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Né à Port au Prince en 1953, Dany Laferrière travaille dès l'âge de 19 ans à Radio Haïti, au Petit Samedi soir et au Nouvelliste, un quotidien pour lequel il écrit de courts portraits de peintres.
L’auteur d’origine haïtienne Dany Laferrière se trouvait à Port-au-Prince au moment du séisme du 12 janvier 2010. Dans Tout bouge autour de moi (Grasset), il porte un regard à la fois pudique, humble et réfléchi, à la fois comme écrivain et comme témoin de la tragédie.
Merci à lecteurs.com et aux éditions Zulma que j'aime beaucoup.
Tout me semble dit par l'éditeur et même l'auteur qui explique pourquoi, il a écrit ce livre qui fait revivre ses jeunes années heureuses chez Da, sa grand-mère qui fait de l'excellent café. Cette femme est une éducatrice parfaite et se soucie de Vieux Os son petit fils; on aimerait avoir eu cette grand-mère!
Le gamin vit avec sa bande, il est amoureux transi de la jolie Vava; mais il aime être aux côtés du notaire Loné.
Il se passe quelque chose de mystérieux dans le village: de nombreux hommes sont incarcérés puis relâchés et le couvre-feu s'installe. A cause de cela ou parce que Da va perdre sa maison, Vieux Os doit rejoindre sa mère à Port-au-Prince
Il y a du soleil dans l'écriture de Danny Laferrière. .
Je continue ma découverte de Dany Laferrière grâce à la publication de ses romans dans l'édition poche de Zulma et je dois dire qu'à chaque ouvrage j'apprécie de plus en plus. Après les deux romans sur l'enfance : L'odeur du café et Le charme des après-midi sans fin, voici un roman sur l'adolescence et la découverte de la sensualité et la sexualité. Il alterne les narrateurs, les principaux étant le jeune homme et Marie-Michèle par l'intermédiaire du journal qu'elle tient pendant cette période, ce qui donne l'impression de deux romans dans un seul. L'un plus léger d'un premier abord, un adolescent s'intéressant de très près aux belles jeunes filles d'en face et l'autre le journal d'une jeune fille qui comprend que la vie n'est pas qu'argent et facilités mais que beaucoup en Haïti sont très pauvres et doivent se battre pour vivre. Les filles en particulier qui, dès douze ans doivent lutter contre les harcèlements, les agressions, qui lorsqu'elles sont menées par des tontons macoutes sont difficiles à éviter. On passe de la légèreté voire de la grivoiserie qui révèlent cependant toute la force nécessaire aux femmes pour vivre mais aussi les tentations de la vie facile, entretenue par des hommes influents et riches, à la réflexion assez profonde de Marie-Michèle, qui finalement rejoint les mêmes thèmes mais d'une manière différente. La différence entre les riches qui gouvernent et les pauvres qui subissent est aussi au cœur du roman, tous sont "embrigadés", formatés pour vivre dans leur milieu : "On est à peu près tous cousins, cousines et nous vivons dans le même périmètre. On va à des fêtes où on ne rencontre que des cousins et des cousines. Je n'arrêtais pas de demander à ma mère pourquoi nous sommes tous cousins et cousines. Elle semblait évasive à chaque fois. Quand j'ai vu que personne ne piperait mot là-dessus, je me suis mise à réfléchir toute seule, un soir, pour trouver enfin la réponse. C'est l'argent. L'argent, l'argent, l'argent. On se serre les coudes. On se marie avec ceux qui sont aussi riches que soi. On additionne les richesses. Et c'est ainsi qu'après deux siècles de fusion on a fini par devenir une seule et même famille. Je me doutais bien que ce n'était pas ici, à Pétionville, qu'on avait échafaudé ce système à la fois simple et répressif, basé sur trois choses fondamentales : la richesse familiale, l'exploitation du peuple et la corruption de la classe politique au pouvoir." (p.85/86)
Dany Laferrière décrit des femmes formidables qui ne baissent pas les bras, n'abdiquent pas devant les épreuves, que ce soient les jeunes voisines de l'adolescent ou ses tantes et sa mère, des femmes souvent seules, les maris ayant fui le régime de Papa Doc ou ayant été torturés et tués par le même régime. C'est donc de nouveau un très bon roman de Dany Laferrière et je me réjouis que Zulma les édite en poche, d'abord parce que j'aime beaucoup cet éditeur et l'auteur, ensuite parce que les couvertures sont toujours magnifiques et enfin parce qu'en poche, c'est abordable.
Nostalgie et éloge de l'ennui, du savoir ne rien faire. Sagesse sans prétention. Formidable réflexion sur le monde proche d'un Erri De Luca. Une littérature nécessaire.
Un style fluide, des mots justes et qui vont à l'essentiel.
L'art de nous transporter en Haïti à travers son esprit, sa chaleur, ...
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