Franck Courtés est très proche de Mathis, découvrant les interrogations d’un homme perdu face à ce qu’il pense devoir être et ce qu’il est vraiment.
Une jolie réflexion sur la transmission, et comment se construire autour de l’absence.
Franck Courtes Toute ressemblance avec le père disponible en poche
Dans "La dernière photo", Franck Courtès creuse ses souvenirs pour faire émerger ce qui a transformé en dégoût sa passion pour la photographie. De la naissance de cet amour immodéré jusqu'à la nausée qui mène à l'abandon, il raconte cette forme de possession qui a hanté ses jours et ses nuits : saisir en une image cet instant d'intimité mystérieuse, de partage et de rencontre entre deux êtres, modèle et portraitiste.
Il y a quelque chose de foncièrement émouvant et d'intensément foisonnant dans cette démarche qui chaloupe entre l'introspection et l'anecdote romanesque. On y croise beaucoup de célébrités qui se travestissent ou se révèlent en présence du photographe. L'auteur remplace l'objectif de son appareil photo par des mots sans filtre et trace ainsi son propre portrait ainsi que celui d'une époque en pleine mutation technologique et sociétale.
Voir l'indicible, trouver l'état de grâce qui permet de révéler l'in-connu d'une personnalité, décomposer la lumière, le décor, les postures pour mieux les recomposer... l'écriture relève superbement ce défi de venir habiter, avec la même sensibilité, la même exigence, l'espace laissé vacant par la photographie. Comme un révélateur, elle fait apparaître des images, qui enclosent à leur tour d'autres images comme un miroir que l'on placerait devant un autre miroir, élargissant ainsi le cadre et variant la focalisation dans un mouvement vertigineux. Poignant, parfois cinglant, mais toujours juste, le récit traduit au plus près la trajectoire qui va de la fusion au désamour.
J'ai profondément aimé ce ton, ce dévoilement et les questions qu'il suscite sur la place de l'apparence, sur le rôle de l'image, celle que l'on veut transmettre, celle qui est perçue et sur le désenchantement qui conduit au silence.
Dès les premières lignes, on ressens cette ambiance lourde - qui s'avère plutôt glauque à certains moments de l'histoire - on palpe le mal-être constant des personnages.
C'est l'histoire d'une famille en perdition refusant la perte du père. Tout en filigrane, il y a la présence fantôme de ce père parti trop tôt et dans des circonstances tragiques. On est donc plongé en plein coeur de ce drame familial et dans cette perte de repères dû au vide laissé par l'absence d'un père volage, peu présent et très charismatique, chacun essayant de fuir la douleur comme il peut.
On suit surtout le vagabondage de Mathis qui se détruit au fil des années, qui s'abime dans de multiples conquêtes féminines, toujours vivant dans l'ombre de son père. Certes, il lui ressemble - physiquement et surtout dans ce jeu incessant de la séduction. Veut-il lui vraiment lui ressembler ? Et lui, Mathis, qui est-il ?
Mathis se débat face à la douleur de sa mère, la fuite de sa soeur, et face à lui-même. Mathis ne s'accepte pas, toujours en quête de la pièce manquante à son puzzle... Où va-t-il ? Que veut-il ?
Mathis pourra-t-il aller au delà de sa souffrance ? Une dure quête de soi-même... Ce roman nous parle de la difficulté de se construire après la perte soudaine et brutale d'un père...
Ce roman torturé ne manque pas d'émotion et de réflexion...
Ses chapitres courts font qu'il est agréable à lire.
De plus, il est en grande partie auto-biographique...
J'ai pleuré en lisant les derniers chapitres.
Pourquoi ? Je ne peux pas vous le dire sans vous raconter la fin.
Donc je ne dirais rien.
Voilà une lecture que j'ai apprécié, et je pense que je vais me lancer dans les autres ouvrages de Franck Courtès.
"Sur une majeure partie de la France" suit le parcours de deux copains d'enfance, Quentin et Gary, dans un village alors en contexte rural : Mortcerf. Rempli de souvenirs, ce lieu est le point de départ de Franck Courtès pour raconter l'urbanisation rapide des campagnes et ses effets délétères. Une ode à un paradis perdu, probablement sublimée par le fait que le temps passé à Mortcerf par l'auteur était celui des week-ends et des vacances, et non celui du quotiden.
Côté récit, le contraste est fort entre Gary, adolescent difficile, qui devient progressivement dealer, avide d'argent facile, et Quentin, amoureux de ce village calme, de cette campagne apaisante, et qui s'immerge dans les odeurs et les sons d'une nature encore préservée. Les deux se croisent mais pas forcément pour le meilleur.
L'auteur s'attache, au travers de la destinée mouvementée de ces personnages, à relater une vie de campagne aujourd'hui disparue, et de détailler les sentiments des ruraux face à l'avancée sauvage du béton et de la modernité. La langue est belle et triste, chargée d'une nostalgie qui affleure à chaque phrase. La lutte est perdue d'avance et prend une tournure tragique. Le bémol serait peut-être que parfois on s'emmêle entre les différents points de vues, celui de Gary, celui de Quentin, celui de l'auteur, et que l'ouvrage a quelques longueurs pesantes.
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