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un magnifique ouvrage qui interroge les origines et parle de ce pays si singulier qu'est le Liban, j'ai adoré!!!
Dans cette magnifique lecture dessinée, l'auteur nous conte, pêle-mêle, certains de ses souvenirs français, libanais, familiaux et humains et la richesse de l'héritage d'une culture plurielle.
Tout comme ces souvenirs qui nous sont livrés petit à petit, les techniques de dessins sont mixtes, elles varient, glissent, s'entremêlent, au fil des pages, pour nous subjuguer et nous enlacer de poésie.
C'est d'une grande beauté et d'une pudeur sincère.
Tout débute sur un parallèle de confinement, le premier de mars 2020 qui va nous plonger subitement dans celui vécu par l'artiste en 1975, à Beyrouth, au début de la guerre civile libanaise.
Avec une grande tendresse, on rencontre un à un les personnalités qui ont jalonné l'enfance et la vie de notre auteur, tout en rendant un nostalgique hommage au Liban de sa mémoire.
Tout n'est que douceur et émotions.
Il nous confie son Liban fait de "Yaya", de "Koukla mou", de vinyles, de Blueberry, d'Alain, de couloirs d'appartements, de déambulations, de joies et de guerres.
Il nous partage le témoignage de son ami Charbel et, avec lui, il revient sur l'explosion impressionnante que Beyrouth a traversée, en 2020. Certains lieux de sa jeunesse n'en sont pas sortis indemne, tout comme de nombreux et nombreuses libanais•es.
On y découvre un Beyrouth bouillonnant, sonore, plein de vie et une population courageuse, vaillante, se targuant d' "une blague pour chaque catastrophe".
Parce que l'on ressent, dans chaque pas marché par l'auteur, un amour profond pour les siens, on compatit au manque que leurs absences provoquent. On tourne les pages comme l'on tendrait la main à un ami, avec générosité et affection.
"Une Éducation Orientale" est avant tout un ouvrage lumineux sur l'amour porté aux siens et à la tendresse que l'on voue aux souvenirs qui nous construisent, pierre par pierre.
Charles Berberian nous propose un roman graphique touchant, il nous raconte ses souvenirs et son histoire familiale.
Il est né à Bagdad d'un père arménien et d'une mère grecque. Il a rejoint son frère à Beyrouth lorsqu'il avait neuf ans pour vivre chez sa grand-mère durant six années. C'était le passage de l'enfance à l'adolescence avec une famille séparée. En 1975 il a fui la guerre civile, s'installant en France. Il ne retournera au Liban que trente années plus tard.
Il va nous raconter l'amour de sa famille, l'attachement et l'admiration qu'il vouait à son frère , Alain le réalisateur - disparu trop tôt en 2017. Il va nous conter sa grand-mère, sa formidable Yaya.
C'est durant la période de confinement qu'il a trouvé refuge dans le dessin comme il le faisait déjà à Beyrouth durant la guerre civile et qu'il a trouvé ce moyen de transmettre ses racines, son histoire familiale. Son passé il l'a lié au présent en la rencontre avec le chanteur Charbel qui a vécu de plein fouet l'explosion du port de Beyrouth le 04/08/2020.
En allant à sa rencontre, il va reparcourir les lieux de son enfance et retrouver une ville qui a bien changé.
C'est tout en douceur et tendresse. J'ai aimé les différents styles et techniques de dessins, de la photo, du noir et blanc à la couleur, de l'aquarelle au stylo à bille. C'est beau .
Ma note : 9/10
https://nathavh49.blogspot.com/2023/12/une-education-orientale-charles.html
« Je ne conçois jamais un meuble pour un meuble, mais pour un volume architectural et un besoin précis en tenant compte des gestes, de la technique, de l’harmonie et de l’espace. Je ne suis pas designer, je suis architecte »
Ainsi se définit Charlotte Perriand, jeune architecte qui va débuter dans l’atelier de le Corbusier avec lequel elle travaillera dix ans.
Elle travaille énormément mais prend aussi le temps de s’amuser dans le Paris des années folles où elle fréquente Jean Prouvé, Fernand Léger et le couple Delaunay.
Invitée par le ministre du Commerce et de l’Industrie, elle s’envole pour le Japon. Emerveillée par le savoir-faire des artisans, elle intègre dans ses créations l’artisanat et les matériaux traditionnels comme le bambou et le bois.
La guerre va la rattraper et elle restera au Japon jusqu’en 1946. Elle épousera un français dont elle aura une fille : Pernette.
L’auteur s’attache à retracer le chemin artistique de cette architecte qui a marqué son époque ainsi que le design japonais. Il explique le cheminement de l’œuvre et on comprend mieux la genèse des meubles créés par l’artiste.
Dans la seconde partie, il nous livre une interview de Pernette Perraud qui a suivi sa mère au Japon lorsqu’elle avait dix ans.
Cette biographie est bien documentée. On peut regretter qu’elle ne décrive que l’aspect professionnel de l’architecte. Des engagements politiques de Charlotte Perriand, on ne saura rien. De ses amis, de sa famille, pas grand-chose.
Les dessins sont très sobres, à l’image du mobilier épuré de la designer. Il y a quelques belles aquarelles japonisantes qui s’harmonisent parfaitement avec le récit.
Témoignage intéressant mais qui manque de fantaisie.
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