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Elizabeth George

Elizabeth George
On l'appelle la « reine Elizabeth ». Ou la « reine du crime ». Depuis Enquête dans le brouillard, son premier roman, publié en 1988 et récompensé en France par le grand prix de Littérature policière, la réputation de l'Américaine n'a cessé de croître. Tous ses titres sont des best-sellers non seu... Voir plus
On l'appelle la « reine Elizabeth ». Ou la « reine du crime ». Depuis Enquête dans le brouillard, son premier roman, publié en 1988 et récompensé en France par le grand prix de Littérature policière, la réputation de l'Américaine n'a cessé de croître. Tous ses titres sont des best-sellers non seulement aux Etats-Unis, mais aussi dans les trente-cinq pays où elle a été publiée.

Avis sur cet auteur (80)

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    Couverture du livre « Une chose à cacher » de Elizabeth George aux éditions Pocket

    Sevlipp sur Une chose à cacher de Elizabeth George

    Quel plaisir de retrouver la gouaille de Harvers, le charme de Nkata et l'élégance de Deborah.
    Il y a aussi les atermoiement sentimentaux finalement redondants de Lynley.
    Bien sûr, il y a un meurtre, une enquête et des suspects qui s'empilent. L'auteure dénonce ici l'excision et les...
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    Quel plaisir de retrouver la gouaille de Harvers, le charme de Nkata et l'élégance de Deborah.
    Il y a aussi les atermoiement sentimentaux finalement redondants de Lynley.
    Bien sûr, il y a un meurtre, une enquête et des suspects qui s'empilent. L'auteure dénonce ici l'excision et les mutilations faites aux petites-filles.
    Les dialogues sont caustiques, les personnages toujours aussi attachants et l'intrigue bien ficelée.
    Il y a du rythme, du suspense et des rebondissements.
    Un Elizabeth George quoi !

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    Couverture du livre « Pour solde de tout compte » de Elizabeth George aux éditions Pocket

    CATHIE LOUVET sur Pour solde de tout compte de Elizabeth George

    Pour Solde de Tout Compte, For the Sake of Elena dans la version originale parue en 1992, a été publié en 1994 par les éditions Presses de la Cité. Un style très soigné, caractéristique de la plume d'Elizabeth George, décrit les scènes avec minutie mais naturel, entraînant le lecteur dans un...
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    Pour Solde de Tout Compte, For the Sake of Elena dans la version originale parue en 1992, a été publié en 1994 par les éditions Presses de la Cité. Un style très soigné, caractéristique de la plume d'Elizabeth George, décrit les scènes avec minutie mais naturel, entraînant le lecteur dans un faux rythme qui s'attend à ce que le suspense surgisse à n'importe quel moment de sa lecture: "Le sentier commençait à monter vers Fen Causeway, fin de la première partie de son parcours. Comme d'habitude, elle attaqua la pente avec un regain d'énergie, respirant régulièrement, mais sentant néanmoins croître la pression dans sa poitrine. Elle commençait tout juste à s'habituer à ce changement d'allure lorsqu'elle les aperçut. Deux silhouettes barraient la route à quelques mètres devant elle: l'une accroupie, l'autre allongée en travers du sentier." (Page 21)..."S'extirpant des draps, elle enfila ses mules pelucheuses et ramassa la peignoir de laine vert resté en bouchon par terre à côté de son jean. Le tissu usé avait la douceur du duvet. Pour son entrée à Cambridge l'année précédente, son père lui avait offert une robe de chambre en soie -de même qu'une garde-robe complète, dont elle ne s'était pratiquement jamais servie-, mais elle l'avait laissée chez lui lors de ses fréquentes visites qu'elle lui rendait le week-end." (Page 14)

    Sarah Gordon, venue peindre au bord de la rivière, découvre le corps d'Eléna, fille d'un professeur respecté du collège St Stephen, le visage horriblement esquinté. Pourtant, la surdité de la jeune fille ne l'empêchait nullement de mener de brillantes études à Cambridge. Habituellement, elle faisait son jogging avec Justice, sa belle-mère. Alors pourquoi Eléna l'avait appelée la veille pour lui dire qu'elle ne courrait pas le lendemain?
    Au cours de son enquête, l'inspecteur Lynley comprend que la victime avait des problèmes. Son meurtre aurait-il un rapport avec le fait que son père briguait la chaire de Penford? Avec le professeur d'anglais Liennart Thorsson qui la poursuivait de ses assiduités? Plus l'enquête avance, plus la liste des suspects s'allonge, surtout lorsqu'on apprend qu'elle était enceinte de huit semaines. Comment démêler les fils de cette affaire complexe?
    Le tueur est-il un rôdeur mal intentionné? Le père du bébé? Un ancien petit ami jaloux? La femme de son amant? Quelqu'un voulant se venger de son père? La perplexité de Lynley et du sergent Havers face à cette affaire complexe s'intensifie lorsque, quelques jours plus tard, une seconde jeune fille est tuée d'un coup de fusil dans la tête. Ce crime horrible a-t-il un lien avec le premier?

    Cambridge: sachant qu'elle est Américaine, je suis toujours bluffée par la connaissance très pointue des lieux dans lesquels Elizabeth George fait évoluer ses personnages. Bien qu'elle réalise des repérages avant de commencer chaque roman, il n'est certes pas aisé de restituer les détails précis de lieux que l'on n'a vus qu'une fois. Ce soin et cette minutie apportés dans tous ses romans constitue sa marque de fabrique: "Elle s'arrêta devant le petit pont enjambant l'étroit cours d'eau qui séparait l'île du reste de Sheep's Green...Sur sa gauche, les hangars où l'on réparait les bateaux étaient encore fermés. Devant elle, s'élevaient les dix marches de fer du pont de Crusoé qui redescendait vers Coe Fen sur la rive est de la rivière." (Pages 23-24)
    Ambiance: le brouillard qui enveloppe la ville comme la vie des personnages ajoute une touche de mystère: "Le brouillard suintait des bâtiments et des arbres, mouillait les encadrements des fenêtres, formait des flaques sur le trottoir. ..Dans Senate House Passage, les réverbères victoriens trouaient le brouillard de leurs longs doigts de lumière jaune et les flèches gothiques de King's College tour à tour se dressaient et disparaissaient dans l'obscurité gris tourterelle d'une  nuit de mi-novembre." (Page 17)
    Fonctionnement du monde universitaire: Elizabeth George nous introduit avec brio dans ce monde fermé, qui fonctionne selon ses propres règles, au gré de ses intrigues et de ses non-dits. A ce propos, l'attitude du principal, qui refuse de se mêler de la vie privée des professeurs et d'en dire trop à la police, est révélatrice. La présence de Liennart Thorsson, professeur suédois, ne signifie pas que l'Université soit à l'abri de la xénophobie. Un spécialiste de Shakespeare de nationalité britannique n'aurait certainement pas eu à franchir les obstacles que Thorsson a franchis pendant dix ans pour faire ses preuves. Bien qu'il ait fait sa thèse à St Stephen...

    Le +: la discrète critique de la bourgeoisie anglaise, comme de subtils coups de pinceau appliqués çà et là: "Ses parents trouvaient ça malsain. Les animaux étaient pleins de microbes. Et les microbes, ça n'était pas convenable. Oui, il n'existait rien de plus important au monde que les convenances, surtout depuis qu'ils avaient hérité la fortune de son grand-oncle."

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    Couverture du livre « La punition qu'elle mérite » de Elizabeth George aux éditions Presses De La Cite

