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Francis Spufford

Francis Spufford
Francis Spufford, né en 1964, vit près de Cambridge et enseigne l'écriture au Goldsmiths College de l'Université de Londres. En 2007, il a été élu membre de la Royal Society of Literature. Auteur de cinq livres de non-fiction, Golden Hill est son premier roman.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Golden Hill » de Francis Spufford aux éditions Slatkine Et Cie

    Ju-s-tine sur Golden Hill de Francis Spufford

    Un roman d'aventure assez sympa, on se laisse facilement embarquer dans l'histoire.
    Je me suis juste un peu perdue dans le troisième tiers, mais j'ai raccroché les wagons vers la fin.
    C'est donc dans l'ensemble une chouette découverte !

    Un roman d'aventure assez sympa, on se laisse facilement embarquer dans l'histoire.
    Je me suis juste un peu perdue dans le troisième tiers, mais j'ai raccroché les wagons vers la fin.
    C'est donc dans l'ensemble une chouette découverte !

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    Couverture du livre « Golden Hill » de Francis Spufford aux éditions Slatkine Et Cie

    Marie Kirzy sur Golden Hill de Francis Spufford

    1746 Richard Smith, jeune londonien, débarque à New-York muni d'une lettre de change valant 1000 £ ( une fortune ) qu'un notable négociant doit honorer dans les soixante jours. L'auteur choisit dès le départ de jouer sur le mystère des motivations de son personnage principal : que veut-il faire...
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    1746 Richard Smith, jeune londonien, débarque à New-York muni d'une lettre de change valant 1000 £ ( une fortune ) qu'un notable négociant doit honorer dans les soixante jours. L'auteur choisit dès le départ de jouer sur le mystère des motivations de son personnage principal : que veut-il faire de ces 1000 £, est-il un tricheur, un manipulateur, un menteur ? Son objectif secret ne sera révélé que dans les toutes ultimes pages, sans que jamais les indices semées n'est pu me permettre de le deviner. Peut-être un peu tard du coup, mais la révélation est tellement intéressante et forte qu'on accepte sans problème de s'être laissé embarquer à l'aveugle dans ce récit ingénieusement mené.

    En fait, tout le roman est un hommage au récit picaresque du XVIIIème siècle, la langue d'ailleurs y est très soignée et tout à fait dans l'esprit de ce siècle. J'ai beaucoup pensé à Voltaire ou à Montesquieu ( je n'ai aucune référence en matière de littérature anglo-saxonne de cette période ) dans cette volonté de déraciner un personnage, de lui faire vivre mille aventures pour pousser in fine le lecteur à réfléchir sur la société du moment.

    « Smith, pour la première fois, sentit lui échapper la confortable notion d'échelle qu'il avait apportée de chez lui, et la crainte révérencieuse et l'effroi du Nouveau Monde l'envahir. Comme s'il avait jusqu'alors habité une minuscule maison de poupée et, trompé par son vernis soigné, l'avait prise pour le monde ; jusqu'à ce que dans un fracas assourdissant, sa façade et ses côtés ne volassent en éclats, lui révélant combien solitaire, au fond des forêts de la nuit, elle se dressait ; quelques pouces de haut, parmi des arbres chatoyants, énormes, silencieux. »

    Même s'il ne le perçoit pas de suite, trop imbu ou trop obnubilé par son objectif secret, Smith est forcément suspect dans cette micro-société new-yorkaise ( 7000 habitants en 1746 contre 700.000 pour Londres ) dont il ne connaît pas les codes et sur lesquels il va trébucher. C'est à travers ses yeux de candide qui s'ignore qu'on découvre une élite sociale haute en couleur. L'auteur a un vrai talent pour nous immerger dans l'ambiance de l'époque au travers de scènes de rue, de salons, de diners très vivantes et hautement picturales, pleines de passions, de troubles, de dialogues enlevés. Les personnages sont sans cesse en mouvement, même quand ils dorment, on a l'impression qu'ils sont en action. le rythme du récit est échevelé, effréné, débordant, souvent assez délirant dans l'enchainement des péripéties que subit le héros, brassant des thèmes forts comme l'esclavage ou les tensions entre Londres et sa colonie dont on sent poindre les velléités d'indépendance.

    C'est d'une densité folle, renforcée par une écriture très touffue en police serrée. Parfois, je m'y suis un peu perdue, n'arrivant pas à comprendre les motivations profondes de Smith, ni celle de l'auteur. Et puis, c'est là que la fin m'a cueillie, ouvrant des perspectives que j'avais juste entraperçues, avec une morale et une réflexion passionnantes au bout.

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