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Enki Bilal

Enki Bilal
7 Octobre 1951
C'est le 7 Octobre 1951 qu'Enki (diminutif de Enes) Bilal voit le jour à Belgrade en Yougoslavie, six ans après la fin de la guerre, « de père Yougoslave et de mère Tchèque », son père étant l'ancien tailleur du Maréchal Tito. Il y passe dix ans de sa vie.
Petit, Enki Bilal a jou... Voir plus
7 Octobre 1951
C'est le 7 Octobre 1951 qu'Enki (diminutif de Enes) Bilal voit le jour à Belgrade en Yougoslavie, six ans après la fin de la guerre, « de père Yougoslave et de mère Tchèque », son père étant l'ancien tailleur du Maréchal Tito. Il y passe dix ans de sa vie.
Petit, Enki Bilal a joué dans un film où son personnage dessinait à la craie sur les trottoirs. Il s'agissait d'une course poursuite entre deux bandes rivales d'enfants.

1960
A l'école, il annonce à son institutrice qu'il va rejoindre son père à Paris. Seulement, à l'époque, le régime en place "interdisait" aux familles yougoslaves de s'exiler.
Déjà, l'administration suspecte son père de ne pas être rendré de France depuis longtemps. Le secret est donc de rigueur. Heureusement, l'institutrice est intéressée par l'appartement des Bilal et son mari occupe un poste qui leur permettent d'accélérer le départ de la famille.
Il arrive donc à Paris où il doit apprendre le français. Très vite, il devient le premier de sa classe en français.

1971
Enki Bilal dessine, et propose ses dessins à la rédaction de Pilote, mais il est renvoyé chez lui. Il revient en 1971 y chercher un prix.
Pour Pilote, il dessine les hommes politiques de l'époque (Valéry Giscard Destaing, ...).

1972 ?
C'est en 1972, après un court passage aux Beaux-Arts, que Enki Bilal publie sa première histoire, L'appel des étoiles, plus connu sous le nom Le bol maudit, dans le journal Pilote. A Pilote, il rencontre Pierre Christin, scénariste de Valérian, avec lequel il entretient une longue et fructueuse collaboration:
- La croisières des oubliés(1975);
- Le vaisseau de Pierre(1976);
- La ville qui n'existait pas(1977).

1979
En 1979, sort Les Phalanges de l'Ordre Noir(1979), qui a un énorme succès: il remporte le prix RTL 1980 de l'Album de bande dessinée destinée aux adultes, et se place au 11ème rang du magazine Lire, recensant les 20 meilleurs livres de l'année 1979.

1980
La foire aux immortels(1980), dessiné et écrit par Enki Bilal. Premier volet d'une trilogie «la trilogie Nikopol» (La foire aux immortels, La Femme piège et Froid équateur).
Pendant ce temps, la collaboration entre Enki Bilal et Christin se poursuit : ils réalisent ensemble plusieurs ouvrages d'illustrations et de photos détournées pour les éditions Dargaud et Autrement(Los Angeles - l'étoile oubliée de Laurie Bloom et Coeurs Sanglants et autres faits divers).
Puis Enki Bilal signe l'Affiche du film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais

1982
Publication du Crux universalis , sur un scénario de Pierre Christin.
Publication du Die Mauer(porfolio)
Il dessine en 1982 une partie des décors, imagine les costumes et réalise des « GLASS PAINTING » (huit en tout) pour le film :Affiche du film la vie est un roman d'Alain Resnais.

1983
En 1983, un album mythique sort: Partie de Chasse(1980). Paris-Match, Télérama, Le Point, l'Express, Le Figaro, Le Matin, Le Monde en feront une critique dithyrambique.

1985
Recherches graphiques pour Le Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud, d'après le roman dUmberto Ecco.

1986
Puis c'est en 1986 que le deuxième volet de La trilogie Nikopol: La Femme piège est publié. La même année, Enki Bilal rencontre Patrick Cauvin et les deux hommes deviennent amis et signent Hors jeu, un album de textes et d'illustrations consacré au thème des Sports.

Janvier 1987
Enki Bilal devient le 14ème président du Salon International de la Bande Dessinée à Angoulême et gagne le premier prix.

1988
Il fait ensuite en 1988 une exposition au Palais de Tokyo accompagné par le photographe Josef Koudelka et le peintre-illustrateur-photographe-dessinateur Guy Pellaert.

1989
Puis Enki Bilal termine son premier film, Bunker palace hotel, en 1989 avec Jean-Louis Trintignant et Carole Bouquet.
Les Humanoïdes Associés publient l'album Exterminateur 17 (prépublié en 1978 dans les pages de Métal Hurlant) sur un scénario de Jean-Pierre Dionnet.

Juin à novembre 1990
Les Humanoïdes Associés rééditent l'ensemble des oeuvres de Bilal publiées auparavant aux éditions Dargaud: Mémoires d'outre-espace, La croisières des oubliés, Le vaisseau de Pierre, La ville qui n'existait pas, Les Phalanges de l'Ordre Noir, Partie de Chasse, La foire aux immortels, La Femme piège, ainsi que Coeurs Sanglants et autres faits divers.

