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Eric Pessan

Eric Pessan
Né en 1970, Éric Pessan est écrivain et dramaturge, il écrit des romans, de la poésie, des récits, des textes pour la jeunesse, du théâtre, des fictions radiophoniques. Passionné d'espace, il collabore depuis 15 ans avec l'Observatoire de l'Espace, le laboratoire culturel du Centre National d'Etu... Voir plus
Né en 1970, Éric Pessan est écrivain et dramaturge, il écrit des romans, de la poésie, des récits, des textes pour la jeunesse, du théâtre, des fictions radiophoniques. Passionné d'espace, il collabore depuis 15 ans avec l'Observatoire de l'Espace, le laboratoire culturel du Centre National d'Etudes Spatiales. Il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages où il explore ce qui le questionne, l'effraie, le scandalise ou - au contraire - lui donne la force d'avancer. Ses romans jeunesses ont obtenu de nombreux prix littéraires. Untoten est le cinquième livre qu'il fait paraître aux éditions de l'Attente.

Avis sur cet auteur (60)

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    Couverture du livre « Ma tempête » de Eric Pessan aux éditions Aux Forges De Vulcain

    Yv Pol sur Ma tempête de Eric Pessan

    David qui devait mettre en scène La tempête de William Shakeaspeare n’a pas réussi à obtenir les financements. Déçu, un peu amer, il doit garder sa fille pour la journée de grève des employés de la crèche. Pour l’occuper et s’occuper lui aussi, il décide de jouer avec elle, de lui montrer sa...
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    David qui devait mettre en scène La tempête de William Shakeaspeare n’a pas réussi à obtenir les financements. Déçu, un peu amer, il doit garder sa fille pour la journée de grève des employés de la crèche. Pour l’occuper et s’occuper lui aussi, il décide de jouer avec elle, de lui montrer sa Tempête.
    Dans ce court roman, Eric Pessan parle de culture, des arts. De la politique culturelle et des apprentissages culturels. Vaut-il mieux ne financer que les projets qui marchent, avec des personnalités connues au détriment de tous ceux qui tentent de montrer d’autres aspects, d’user de chemins plus sinueux, moins aisés, qui obligent à la réflexion ? La culture n’est-est qu’un simple amusement ou doit-elle éveiller des consciences, "développer la curiosité". Doit-elle être "pensée comme un divertissement sans importance [… ou] comme une émancipation, comme une émotion" ?
    C’est bien d’aller voir, d’écouter parfois des œuvres faciles, qui ne trouent pas le cerveau, qui ne sont là que pour distraire et qui le font -plus ou moins- bien, mais ce n’est pas suffisant. Osons découvrir, lire, écouter, voir différent ! Je ne me fais jamais plus plaisir que lorsque je suis surpris par un livre, un film, une musique. Rien ne m’ennuie davantage que la sensation d’avoir déjà lu, vu ou entendu ce qui est pourtant censé être nouveau.
    Avec Eric Pessan -et d’autres-, je n’ai jamais cette sensation. A chaque fois, il me pousse à réfléchir, à me poser des questions et ça j’aime bien. Alors, je le conseille, offre ses livres. Et souvent l’on me dit : "Ah je n’aurais jamais pris ce livre, mais ça m’a fait plaisir de découvrir autre chose." Alors, pourquoi se limiter à ce qui est censé marcher, à ce qu’il est de bon ton de voir ou lire ? Et là, j’évoque surtout la littérature -et j’ai tenté pendant quinze ans sur le blog Lyvres avec plus ou moins de réussite d’ouvrir les envies d’autres horizons littéraires-, mais c’est vrai dans tous les arts.

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    Couverture du livre « Untoten » de Eric Pessan aux éditions De L'attente

    Colette LORBAT sur Untoten de Eric Pessan

    « Vous êtes mort »

    Ouvrir un livre d’Eric Pessan c’est entrer dans un autre monde, il faut se laisser porter par l’écriture, ne pas ramer à contre-courant et, une fois arrivé au port, laisser mijoter notre cerveau pour comprendre son langage imagé.

