L’auteur de BD, peintre et réalisateur raconte son énigmatique « Nu avec Picasso »
L’auteur de BD, peintre et réalisateur raconte son énigmatique « Nu avec Picasso »
Très attendu, le dernier album de l’auteur d’Animal’z est une prolongation de cet univers apocalyptique où les tons verts et bleus étaient privilégiés. Dans Julia & Roem, Enki Bilal opte pour des tons ocre-bruns.
Bilal est au Louvre, au cœur de 4000 ans de création et d’Histoire. Il s’attarde sur des œuvres emblématiques, mais pas seulement, des peintures, des sculptures, des objets et même des espaces… Il en photographie 400, sous un angle personnel, souvent décalé, inattendu. Et il en choisit 22, qu’il fait tirer sur des toiles de 50 x 60 cm. Sur ces tirages, Bilal peint à l’acrylique et au pastel… 22 fantômes.
Pour ses 60 ans, Enki Bilal inverse la coutume et offre à ses lecteurs un cadeau sous forme d’une confession conversée avec Christophe Ono-dit-Biot. Un portrait vivant, parlé, bourré d’une pudeur émouvante mais sans tricherie, qui trace la ligne de l’œuvre d’un des plus grands dessinateurs de bande dessinée, plus encore, d’un visionnaire complexe et contesté de notre temps.
❤️ La récente exposition Enki Bilal à Landerneau aura été l'occasion de renouer avec les BD de cet auteur et notamment la Trilogie Nikopol : La Foire aux Immortels, la Femme Piège et Froid Equateur.
Rappelons nous que ces trois albums ont été écrits respectivement, en 1980, 1986 et 1992 !
Pourtant ils n'ont pas pris une ride, ce doit être ça le talent.
Enfin si, une ride tout de même : Bilal projette un futur lointain en ... 2023. Aïe, là ça fait mal et on se dit que si les albums n'ont pas vieilli, nous si !
Trois beaux épisodes pour des dessins superbes qu'on ne présente plus et une histoire qui, ma foi, à la relecture tient franchement la route.
Bilal signe les deux, scénario et dessin, ce qui est assez rare dans le monde de la BD.
Une histoire bourrée d'humour (les aliens qui jouent au Monopoly au-dessus de Paris !) et une critique acerbe de notre monde courant à sa perte.
À relire impérativement, il ne vous reste que peu de temps avant 2023 !
Pour celles et ceux qui aiment les belles images et les belles histoires.
J’aime beaucoup cette collection Une nuit au musée proposée par Alina Gurdiel et Stock.
A peine entré dans le musée Picasso, une main invisible propulse Enki Bilal dans les murs du musée et le jette sur le lit de camp dressé à son. Entouré des œuvres, dessins, sculptures du maitre, il rencontre la femme de bronze. Elle lui parle et le pousse à entendre ses propres pulsations, son moi intérieur, ses pensées, pour entrer en communion avec Picasso. D’autres avant lui sont passés ici, aucun n’aura vécu la même histoire, aucun n’aura senti les mêmes forces créatrices, car l’esprit du maître présent dans ses œuvres parle différemment à chacun d’entre nous.
Guernica, l’œuvre emblématique de Picasso, Guernica, ne quittera plus jamais le musée Reina Sofia à Madrid. Pourtant, cette nuit se passe pendant l’exposition Guernica du musée Picasso. Enki Bilal l’évoque longuement tout au long de cette nuit.
Ses portraits esquissés des collègues d’Hitler sont un émouvant rappel de cette période si sombre de l‘Histoire. Picasso lui-même a tenté de s’opposer à la dictature, à la guerre, même loin de son pays, par le symbole, le trait, la force de ses toiles.
Tout au long de cette nuit, ceux que Picasso a aimés viennent à la rencontre d’Enki Bilal, de Dora Maar à Goya son idole, mais aussi ses œuvres ou leur évocation, Guernica, La femme qui pleure, la femme au vase de bronze, et l’assassinat de Marat par Charlotte Corday.
J’ai aimé assister à la rencontre de ces deux artistes et profiter des nombreux dessins d’Enki Bilal qui ponctuent sa nuit au musée Picasso.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/08/13/nu-avec-picasso-enki-bilal/
Anticipation géniale de ce que pourrait devenir le sport roi. Le football n'est plus...en tout cas sous sa forme originelle. Bilal déconstruit jusqu'à l'absurde un sport gangrené par la cybernétique et les implants.
Une superbe fable sur les dérives de l'homme.
Nous sommes en 2041. Un crash informatique total a eu lieu et privé le monde entier de toutes ses données. Un homme, un seul, Kameron Obb, taché de bleu et au corps squatté par un alien est détenteur de toute la mémoire du monde. Lui, n'a que faire de ce pouvoir, une seule chose l'obsède : retrouver sa fille Gemma. Par contre, lui, est convoité par le monde entier et se retrouve traqué par tous les gouvernements du monde, les mafias et autres intégristes.
Enki Bilal, dans ce deuxième livre, met l'accent sur l'amour filial, l'amour que porte Kameron pour sa fille Gemma, et inversement. Ils sont tous les deux portés par cet amour et prêts à tout pour se retrouver. L'accent est mis également sur les femmes et leur meilleur pouvoir de résilience. L’auteur a su capter les maux et les angoisses de l'époque avec, notamment, les programmes de rajeunissement ou les porteurs trop "chargés" d'implants désormais dévitalisés donc potentiellement dangereux. Outre tout cela, une autre crainte se profile en fin d'ouvrage qui ne peut avoir qu'une solution ... numérique.
Dans cet album, un bel univers chromatique de bleu et de brun et de magnifiques dessins servent superbement les propos de l'auteur et restituent bien l'ambiance. Un peu d'humour saupoudré çà et là ajoute du plaisir à la lecture de BUG.
Il ne reste plus qu'à attendre le livre 3 pour connaître la suite ! Patience donc.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2019/08/enki-bilal-bug-livre-2.html
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