Un Goncourt et un Renaudot d’excellent niveau, mais de bien sombres préoccupations
Un Goncourt et un Renaudot d’excellent niveau, mais de bien sombres préoccupations
Merci à Joëlle G, lectrice, pour son passionnant reportage
Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
La revue de presse livres vous dit tout ce qu’il faut savoir — et emporter — avant l’été !
Un récit glaçant sur l'Anschluss, les compromissions écoeurantes des grands groupes industriels allemands avec le parti Nazi et les petites lâchetés du chancelier Autrichien face au désastre à venir.
Vuillard raconte formidablement bien alternant faits historiques, secrets d'alcôve et impressions personnelles.
Accommodements, arrangements commerciaux, entre-soi permanent, hypocrisie idéologique....tout y passe dans ce roman court et tendu sur un épisode méconnu de la guerre indochinoise. Des militaires incompétents, des politiques corrompus et une bombe atomique américaine.
Livre merveilleusement bien écrit.
Un petit livre avec sur sa première de couverture, un homme en tenue de grande classe, et pour cause il s’agit de : Gustav Krupp. Février 1933 une réunion des principaux hommes d’affaires allemands à lieu au Reichstag, dans le seul but d’aider le financement du chancelier allemand Hitler, et dont ils bénéficieront en retour de multiples largesses dans les commandes d’armement et d’une main-d’œuvre gratuite ! Nous avons là les grands noms de l’industrie allemande tels que : BASF, Bayer, Agfa, Opel, Siemens, Allianz...
L’auteur relate les prémisses de l’entrée de la deuxième guerre mondiale, en l’occurrence l’Anschluss, période de mars 1938, tout simplement, l’annexion de l’Autriche, lors de la – Blitzkrieg –. Les tendances belliqueuses du troisième Reich se font déjà sentir quelques années auparavant, avec des événements dramatiques révélateurs, tels que : dès 1933, les projets (ouverture de Dachau, la stérilisation des malades mentaux, la nuit des longs couteaux, entre le 29 juin et le 2 juillet 1934, qui va officiellement éradiquer la montée en puissance des SA de Ernst Röhm, ainsi que la nuit de Cristal le pogrom contre les juifs qui se déroula du 9 au 10 novembre 1938).
L’aveuglement des autres pays face à la montée du péril, que se soient Lord Halifax, Neuville Chamberlain et Édouard Daladier, qui animés d’une volonté de paix ferment les yeux devant l’ogre nazi. Certes, il est facile de juger après tant d’années, et peut-être sommes-nous toujours pusillanimes devant le risque de guerre. Nonobstant, le sentiment de désastre, la situation conflictuelle contemporaine, ne laisse pas d’augurer d’un avenir radieux. Et la lecture de ce récit ne peut que conforter une tristesse abyssale devant le propre de l’homme : la cruauté.
Prix Goncourt 2017, « Éric Vuillard » nous remémore avec ce synthétique « L’ordre du jour » les motifs fallacieux de l’entrée en guerre de la puissante Allemagne. Un excellent rappel sur les dangers du pouvoir politique, de même que du pouvoir de l’argent, qui ne peut que faire craindre, le sempiternel règne des mensonges.
C'est toujours un plaisir de lire un roman de Vuillard même si le lecteur n'est pas dupe de l'angle choisi par l'auteur.Ici, il revisite l'histoire de la guerre d'Indochine, une guerre de 30 ans commencée par les Français, poursuivie par les Américains jusqu'à la chute de Saigon en 1975. Vuillard est partial , assurément, à charge contre les Occidentaux .Mais le lecteur ne résiste pas à cette belle plume incisive, à cette savoureuse galerie de portraits.
Ce très long conflit fait 400 000 morts du côté des Occidentaux, 3600000 morts du côté vietnamien.Au moment de la débâcle les Occidentaux sont évacués en urgence par des moyens sûrs tandis que des milliers de Vietnamiens vont périr noyés.
En fait, Vuillard joue à décortiquer les ressorts de cette guerre.Par le biais du Parlement, une bourgeoisie financière française des beaux quartiers, tire les ficelles.Et l'auteur nous amuse avec la généalogie de Christian Marié Ferdinand de la Croix de Castries nommé à la tête du commandement du camp-bourbier de Dien Bien Phu.Dans un récit très vivant, visuel, l'on voit à l'oeuvre Herriot, le Général de Lattre, Navarre, c'est très cocasse…
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