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David Park

David Park

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Avis sur cet auteur (8)

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    Couverture du livre « Un espion en Canaan » de David Park aux éditions Table Ronde

    Alex-Mot-à-Mots sur Un espion en Canaan de David Park

    En refermant ce roman, je me suis demandée où voulait en venir l’auteur. Et puis j’ai pris le récit par la fin, et tout s’éclaire.

    Canaan désigne la Terre Promise, alors pourquoi commencer avec une histoire d’espionnage dans son propre camp pendant la débâcle du Vietnam ?

    Le personnage...
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    En refermant ce roman, je me suis demandée où voulait en venir l’auteur. Et puis j’ai pris le récit par la fin, et tout s’éclaire.

    Canaan désigne la Terre Promise, alors pourquoi commencer avec une histoire d’espionnage dans son propre camp pendant la débâcle du Vietnam ?

    Le personnage principal n’est pas le narrateur, gratte papier de la CIA dans les bureaux de Saïgon, mais son recruteur Donovan.

    De Donovan, nous saurons peu de choses, si ce n’est qu’il est marié au pays mais a une liaison avec la jeune Tuyen.

    J’ai aimé la logeuse de Michael le narrateur, Mme Binh qui prophétise à tous ses logés la même chose : ils ne pourront oublier le Vietnam et n’auront que des filles.

    Il n’y a que deux grands mouvements dans ce roman : au Vietnam et à la frontière avec le Mexique de nos jours. Mais chaque début de partie, Michael nous raconte que lorsqu’il était enfant, il souhaitait que son père badigeonne de sang les portes pour que l’ange destructeur épargne sa famille.

    Cette histoire biblique, je l’ai prise comme une volonté du peuple américain de ne pas être détruit par les hordes de migrants sensées les grands-remplacés. Une façon de se prémunir contre l’inconnu qui fait peur. Seule la méthode à changer : un mur est construit. Mais le sang est toujours versé.

    Vous l’aurez compris, un roman au message politique contre une Amérique qui se barricade et qui n’accueille plus en son sein, comme elle avait déjà abandonné les vietnamiens qui l’avaient aidé en d’autres temps.

    Une citation :

    J’étais frappé – et je le suis encore – par la quantité d’énergie qui a dû être dépensée dans ce monde fragmenté d’intérêts divergents et de luttes de pouvoir. Que nous soyons engagés dans les dernières affres d’une guerre extrêmement coûteuse en vies humaines n’y changeait rien : il n’y avait pas d’unité en termes d’objectifs politiques ou militaires, et on laissait de fortes personnalités ainsi que des centres de pouvoir continuer à imposer une lecture des événements inspirée de leur unique point de vue ou dictée par leurs intérêts particuliers. (p.87)

    L’image que je retiendrai :

    Celles des documents et des vêtements brûlés sur les toits de Saïgon, entrainant des nuages de neige noir.

    https://alexmotamots.fr/un-espion-en-canaan-david-park/

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    Couverture du livre « Un espion en Canaan » de David Park aux éditions Table Ronde

    L'atelier de Litote sur Un espion en Canaan de David Park

    Un roman écrit à la première personne, donnant voix au jeune Michael Miller décrivant les derniers jours de Saïgon. Les États-Unis quittent le Vietnam, il a une vue imprenable et protégée en tant que jeune diplomate au service des agences de renseignements dans lesquelles il fait office de...
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    Un roman écrit à la première personne, donnant voix au jeune Michael Miller décrivant les derniers jours de Saïgon. Les États-Unis quittent le Vietnam, il a une vue imprenable et protégée en tant que jeune diplomate au service des agences de renseignements dans lesquelles il fait office de gratte papier. Lorsque Miller est recruté à temps partiel par l'agent Ignatius Donovan, il se retrouve plongé dans la noirceur des duperies qu'engendre la guerre. Pourtant il n'a de cesse que d'obtenir son approbation tout en voyant son estime de lui chuter. On assiste impuissant à cette roue qui tourne et broie tout sur son passage. La présence Américaine se veut sauveuse au Vietnam , en Irak ou en Afghanistan mais immanquablement cela ce fini mal avec les populations civiles en grand danger qui grossiront les « boat people » tout autant que ces images plus récentes où des hordes désespérées s'accrochent aux avions. Quarante années ont passé, on retrouve notre homme aux portes de la vieillesse tenter de se réconcilier avec lui-même toute honte bue entre rédemption et expiation.
    L'écriture sans fioritures de David Park dresse un portrait sans concessions des derniers moments de la vie à Saïgon avec une force descriptive impressionnante. La fin d'une collaboration, un démantèlement qui se fait dans la trahison et l’abandon de ceux qui travaillaient pour eux.
    Les personnages sont essentiellement masculins et sont des caractères en opposition entre l'innocence voir la naïveté de Miller, le côté fourbe et sans scrupules de Donovan. Pourtant tout au long du livre, tout comme dans la mémoire de Miller une femme sera toujours présente, en filigrane, la belle Tuyen au destin incertain. Un superbe roman qui offre une vision d'un monde tournant en boucle, où les murs et les barbelés sont toujours plus hauts et plus nombreux. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2024/01/22/40127495.html

