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Elizabeth Macneal

Elizabeth Macneal
Elizabeth Macneal est née à Édimbourg et vit aujourd'hui à Londres. Diplômée d'Oxford, elle a travaillé quelques années à la City et se consacre aujourd'hui à ses deux passions, l'écriture et la céramique. La Fabrique de poupées est son premier roman.

Avis sur cet auteur (23)

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    Couverture du livre « La fabrique de poupées » de Elizabeth Macneal aux éditions Presses De La Cite

    sylvie adam sur La fabrique de poupées de Elizabeth Macneal

    Très beau roman dans lequel plusieurs thèmes sont abordés : liberté de la femme, pauvreté au 19ème siècle en Angleterre, psychologie d'un tueur en série.
    Une jeune fille, Iris, porteuse de handicap (clavicule déformée), est employée dans un magasin de poupées. A longueur de journées, elle peint...
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    Très beau roman dans lequel plusieurs thèmes sont abordés : liberté de la femme, pauvreté au 19ème siècle en Angleterre, psychologie d'un tueur en série.
    Une jeune fille, Iris, porteuse de handicap (clavicule déformée), est employée dans un magasin de poupées. A longueur de journées, elle peint leurs visages. Elle rêve cependant d'autre chose : peindre. Sur sa route, elle rencontre un peintre qui la désire comme modèle. Pas question pour elle de devenir prostituée par la même occasion. Elle accepte finalement de poser pour lui en échange de cours de peinture. L'amour ne tarde pas à se déclarer entre eux. Au grand désarroi de sa soeur, atteinte par la vérole, alors qu'elle était la plus jolie. Elle a des difficultés à accepter le bonheur d'Iris. Un autre personnage, Silas, taxidermiste, à l'affût de bêtes difformes, l'a lui ausssi rencontrée et est tombé amoureux. Patient, il vit dans l'espoir d'emprisonner sa belle, pour l'avoir à ses côtés. Un jeune garçon, miséreux, Albie, a un lien avec les deux personnages et se méfie de Silas. Réussira-t-il à protéger Iris de ce monstre qui s'avère être un dangereux tueur en série ?
    L'intrigue est permanente et il n'y a rien de niais quand l'auteur décrit l'amour entre les deux jeunes gens. Merveilleuse description aussi des quartiers pauvres en Angleterre à cette époque et des petits boulots qui sont réservés à es habitants.

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    Couverture du livre « Le cirque des merveilles » de Elizabeth Macneal aux éditions Presses De La Cite

    Yaki sur Le cirque des merveilles de Elizabeth Macneal

    Depuis toujours, Nell est moquée en raison des tâches qui parsèment sa peau. Les jeunes du village rient d'elle, son père, veuf, la rejette et la craint. Seul son frère adoré la protège. Dans ce petit village pauvre d'Angleterre, arrive
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    Depuis toujours, Nell est moquée en raison des tâches qui parsèment sa peau. Les jeunes du village rient d'elle, son père, veuf, la rejette et la craint. Seul son frère adoré la protège. Dans ce petit village pauvre d'Angleterre, arrive <a href="/livres/Macneal-Le-cirque-des-merveilles/1406314" class="titre1">le Cirque des merveilles</a>. Là, les « différents », la femme à barbe, les nains, les triplées, la géante, ont leur place. Ils se produisent sur scène pour le plus grand plaisir du public. Quand Jasper Jupiter, le propriétaire du cirque, aperçoit Nell, il voit en elle la possibilité d'en faire le clou de son spectacle. 20 livres plus tard et elle est à lui ! D'abord horrifiée, Nell, contre toute attente, va s'habituer à cette vie si différente et au succès qui l'attend. Elle s'attache aux autres membres de la troupe, Stella, Peggy, Brunette et surtout à Toby, le frère de Jasper. Toby, le « photographiste » qui vit depuis toujours dans l'ombre de son aîné.

