Des lectures pour tromper l'obscurité...
Des lectures pour tromper l'obscurité...
Littérature et musique furent longtemps étroitement liées. Pour preuve, dans la Grèce antique, un terme commun désignait la forme d’expression artistique qui les réunissait : mousikè. Depuis, chacune de ces deux disciplines a pris sont autonomie, mais pour mieux revenir vers l’autre. Ainsi la littérature se fait parfois la muse inspiratrice de la musique, tandis qu’il arrive que dans certaines oeuvres littéraires la musique ait parfois le premier rôle. Sans oublier l’opéra, le théâtre lyrique et la comédie musicale qui marient art littéraire et musique dans une envolée lyrique puissante.
Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !
Depuis l’automne 2011, quelques pépites ont vu le jour, alors si vous les avez manquées, la période estivale s’avère propice à ce rattrapage, pur plaisir littéraire. Entre les découvertes, les auteurs primés, les confirmés toujours aussi talentueux, que de styles à découvrir. A commencer par un titre qui donne le ton et qui fait un tabac, La listes de mes envies de Grégoire Delacourt. Alors, bel été et bonnes lectures !
Notre narrateur a l'occasion de faire de nombreux voyages en Chine dans le cadre de son travail. L'occasion aussi de rencontrer une "dame pipi". Très vite, une sorte d'amitié se noue et Madame Ming a l'opportunité de parler de ceux qui lui tiennent le plus à coeur : ses 10 enfants. le narrateur n'y voit bien sûr qu'une affabulation puisqu'il est interdit à cette époque d'avoir plus d'un enfant en Chine. Pourtant, il la laisse dire et l'écoute avec attention. Beaucoup d'amour et de tendresse se dégagent de cette dame, donnant même des idées à notre homme, qui lui, a toujours refusé la vie de famille et le fait d'avoir des enfants.
Le roman est court et pourtant plein de rebondissements. Madame Ming n'hésite pas à citer Confucius et c'est donc aussi plein de philosophie.
Quant à l'intrigue, on se demande bien où est la vérité...
Une suite de saga à la hauteur de 2 tomes précédents.
Nous suivons ici Noam en Egypte, qui se réveille près d'un sphinx, en se demandant comment il est arrivé ici.
Les personnages sont creusés au cordeau et on s'y attache assez facilement, parce qu'ils sont humains.
A travers ce tome, Noam nous montre aussi les quêtes de l'homme, le poids de la religion et de la société sur nous. La fille du Pharaon se sent conditionnée par sa naissance, son statut et le rôle qu'elle doit jouer.
Noam nous y raconte des aventures extrêmement intimes, dans son coeur, son physique et nous y montre le recul qu'il a, au XXIè siècle où il nous relate ses aventures.
Il y raconte aussi l'épopée de Moïse, selon le point de vue de celui qui a vécu l'histoire, et non comme les récits populaires qui sont parvenus à nous le transmettent.
En route pour un troisième tome plein de rebondissements inattendus et tout aussi passionnants que les deux précédents !
Oscar et la Dame rose constitue la troisième partie du Cycle de l'invisible. 8 récits indépendants les uns des autres et qui traitent principalement des spiritualités.
C'est l'histoire d'un jeune garçon, Oscar, séjournant à l'hôpital car il souffre de leucémie. Il rencontre Mamie-Rose, qui visite les enfants hospitalisés afin de les divertir et qui l'aide à surmonter la maladie et sa révolte vis à vis de ses parents qu'il pense lâches. Elle lui propose alors, pour qu'il se sente moins seul, qu'il écrive à Dieu.
La particularité de ce livre est donc dans les lettres qui décrivent douze jours dans l'existence d'Oscar. Douze jours qui seront peut-être les derniers.
A travers cette correspondance, le récit aborde, du point de vue d'Oscar, des questions existentielles : la maladie, la souffrance, le passage de la vie à la mort …
Que dire de cette histoire qui a été lu par plusieurs millions de personnes dans le monde et qui a été édité dans 50 langues, si ce n'est que sa lecture est à chaque fois une nouvelle émotion.
Car oui, moi qui a la larme facile, j'ai encore pleuré alors que je le connais par coeur.
Un livre poétique, émouvant mais pourtant très drôle.
Eric Emmanuel Schmitt part sur les traces de Jésus à l’occasion d’un voyage en israël. Une narration sobre, sans prétention qui nous décrit les états d’âmes d’un visiteur s’insurgeant sur le tourisme de masse, mais aussi au rendez-vous d’un surprise spirituelle qui va conforter sa foi. Surprenante interruption ou seulement une pause dans l’entreprise romanesque de la traversée du temps ? Ce récit revêt sans doute une importante particulière dans la spiritualité de l’auteur qui rencontre le pape et se voit adresser en postface de l’ouvrage un texte papal émouvant.
En attendant le verdict du 14 juin, découvrez ces nouveaux talents du 9e art !
Rendez-vous le jeudi 1er juin à 18h en direct sur "Un endroit où aller" et notre page Facebook
Juillet 1893, Aigues-Mortes : un massacre longtemps passé sous silence
Une superbe BD qui questionne les thèmes de l'identité et de la transmission d'une culture