Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Didier Quellat-Guyot

Didier Quellat-Guyot

La biographie de cet auteur n'est pas encore disponible, connectez-vous pour proposez la vôtre :

/1200

Merci d’utiliser une photo au format portrait en indiquant les copyrights éventuels si elle n’est pas libre de droits.

Nous nous réservons le droit de refuser toute biographie qui contreviendrait aux règles énoncées ci-dessus et à celles du site.

Les textes à caractère commercial ou publicitaire ne sont pas autorisés.

Avis sur cet auteur (9)

  • add_box
    Couverture du livre « Facteur pour femmes Tome 1 » de Sebastien Morice et Didier Quellat-Guyot aux éditions Bamboo

    Minouchka_books sur Facteur pour femmes Tome 1 de Sebastien Morice - Didier Quellat-Guyot

    La 1ere GM qui vient chambouler la vie des habitants d'une île bretonne. Alors que les hommes sont tous mobilisés, reste Maël qui va être le facteur de ceux qui restent. Au début, on a un peu de compassion pour lui et sa relation avec son père mais très vite son vrai visage va se révéler....
    Voir plus

    La 1ere GM qui vient chambouler la vie des habitants d'une île bretonne. Alors que les hommes sont tous mobilisés, reste Maël qui va être le facteur de ceux qui restent. Au début, on a un peu de compassion pour lui et sa relation avec son père mais très vite son vrai visage va se révéler.
    L'histoire n'est pas captivante mais les femmes vont jouer un rôle plus important que celui qu'on leur prête.

  • add_box
    Couverture du livre « Facteur pour femmes Tome 1 » de Sebastien Morice et Didier Quellat-Guyot aux éditions Bamboo

    Claire @fillefan2bd sur Facteur pour femmes Tome 1 de Sebastien Morice - Didier Quellat-Guyot

    Juin 1914, comment l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand pourrait chambouler la vie des habitants d'une petite île bretonne ?
    Qui parmi ses habitants pourrait se préoccuper de cet évènement qui n’en n’est certainement pas encore un.
    Enfin jusqu’à ce que Monsieur le Maire ne reçoive...
    Voir plus

    Juin 1914, comment l’assassinat de l’Archiduc François-Ferdinand pourrait chambouler la vie des habitants d'une petite île bretonne ?
    Qui parmi ses habitants pourrait se préoccuper de cet évènement qui n’en n’est certainement pas encore un.
    Enfin jusqu’à ce que Monsieur le Maire ne reçoive l’ordre de mobilisation générale et que le tocsin ne finisse par retentir.
    La guerre est déclarée et presque tous les hommes vont devoir partir au front.

    Tous sauf quelques-uns et parmi eux, Maël. En raison de son pied-bot, le jeune homme n’est pas mobilisable.
    Cela ne l’empêche pourtant pas de circuler à vélo sur les chemins de l'île. C’est pour cela qu’il se voit réquisitionné par les autorités pour distribuer le courrier. Celui que toutes ces femmes, dont le mari est désormais absent, vont attendre.

    Mais Maël va prendre son rôle très au sérieux, peut-être même trop. Au début, le jeune homme commence à prendre connaissance du courrier, un peu par désoeuvrement. Puis touché par ce qu’il lit dans les lettres, il pourrait mettre de côté celles qui annoncent de mauvaises nouvelles. Afin que ces femmes esseulées gardent leur sourire.

    Rapidement, ce besoin d'aider va se transformer en besoin de combler l’absence de ces hommes, aimés ou pas. Mais ce besoin n’est-il pas plutôt une opportunité que va saisir Maël, qui a bien compris qu’un homme providentiel, aussi peu expérimenté qu’il soit, pourrait très vite devenir un refuge pour pallier l’absence d’amour ou de tendresse.

    Bien souvent, dans les récits qui ont pour fond la guerre, les principaux acteurs sont des hommes. Avec ce Facteurs pour femmes, la vision choisie par les auteurs Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice est toute autre.
    Ce sont les femmes qui occupent le devant de la scène avec leurs sentiments, comme elles l’occupent en prenant la place des hommes à l’usine, dans les champs ou au sein de la famille.

    Une place qu’elles n’auront par la suite de cesse de revendiquer quand leurs conjoints rentreront du front, ou pas.
    La Première Guerre mondiale fut un élément déclencheur pour toutes ces femmes qui ont réalisé que leurs vies n’étaient pas seulement associées à des devoirs, mais également à des droits.