    Plus que l'histoire en elle-même, j'ai surtout aimé la plongée dans l'univers des cirques du XIXe siècle. C'est à la fois fascinant et effrayant ! Fascinant parce que c'est un monde de magie et de rêve mais effrayant par le côté exhibition des « monstres ». Dans une note à la fin du livre, l'auteur explique qu'elle a voulu comprendre quelles pouvaient être les pensées de ces « monstres » que l'on exploitait sans vergogne. Elle s'est beaucoup documentée et inspirée de faits réels, ce qui rend le roman d'autant plus crédible et touchant. J'ai appris énormément de choses sur cette époque. Certains « monstres » ont vécu l'enfer tandis que d'autres ont pu sortir leur épingle du jeu.

    Le récit mêle les voix de Nell, de Toby et de Jasper. Les relations entre eux sont bien dépeintes, surtout la relation d'amour et de haine entre les deux frères. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et je me suis attachée à Stella, la femme à barbe. C'est un récit vivant et j'ai été embarquée.

    #grandprixdeslecteurspocket

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    Couverture du livre « La fabrique de poupées » de Elizabeth Macneal aux éditions Presses De La Cite

    Sylvie ADAM BEAUCOURT sur La fabrique de poupées de Elizabeth Macneal

    Très beau roman dans lequel plusieurs thèmes sont abordés : liberté de la femme, pauvreté au 19ème siècle en Angleterre, psychologie d'un tueur en série.
    Une jeune fille, Iris, porteuse de handicap (clavicule déformée), est employée dans un magasin de poupées. A longueur de journées, elle peint...
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    Très beau roman dans lequel plusieurs thèmes sont abordés : liberté de la femme, pauvreté au 19ème siècle en Angleterre, psychologie d'un tueur en série.
    Une jeune fille, Iris, porteuse de handicap (clavicule déformée), est employée dans un magasin de poupées. A longueur de journées, elle peint leurs visages. Elle rêve cependant d'autre chose : peindre. Sur sa route, elle rencontre un peintre qui la désire comme modèle. Pas question pour elle de devenir prostituée par la même occasion. Elle accepte finalement de poser pour lui en échange de cours de peinture. L'amour ne tarde pas à se déclarer entre eux. Au grand désarroi de sa soeur, atteinte par la vérole, alors qu'elle était la plus jolie. Elle a des difficultés à accepter le bonheur d'Iris. Un autre personnage, Silas, taxidermiste, à l'affût de bêtes difformes, l'a lui ausssi rencontrée et est tombé amoureux. Patient, il vit dans l'espoir d'emprisonner sa belle, pour l'avoir à ses côtés. Un jeune garçon, miséreux, Albie, a un lien avec les deux personnages et se méfie de Silas. Réussira-t-il à protéger Iris de ce monstre qui s'avère être un dangereux tueur en série ?
    L'intrigue est permanente et il n'y a rien de niais quand l'auteur décrit l'amour entre les deux jeunes gens. Merveilleuse description aussi des quartiers pauvres en Angleterre à cette époque et des petits boulots qui sont réservés à es habitants.
    Merci à Babelio et les Presses de la Cité pour ce concours. Belle découverte !

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    Couverture du livre « Le cirque des merveilles » de Elizabeth Macneal aux éditions Presses De La Cite

    Audrey Light And Smell sur Le cirque des merveilles de Elizabeth Macneal

    Du rejet au devant de la scène, l’ascension d’une « merveille »…

    Je ne m’attendais pas à autant apprécier cette lecture et le style de l’autrice. À travers ce roman, Elizabeth Macneal revient sur l’engouement, notamment durant l’époque victorienne, pour les freak shows, ces spectacles mettant...
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    Du rejet au devant de la scène, l’ascension d’une « merveille »…

    Je ne m’attendais pas à autant apprécier cette lecture et le style de l’autrice. À travers ce roman, Elizabeth Macneal revient sur l’engouement, notamment durant l’époque victorienne, pour les freak shows, ces spectacles mettant en scène des personnes considérées par la société comme anormales en raison de leur physique. Bien que les protagonistes soient issus de son imagination, on croisera d’ailleurs quelques noms célèbres de personnes ayant réellement existé comme Elephant Man et d’autres personnes que je ne connaissais pas, mais dont le destin m’a révoltée. Considérés comme de simples marchandises, ces hommes et femmes étaient dépossédés de leur propre vie sous l’autel du divertissement.

