"Je voulais écouter du rap opaque, dans des bras déraisonnables ».
C’est une conseillère en vente de la librairie Decitre à Annecy qui me l’avait vanté il y a environ deux ans. Depuis il attendait sagement sur une étagère.Il était temps que je le sorte de l'ombre. Je veux parler de "Mad", le premier roman de Chloé Esposito.
Alvie ou Beth, Beth ou Alvie, sait-on jamais vraiment à laquelle de ces jumelles on a affaire tant elles se ressemblent…physiquement. Car pour ce qui est du reste, c’est une autre histoire. L’une, Beth, est riche, mariée à un bel Italien, maman d’un petit garçon et vit dans une magnifique villa avec piscine à Taormine. Elle s’habille en Gucci, Prada et autres artistes du tissu du même acabit. L’autre, Alvina, Alvie pour les intimes végète sous le smog londonien, partage une colocation avec ceux qu’elle appelle "les Larves", tire le diable par la queue et finit par se faire virer de son travail. Malgré quelques hésitations, quand sa sœur lui offre un billet d’avion en première classe pour la rejoindre en Sicile, elle finit par accepter…Il serait dommage d’en dire plus.
Ce roman n’est pas mon genre de lecture habituel et pourtant j’ai pris du plaisir à le lire et beaucoup ri. Il s’agit d’un thriller et le nombre de morts est impressionnant, mais un thriller d’un genre particulier. Alvie, complètement déjantée, accro au sexe, est un personnage des plus étonnants qui boit beaucoup et sniffe de la coke. Alors, bien sûr, le tout n’est guère crédible, les scènes de sexe – nombreuses – largement plus pornographiques que romantiques et le vocabulaire employé d’une absolue crudité. L’écriture est enlevée et la poésie de l’auteur particulière "Oh, bon sang, cette bouche à la Marlon Brando…Je me damnerais pour un baiser…Il aurait le goût du cacao sur un tiramisu, la douceur d’une brise sur une gondole."
Ainsi tout au long du roman, des sept parties titrées d’un des sept péchés capitaux, un par jour de la semaine, agrémenté d’une réflexion d’Alvie, la vie suit son cours entre bolides, armes et piscine. Mais pour moi la longueur constitue un bémol. Je reste persuadée que le roman, dépouillé d’un certain nombre de pages n’en aurait eu que plus de force. Il m’est arrivée, vers la fin, de m’ennuyer.
Un ouvrage plutôt sympathique malgré tout.
J'aime le fait que le personnage central, qui parle à la première personne, soit la principale suspect pour une fois, l'angle de vue est différent des autres thrillers. L'histoire est intéressante et entrainante mais le style d'écriture laisse à désirer selon moi. Une succession de phrases courtes, des points partout qui donne un rythme effréné et un peu trop saccadé. L'héroïne est une nymphomane qui saute tout ce qui bouge, peu importe la situation, et visiblement ne rencontre que des mecs dans son genre. Elle est vulgaire, cinglée, tout l'oppose à sa jumelle et pourtant personne ne remarque l'échange.. je trouve ça tiré par les cheveux !
En deux mots : complètement déjanté !
Ce deuxième tome est dans la même veine que le premier (Mad). Alvie reste la même, fêlée de la tête aux pieds ^^. Je ne vais pas trop en dire pour ne pas spoiler, car il faut ABSOLUMENT lire le tome un en premier.
Tous ce que je peux dire, c'est que cette saga est fluide, drôle, tirée par les cheveux, attachante. C'est à prendre au second degré ! :)
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