  • add_box
    Couverture du livre « Facteur pour femmes Tome 1 » de Sebastien Morice et Didier Quellat-Guyot aux éditions Bamboo

    bulle.noire sur Facteur pour femmes Tome 1 de Sebastien Morice - Didier Quellat-Guyot

    Voilà encore un album qui n’avait pas attiré mon regard… C’est la récente parution du tome 2 qui m’a décidé.. Quelle bonne idée ! Voilà une histoire originale, des personnages attachants, un scénario surprenant et un travail graphique délicat aux couleurs douces.
    Le point de départ est...
    Voir plus

    Voilà encore un album qui n’avait pas attiré mon regard… C’est la récente parution du tome 2 qui m’a décidé.. Quelle bonne idée ! Voilà une histoire originale, des personnages attachants, un scénario surprenant et un travail graphique délicat aux couleurs douces.
    Le point de départ est ingénieux : une île bretonne désertée de ses mâles partis à la guerre…tous sauf un, Maël. Il sera donc le nouveau facteur, un rôle qui va changer sa vie. Je vais volontairement en dire le moins possible sur cette histoire, mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Surpris comme je l’ai été devant cette histoire légère et dramatique à la fois, agrémentée des paysages bretons balayés par les embruns.
    Cet album se lit d’une traite, on regrette même de l’avoir fini si vite…. Je comprends mieux pourquoi ce tome 2 me faisait de l’œil !

  • add_box
    Couverture du livre « Facteur pour femmes Tome 2 » de Sebastien Morice et Didier Quellat-Guyot aux éditions Bamboo

    Bd.otaku sur Facteur pour femmes Tome 2 de Sebastien Morice - Didier Quellat-Guyot

    Il y a un peu plus de cinq ans « Facteur pour femmes » de Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice rencontrait un joli succès public et critique en narrant les aventures du jeune Maël, pied-bot et réformé, qui tandis que tous les hommes valides de son île étaient envoyés à la grande boucherie de...
    Voir plus

    Il y a un peu plus de cinq ans « Facteur pour femmes » de Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice rencontrait un joli succès public et critique en narrant les aventures du jeune Maël, pied-bot et réformé, qui tandis que tous les hommes valides de son île étaient envoyés à la grande boucherie de 14, endossait le costume de facteur et réconfortait les femmes et fiancées esseulées moins en distribuant leur courrier qu’en donnant de sa personne…
    Ce roman graphique était conçu comme un one-shot ; c’est donc avec une certaine surprise qu’on a appris la sortie d’un tome 2 d’autant que le dessinateur du projet initial avait laissé sa Bretagne pour se plonger dans l’adaptation de la « trilogie marseillaise » de Pagnol dont le premier diptyque – « Marius » - est déjà paru… Le facteur sonne toujours deux fois me direz-vous … mais que doit-on penser de ce nouvel opus, avec Manu Cassier aux pinceaux : s’agit-il d’une opération commerciale de la collection grand Angle des éditions Bamboo ou bien d’un approfondissement salutaire de cette tranche de vie bretonne ?

    Didier Quella-Guyot, ancien professeur de Lettres et d’Histoire, excelle à présenter des facettes de la première guerre mondiale que l’on ne connaissait pas qu’il s’agisse du bombardement de la capitale de la Polynésie française par des navires du IIème Reich marquant l’arrivée incongrue de la Première Guerre mondiale dans les atolls du Pacifique dans « Papeete 1914 » ; des chiens de guerre dans « Monument amour » ou de la vie à l’arrière dans le premier tome de « Facteur pour femmes ». Il aime bien mêler l’Histoire à la petite histoire dans ses fictions solidement documentées et y ajouter une dose de polar. Après Simon Combaud dans Papeete, c’est un curé qui va se heurter au mutisme d’iliens et mener son enquête et c’est finalement Linette la fille de Solange et Maël qui va recueillir les confessions de Simone la voisine, et celles post-mortem de sa mère et de Tangi l’ancien maire sur l’assassinat de Maël et ce qui s’en suivit.

    Le scénariste raconte dans la postface de ce tome 2 comment c’est grâce à sa femme que germa l’idée d’une suite. Elle lui demanda, en effet, ce qu’allaient devenir ces femmes après la guerre avec un secret pareil et il n’en fallut pas davantage pour relancer son imagination… Dans ce nouvel opus, il décide donc de s’intéresser non plus au « facteur pour femmes » mais « aux femmes du facteur ». Contrairement au premier volume qui baignait dans une atmosphère de légèreté et d’insouciance que certaines des protagonistes qualifieront même de « bon vieux temps » et qui s’appela provisoirement « Ah que la guerre était jolie » , ce deuxième tome est beaucoup plus pesant.

