L’auteur de BD, peintre et réalisateur raconte son énigmatique « Nu avec Picasso »
L’auteur de BD, peintre et réalisateur raconte son énigmatique « Nu avec Picasso »
Lorsque je nous vois, tous connectés voire ultra connectés, il me vient cette pensée cauchemardesque : que deviendrions-nous en cas de panne généralisée d’internet ?
Les démarches administratives, les réseaux sociaux, les informations, les examens médicaux, les réservations de voyage…. Internet est incontournable.
C’est la raison pour laquelle j’ai été curieuse de lire ce roman graphique paru il y a quelques années.
Nous sommes le 13 décembre 2041, une panne numérique généralisée va entraîner un chaos mondial. Accidents, morts, suicides et surtout perte de la mémoire stockée depuis des décennies, un petit tour du monde d’une confusion généralisée !
Seul un homme, Kameron Odd, avec une mystérieuse tache bleue semble détenir la mémoire numérique, les codes d’accès. Il va sans dire qu’il sera très convoité et fera l’objet de pressions.
C’est noir et très oppressant fort heureusement parsemé ici et là d’un humour caustique qui adoucit l’ensemble.
Je ne suis pas spécialiste des romans graphiques, celui-ci est une réussite totale, je vais de ce pas me précipiter sur le Tome 2 !
D'un seul coup d'un seul, la planète se retrouve sans informations, sans WEB, tout a été vidé de son contenu. Impossible de savoir d'où et comment ça s'est produit. Mais chose étrange, Kameron Obb, de retour d'une mission dans l'espace, semble détenir à lui seul tout le savoir numérique du monde. Tous les pays font des pieds et des mains pour le récupérer, le posséder et ainsi le pouvoir qu'il représente.
Enki Bilal nous enchante à nouveau avec cette série qui, comme toujours, dénonce les travers politiques du pouvoir dans un monde dystopique. Non seulement il nous fait réfléchir à ce qu'une vie sans monde numérique pourrait être, mais il nous attire encore plus dans une "guerre" politique mondiale à la recherche de celui qui détient le savoir. Le propos est intelligent et le trait est toujours aussi beau à voir, même encore plus, je trouve, année après année. Les versions grands formats permettent vraiment d'en prendre plein les yeux, même si cette série est un véritable page-turner et qu'on a envie de vite savoir ce qui va se passer après.
Je pourrais dire tout simplement en résumé, Enki Bilal fait ce qu'il sait faire de mieux, du Bilal et il le fait très bien. Bien pensé, beau, il nous fait réfléchir et se paye même le luxe de parler de lui vers la fin du 3ème tome... Un cadeau à offrir, à s'offrir, ou à recevoir, optez vraiment pour cette version si vous le pouvez.
Troisième volet du palpitant roman de Enki Bilal.
Toujours la magie des dessins merveilleux dans un monde post apocalyptique.
Un véritable thriller autour de Kameron Obb, seul homme encore capable d'user des outils numériques pourtant au coeur de toute vie.
Les luttes s'intensifient autour de cet homme et de sa famille.
A suivre...
Ah ! les bleus de Bilal, ses coups de pinceaux, ses montages d'images travaillées ... et en plus il y a des flux et reflux d'anciennes références de son œuvre qui embrasse le XX ème siècle, mais aussi des nouvelles de notre XXI ème et des années à venir. Du lourd et dense. Et en plus il y a une histoire avec ce big bug paralysant et toujours les enjeux des rapports de pouvoirs, ... : 3 ème opus qui prolonge et relance vers le prochain que l'on a hâte de lire.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Rendez-vous le mercredi 16 octobre à 19h sur le site « Un endroit où aller »
En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
Des livres documentaires passionnants et ludiques pour les 7 à 11 ans
Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée