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Il y a quelques temps, j'ai lu le roman "Les délices de Tokyo" et j'avais été totalement captivée par l'histoire poignante et émouvante qu'il raconte. L'histoire de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, et de sa rencontre avec Sentarô, un vendeur de dorayaki, m'avait profondément touchée.
Le roman aborde des thèmes forts tels que la solitude et le pouvoir de la cuisine pour rassembler les gens. L'auteur, Durian Sukegawa, était parvenu à me transmettre avec finesse les émotions de ses personnages et à me plonger dans un Japon empreint de tradition et de modernité.
L'intrigue s'était déroulée de manière fluide et m'avait emmenée dans un voyage culinaire et spirituel. Les descriptions des dorayaki et de la cuisine japonaise étaient si vivantes que j'avais l'impression de les déguster en même temps que les personnages. De plus, le personnage de Tokue était d'une grande profondeur.
Je garde un très bon souvenir de ma lecture. C'est un roman magnifiquement écrit, poignant et plein d'espoir. Il m'avait rappelé que le bonheur se trouve parfois dans les choses simples de la vie et dans les rencontres inattendues.
J'ai découvert avec ce livre l'univers de la littérature japonaise contemporaine et cela m'a fait l'effet d'une parenthèse, d'un moment de vie au ralenti.
Pendant toute ma lecture, j'ai en effet eu la sensation d'être un peu hors du temps, comme si j'avais bénéficié d'une pause temporelle !
Le thème du roman est simple : un jeune homme et une vieille dame, que tout semble opposer, ont finalement en commun d'avoir été mis au ban de la société pendant un temps. Ils nouent peu à peu une relation toute en finesse et simplicité.
J'ai beaucoup appris sur les coutumes japonaises, mais aussi sur les conditions de vie des lépreux au Japon à une certaine époque peu glorieuse. J'ai également lu de belles phrases parmi lesquelles :
"Et je vous ai vu. J'ai vu votre visage. Vos yeux semblaient si tristes. Votre regard donnait envie de vous demander ce qui vous faisait tant souffrir. C'étaient mes yeux d'autrefois..."
"N'ayons pas peur d'avancer (...). Dans la vie aussi, il y a des changements de saison."
En résumé, je ne peux pas dire que ce roman m'ait bouleversée, bousculée ou ravie, mais j'ai passé un bon moment à le lire, un moment doux, différent des émotions que me procure d'ordinaire la lecture.
La vieillesse a ses charmes, la vie est une expérience et l'écoute reste la plus sage décision pour avancer sans trébucher. Tokue observe, enseigne et nous laisse le choix : "si on regarde uniquement la vérité, elle donne envie de mourir" Rêver pour adoucir son quotidien, il le faut! C'est une mère, une grand-mère qui me plaît. Sentaro, lui, reste sceptique mais se met à douter, et pourquoi pas? Il commence à écouter et tergiverse seul. Et Wakana, la plus jeune, vient se fondre dans ce paysage magnifique de cerisiers qui moutonne et floconne. J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce trio d'une vie de partage et de sagesse. A découvrir!
Sentarô a repris la boutique de dorayaki de son patron au décès de celui-ci, sans grande conviction mais parce qu’il lui reste une partie de sa dette à payer. Alors il vend ses pâtisseries japonaises au pieds des cerisiers. Lorsqu’il fait la connaissance de Tokue, sa vie s’en trouve transformée. Car la vieille dame est une cuisinière hors pair de pâte de haricots rouges. Mais elle cache aussi un terrible secret.
Quels délices que ces Délices de Tokyo. Un livre tout à la fois plein de la douceur sucrée des pâtisseries et de l’amertume des laissés pour compte. Le roman nous raconte la rencontre de trois générations - Sentarô, Tokue et la jeune Wakana - et le rapprochement de ces trois solitudes.
L’auteur nous parle ici de ce qui fait une vie, de ce qui se transmet. De la manière dont on choisit ceux qui vont nous accompagner et l’héritage qu’on va leur laisser. Ici, tout tourne autour de la cuisine, des sens qu’elle développe, de la patience qu’elle exige. Comme une allégorie de la vie avec ses espoirs et ses échecs.
Il nous parle de sujets universels à travers cette histoire qui se déroule au Japon tels que l’amour, la maladie, la vieillesse... On ne peut que s’attacher à ces trois personnages qui finissent par former une petite communauté soudée par des liens très étroits d’entraide et d’amitié.
Durian Sukegawa aborde aussi ici une page de l’histoire de Japon assez méconnue et fait naître une belle émotion à travers le personnage de Tokue et ce qu’on apprend de sa vie au fur et à mesure du récit. C’est très touchant et raconté avec énormément de sensibilité et de finesse.
Un très beau roman mais aussi un très beau film à découvrir (car l’adaptation est exceptionnellement réussie) !
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