    Christelle Point sur La punition qu'elle mérite de Elizabeth George

    Ludlow est une charmante petite ville anglaise pittoresque, avec son architecture médiévale, ses pubs et ses beuveries étudiantes du samedi soir. C’est aussi le lieu d’un drame, le suicide en garde à vue d’un diacre accusé de pédophilie, laissé sans surveillance par l’ilotier qui venait de...
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    Ludlow est une charmante petite ville anglaise pittoresque, avec son architecture médiévale, ses pubs et ses beuveries étudiantes du samedi soir. C’est aussi le lieu d’un drame, le suicide en garde à vue d’un diacre accusé de pédophilie, laissé sans surveillance par l’ilotier qui venait de l’appréhender, il s’est pendu à une poignée de porte. Le père du diacre, qui ne croit ni à la pédophilie ni au suicide, remue ciel et terre pour qu’une enquête interne soit diligentée. Ce sont deux policières de Scotland Yard qui sont envoyées sur place. Les relations entre les deux femmes sont exécrables. Si la première, commissaire, ne veut rien savoir du fond de l’affaire et se concentrer sur l’enquête interne, la seconde, sa subordonnées, creuse l’affaire sur le fond, suscitant le mécontentement de sa supérieure.
    Le problème quand vous cueillez un roman un peu au hasard, c’est qu’il arrive que vous mettiez les pieds dans une saga sans le savoir. Ici, avec « La Punition qu’elle Mérite », je me retrouve au beau milieu d’une série, et c’est le 19ème roman ! Alors c’est peu dire qu’il y a surement des choses qui m’ont échappé (à commencer par le dernier chapitre), des détails dont je n’ai pas saisi l’importance et des digressions qui m’ont semblée superflues. Mais cela ne m’a pas empêché de comprendre l’essentiel, à savoir l’intrigue policière. Ce gros roman bien dodu (presque 900 pages en format poche) met en scène trois policiers, et l’enquête se déroule en deux temps. Dans le premier temps, une commissaire (qui a un gros problème d’alcool !) et sa subordonnée (qui semble, d’après ce que j’ai compris, avoir tendance à désobéir aux ordres) défrichent une intrigue sans vraiment s’attacher au fond, puisque la commissaire, Isabelle, insiste pour rester dans le cadre de l’enquête interne. C’est l’opiniâtreté de Barbara, l’inspectrice, qui provoquera la seconde enquête, sur le fond celle-ci, avec Thomas, un autre inspecteur, un homme plus affable d’origine aristocratique. Un tiers du roman pour la première enquête, deux tiers pour la seconde. En fait, l’intrigue brasse pas mal de thèmes (les problèmes budgétaires de la police, les beuveries étudiantes du samedi soir, l’intégration des anglais d’origine indienne, les violences faites aux femmes, les addictions en tout genre, etc… Il y a pas mal de personnages, dont parfois on saisi mal l’importance sur le coup, il y a aussi pas mal de digressions (sur la famille décomposée d’Isabelle par exemple), qui se justifient surement au regard de la saga tout entière. Cela donne un gros roman, qui a tendance à s’éparpiller un peu à tort et a travers. Il faut parfois un peu s’accrocher pour ne pas perdre le fil de l’enquête sur la mort du diacre Ian Druitt. Comme tout bon polar, le puzzle très éclaté se met doucement en ordre pièce par pièce, et dans les derniers chapitres on prend conscience du tableau final. C’est un final crédible et plutôt inattendu (jusqu’à 10 chapitres de la fin je n’avais aucune idée de comment cela allait finir). Il faut vraiment, pour apprécier ce roman noir, ne pas se laisser déstabiliser par le côté très touffu de l’intrigue. Il y a des passages entiers qui nous semblent superflus mais qui finissent par se révéler des pièces maitresses du puzzle : le dénouement de « La Punition quelle Mérite »… se mérite. On peut se laisser tenter par ce roman d’Elizabeth George, même si je pense qu’il vaut sans doute mieux l’intégrer dans la saga « Barbara Havers et Thomas Lynley », et donc le lire en 19ème position !

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    Couverture du livre « Une douce vengeance » de Elizabeth George aux éditions Pocket

