Deuxième partie de cette liste pleine d'idées de cadeaux pour toutes les envies !
Americanah, écrit par Chimamanda Ngozi Adichie traduit par Anne Damour. Ce livre m’avait déjà fait de l’œil et se trouvait dans ma PAL. C’est grâce au comité de lecture de ma librairie préférée « la belle image » qu’il est sorti de ma PAL en priorité. Et quelle merveilleuse idée !!!
Ifemelu est une jeune nigériane, qui va poursuivre ses études aux États-Unis, elle va y rejoindre sa tante qui est une référente. Pourtant, cette arrivée dans ce nouveau pays va mettre en avant des éléments d’elle-même auxquels elle n’avait jamais songé. Après un début chaotique qui vont l’amener à couper tacitement les ponts avec Obinze, son amour d’adolescent, elle va poursuivre son chemin en rencontrant tour à tour deux hommes. Elle va tenir un blog sur la considération de la race aux USA. Ce blog va interroger son entourage, mais également et surtout elle-même et son environnement. Elle s’intègrera dans cette Amérique.
Cependant, jusqu’où ? A quel point ?
Et Obinze réussira t’il de son coté à atteindre ce rêve américain ?
Ce livre est un modèle, il allie tous les éléments possibles avec une précision et une amplitude de pensées bluffant.
On suit la vie de cette femme, on suit la vie de cette femme noire, on suit la vie de cette femme noire émigrée. Chaque angle est traité, sans aucune lourdeur. On y parle de race, d’amour, de sexualité, de déracinement, de rapports sociaux, de la négritude, de patriarcat, d’âmes sœur, des attendus sociaux, des préjugés sociétaux. Et pourtant, jamais une longueur. Ce livre est absolument fluide, riche, enrichissant, drôle, franc, sans concession.
Vous l’avez compris, pour moi, il y a un avant et un après. Plus rien ne peut se vivre de la même façon qu’avant. Chaque instant est transformé.
Un immense coup de cœur.
Ce livre de presque 700 pages retrace l'histoire d'une jeune Nigérianne quittant son pays pour l'Amérique afin de suivre ses études.
Elle quitte également son premier amour.
Elle découvre le racisme, la difficulté d'une femme sans ressources financières.
Roman que je souhaitais lire depuis un bon moment , je l'ai apprécié même si certains passages sont un peu long.
Au début des années 60, le Nigéria est un jeune Etat indépendant. A Lagos, Olanna et Kainene, sœurs jumelles, profitent de cet élan de renouveau post-colonisation. Elles appartiennent à une famille bourgeoise aisée igbo, une ethnie majoritairement chrétienne présente principalement dans l’est du pays, dans la région du Biafra. Chacune des deux jeunes femmes vit sa vie de son côté : la belle et plantureuse Olanna et son amoureux Odenigbo font partie d’un cercle d’intellectuels universitaires qui discutent politique et refont le monde à la moindre occasion. La froide et sarcastique Kainene, au physique plus ingrat, travaille quant à elle dans une des entreprises de son père, et entretient une relation avec Richard, journaliste britannique entiché de culture et de traditions igbos.
Depuis l’indépendance, les tensions sont vives entre les Igbos et les deux autres principales ethnies majoritairement musulmanes (les Haoussas au nord du pays et les Yorubas au sud-ouest). Au fil du temps, elles ne font que s’exacerber. Entre troubles politiques et coups d’Etat, les Igbos sont ostracisés, accusés de tous les maux, et finissent par être chassés ou massacrés dans les régions où ils sont minoritaires, selon un processus qui évoque furieusement la mécanique du génocide rwandais.
Les deux sœurs et leur entourage n’échapperont pas à la spirale infernale qui s’empare du pays, jusqu’à la sécession du Biafra en 1967 et la guerre de reconquête menée par le Nigéria jusqu’en 1970.
Le demi-soleil du titre est celui qui s’est étalé en jaune éclatant entre 1967 et 1970 sur l’éphémère drapeau du Biafra, Etat qui n’a pas survécu à la guerre et la famine terribles qui ont découlé de sa proclamation d’indépendance. De ces événements, seules ont percolé jusqu’en Occident ces images, diffusées aux journaux télévisés, d’enfants faméliques aux os saillants et aux ventres gonflés. Images qui n’ont eu d’autres conséquences que de donner vaguement mauvaise conscience aux téléspectateurs en les poussant chaque soir à terminer leur assiette avant de quitter la table.
« Le monde s’est tu pendant que nous mourions ». En effet, les grands de ce monde n’ont pas été nombreux à se préoccuper du triste sort des Biafrais. Ceux-ci, pour leur plus grand malheur, vivaient dans une région riche en pétrole notamment, ce qui explique que, pour le Nigéria, téléguidé par le Royaume-Uni et l’URSS (alliés en pleine guerre froide, c’est dire l’ampleur de la convoitise), il était hors de question de perdre la plus infime parcelle de souveraineté sur cette manne. D’où le blocage des frontières, les bombardements et les massacres, provoquant l’exode de milliers d’Igbos vers le Biafra et une pénurie alimentaire dramatique.
Au travers des histoires d’Olanna et Kainene, en alternant début et fin des années 60, l’auteure nous raconte celle du Biafra. Elle parvient à créer une empathie totale entre le lecteur et les personnages : on souffre de les voir souffrir, on a envie de garder comme eux cet espoir fou que le Biafra va gagner la guerre. Une page d’histoire à découvrir ou à se rappeler, et un roman magnifiquement écrit, puissant, cruel, passionnant, bouleversant.
Vingt ans aux côtés d'Ifemelu une jeune Nigeriane
Ifemelu vit aux États-Unis depuis treize ans, et on la rencontre au début du récit quand elle prend la décision de rentrer chez elle, au Nigeria. S'en suit un immense flash-back puisqu'on revit ses années lycée à Lagos, sa rencontre avec Obinze son grand amour, leurs premières années à l'université, les grèves incessantes qui vont la pousser à tenter sa chance aux USA, la galère de ses débuts en Amérique, ses différentes rencontres et histoires d'amour ...
C'est un récit assez passionnant, bien qu'il ne se passe pas grand chose. Ifemelu analyse énormément les relations humaines et surtout le comportement des blancs envers les noirs. Les chapitres sont souvent ponctués d'extraits de son blog où elle raconte des situations vécues de son point de vue d'Africaine.
Ifemelu et Obinze sont deux personnages très très attachants et on n'aspire qu'à une chose, c'est qu'ils soient réunis à nouveau. J'ai quand même trouvé un peu long ce roman de presque 700 pages par moments, mais je suis trop contente de l'avoir enfin lu, après l'avoir vu beaucoup passer. C'est un livre d'une grande intelligence, l'autrice y fait passer de beaux messages de tolérance avec une plume mordante et très actuelle !
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