"Je voulais écouter du rap opaque, dans des bras déraisonnables ».
Comme d’habitude, chez moi, les polars nordiques ont souvent beaucoup de succès. « Elma » n’en démordra pas. Même s’il n’est parfois pas évident de se trouver face aux noms à consonance islandaise, j’ai adoré cette enquête policière.
L’enquête est peut-être aux premiers abords somme toute assez classique mais je ne me suis ennuyée à aucun moment. Elma, ancienne flic à la brigade criminelle de Reykavik revient dans son bourg natal d’Aérantes, un petit bled comptant moins de 8.000 habitants mais faisant pourtant face à un mystérieux crime.
Pour un premier roman, l’auteure a déjà placé la barre haute car on pourrait s’y méprendre à ce qu’il s’agisse de son énième bouquin, tant il est abouti. Je n’ai pas trouvé de points de friction qui m’auraient fait dire qu’il s’agit d’un primo-livre.
En temps de canicule, ce petit bout de fraîcheur, tant par le climat islandais que par la froideur des événements s’y déroulant, m’a fait le plus grand bien. Maintenant, il me reste à me plonger dans le second livre d’Eva Björg Ægisdóttir avec le personnage d’Elma: « Les filles qui mentent », dont je ne manquerai pas de vous en parler.
Canicule, fatigue et fin d’année scolaire = rythme de lecture au ralenti ! J’ai toutefois pris le temps de découvrir Elma qui traînait depuis un moment dans ma pile à lire. Malheureusement, ma lecture a été assez laborieuse car je n’ai pas vraiment été emballée par ce roman. Elma, c’est l’héroïne : elle est policière et fraichement revenue à Arkanes, sa ville natale, après une séparation douloureuse. Aucun répit ne lui est accordé puisque, dès son arrivée, elle doit prendre en charge une enquête pour meurtre : le cadavre d’une femme a été retrouvé près du phare. Dans cette petite ville où tout le monde se connaît, certains secrets semblent bien enfouis et Elma va devoir faire preuve de perspicacité pour lever le voile sur ses habitants. Construit sur une alternance de chapitres présentant tantôt l’enquête en cours, tantôt le passé de la victime, Elma est un roman de facture assez classique. Généralement, cette technique narrative fonctionne bien et c’est à peu près le cas ici. Mais… quel manque d’originalité ! On comprend assez rapidement de quoi il retourne et, même si l’on n’a pas tous les tenants et les aboutissants de l’histoire, il n’y a finalement que peu de surprise à la fin. Je pense qu’il y a, sur le même thème, bien meilleur...
Il est une heure du matin lorsque je referme "les filles qui mentent"... Encore un ouvrage tellement prenant que l'on ne peut pas s'arrêter avant d'avoir lu les dernières lignes...
Dans le deuxième roman d'Eva Björg Ægisdottir, nous retrouvons Alma qui, avec son équipe, va devoir mener une enquête après la découverte du corps sans vie d'une jeune mère célibataire disparu depuis plusieurs mois. Alors que tout le monde pensait que Maríanna avait mis fin à ses jours, cette théorie s'effondre rapidement après la découverte par les enquêteurs de la dépouille cachée dans un champ de lave.
Pour quelles raisons cette femme un peu en marge de la société et ayant des difficultés à élever son enfant aurait pu être assassinée? Est-ce que sa fille Hekla avec qui elle entretenait des relations assez tendues ne cache-t-elle pas certains secrets qui pourraient avec un lien avec cette disparition? Alda va se retrouver confronter à de nombreuses interrogations qui la mènera à une multitude de pistes à suivre...
Grâce à des chapitres courts alternant l'avancée de l'enquête et des souvenirs choisis retraçant les difficultés auxquelles a fait face la jeune mère célibataire, on découvre un récit assez dynamique et addictif.
Je tiens à remercier Les Éditions de La Martinière et Netgalley France car je me suis régalée avec cet ouvrage. Je tiens à féliciter cette jeune autrice qui a su me balader tout le long de cette lecture et aborder un sujet encore tabou concernant les difficultés à devenir mère et à créer un lien affectif. Mère de trois enfants, Eva Björg Ægisdottir a su se servir de son expérience personnelle dans l'écriture de ce roman. C'est pour cela que j'ai trouvé qu'il découle de la plume de l'autrice une certaine sensibilité maternelle.
Vous le comprendrez, "Les filles qui mentent" est un excellent polar islandais et je pense que nous allons entendre parler longtemps d'Eva Björg Ægisdottir...
Comme son nom imprononçable le laisse deviner, Eva Björg Aegisdottir est une nouvelle autrice venue d’Islande. Sous l’impulsion d’Arnaldur Indridason, puis de Ragnar Jonasson, les polars de cette république arrivent depuis quelques années sur notre territoire, avec une certaine réussite. Avec ce livre, j’avais hâte de voir s’il fallait ajouter une nouvelle référence dans le genre.
Le deuxième volume des aventures d’Elma (je n’ai pas lu le premier) déplace l’héroïne dans un endroit calme où elle pensait être tranquille. Mais lorsque l’on retrouve un cadavre isolé, les sombres affaires la rattrapent.
Le récit alterne entre l’enquête proprement dite et les souvenirs d’une narratrice anonyme qui nous raconte année après année l’évolution de la relation avec sa fille. On sent que ces passages sont importants mais l’autrice nous laisse dans le brouillard.
Malgré la présence d’un crime, le suspense est plutôt psychologique. Il est entretenu principalement par le comportement des protagonistes féminines. Au fil des interrogatoires, les femmes de ce drame se révèlent être emplies de secrets. « Les filles qui mentent » porte donc très bien son titre parce que l’ensemble du mystère repose sur l’ambiguïté de leurs témoignages.
Tout est alors réuni pour réaliser un sans-faute. Seulement, au centre du roman, les évènements se mettent tourner en rond. Les enquêteurs ne cessent de répéter les éléments en leur possession. Ils ressassent leurs analyses et leurs réflexions. Ce passage traîne un peu en longueur.
Heureusement, les deux parties de l’histoire se rejoignent sur la fin. Et là, le roman passe la seconde, l’engrenage se met en route, pour finir en apothéose. Le moment de latence est oublié et la résolution de l’énigme se dévoile avec ses révélations surprenantes et sa morale effrontée. Un dénouement vraiment réussi !
L’Islande a bien des ressources littéraires dans le thriller et Eva Björg Aegisdottir en est une nouvelle preuve ! A suivre !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/06/02/762-eva-bjorg-aegisdottir-les-filles-qui-mentent/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"Je voulais écouter du rap opaque, dans des bras déraisonnables ».
L'auteur met en récit deux cents ans d’histoire de la privation de liberté et de l’exploitation humaine dans la région de l’actuel Tchad
Du soleil, du repos et des livres !
La liste idéale pour alimenter vos lectures estivales !