    CATHIE LOUVET sur Une douce vengeance de Elizabeth George

    Une Douce Vengeance, A Suitable Vengeance dans la version originale parue en 1991, a été publié par les Presses de la Cité en 1993. Bien qu'ayant été écrit après les trois premiers tomes, chronologiquement le roman raconte des événements qui se sont déroulés avant.
    Le style de l'auteur est...
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    Une Douce Vengeance, A Suitable Vengeance dans la version originale parue en 1991, a été publié par les Presses de la Cité en 1993. Bien qu'ayant été écrit après les trois premiers tomes, chronologiquement le roman raconte des événements qui se sont déroulés avant.
    Le style de l'auteur est soigné, mêlant une écriture parfois un peu guindée à des expressions modernes, mais toujours très agréable à lire: "C'est alors que Lynley et ses amis purent constater que la statut d'invités d'honneur présentait au moins un avantage, qui était de leur faciliter l'accès aux rafraîchissements. La foule, qui s'était élancée quelques instants plus tôt pour puiser un légitime réconfort dans l'absorption de pintes de Watney et de Bass, s'écarta en effet sportivement sur leur passage, leur permettant ainsi d'atteindre plus rapidement l'estaminet de fortune." (Page 112)...Le ton est résolument moderne, aussi bien dans les tournures que dans le vocabulaire utilisé: "Que tu me croies ou que tu me croies pas, j'en ai rien à cirer. Avoue que j'ai eu le nez creux: si je ne m'étais pas pointé ici ce matin, j'aurais manqué les festivités. Mais peut-être était-ce que tu voulais? Peut-être préférais-tu me tenir à l'écart? Ca t'aurait permis d'étouffer un vilain petit secret de famille. Faut pas que ta petite rouquine les découvre tous à la fois." (Page 77).
    Construction: Comme toujours dans les romans d'Elizabeth George, le rythme est lent, l'auteur prenant le temps d'exposer chaque scène en détails: "Elle sortit de derrière le bureau et s'approcha d'une chaise placée sous une carte du domaine. Elle s'y assit, les poings sur les genoux. Au bout du couloir, la porte claqua contre le mur sous une poussée un peu trop énergique. Des pas retentirent sur le carrelage. Nancy se raidit contre le dossier de sa chaise, dans l'espoir de passer inaperçue de celui ou de celle qui venait d'entrer." (Page 86). Les deux premières parties (soixante-cinq pages) sont consacrées à la mise en place des différents éléments de l'intrigue: protagonistes, interactions et situation entre Tommy, Simon, Deborah et Helen.
    Thèmes: trafic de médicaments; profit aux dépens de gens dans la détresse; trafic de drogue, toxicomanie.

    Fin juin. Voilà trois ans que Deborah a quitté Londres pour étudier la photographie aux USA. Trois années de silence de la part de Simon. Déroutée et profondément déçue, Deborah a laissé Tommy combler le vide laissé par le silence de Simon et accepté sa demande en mariage.
    Afin de célébrer leurs fiançailles, Tommy a invité famille et amis pour un long week-end dans la propriété familiale, Hovenstow. L'été, cette année-là, est particulièrement sec et chaud. L'atmosphère est lourde, à l'extérieur comme à l'intérieur: "Comme l'été avait été jusque-là d'une exceptionnelle sécheresse, une fine pellicule grise habillait les feuilles des rhododendrons qui bordaient l'allée; les arbres surplombant l'avenue semblaient être là moins pour donner de l'ombre que pour retenir prisonnier sous leurs branches l'air sec et lourd." (Page 67). =>Illustrant parfaitement la tension croissante qui règne entre les personnages, pour de multiples raisons que l'on découvrira au fur et à mesure du récit.
    Mais le week-end s'avère houleux: relations conflictuelles entre Tommy et sa mère depuis la mort de son père, quinze ans plus tôt; la présence d'un futur beau-père hostile à ce mariage; la présence de Simon, son ami et rival; l'arrivée inopinée de son frère toxicomane et de sa copine; l'intendant qui tente par tous les moyens d'éloigner son fils Mark, ami d'enfance de Peter, de son influence néfaste; fébrilité de Déborah qui doute, se demande si en épousant Tommy elle fait le bon choix; Justin, petit ami de Sid, sœur de Simon, qui s'adonne à son vice malgré sa promesse de n'en rien faire =>Autant de facteurs pour rendre l'atmosphère explosive.
    C'est alors que vendredi, après la soirée théâtrale à Nanrunnel, Nancy découvre le cadavre de son mari allongé dans leur salon, émasculé, les tiroirs du bureau sortis de leur logement, de nombreux documents de toutes sortes jonchaient le sol, les photos avaient été arrachées de leur cadre. L'argent des paies des employés du journal disparu. Vol qui a mal tourné? Mais dans ce cas, pourquoi émasculer la victime? Ne s'agirait-il pas plutôt de la vengeance d'un mari trompé? Ou du père de Nancy qui voulait soustraire sa fille d'un mariage malheureux, son mari la trompant avec toutes les femmes qui lui plaisaient? Ou le meurtre a un rapport avec l'article sur lequel Mick travaillait avant de mourir, justifiant ses fréquents déplacements à Londres?
    La police locale, convaincue de la culpabilité de John Pennelin, beau-père de la victime, arrête ce dernier. Tommy se trouve alors dans une position délicate: officiellement ce n'est pas son enquête; mais peut-il laisser accuser son intendant sans chercher à y voir plus clair? D'autant que certains détails lui montrent une autre direction. Dans laquelle il compte bien enquêter discrètement avec