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    Couverture du livre « Un espion en Canaan » de David Park aux éditions Table Ronde

    Jackylebook sur Un espion en Canaan de David Park

    De tout temps, les Etats-Unis ont eu une politique hégémonique, égrenant espions et services de renseignements aux quatre-coins du monde, principalement dans les pays en conflit afin d’analyser et pouvoir tirer partie de la situation.
    Mickaël (Mickey) Miller, le héros du livre de David Park...
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    De tout temps, les Etats-Unis ont eu une politique hégémonique, égrenant espions et services de renseignements aux quatre-coins du monde, principalement dans les pays en conflit afin d’analyser et pouvoir tirer partie de la situation.
    Mickaël (Mickey) Miller, le héros du livre de David Park dans un espion en Canaan, passe son enfance américaine avec sa famille dans les Grandes Plaines (partie médiane du pays), de souche irlandaise il a une éducation presbytérienne très stricte et un attrait pour la littérature française.
    De sa jeunesse, il se rappelle cette chanson récitée lors d’une cérémonie religieuse du dimanche :
    Douze espions sont partis en Canaan*
    Dix étaient méchants et deux étaient bons
    Les Uns ont vu se dresser des géants
    Et des grains de raisin tomber des sarments
    D’autres ont vu Dieu partout présent
    Dix étaient méchants et deux étaient bon
    *Terre promise, située le long de la rive orientale de la Méditerranée
    Sans aucun doute, il veut être l’un des deux bons. Rien, pourtant, ne prédestinait Mickey à devenir espion, hormis peut-être le fait qu’il soit polyglotte. En 1973, il se retrouve en poste dans un Saïgon en ébullition juste avant le repli des américains.
    Petit intermède historique : la fin de la guerre d’Indochine, opposant l’Union française au Viet Minh (soutenu par le bloc de l’est communiste), se ponctue par la défaite de Diên Biên Phu (1954) et la partition du territoire vietnamien en deux états la république démocratique du Vietnam (Nord Vietnam soutenue par la Chine et les Soviétiques) et le Sud Vietnam. S’en suit une situation insurrectionnelle latente au Sud Vietnam poussant les Etats-Unis à créer un groupe de conseillers et d’envoyer des troupes militaires pour gérer la situation et voir son évolution. Le Nord Vietnam engage des manœuvres pour réunifier le pays et s’appuie sur le FNL (Front de libération du Sud Vietnam également appelé Viêt-Cong).
    Le Saïgon, capitale du Sud Vietnam (aujourd’hui Ho Chi Minh Ville), de notre héros en cette année 1973 se trouve, donc, particulièrement agité. Mickey est un rouage de second ordre, il reçoit des documents de diverses sources, les analyse et les transmet aux autorités compétentes. Il fait la connaissance de Corley Rodgers sorte d’écrivain propagandiste louant les bienfaits de la présence américaine, arrivé deux ans auparavant, présence qui le rassure. Et bientôt, il est recruté par Ignatius Donovan, analyste sénior pour la C.I.A. d’origine irlandaise comme Mickey. Lors d’une de ses missions, il fait la connaissance d’une famille de collaborateurs Vien et Quyen tenanciers d’un restaurant et de Tuyen, leur fille, qui ne laisse pas indifférent Mickey.
    Le temps passe à diverses petites missions, mais la panique et la violence montent. Il faut évacuer Saïgon, c’est un peu chacun pour soi, les documents sont brûlés, des avions, des hélicoptères sont affrétés pour exfiltrer les ressortissants américains mais rien n’est prévu pour les locaux qui se sont ralliés à leur cause.
    Quarante ans plus tard, nous retrouvons Mickey dans sa vaste maison sur la côte ouest des Etats-Unis. Recontacté par Corley, Mickey sera poussé à retrouver Ignatius reclus dans un ranch du désert de Sonora à la frontière avec le Mexique pour une dernière mission, sorte de rédemption.
    J’ai bien aimé ce roman particulièrement bien écrit, ce questionnement incessant de Mickey sur sa place dans le monde, sur ce qui est bien, ce qui est mal. Au départ fier de servir sa nation, il s’aperçoit que l’Etat est une machine à broyer l’existence du particulier, qu’il conditionne ses actions au détriment de sa foi dans le droit chemin. Cette dernière mission sera une revanche sur leurs destins, une transgression pour sauver leurs âmes.
    Remerciements aux Editions de la Table Ronde qui m’ont permis cette lecture.