    Mais la situation est plus complexe qu’il n’y paraît, car si de nombreuses personnes ont été exploitées et réduites à l’état de chose de leur vivant ET de leur mort, certaines ont su tirer profit de cette vie de spectacle. C’est d’ailleurs le cas de notre héroïne, Nell. Vendue par son père à Jasper, propriétaire du Cirque des Merveilles, elle va contre toute attente s’épanouir dans sa nouvelle existence. Alors qu’elle a passé sa vie à raser les murs pour ne pas attirer l’attention des gens du village, elle découvre le plaisir d’être sous les projecteurs et de susciter l’émerveillement dans les yeux des spectateurs.

    Elle était rejetée et moquée en raison de ses taches de naissance considérées par certains comme les marques du mal ou une chose contagieuse dont il faut se prémunir, elle est maintenant adulée ! Les produits à son effigie se multiplient, lui renvoyant une image bien différente de celle qu’on s’est évertué à lui donner d’elle-même depuis qu’elle est enfant. Ce miracle, elle le doit à Jasper qui lui a inventé une histoire sur-mesure, effaçant son passé pour lui construire un nouvel avenir ! Ce directeur de cirque ambitieux et impitoyable l’a également poussée à sortir de sa réserve pour déployer ses ailes au sens propre comme au sens figuré.

    Mais que se passe-t-il lorsque la créature prend son envol et que son succès fait de l’ombre à celui de son créateur, un homme brillant mû par des rêves sans fin de grandeur et une soif inextinguible de reconnaissance ? Jasper est le personnage le plus complexe et ambigu de ce roman. S’il suscite quelques brefs élans de compassion, c’est un homme despotique, tiraillé entre son amour sincère du cirque, et ses rêves de gloire qui le poussent sur un chemin bien dangereux. Des rêves pour lesquels il semble d’ailleurs prêt à tous les sacrifices. Mais à force de vouloir atteindre le ciel, ne risque-t-il pas de se brûler les ailes ?
    Le Cirque des Merveilles : plus qu’un cirque, une famille !

    Parsemé de références à Frankenstein et au mythe d’Icare, ce roman nous plonge avec réalisme dans le monde du cirque, des apparences et du fragile équilibre entre rêves et cauchemars, entre fable que l’on invente pour divertir et enchanter, et mensonges que l’on se raconte afin de faire coller la réalité à ses propres illusions. Au fil des pages, la tension s’installe et s’accroît, un peu comme si à chaque représentation, c’était le chapiteau qui menaçait sournoisement de s’écrouler pour ne laisser que la charpente d’un édifice construit sur des illusions, mensonges et trahisons.

    Aimant beaucoup l’ambiance des cirques, j’ai adoré la manière dont Elizabeth Macneal nous permet d’intégrer la troupe du Cirque des Merveilles. Une troupe constituée de personnes plutôt hautes en couleur qui ont su nouer des liens forts malgré les circonstances de leur rencontre. En effet, l’autrice ne tait pas la vérité de l’époque et de ces freak show basés sur l’exploitation de personnes vendues comme une simple marchandise en raison de leur différence et de leur physique. Néanmoins, si le cirque de Jasper est une prison qui n’en porte pas le nom, c’est aussi, pour ses membres, ce qui ressemble le plus à une famille.

    On assiste d’ailleurs à des moments de doutes et d’angoisse quant à l’avenir dans une société en quête perpétuelle de nouveauté, mais également à de beaux instants de solidarité féminine, de complicité et d’amitié. La plupart des artistes semblent ainsi avoir trouvé leur place, et certains ne sont pas prêts à renouer avec leur ancienne vie où rien ne les attend à part l’ennui et le rejet. Pour Nell, quitte à être pointée du doigt, autant l’être en étant admirée même si la gloire peut se révéler éphémère et le public bien ingrat et versatile !
    Des liens complexes unissant des protagonistes très différents les uns des autres…

    D’abord apeurée et blessée par la manière dont son propre père l’a vendue, Nell va s’affirmer et, petit à petit, commencer à tracer son propre chemin, choisissant enfin par et pour elle-même. Je l’ai trouvée un peu froide dans certaines situations, mais j’ai aimé la voir s’émanciper de l’influence des hommes et du regard des autres pour s’accepter telle qu’elle est. S’exposer oui, mais s’exposer quand elle le souhaite et comme elle le souhaite, pas pour satisfaire l’ego d’un homme, mais pour ressentir ce qui la fait vibrer elle et lui donne le sentiment d’être vivante. Sans parler de texte féministe, le Cirque des Merveilles offre d’ailleurs, notamment au niveau de la fin, un beau message d’émancipation féminine.