1990
Il dessine les décors et les costumes de opa_mia, un spectacle de Denis Levaillant (Festival d'Avignon).

1991
Décors et costumes de Roméo et Juliette, ballet de Prokoviev, sur une chorégraphie d'Angelin Preljocaj.
Au mois de Novembre de 1991, Enki Bilal expose pendant deux mois à la Grande Halle de la Villette à Paris.

1992
Exposition Transit à la Grande Arche de la Défense (Paris).

Septembre 1993
Sortie du dernier volet de La trilogie Nikopol, Froid équateur, élu meilleur livre de l'année tous genres confondus pour le magazine Lire. Une première dans l'histoire de la bande dessinée.

1994
Exposition et édition de Bleu sang.

Septembre 1996
Parution de Mémoires d'autres temps, réédition augmentée de Le bol maudit et de Crux universalis.

Février 1997
En France sort le deuxième film de Bilal : Tykho moon, co-écrit avec Dan Frank. On y retrouve Jean-Louis Trintignant accompagné par Julie Delpy, Joseph Leysen, Michel Picolli et Richard Bohringer.

Le 22 Septembre 1998
Publication de Le Sommeil du Monstre, premier volume de la nouvelle trilogie tant attendue d'Enki Bilal.

Septembre 1999
Publication de l'album Un siècle d'amour aux éditions Fayard d'Enki Bilal et Dan Franck.
La même année, dernière parution de L'état des stocks réédité aux éditions Les Humanoïdes Associés.

Mai-Juin 2000
Exposition Magma
Museo Diego Aragon Pignatelli Naples

Décembre 2000
Exposition Le Sarcophage

2001
Album Le sarcophage (Paris, Bibliothèque Historique)

2001
Exposition enkibilalandeuxmilleun

Film futuriste qui mélangera images de synthèse et acteurs réels reprennant trois personnages de la trilogie "Nikopol" : la femme piège, le dieu Horus et Nikopol.
Album Trente-deux Décembre (deuxième volume de la trilogie commencé avec Le Sommeil du Monstre)

Articles en lien avec Enki Bilal (1)

Avis sur cet auteur (21)

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    Couverture du livre « Bug t.3 » de Enki Bilal aux éditions Casterman

    L'ivresse des bulles sur Bug t.3 de Enki Bilal

    D'un seul coup d'un seul, la planète se retrouve sans informations, sans WEB, tout a été vidé de son contenu. Impossible de savoir d'où et comment ça s'est produit. Mais chose étrange, Kameron Obb, de retour d'une mission dans l'espace, semble détenir à lui seul tout le savoir numérique du...
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    D'un seul coup d'un seul, la planète se retrouve sans informations, sans WEB, tout a été vidé de son contenu. Impossible de savoir d'où et comment ça s'est produit. Mais chose étrange, Kameron Obb, de retour d'une mission dans l'espace, semble détenir à lui seul tout le savoir numérique du monde. Tous les pays font des pieds et des mains pour le récupérer, le posséder et ainsi le pouvoir qu'il représente.

    Enki Bilal nous enchante à nouveau avec cette série qui, comme toujours, dénonce les travers politiques du pouvoir dans un monde dystopique. Non seulement il nous fait réfléchir à ce qu'une vie sans monde numérique pourrait être, mais il nous attire encore plus dans une "guerre" politique mondiale à la recherche de celui qui détient le savoir. Le propos est intelligent et le trait est toujours aussi beau à voir, même encore plus, je trouve, année après année. Les versions grands formats permettent vraiment d'en prendre plein les yeux, même si cette série est un véritable page-turner et qu'on a envie de vite savoir ce qui va se passer après.

    Je pourrais dire tout simplement en résumé, Enki Bilal fait ce qu'il sait faire de mieux, du Bilal et il le fait très bien. Bien pensé, beau, il nous fait réfléchir et se paye même le luxe de parler de lui vers la fin du 3ème tome... Un cadeau à offrir, à s'offrir, ou à recevoir, optez vraiment pour cette version si vous le pouvez.

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    Couverture du livre « Bug t.3 » de Enki Bilal aux éditions Casterman

    Emma C sur Bug t.3 de Enki Bilal

    Troisième volet du palpitant roman de Enki Bilal.
    Toujours la magie des dessins merveilleux dans un monde post apocalyptique.
    Un véritable thriller autour de Kameron Obb, seul homme encore capable d'user des outils numériques pourtant au coeur de toute vie.
    Les luttes s'intensifient autour de...
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    Troisième volet du palpitant roman de Enki Bilal.
    Toujours la magie des dessins merveilleux dans un monde post apocalyptique.
    Un véritable thriller autour de Kameron Obb, seul homme encore capable d'user des outils numériques pourtant au coeur de toute vie.
    Les luttes s'intensifient autour de cet homme et de sa famille.
    A suivre...

