Quel polar lire ? Les résultats de notre impitoyable enquête !
Dans ce Carnet de l'édition #12 nos équipes ont suivi Hélène Fischbach, Directrice du Festival international Quais du polar de Lyon Directrice de festival, c'est un métier à plein temps pour une manifestation qui dure quelques jours à peine, Il...
Quel polar lire ? Les résultats de notre impitoyable enquête !
Directrice de festival, un métier à plein temps : Hélène Fischbach, Directrice du Festival international Quais du polar de Lyon
Le temps des vacances, qui rime souvent avec lecture, est le moment idéal pour s’abandonner à ces titres qui nous ont fait envie et que nous n’avons pas eu le temps de lire. Ils viennent de sortir en format de poche, un format idéal à glisser dans la valise ou le sac de plage.
Martin, garde au parc national des Pyrénées, adore son métier. Il est passionné par la protection de la faune. Cependant, depuis quelque temps, il est de plus en plus désabusé et misanthrope. Il ne croit plus en l'homme, qui est responsable de massacres d'animaux. Lanceur d'alerte de la cause animale, il anime en parallèle de son métier un groupe sur les réseaux sociaux contre la chasse en France. Jusqu'au jour, où il tombe sur une photo d'une jeune fille blonde avec un arc posant devant un lion mort. Il décide de la rechercher et de la traquer afin de se venger.
« Entre fauves » nous entraîne des Pyrénées au désert du Kaokoland en Namibie dans une chasse à l'homme et une chasse au lion. Qui sont les prédateurs, qui sont les proies ?
J'ai apprécié le travail sur les personnages même si j'ai trouvé Martin tellement obnubilé par la cause animale qu'il en devient presque antipathique. Il est difficile de s'attacher à lui car je trouve qu'il en fait un peu trop parfois. C'est un parti pris, car dans ce roman noir, les protagonistes ne sont pas particulièrement attachants. J'ai apprécié le lion « Charles » qui est un personnage à part entière, au centre de l'intrigue.
L'écriture est fluide et l'auteur nous embarque dès le début à travers la faune et les paysages magnifiques de la Vallée d'Aspe et du désert Namibien. J'ai aimé l'originalité de l'intrigue, le texte engagé sur l'écologie et la chasse et ses impacts. Colin Niel à travers ce beau roman noir bien construit, amène à réfléchir sur l'homme et son rapport à la nature.
Ce roman, sorti lors de la rentrée littéraire de septembre 2020, m'a d'abord interpellée par sa couverture. Une photo de lion, beau, grand, majestueux, en noir et blanc. Comme quoi, la couverture compte aussi beaucoup dans le choix d'un livre, en tout cas pour moi.
Le nom de l'auteur me disait aussi quelque chose, j'avais entendu parler de lui lors de la parution de son précédent ouvrage, Seules les bêtes.
Ce n'était pourtant pas gagné lorsque j'ai lu les premières lignes de la quatrième de couverture : « Martin est garde national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais depuis un an et demi, on n'a plus trouvé la moindre trace de Cannellito... »
Je n'ai rien contre la nature la protection de l'environnement et des espèces menacées mais ce n'est pas nécessairement un thème que je recherche dans mes lectures. Mais la suite m'a happée et j'ai décidé de me laisser séduire. Et j'ai bien eu raison. Ce n'est pas un coup de cœur mais il s'en est fallu de peu.
Dans ce roman, nous suivons trois voix ; d'abord celle de Martin, ce garde national, archi défenseur de la protection animale au point d'avoir créé un groupe sur les réseaux sociaux où lui et ses acolytes livrent en pâture les « chasseurs de trophée », soit les personnes dont la passion première est d'aller chasser les animaux sauvages et de poser ensuite, fièrement, auprès de leur dépouille pour la postérité. Ensuite, nous avons celle d'Apolline, une de ces fameuses chasseuses, posant à côté d'un lion mort, que Martin va traquer pour la livrer à la vindicte populaire. Et il y a aussi Kondjima, un Namibien, qui veut lui aussi tuer le lion qui a tué ses chèvres, son troupeau, son seul et unique moyen de subsistance, mais pas que...
Rarement un roman aura aussi bien porté son titre, nous voici plongés en pleine jungle – urbaine -, dans une savane où les fauves – humains – sont prêts à se bouffer entre eux.
J'ai immédiatement aimé la plume de Colin Niel, très précise, très noire aussi. J'ai tout de suite été plongée dans cette histoire et les descriptions, nombreuses, de la nature, de la faune, du maniement des armes aussi, ne furent pas un instant ennuyeuses.
J'ai trouvé le procédé narratif très intelligent, que ce soit au niveau de la temporalité ou de l'alternance de points de vue. Si j'ai trouvé le personnage de Martin quelque peu caricatural et buté, voire arrogant, j'ai par contre adoré le personnage plus nuancé d'Apolline.