    En ce qui concerne les protagonistes masculins, ils s’incarnent principalement dans le tyrannique, charismatique et visionnaire Jasper, et son taciturne et réservé frère Toby, qui a longtemps préféré être spectateur du monde plutôt qu’acteur et maître de son destin. Les deux frères sont aux antipodes l’un de l’autre, une différence qui se reflète dans leur relation complètement déséquilibrée. Jacob voue une admiration sans borne à son grand frère qui a, quant à lui, un besoin farouche de voir dans l’oeil de son cadet cette dévotion teintée de mystification qui le grandit et lui donne un sentiment de toute-puissance. Leur relation est malsaine et asymétrique, mais l’autrice nous pousse à voir au-delà des apparences, le plus fort n’étant peut-être pas forcément celui que l’on pense. Elle interroge également les liens complexes et forts pouvant unir les membres d’une fratrie, faisant un parallèle non dénué d’intelligence entre Jacob et son frère, et Nell et le sien. Peut-être qu’il vaut mieux parfois se séparer pour continuer à s’aimer sans s’entraver…

    Jasper impressionne par sa passion fiévreuse pour le cirque et sa détermination qui broie tout sur son passage, mais j’avoue avoir préféré les chapitres consacrés à Toby, un homme qui n’arrive pas à trouver sa place. Il faut dire qu’à force d’avoir toujours vécu dans l’ombre, difficile de rejoindre la lumière ! Un lien va se développer entre lui et Nell, et si les plus romantiques y verront peut-être une belle histoire d’amour, j’y ai surtout vu la difficulté pour cet homme de vivre pour lui-même, un peu comme s’il avait toujours besoin d’une figure de référence pour avancer. Aux côtés d’une enfant qui intégrera en cours d’aventure la troupe, c’est probablement le personnage le plus touchant du roman, ce qui ne fait pas de lui une blanche colombe. Ainsi, planent au-dessus de lui et de son frère, la guerre de Crimée et le fantôme de Dash, un fantôme qui les lie à jamais !
    Une écriture dynamique et immersive au service d’une histoire de fraternité, d’amitié et d’amour…

    Quant au style d’écriture, je l’ai trouvé très agréable et immersif, l’autrice réussissant à nous faire vivre de l’intérieur la vie dans un cirque, et ressentir les émotions des protagonistes, tous dotés d’une sensibilité propre. L’alternance des points de vue entre Nell, Toby et Jasper apporte, en outre, un réel dynamisme et concourt à cette impression de tension qui ne fait que croître, leur vison de l’avenir semblant prendre des directions opposées… Mais à trop se diviser, l’empire construit pas Jacob ne risque-t-il pas de s’effondrer ?

    En conclusion, entre la vie mouvementée au sein du Cirque des Merveilles, la quête obsessionnelle de Jasper pour faire toujours plus grand, plus beau et original, les blessures du passé, les liens entre certains membres de la troupe qui se développent et instaurent une nouvelle dynamique, les trahisons et la tension qui va crescendo, impossible de s’ennuyer. Très vite, on se sent captif d’une lecture bien plus riche et complexe qui n’y paraît, et qui nous offre une plongée grandiose dans le monde du spectacle et des apparences. Un monde d’illusions qui peut se montrer aussi généreux que cruel avec ceux et celles qui le font vivre ! Fascinante et rythmée, une aventure humaine qui questionne la complexité des relations fraternelles et la notion de famille au sens large, mais aussi la mince frontière entre le succès et l’échec… Après tout, plus haute est l’ascension, plus dure est la chute !