    Un homme prend un RER en région...
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    « Vous êtes mort »

    Ouvrir un livre d’Eric Pessan c’est entrer dans un autre monde, il faut se laisser porter par l’écriture, ne pas ramer à contre-courant et, une fois arrivé au port, laisser mijoter notre cerveau pour comprendre son langage imagé.

    Un homme prend un RER en région parisienne. Une bagarre éclate pour une sombre histoire de portable. L’homme prend la défense des 2 jeunes noirs et s’attire les foudres de la bande et les autres passagers de regarder le sol lâchement

    Lorsque le train s’arrête brutalement, tout le monde descend dans un no mans land, suit les rails et ou descend pour se retrouver dans une zone industrielle triste et isolée. L’homme ne sent plus son pouls, il serait mort, mais continue de marcher de descendre le talus, s’asseoir sur le sol contre un bâtiment. Des migrants noirs parlant allemand l’entourent et discourent sur les zombies et les morts-vivants.

    Voici grosso-modo pour l’histoire écrite. Oui, mais voilà, derrière cette histoire il y en a une autre que je connais moins, protégée par ma vie campagnarde.

    Le zombie est une personne à qui ont a enlevé le cerveau ou que l’on a décervelée, alors que le mort-vivant garde son cerveau. Ne sont-ils par untoten (non-mort) ceux qui prennent des bateaux pourris, sans gilet de sauvetage ? Ne sont-ils pas untoten c’est gens qui vivent dans la rue ? Mais, à l’autre bout de l’échelle ou en son milieu, ne sont-ils pas untoten ces gens qui face à une bagarre baissent les yeux et augmentent le son de leurs écouteurs. Ne sont-ils pas untoten ceux qui auraient voulu que celui qui prend la défense de l’agressé et se fait battre à mort, n’ait jamais ouvert la bouche. Ne sommes-nous pas tous untoten à un moment ou l’autre de notre vie ?

    Eric Pessan dans son livre parle de nos pensées en cet instant où 4 jeunes gens d’origine arabe agressent un jeune noir pour une sombre histoire d’heure sur un portable. Oui, en cet instant, et nous l’avons tous connu, où l’incident est racisé, où les idées sombres de l’extrême-droite passe dans nos cerveaux. Oui, malgré nos idées autres, nous sommes imprégnés de celles de l’extrême-droite tant elles sont martelées par les chaînes de télévision et les réseaux sociaux. C’est en cela qu’elles ont gagné. Nos idées sont parasitées par leur doctrines malsaines et donc sommes morts-vivants j’espère plus mort-vivant que zombie. C’est une banalisation du racisme, de la peur de l’autre qu’il soit étranger, homo, d’une autre religion…. Enfin autre. Pourtant, ces personnes, rejetées, qui vivent dans la clandestinité sont là pour veiller l'homme et c'est un rayon de soleil (noir) dans le livre

    Eric Pessan met le doigt dessus et lors de cet incident, je m’imagine dans le train, quelle serait ma réaction ?

    Comment en si peu de pages, 69 exactement, Eric Pessan fait-il pour nous donner un texte si dense qui amène des réflexions qui restent en mémoire ? Parce que son écriture est forte, précise, concise, imagée.

    J’ai aimé sa façon de dire vous en parlant de cet homme, l’écrivain parle à sa place, sont-ils la même personne ? Quelque part, je m’en moque. Eric Pessan est un écrivain qui touche l’aspect politique de notre monde dans ses romans où il nous amène à réfléchir. C’est « mon » sixième Pessan et j’en redemande.