J'ai essayé de ne pas juger les propos tenus dans ce roman même si je n'ai pu m'empêcher de penser à un moment de ma lecture à la chanson de Francis Cabrel, La corrida, notamment dans ces paroles « Je les entends rire comme je râle et je les vois danser comme je succombe. Je pensais pas qu'on puisse autant s'amuser autour d'une tombe. » Je ne comprends, je ne peux pas comprendre, cette passion si étrange pour moi que d'aller tuer des animaux pour le simple plaisir de chasser, traquer et ramener un trophée, même si je pense que c'est certainement plus complexe que ça. Et je pense justement que l'une des grandes forces de ce livre est qu'à aucun moment Colin Niel ne juge ses personnages. Il raconte une histoire, il essaie de se mettre à la place de chaque protagoniste – et je dis bien chaque protagoniste – et il déroule. Et il a réussi à m'emmener avec lui jusqu'au bout.
Pourquoi ce n'est pas un coup de cœur alors ?
J'ai trouvé cependant qu'il y avait quelques petites longueurs et redondances et il m'a manqué un petite je-ne-sais-quoi pour me faire basculer totalement.
En résumé, un roman noir, très noir, une tension et un suspense qui ne faiblissent jamais, servi en prime par une écriture efficace et agréable. Je le conseille vivement, que vous soyez adeptes de thrillers, policiers ou littérature contemporaine ou blanche, je pense que chaque lecteur peut y trouver son compte.
Lu en janvier 2021
Colin Niel a réussi un magistral tour de force avec ce nouveau livre : celui d'avoir réussi à me captiver et me passionner avec une chasse aux fauves en Afrique, au coeur en Namibie, dans le Kaokoland. Comme beaucoup je pense, je suis sensibilisée à la protection de l'environnement, à la défense des espèces, animales et végétales, qui disparaissent pourtant par milliers depuis ces dernières années. Je m'intéresse au devenir de la planète et me soucie du bien être animal.
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Et là, Colin Niel fait tout voler en éclats, avec une maîtrise et un talent qui se confirme de livre en livre. J'ai adoré suivre Apolline en Namibie, en quête du trophée ultime qu'est le roi des animaux, le lion, Charles dans le récit. Ce roman est l'histoire de cette traque, d'une chasse au coeur des paysages authentiques et préservés de l'Afrique. On est parfois aux côtés de la jeune femme, parfois dans l'esprit du lion. Et on suit les pistes, on cherche les traces. On s'approche et on rencontre les fauves bien plus que lors de nos visites au zoo. Apolline est une passionnée, de la nature, d'authenticité, elle a le goût de l'effort... et de la chasse aussi.
De l'autre côté, il y a Martin, garde expérimenté dans le parc national des Pyrénées, qui défend la présence des animaux, l'ours y compris. Martin qui s'enflamme et dépasse les limites dans sa lutte contre les chasseurs et les éleveurs qui voudraient bien voir disparaître cette menace de leurs montagnes. Martin fait partie d'un groupe qui débusque les chasseurs sur internet et les jette en pâture à la vindicte populaire. Il tombe, on s'en doute, sur la photo d'Apolline. Et c'est de ces récits parallèles dont il est question ici.
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Comment vous dire à quel point j'ai été éblouie par ce roman ? Très certainement parce qu'il a réussi à bousculer mes convictions. Je n'ai sans doute pas changé d'avis... mais avoir partagé ces moments intenses, en Afrique ou dans les Pyrénées, transforme forcément. Je me suis fait violence au début, pour essayer de ne pas juger, de ne pas m'exaspérer ou me révolter contre ce qui me semblait un parti-pris pro-chasse. Et puis j'ai fini par lâcher prise et me laisser emporter par le récit. Ce roman est intense par la tension qui naît de la chasse, et qui monte au fur et à mesure que les chasseurs se rapprochent de leurs proies. Si, dans la première partie du récit, on découvre des univers exotiques, des personnages aux caractères bien trempés, des quotidiens, dans les montagnes ou la savane, on bascule ensuite dans le roman noir qui happe le lecteur et l'emporte, en apnée, jusqu'à la dernière page. J'ai englouti le dernier tiers de ce roman de 350 pages d'une traite. Pour un final... époustouflant et très malin !
https://itzamna-librairie.blogspot.com/2021/01/entre-fauves-colin-niel.html
Embarquement immédiat pour ce thriller de Colin Niel !
Il emporte le lecteur en Namibie, dans une chasse au lion et dans les Pyrénées avec un garde forestier, anti- chasse, à la recherche d’un ours disparu depuis plusieurs mois.
L’auteur manie avec beaucoup de maîtrise, une partition à 4 narrateurs sur deux périodes différentes : Apolline, jeune fille de 18 ans, archère, dont le lion est le cadeau d’anniversaire. Martin, le garde forestier, entier et passionné par la montagne et les animaux. Kondjima, éleveur Himba dont les chèvres ont été décimées par le lion. Et Charles, le lion…
Colin Niel réussit surtout le tour de force de nous faire comprendre et aimer tous les personnages, pourtant très opposés dans leurs passions et leurs objectifs.
Les descriptions sont magnifiques et particulièrement évocatrices, l’ambiance, les odeurs bien rendues si bien que j’ai accompagné les quatre personnages tout au long de leurs aventures.
Le travail de recherches de l’auteur est important. Tant sur la géographie, la chasse aux gros gibiers, les coutumes et la langue des populations Himbas, que la technique de l’archer.
A propos de ce dernier, Colin Niel en rajoute et cela finit par ressembler à un catalogue d’archerie.
Sujet très tendance en ce moment, avec la même question : qui est le prédateur, de l’homme ou de l’humain ?...
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