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    Couverture du livre « Bug t.3 » de Enki Bilal aux éditions Casterman

    Pascal TOURRES sur Bug t.3 de Enki Bilal

    Ah ! les bleus de Bilal, ses coups de pinceaux, ses montages d'images travaillées ... et en plus il y a des flux et reflux d'anciennes références de son œuvre qui embrasse le XX ème siècle, mais aussi des nouvelles de notre XXI ème et des années à venir. Du lourd et dense. Et en plus il y a une...
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    Ah ! les bleus de Bilal, ses coups de pinceaux, ses montages d'images travaillées ... et en plus il y a des flux et reflux d'anciennes références de son œuvre qui embrasse le XX ème siècle, mais aussi des nouvelles de notre XXI ème et des années à venir. Du lourd et dense. Et en plus il y a une histoire avec ce big bug paralysant et toujours les enjeux des rapports de pouvoirs, ... : 3 ème opus qui prolonge et relance vers le prochain que l'on a hâte de lire.

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    Couverture du livre « Nu avec Picasso » de Enki Bilal aux éditions Stock

    Jean-Paul Degache sur Nu avec Picasso de Enki Bilal

    Ma nuit au musée propose à un écrivain une expérience unique, seul dans un musée, la nuit. Après Kamel Daoud, Lydie Salvayre, Adel Abdessemed avec Christophe Ono-dit-Biot, Santiago Amigorena mais aussi Lénonor de Récondo, c’est Enki Bilal qui a tenté et réussi l’expérience. Depuis, Bernard...
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    Ma nuit au musée propose à un écrivain une expérience unique, seul dans un musée, la nuit. Après Kamel Daoud, Lydie Salvayre, Adel Abdessemed avec Christophe Ono-dit-Biot, Santiago Amigorena mais aussi Lénonor de Récondo, c’est Enki Bilal qui a tenté et réussi l’expérience. Depuis, Bernard Chambaz, Leila Slimani, Zoé Valdès et Jakuta Alikazovic ont pris le relais.
    Immense auteur d’albums de bande dessinée mais aussi scénariste et cinéaste, Enki Bilal nous avait présenté cette expérience en ouverture des Correspondances de Manosque 2020. J’avais laissé son livre dédicacé de côté et je m’y suis enfin plongé pour ressentir toute l’originalité d’un vécu, à l’intérieur du Musée Picasso, à Paris.
    Au moment où cela se passe, le musée est en pleine thématique Guernica. Un simple lit de camp est installé pour permettre à Enki Bilal de prendre un peu de repos mais ce lit se transforme vite en baignoire de Marat assassiné par Charlotte Corday : Le Meurtre (1934).
    Cette nuit, le nu est de rigueur : l’auteur est nu, Picasso, Dora Maar, Goya, les femmes et le bébé venant poser pour Guernica sont nus aussi.
    Nu avec Picasso, Enki Bilal, après avoir été happé par une main invisible, marche dans le noir, dans le silence et pense aux prisons franquistes. La première œuvre qui prend vie devant lui, c’est La femme au vase (1933), bronze impressionnant de Picasso. Alors que l’odeur de la mine de plomb s’impose, odeur qu’il aime bien, Enki Bilal voir La femme qui pleure (1937). C’est Dora Maar, grande artiste, qui est là aussi, avec son appareil photo, et l’accompagne. Bien sûr, l’auteur de Bug dessine et illustre superbement ce petit livre. Il dessine même Hitler à la manière de Picasso, ce que ce dernier n’a jamais fait.
    Enfin, avec l’arrivée d’Akilino et du Minotaure, c’est Guernica qui s’impose alors que Goya passe par là car Pablo Picasso aurait été très inspiré par El tres de mayo (1808) pour son tableau dénonçant la meurtrière alliance entre Franco, Hitler et Mussolini. Si Goya ne connaît pas ces personnages de sinistre mémoire, Dora Maar intervient et lui glisse que c’est un peu comme Napoléon pour lui.
    Entre temps, Enki Bilal a dessiné Marx, Lénine, Staline et Mao et parle d’autres dictateurs. Le bruit des stukas s’amplifie, celui des bombes aussi. L’auteur s’identifie à un modèle devant tenir une pose impossible pour le peintre qui fait poser aussi ces trois femmes, ce bébé, le Minotaure, Akilino, pour un tableau voulant alerter le monde sur un désastre à venir encore plus terrible.
    La tension est à son comble. Il faut sortir, se retrouver dans la rue, en jean, et terminer cet écrit très original, mêlant imaginaire, réalité, art, le dehors et le dedans des artistes.
    Nu avec Picasso est une belle petite réussite pour Ma nuit au Musée (Stock), réussite bonifiée par les dessins signés Enki Bilal, le tout motivant un retour devant les œuvres ayant particulièrement impressionné l’auteur puisqu’elles ont repris vie devant lui.

    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/