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    Couverture du livre « Voyage en territoire inconnu » de David Park aux éditions Table Ronde

    Les Lectures de Cannetille sur Voyage en territoire inconnu de David Park

    Alors qu’une tempête de neige cloue les avions au sol dans tout le Royaume-Uni, Tom abandonne son épouse et sa fille aux préparatifs des toutes proches fêtes de Noël pour aller chercher son fils Luke, coincé avec la grippe dans son logement d’étudiant à Sunderland, dans le nord de l’Angleterre....
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    Alors qu’une tempête de neige cloue les avions au sol dans tout le Royaume-Uni, Tom abandonne son épouse et sa fille aux préparatifs des toutes proches fêtes de Noël pour aller chercher son fils Luke, coincé avec la grippe dans son logement d’étudiant à Sunderland, dans le nord de l’Angleterre. Parti en voiture de Belfast, il prend le ferry vers l’Ecosse, puis à nouveau la route pour quelque trois cents kilomètres jusqu’à sa destination située sur la côte opposée, près de Newcastle.

    L’enneigement des voies de circulation complique considérablement le périple, et même s’il progresse très lentement, il faut au conducteur toute sa vigilance pour faire face aux embûches qui jalonnent son trajet. Après plusieurs faux départs en raison d’une côte d’abord infranchissable, c’est avec une certaine inquiétude, partagée par l’épouse restée à domicile et dont les réguliers appels téléphoniques semblent bientôt l’unique lien avec la vie et la normalité, que l’on se retrouve seul avec Tom, à ne compter que sur soi-même pour affronter l’hostilité blanche dans laquelle le monde, déréglé par le réchauffement climatique, semble avoir sombré.

    Pourtant, tandis que la réalité extérieure paraît s’être dissoute dans une nébuleuse de blancheur impalpable, c’est insensiblement à une toute autre confrontation, intérieure celle-là, que Tom se retrouve exposé. Sur l’écran immaculé et uniformisé du paysage, viennent s’imprimer des images invasives, irrépressible résurgence d’une douleur mal enfouie liée à un drame récent qui se dévoile par bribes au lecteur. Et, dans une narration d’une confondante sobriété, en une succession de flashes dont la rémanence fait écho à l’éternité que le métier de photographe de Tom insuffle à chacun des instants qu’il capture dans ses clichés, se révèle cette fois la poignante désolation du paysage intérieur d’un père, meurtri par l’impuissance, le regret et la culpabilité, qui cherche désespérément la force de tenir le cap, de donner le change aux siens et de passer un Noël aussi normal que possible.

    Périple aventureux dans un environnement rendu méconnaissable par les conditions climatiques, le voyage en territoire inconnu est aussi celui de ceux, qui, fils à la dérive ou père incapable de trouver l’absolution et la paix, se perdent et avancent à tâtons dans leur vie, sans rien ni personne pour les guider. Un texte magnifique, d’une parfaite exactitude psychologique, et d’autant plus poignant qu’il contient l’émotion en un délicat jeu d’équilibre entre l’ombre et la lumière, la douleur et l’espoir. Parce que, même après la pire des épreuves, quand plus rien ne paraît plus ressembler à rien, il faut trouver le moyen de vivre, et que ce chemin se trouve seul, sans que l’on puisse prédire par quoi il faudra en passer.

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