    D’abord parce que ce monde d’après est paradoxalement bien plus âpre. « On l'a oublié mais après la guerre ce fut encore la guerre, celle des hommes qui voulaient reprendre leur place dans les champs, dans les usines, les administrations ... partout ! » (p19) et l’on voit ainsi développés des personnages qui n’étaient qu’esquissés dans le premier opus : Germaine, Servanne et Rose. La garde-champêtre choisit de porter des pantalons et de se déplacer à vélo provoquant l’ire des villageois, tandis que les deux autres jeunes femmes déterminées contrairement à ce que pourrait laisser penser leurs prénoms- ne se laissent pas faire dans la société patriarcale. Refusant d’être esclaves ou douces et dociles, elles se battent pour leur émancipation et leurs droits et signalent à la gent masculine qu’il s’agisse du contremaitre de la conserverie de Concarneau ou du fils de Gaud, le bien dénommé Conan qui a tout du barbare voire du c…ard, qu’elles peuvent fort bien se passer d’eux y compris au lit ! Cette thématique de l’émancipation féminine dans les années 20 reprend et approfondit sous forme fictionnelle ce que le scénariste avait déjà récemment développé dans sa biographie de l’aviatrice Hèlène Boucher.

    Ensuite parce que comme Tahiti dans Papeete, 1914, la terre cévenole isolée par une inondation dans la bien nommée L’Île aux remords ou encore l’île d’Esclaves de l’île de Pâques (avec déjà Manu Cassier), tout ou presque se déroule sur l’île finistérienne. Même Rose ou Linette qui en étaient parties y reviennent. On a ainsi un huis-clos étouffant avec secrets à tiroir et révélations en cascade. Les non-dits et le pacte des iliennes vont détruire des vies. Là encore, Didier Quella-Guyot choisit de développer un personnage qu’on ne faisait qu’apercevoir dans le premier tome : celui de la gardienne du phare Nolwen. Il en brosse un portrait tout en délicatesse qui sert cette fois de ressort dramatique. Ses remords et ses regrets éveillent les soupçons du curé et mettent en danger la confrérie des « filles du vélo » tout en rappelant au lecteur l’horreur du crime commis.

    Ainsi ce tome 2 permet un approfondissement psychologique des personnages. Dans le premier opus, les conquêtes de Maël formaient une jolie galerie dans l’éducation sentimentale du personnage mais ne possédaient pas de réelle épaisseur. Ici, elles se révèlent dans tous les sens du terme. On a reproché çà et là au style de Manu Cassier de n’être pas dans la lignée douce et solaire de celui de Morice. Il me semble au contraire que son trait anguleux et que ses femmes parfois très masculines conviennent parfaitement à l’atmosphère d’omerta ainsi qu’à la gravité du contexte historique. Ainsi, même si les cases sans contour et la palette de couleurs sont reprises et instaurent une homogénéité entre les deux volumes, la patte Cassier apparaît dès la couverture. Sur l’édition classique du tome 1, Sébastien Morice choisissait de ne pas montrer le facteur Maël ni la guerre mais plutôt les femmes dans leur cadre de vie : sous un ciel serein, on apercevait les eaux étales et bleutées, des oiseaux marins, quelques embarcations une jetée et un phare avec en premier plan une jolie bigoudène serrant sur son cœur une lettre tandis que d’autres à l’arrière-plan rentraient au village après avoir lavé et essoré leurs linges sur le littoral dans le style pictural de l’école de Pont-Aven. La nouvelle couverture reprend les mêmes éléments mais les réagencent différemment : on y voit plusieurs femmes jetant des regards inquiets en direction du large houleux sous une haute falaise au sommet duquel trône un phare allumé en plein jour et l‘on se demande alors ce que regardent ces femmes, pourquoi elles apparaissent en groupe avec leurs traits tirés et ce que représente symboliquement la lumière du phare. On passe ainsi de l’image folklorique du tome 1 à une version dotée de mystère insistant sur le côté naturaliste et policier du récit.

    Ce tome 2 de « Facteur pour femmes » est donc une réussite et apporte un véritable « plus » au roman graphique de départ en brossant un saisissant portrait de la condition féminine d’après-guerre et en ajoutant son lot d’intrigues. Attention néanmoins : pour le savourer pleinement, même s’il est précisé partout que c’est une histoire indépendante, il est fortement recommandé d’avoir lu le premier !

Thèmes en lien avec Didier Quellat-Guyot

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !