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Clara Arnaud

Clara Arnaud

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Avis sur cet auteur (24)

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    Couverture du livre « Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud aux éditions Actes Sud

    Magali BERTRAND sur Et vous passerez comme des vents fous de Clara Arnaud

    Il a bien fallu redescendre. Il a bien fallu glisser mes pas dans ceux des brebis et suivre docilement Gaspard, les deux chiennes et les patous champions du monde de gardiennage, le vieux Jean sans sa vieille jument restée là-haut, suivre le chemin vers les maisons, les hommes qui y habitent. Il...
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    Il a bien fallu redescendre. Il a bien fallu glisser mes pas dans ceux des brebis et suivre docilement Gaspard, les deux chiennes et les patous champions du monde de gardiennage, le vieux Jean sans sa vieille jument restée là-haut, suivre le chemin vers les maisons, les hommes qui y habitent. Il a bien fallu laisser derrière soi l’estive et les crêtes, le vert et le bleu, la roche, les arbres, le soleil et les orages de l’été pyrénéen, la quiétude qui grandit, l’angoisse qui étreint, la vie et la mort au coude à coude. Et puis l’ours. Les ourses pour être exacte. Celle de Jules, cet homme d’il y a longtemps, arrachée par lui à sa tanière, à sa mère, à sa vie de bête pour être dressée, montrée, promenée à travers le monde et les villes, nourrie aux mêmes gamelles, aux mêmes pintes, aux mêmes applaudissements que son alter ego sur deux pattes, et celle d’aujourd’hui, venue de loin pour réparer l’absence créée de toute pièce par les abus des hommes. C’est elle qui est au centre de l’intérêt comme des préoccupations de chacun sur cette montagne où l’été se partage, dans la douleur parfois. C’est une histoire qui remue, qui questionne, qui fait bouger les lignes. Un récit où la plume sait se faire précise dans ses analyses et ses références mais aussi discrète et humble, s’effaçant derrière la beauté décrite, le doute, la peur ou la douleur exprimés. Le magnifique roman de Clara Arnaud est passé dans mon âme comme un vent frais et fou, ravivant le souvenir de paysages à couper le souffle, traversés lors de vadrouilles estivales, entre soleil et brouillard, quelque part, tout là-haut, au milieu des troupeaux régnant sur les hauteurs, balayant les idées reçues sur la manière dont se partagent certitudes et convictions autour de la part de sauvagerie à respecter dans le monde et en soi.
    « On fait au mieux mais il y aura toujours des pertes—les bactéries, les chiens, l’orage : chacun se sert. Cette brebis-là, c’est la part de l’ours »

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    Couverture du livre « Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud aux éditions Actes Sud

    Babeth_ladreyt sur Et vous passerez comme des vents fous de Clara Arnaud

    Un roman vers lequel je ne serai pas allée, s’il n’avait pas été dans la sélection du prix Summer 2024.
    La montagne. Un Berger. Une scientifique. Un personnage du passé. Une ourse.
    La construction du récit est très précise : chaque chapitre donne la voix à tour de rôle à Jules, personnage du...
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    Un roman vers lequel je ne serai pas allée, s’il n’avait pas été dans la sélection du prix Summer 2024.
    La montagne. Un Berger. Une scientifique. Un personnage du passé. Une ourse.
    La construction du récit est très précise : chaque chapitre donne la voix à tour de rôle à Jules, personnage du passé, à Alma, jeune éthologue et à Gaspard, berger professionnel. Le point commun entre ces trois récits : la montagne et l’Ourse.
    Ce roman est riche de descriptions qui vous transporteront dans des paysages aussi sauvages que magnifiques ; vous y trouverez des thèmes politico-écologiques, et d’Histoire sociale.
    Un roman qui nous pose des questions sur notre rapport à la nature, à travers le choix du maintien de l’ours dans les Pyrénées.
    La richesse du style en fait un roman à part. Vous rentrerez dans ce roman comme on rentre dans un tableau, d’abord avec les yeux, puis avec tous les sens. Vous ne regarderez plus jamais un troupeau de brebis de la même façon et peut-être voudrez-vous rester dans les montagnes, pour continuer à les contempler.

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    Couverture du livre « Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud aux éditions Actes Sud

    Marie Kirzy sur Et vous passerez comme des vents fous de Clara Arnaud

    Direction le Couserans ariégeois, dans les Pyrénées centrales, territoire où la relation à l'ours est inscrite depuis des siècles, et qui concentre aujourd'hui la plus grande population française d'ursidés depuis leur réintroduction dans les années 1990.

    J'ai été immédiatement charmée par le...
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    Direction le Couserans ariégeois, dans les Pyrénées centrales, territoire où la relation à l'ours est inscrite depuis des siècles, et qui concentre aujourd'hui la plus grande population française d'ursidés depuis leur réintroduction dans les années 1990.

    J'ai été immédiatement charmée par le voyage immersif proposé par la prose claire et enveloppante de Clara Arnaud. Les paysages ariégeois nourrissent organiquement le texte. La montagne est LE personnage de ce très beau roman, la matière travaillée par l'autrice dans toute ses dimensions : les pentes, la roche, air, la faune, la flore, sa mysticité, son intimité, un organisme complet, ensorcelant et âpre, dans lequel le destin des hommes est enchâssé dans celui de la nature, ici plus particulièrement celui d'une ourse surnommé la Negra du fait de la teinte de son pelage.

    " Tout ici n'était qu'engendrement et dévoration, putréfaction et floraison, joie et douleur. Parfois, il se sentait si intégré à ce magma organique qu'il lui semblait participer de ces transformations en cascade, par lesquelles les plantes, les corps, les minéraux, étaient également décomposés , rendus à la terre, dans un même mouvement dont seules les échelles de temps variaient."

    Trois chapitres, trois saisons, du printemps à l'hiver. Deux personnages humains sont nos guides, le temps d'une estive. Gaspard, le néo-berger, vit avec la menace de l'ourse, ses chiens, ses brebis à protéger, ses peurs et angoisses depuis un terrible incident qui le hante depuis sa survenue l'année précédente.

    « Il songea au mot de Maëlle ( sa fille ) . N'aie pas peur. La montagne rêve. Mais à quoi rêvait-elle, effacée dans la nuit ? Elle appartenait à d'autres échelles que les vies qui s'y jouaient, les surfaces lisses et celles abrasées résultaient du temps qui passe et érode ; elle était le temps même, matérialisé dans la roche, divaguait Gaspard. Il regarda Jean, dont le torse nu, noueux et bruni par le soleil se soulevait au rythme lent de sa respiration. le vieux n'avait jamais froid, il pouvait endurer des vents glacials et des trombes d'eau et, dans la fraîcheur des nuits d'altitude, persévérait à dormir torse nu, sa peau-cuir exhibée, dont les tries, la patine disaient le grand âge. (...) Les nuages avaient de nouveau formé une nasse, le ciel était outrenoir, comme dans les toiles de Soulages, d'un noir plein de relief, qui révélait les contours, la matière même des choses. N'aie pas peur, la, montagne rêve, se répéta-t-il encore comme une formule magique venue de cette civilisation perdue qu'est l'enfance. »

    Alma, éthologue, travaille au Centre national de la Biodiversité, prône une « science qui tache », un engagement physique constant et une confiance en ses intuitions plutôt que de réfuter toute part de subjectivité à l'observation protocolaire. Persuadée qu'une meilleure connaissance du comportement de l'ours et de l'usage de son territoire est nécessaire à une cohabitation sereine avec les hommes.

    Clara Arnaud aura pu faire le choix d'une confrontation brutale entre Alma et Gaspard. Elle se fait au contraire apaisée, malgré les enjeux et les brebis tuées par l'ourse. Leurs regards différents sur le vivant se croisent en une belle complexité qui nourrit une réflexion riche et une interrogation profonde sur notre rapport au sauvage, à ce qui échappe au contrôle des hommes. Sans angélisme, sans pour autant transformer son roman en tribune politique ( bien qu'on sente aisément de quel côté penche le coeur de l'autrice ), sans jamais que le texte ne sonne comme « donneur de leçons ».

    Je ne suis pas totalement convaincue que l'arc narratif parallèle racontant l'histoire d'un montreur d'ours ariégeois parti chercher la gloire à New-York avec son ourse capturée toute petite sans sa tanière, apporte réellement au roman, l'histoire d'Alma, Gaspard et de la Negra se suffisamment en elle-même. Mais j'ai aimé lire ces pages-là qui soulignent l'intrication ancestrale entre les ours et les hommes.

    Un roman subtil et authentique, parfaitement incarné, rempli d'émotions, de souffle, de poésie, de vie.

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    Couverture du livre « Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud aux éditions Actes Sud

    Daigre sur Et vous passerez comme des vents fous de Clara Arnaud

    Dans les pas de Gaspard, le berger, gardien du troupeau de brebis, d’Alma, l’éthologue du Centre National pour la Biodiversité, et de Jules, le montreur d’ours vivant au siècle dernier parti pour l’Amérique avec son carnet de saltimbanque dans la poche, le lecteur découvre l’étude...
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    Dans les pas de Gaspard, le berger, gardien du troupeau de brebis, d’Alma, l’éthologue du Centre National pour la Biodiversité, et de Jules, le montreur d’ours vivant au siècle dernier parti pour l’Amérique avec son carnet de saltimbanque dans la poche, le lecteur découvre l’étude comportementale des plantigrades. Semaines après semaines, au sein de la montagne pyrénéenne, avec eux nous surveillons les déplacements, récoltons les poils sur les troncs, étudions les empreintes et les crottes, cherchons les branches cassées, posons les caméras et relevons les données. Sur les crêtes, 820 bêtes à garder avec les chiens, à soigner (piétin, panaris, coupures, etc.), à protéger d’une Ourse, Négra, que les autochtones maudissent après le terrible accident de l’année passée. « Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud, une immersion dans cette nature où la beauté sauvage émerveille les randonneurs le jour et fait ressurgir les peurs ancestrales à l’approche de la nuit quand les ours let les loups rôdent ; une cohabitation narrée avec justesse.

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