    Merci à Babelio et aux éditions L’Attente qui, grâce à une opération Masse Critique me permet de faire un nouveau bout de chemin avec Eric Pessan

    Coup de coeur, coup de poing

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    Couverture du livre « Ma tempête » de Eric Pessan aux éditions Aux Forges De Vulcain

    catherine a sur Ma tempête de Eric Pessan

    Parfois, les hasards de la vie font bien les choses. Je suis allée voir le ballet de Anne Teresa De Keersmaeker, EXIT ABOVE – d’après la tempête. Et en sortant nous nous questionnons sur les références que nous avions pu voir, ressentir par rapport à la pièce de Shakespeare. Puis je suis conviée...
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    Parfois, les hasards de la vie font bien les choses. Je suis allée voir le ballet de Anne Teresa De Keersmaeker, EXIT ABOVE – d’après la tempête. Et en sortant nous nous questionnons sur les références que nous avions pu voir, ressentir par rapport à la pièce de Shakespeare. Puis je suis conviée à une rencontre VLEEL sur le dernier texte d'Eric Pessan, que j'ai dans ma PAL.
    Et quel plaisir de lecture, car j'ai été, comme la petite fille du texte (peut être plus attentive et sans mes Playmobils !!), j'ai aimé écouter ce papa qui décide un jour de garde obligé (eh oui il y a grève à la garderie) raconte à sa fille la tempête de Shakespeare. Il va plutôt lui raconter sa tempête et cela va être aussi l'occasion de faire le point sur sa vie, sur la société. Il est metteur en scène et n'a pas pu, faute de moyens, monter sa création.
    J'ai aimé les disgressions sur notre monde actuel, sur la place de l'art, de l'artiste dans nos sociétés mercantiles, sur le financement de la culture. J'ai aimé cette relation entre ce père et cette fille. J'ai apprécié sa façon d'appréhender et de nous expliquer la pièce mais aussi la vie de Shakespeare .
    Ce texte m'a donné envie de lire cette pièce, mais attention aux choix de la traduction, et pourquoi pas de voir la pièce sur scène, dans un théâtre public ou privé, avec des financements privés ou publics (oh de l'argent public pour la culture !!!, quoi il arrive encore que l'on finance des artistes et en plus, quelquefois ils ne réussissent pas à monter les pièces !!).
    Mais « L’art nous console de tout. ».
    Je vais continuer de découvrir les textes de cet auteur.
    Un beau spectacle de danse, une belle rencontre Vleel et une lecture plaisante.
    #MatempêtePessanShakespeare #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Ma tempête » de Eric Pessan aux éditions Aux Forges De Vulcain

    Joëlle Buch sur Ma tempête de Eric Pessan

    Voici une belle surprise de cette rentrée littéraire ! J’ai beaucoup aimé l’ambiance de ce roman, en plus j’ai énormément appris sur Shakespeare et l’univers du théâtre au début du 17ème siècle.
    David, le narrateur, est metteur en scène pour le théâtre. Il est au chômage depuis qu’une...
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    Voici une belle surprise de cette rentrée littéraire ! J’ai beaucoup aimé l’ambiance de ce roman, en plus j’ai énormément appris sur Shakespeare et l’univers du théâtre au début du 17ème siècle.
    David, le narrateur, est metteur en scène pour le théâtre. Il est au chômage depuis qu’une subvention lui a été refusée, l’empêchant de poursuivre la création sur laquelle il travaillait. Un jour de tempête, il refait cette pièce, « La Tempête » de Shakespeare, dans son salon avec les doudous et jouets pour sa fille, Miranda. En rendant l’histoire accessible à l’enfant, les lecteurs en profitent également.
    Pour résumé brièvement l’histoire de la pièce, Prospero, le Duc de Milan, est exilé par son frère qui prend sa place sur le trône. Il se trouve que le narrateur a également subi une trahison de la part de son frère.
    La tempête est ici une allégorie. Elle éclate au dehors, le père et la fille jouent ensemble en attendant le retour de l’électricité. On ressent beaucoup de tendresse entre eux et une certaine nostalgie par moment. David aimerait transmettre des valeurs, une éducation à sa fille. Ce roman laisse aussi une belle place à l’imaginaire et à l’onirisme. Les descriptions de la tempête à l’extérieur sont de très beaux passages. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’écriture d’Eric Pessan que je découvre avec ce roman.
    Il aborde également le sujet du problème du financement de la culture, devenu problématique depuis la crise sanitaire. Le roman se déroule sur une journée et se découpe, comme la pièce, en 5 actes et se conclut par un épilogue avec cette magnifique phrase : « L’art nous console de tout. »

    Merci à Netgalley et Aux forges de Vulcain pour cette lecture