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Armand Farrachi

Armand Farrachi
Armand Farrachi est l'auteur de romans (de La Dislocation, 1974, à L'Adieu au tigre, 2008) et d'essais, la plupart inspirés par l'écologie radi- cale (Les Poules préfèrent les cages, 2000). Il s'est engagé pour la nature, contre la société industrielle, pour la protection de la faune sauvage, ... Voir plus
Armand Farrachi est l'auteur de romans (de La Dislocation, 1974, à L'Adieu au tigre, 2008) et d'essais, la plupart inspirés par l'écologie radi- cale (Les Poules préfèrent les cages, 2000). Il s'est engagé pour la nature, contre la société industrielle, pour la protection de la faune sauvage, aussi bien sur le terrain, qu'avec des articles et des conférences, ou par des dossiers concernant le renard, le râle des genêts, les crapauds, la loutre ou l'ours des Pyrénées. Ses derniers textes, mi essais mi récits, ont pour sujet de grands créateurs (Bach, dernière fugue, 2004 ; Michel-Ange face aux murs, 2010).

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Macron, un roi en bras de chemise » de Armand Farrachi aux éditions Serge Safran

    Colette LORBAT sur Macron, un roi en bras de chemise de Armand Farrachi

    Un essai à charge fort bien documenté
    « D’abord, un constat : Emmanuel Macron se montre souvent en bras de chemise. On a vu pire crime, évidemment, mais est-ce pour autant un détail insignifiant ? »

    Sa veste, il ne l’ôte que pour les subalternes, ministres compris, pour « ceux qui ne sont...
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    Un essai à charge fort bien documenté
    « D’abord, un constat : Emmanuel Macron se montre souvent en bras de chemise. On a vu pire crime, évidemment, mais est-ce pour autant un détail insignifiant ? »

    Sa veste, il ne l’ôte que pour les subalternes, ministres compris, pour « ceux qui ne sont rien » pour bien montrer sa supériorité, parce que lui, il peut le faire, il est légitime, il règne sur la France.
    Il travaille, lui, il est responsable. Il n’a pas besoin de traverser la rue pour trouver un emploi, d’autres se sont toujours occupés de le pousser vers ce but ultime, la présidence de la République.

    Cette posture, en bras de chemise est plus du domaine de la communication que de la gouvernance « Mieux qu’un programme, un style, un signe distinctif (mais distinction au sens de reconnaissance plutôt que d’élégance). Ne s’est-il pas fait tout seul, lui que personne ne connaissait il y avait encore peu encore, sans le soutien d’un vieux parti, lui qui, en quelques semaines se retrouve propulsé dans les étoiles ?» La République en Marche s’avère être la Royauté en Marche Forcée, sans s’occuper plus avant de ceux qui restent sur le bas-côté, ces gens qui lui coûtent un pognon fou.
    Cet homme que nous n’avons pas vu venir, cet homme qui a ringardisé la droite et la gauche, se pose en sauveur du pays face à ce qui reste d’opposition, à savoir Mme Le Pen, en sauveur de notre économie.

    Cet essai n’est pas qu’à charge contre Macron, président actuel, mais de tous les présidents car « Depuis que les élections législatives suivent de près l’élection présidentielle, la Chambre des députés ne fait plus qu’entériner ses décision, et toute opposition reste formelle, ce qui revient à abolir la séparation des pouvoirs », sans compter les journalistes et autres éditorialistes aux ordres. Il faut ajouter, concernant plus particulièrement notre Jupiter, ses amis de la finance. N’oublions pas d’où il vient.
    Son amour d’Amérique est flagrant « Il écoutait déjà la Marseillaise avec la main sur le cœur » sans parler de ses anglicismes ou américanismes continus.
    « Il faut des jeunes français qui aient envie de devenir milliardaires » Que bel idéal ! Ne faites pas attention à ceux que vous laissez sur le bas-côté, ce ne sont plus des sans-dents, mais des « gens qui ne sont rien ». Souvenez-vous, ils « n’ont qu’à traverser la rue pour trouver du travail » Et encore celle-ci « « Ces gens-là » (en l’occurrence les employés d’un abattoir) sont des « illettrés » (17 septembre 2014). Les pauvres lui coûtent un pognon de dingue », inutilement puisqu’ils « restent pauvres (15 septembre 2018). »
    Macron a tout un vocabulaire pour rabaisser les travailleurs, ouvriers, petites mains, indispensables à l’industrie. Il les qualifie de « gaulois réfractaires » qui ne sont pas ceux de l’Histoire, mais « à coup sûr, Astérix et Obélix ». Il entend les gilets jaunes, mais ne les écoute pas. Il en va de même pour tous.
    Tous ces mots, ces paroles ne seraient pas grand-chose s’il n’y avait la morgue qui l’accompagne et l’abandon, à des puissances étrangères des pans de notre industrie.
    « Lorsque Macron partira, il laissera un pays dévasté, une industrie sacrifiée, des services publics démantelés, des monuments en ruine, une biodiversité agonisante, une agriculture exsangue, une justice impuissante, une santé publique à genoux, une éducation garderie. »
    Le pire, pour Armand Farrachi, est que cet homme n’a aucun compte à rendre à la société ou à la justice « Ils ont failli à leur mission : défendre l’intérêt général de la nation et des citoyens au-delà des intérêts particuliers. Si la notion des trahison est ambiguë, même dans un contexte de guerre économique, celle de forfaiture l’est moins. »
    Un essai, qui n’y va pas avec le dos de la cuillère. L’écriture est mordante, l’essai très étayé. Même si je ne suis pas d’accord avec tout (black-blocs), j’ai beaucoup apprécié cette lecture. La position de laisser ouverts les super et hypermarchés au lieu des boutiques indépendantes est une belle démonstration des choix et préférences de notre Jupiter ?.
    Cap sur les prochaines élections. Macron se prendra t-il une veste ?
    Avec ce titre, je découvre la collection « Boucan » des éditions Serge Safran et... ça fait du bruit !